Ce livre est un désastre, une perte de temps, une nullité qui personnellement me dépasse. Un polar incontournable ?
Mo Hayder la reine du roman noir ? Grand prix littéraire ? On ne doit pas vivre dans la même réalité, ou ne pas avoir lu le même livre.
J'avais déjà lu
Fétiche de
Mo Hayder, en me promettant de ne plus relire un seul de ses bouquins tant j'avais trouvé cette découverte ridicule, mais on m'avait promis qu'il fallait absolument lire
Tokyo, car "elle était à l'apogée de son talent"...
L'histoire n'a AUCUN bon sens. AUCUNE logique. AUCUNE consistance historique. C'est la montagne qui accouche d'une souris. En lisant les premiers chapitres on connait déjà la fin. Au bout du chapitre 45 je me suis dit qu'il était peut être temps que l'histoire commence, avant de me rendre compte une heure après qu'elle était déjà terminée.
Lisez le reste si vous voulez vous économiser une lecture inutile. Dans le cas contraire, bon courage à vous pour gober ce ramassis d'invraisemblances.
Une ado anglaise se fait engrosser à l'arrière d'une camionnette par 5 types parce que son secret caché, c'est qu'elle est assoiffée de sexe.
Elle se définit elle même comme une personne très intelligente, c'est pour ça qu'elle ignore qu'elle est enceinte et qu'elle se donne des coups de couteau pour se l'enlever.
Pourquoi fait-elle ça ? Parce qu'en même temps mademoiselle a appris toute seule le japonais à l'hôpital et elle est la seule témoin du "fameux livre orange" dans lequel elle a lu que des officiers japonais utilisaient cette méthode pour accoucher les femmes chinoises. Un livre connu d'elle seule en Angleterre, que
Mo Hayder a pondu de ses fesses pour le faire apparaître en Angleterre avant de le faire disparaître d'un coup de baguette magique, sans aucune autre explication.
Résultat on la croit folle.
Il y a aussi une infirmière sadique qui vient lui chuchoter à l'oreille chaque nuit durant son hospitalisation qu'elle est vilaine, pas belle, et menteuse.
Bref, elle part sans un sous au Japon à cause du fameux livre orange. Elle passe son temps à se dévaloriser et dire à quel point elle se trouve banale et mal fagotée, ce qui ne l'empêche pas de se retrouver hôtesse dans un bar luxueux pleine de filles sexy qui divertissent les yakuzas et les riches Japonais salarymen. Elle leur raconte que leurs pères ont participé au massacre de Nankin en les faisant culpabiliser. Résultat ils lui laissent le plus gros pourboire. Oui, c'est tout à fait logique.
A quoi lui a servi d'avoir appris le japonais ? On se le demande tout le temps. A parler avec un Chinois, deux Russes demeurées et un beau gosse Américain. Tous évidemment très caricaturaux.
Elle rajoute des mots comme " Davai ", " Suka ", " Yanwangye ", " Chimpira ", pour montrer qu'elle connait du vocabulaire de premier choix dans des langues étrangères. Ce qui rend les dialogues d'un ridicule é-xas-pé-rant.
Les Japonais qu'elle rencontre ? Ils sont muets ou parlent par onomatopées.
La palme revient à la patronne du bar qui s'exprime comme si elle était mentalement attardée: " Nurse a chinchin culotte. Pas bien soupe zanpan. Toi pas manger. Trop mauvaises rumeurs. Pas bon, pas bon. "
Mais à quoi mène tout ça ?
A quoi mène le journal tenu par le Chinois qui sert de ligne rouge au massacre de Nankin ?
A une histoire de foetus momifié qu'un vieux yakuza mange dans l'espoir d'être immortel... Voilà sur quel dénouement grotesque se termine le livre.
J'ai lu ce livre avec l'espoir d'en apprendre plus sur les horreurs commises en Mandchourie par les Japonais, des événements qui relèvent du véritable tabou encore aujourd'hui sur l'archipel nippone à cause d'une droite très conservatrice. Les élèves subissent un véritable lavage de cerveau qui leur fait minimiser cette période de l'histoire, pendant que nous, en France nous passons notre temps à nous repentir, demander pardon, et bouffer de la Shoah matin - midi - soir avec la peur d'être traité de nazi.