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EAN : 9782809805024
350 pages
L'Archipel (15/06/2011)
3.6/5   10 notes
Résumé :
« - C'est juste pour deux petites semaines.
Dès le début de la conversation téléphonique, une boule d'appréhension me nouait l'estomac.
Et puis c'est ton père, après tout, reprit ma mère. N'importe quelle fillette se réjouirait d'une telle nouvelle.
- Maman, qu'est-ce que tu entends par fillette ? Dois-je te rappeler que j'ai 45 ans ! »

Christine s'apprête à partir en vacances sur l'île Norderney (en Frise orientale, au nord de l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Christine, 45 ans doit passer des vacances laborieuses pour aider une amie à restaurer le bar-lounge qu'elle doit ouvrir rapidement. Plutôt sympa quand on est entre copines…Le hic : au dernier moment, elle se voit dans l'obligation de subir la compagnie de son père, un septuagénaire champion de la gaffe et de la mauvaise foi, qu'il s'agisse d'intervenir sur les travaux ou sur la vie sentimentale de sa fille et de ses amies! le récit est pimenté par une pseudo enquête policière, bien entendue supervisée par notre papa indigne.
Le ton du récit est léger, et humoristique, bien que parfois grinçant. Or on connaît tous ce genre de personnages abusifs : vu de l'extérieur il semble que l'on pourrait les remettre à leur place, mais l'emprise exercée est telle que l'on reste impuissant, et que l'on subit malgré soi leur influence.
Notre héroïne fait preuve d'immaturité cependant, acceptant tout de ses parents au détriment de sa propre vie privée, et perdant toute lucidité pour peu qu'un dragueur au regard de velours pose les yeux sur elle. C'est ce qui tient le roman, car sans cette compliance, rien ne peut se mettre en place. L'histoire est bien construite, les personnages bien cernés, et l'on suit avec plaisir l'imbroglio quasi vaudevillien créé par l'imagination quelque peu paranoïaque du papa.
Le succès rencontré en Allemagne entre autres lié aux références culturelles (chansons) évoquées, laissera peut-être plus à distance des lecteurs non germaniques. L'ensemble reste cependant plaisant : une bonne lecture d'été
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Quelle tuile pour Christine ! Se retrouver avec son père, Heinz, pour aller aider, en compagnie d'une copine, Dorothée, son amie Marlène, c'est non seulement la honte mais surtout une tension de tous les instants. Car cet homme de 73 ans est à surveiller comme le lait sur le feu. Incapable – ou presque – de se débrouiller seul sans provoquer une catastrophe, il ne s'est jamais retrouvé loin de sa femme. Mais celle-ci doit se faire opérer du genou, voilà pourquoi, ayant besoin de repos, elle l'envoie rejoindre sa fille. Et lorsque Christine le voit débarquer à la gare avec, dans son sac aux roulettes cassées, tout un attirail pour se rendre utile à la pension (perceuse, chargeur de batteries....), elle pressent le pire. Surtout que c'est elle qui doit tout porter, son père se plaignant d'avoir mal à la hanche. Heureusement, ses amies sont conciliantes et vont faire en sorte de la soulager.

Tout pénible qu'il soit, on peut voir apparaître de la bonté chez cet homme qui s'inquiète, sans vouloir forcément le montrer, pour sa fille, comme lorsqu'elle était petite, et surtout pour sa femme. Il n'y a qu'à le voir questionner Christine lorsque celle-ci a un coup de foudre pour un jeune homme, Johann Thiess, ou le voir déambuler comme un zombie, de mauvais poil qui plus est, le matin où sa femme doit se faire opérer et redevenir tout guilleret lorsqu'il apprend que tout s'est bien passé ! N'est pas Tatie Danielle qui veut. Finalement, on s'attache à cet homme et on en viendrait presque à reprocher à sa fille d'être dure avec ce dernier. Mais que celui qui n'a pas eu un Heinz dans sa famille ou dans son entourage proche lui jette la première pierre. Car il faut reconnaître qu'il peut être terriblement embêtant à certains moments.

