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Jean Rosenthal (Autre)
EAN : 9782070375394
480 pages
Gallimard (13/03/1984)
3.73/5   59 notes
Résumé :
Henderson, milliardaire américain, abandonne tout pour courir l'Afrique. Il se retrouve sacré "roi de la pluie" et compagnon d'un souverain africain qui a étudié la médecine chez les Blancs, mais se voit contraint pourtant de capturer le lion dans le corps duquel l'âme de son père a cherché refuge.
Henderson veut l'aider, mais l'enfer est pavé de bonnes intentions....

Saul Bellow, prix Nobel, au meilleur de sa verve.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Tout le long de ma lecture du roman le faiseur de pluie, je ne savais de quelle façon l'entreprendre, le comprendre. Était-ce un récit