Ce roman est plein d'humour, léger, dans la droite lignée de ceux de Nicole de Buron pour les connaisseurs. J'ai vraiment passé un bon moment à le lire. L'écriture est agréable, plaisante. Bien sûr, ce ne sera pas un prix Goncourt, ceci dit, ce n'est pas sa vocation (bien qu'il soit resté quand même 61 semaines d'affilée dans la liste des meilleures ventes du magazine allemand Spiegel). Mais si vous cherchez un livre qui va vous permettre de vous relaxer, de décompresser, alors n'hésitez pas !

Un grand merci à Bibliofolie et aux Éditions de l'Archipel pour ce partenariat.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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En lisant la présentation de cet ouvrage, je me suis dit de c'était là une bonne idée de lecture pour les vacances. Un petit roman sympatique et plein de fraîcheur. Une histoire sur les relations père-fille dans laquelle j'espérais pouvoir me retrouver, et retrouver aussi un peu de mon papa à moi. D'autant que ce livre a figuré 61 semaines d'affilée dans la liste des meilleures ventes du Spiegel et que le Frankfurter Neue Presse nous présente ce livre comme capable de "faire jaillir les larmes de rire !" Les perspectives étaient réjouissantes.



Hélas ! le passage de Wilkie Collins à Dora Heldt ne s'est pas fait sans dommages. Je ne me suis pas retrouvée dans Christine, mais surtout, je n'ai jamais retrouvé mon père dans Heinz. Heureusement d'ailleurs !!



Dès les premières, l'image qui est donnée de Heinz, le père de Christine, est pour le moins déconcertante (cf l'extrait ci-dessous, page 9). Ce passage est issu d'un échange entre Christine et sa mère durant lequel Mme Schmidt tente de convaincre sa fille d'emporter son père dans ses bagages. Mais en lisant ses arguments, je me suis demandée de qui elle était en train de parler : de son époux ? ou d'un gamin d'une petite dizaine d'année, d'un vieillard à demi-sénile voire même d'un animal de compagnie ? A aucun moment, Heinz ne donne l'image d'un père ou d'un époux. Christine ne nous raconte que très brièvement son enfance. de ce fait, et au regard de leurs relations présentes, on se demande si Heinz a un jour tenu son rôle de père ; si un jour, il a été autre chose que ce boulet décrit par sa femme et sa fille. L'enfance et l'adolescence de Christine, même si elles ont pu être parfois houleuses, ne semblent pas lui avoir laissé un si mauvais souvenir. Et cependant, je n'ai cessé de me demander comment père et fille pouvaient paraître aussi étrangers l'un à l'autre. [...]
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Un titre tout à fait parfait, pour cette période estivale, c'est une histoire pleine de tendresse et d'amour malgré l'agacement qu'on peut ressentir par ce père un peu trop protecteur envers sa fille de 45 ans. L'histoire se déroule sur une île, l'ambiance estivale, les vacances… le temps des rencontres, le temps de faire le point, de se remettre en question. Ce rapprochement entre le père et sa fille est l'axe de l'histoire, autour gravitent quelques satellites : comme la solidarité, l'amitié, la confiance, l'âge qui pèse, et la relation entre les différentes générations qui cohabitent le temps des travaux, les vacanciers et leur lot d'humeurs ! le tout teinté d'humour et de suspense ! Qui est donc ce mystérieux bel homme qui tourne autour des vieilles dames et qui courtise Christine ! vous le saurez en lisant ce livre charmant et pour tout ceux qui n'ont pas la chance de partir en vacances, vous serez plongés dans cette ambiance si décontractée et chaleureuse, bercée par le clapotis des vagues, en humant cette douce langueur qui nous détend avec bonheur, que quelque part vous vous sentirez en vacances !

Une lecture détente et souriante, qui rebondit ici et là, un joyeux cocktail pétillant et attendrissant. Les personnages sont attachants, loufoques, et sont peints avec dextérité.

Malgré tout, le style ne m'a pas transcendée, je n'ai donc pas relevé de passage qui m'a subjuguée par la beauté de la plume. Faut-il préciser que c'est une traduction, l'auteure étant allemande, la langue de Goethe n'est pas toujours poétique !


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on est jamais assez protecteur avec son enfant de 45 ans ; bientôt les liens se déferont et seuls les souvenirs demeureront et encore pas sûr, rien n'est sûr, acceptons la protection rapprochée ou non
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Deux heures plus tard, nous étions dans la cuisine en train de préparer le dîner, et je pleurais en épluchant les oignons. Soudain, nous entendîmes un objet métallique chuter dans l'allée, du verre se briser et un homme vociférer. Je fis un bond tel que mon couteau glissa. Aveuglée de larmes et mon pouce blessé dans la bouche, je me précipitai dans la cour, Marlène et Dorothée sur les talons.

- Papa ! Tu t'es fait mal ?

Sa bicyclette était enfouie sous un container à ordures. Kalli, quant à lui, posa son vélo contre la clôture et nous regarda, tout penaud.

- Heinz a foncé tout droit sur la benne.

Mon père se releva et épousseta son pantalon.

- Forcément, ce vélo n'a pas de freins ! Seulement cinq vitesses, pas de suspension et, pour couronner le tout, des plaquettes de freins complétement usées. Tiens, Kalli, je te rends ta machine infernale.

Quand son regard se posa sur moi, il recula, surpris.

- Qu'est-ce que tu as à pleurnicher comme ça ? Et depuis quand tu suces à nouveau ton pouce ? Quant à toi, Marlène, ta poubelle est vraiment mal placée, on ne l'aperçoit qu'au dernier moment.

Marlène et Dorothée remirent le container en question à sa place initiale.

- Mais pourquoi vous déboulez à toute berzingue dans la cour, aussi ? La poubelle se trouve à cet endroit depuis des années, tu es le premier à foncer dedans.

- Bon, on meurt de faim. Le dîner est bientôt prêt ?

- Oui, mais ramasse d'abord les ordures.

Marlène poussa un balai dans les mains de mon père et retourna en cuisine. Mon père tendit le balai à Kalli et la suivit. Je continuai à sucer mon pouce en regardant Kalli nettoyer, puis rattrapai mon père.

- Kalli a commencé à balayer.

- C'est bien la moindre des choses. Le vélo lui appartient, après tout. J'ai failli mourir, moi.

- Papa !

- Heinz....

- Tout à fait. Mais je peux lui apporter une pelle, ça lui évitera de se salir. Christine, tu veux bien arrêter de sucer ton pouce, à la fin ? Que va penser Kalli ?
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Lorsque Marlène, Dorothée et moi apportâmes les coupes et les bouteilles, nos compères avaient déjà élaboré le plan de table. Mon père se trouvait entre Margarete et Hubert et en face de Johann, qui m'avait gardé une place. Onno, Kalli et Carsten étaient assis côte à côte, en face de Gesa, Nils et la mère de ce dernier. Theda, à la gauche de Marlène, parlait très fort, mais pas assez pour couvrir la voix de mon père.

- Ta nièce aurait été débordée, Theda. Les filles ne s'en seraient jamais sorties sans nous. Rien que surveiller les ouvriers ...

- Il reste des petits fours ? demanda Onno.

Gesa se leva pour aller voir. Je distribuai les verres et m'assis. Mon père se tourna vers moi.

- Alors, mon enfant ? Tu vois, tout a fini par s'arranger. Je t'avais dit qu'il ne fallait pas baisser les bras. Tu étais si triste ... Ca m'a littéralement brisé le coeur de la voir comme ça, ajouta-t-il à l'attention de Hubert. C'est insupportable de voir son enfant dans cet état.
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Après le déjeuner, Onno, Carsten et moi retournâmes au bistrot. Toujours aucune trace de mon père ni de Kalli. Marlène était dans son bureau en train d'organiser la livraison des meubles prévue pour le lendemain. Onno alluma la radio et Carsten monta sur l'échelle au son de "Je me cherche un cow-boy" de Gitte Haening. Je décrétai deux années d'embargo sur la variété allemande, avant de tourner le dos aux autres pour rédiger un SMS.
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Justement, il ne demande pas beaucoup d'attention. Il est parfaitement autonome. Et, après tout, vous serez bien obligées de vous préparer à manger, donc vous en profiterez pour lui donner un petit quelque chose. Le soir, il se contente d'un repas léger, et vous pourrez lui acheter des gâteaux pour le goûter, histoire de ne pas donner trop de travail à Marlène.
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Toutefois, mon père bondit. Juste au moment où il regardait discrètement par la fenêtre, Nils embrassa Dorothée.

- Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Tu as vu ? Kalli, Onno, ce Nils est en train de flirter avec Dorothée. Mais je rêve, quel toupet ! Fais quelque chose, Christine !

- S'il te plaît, papa, ne commence pas.
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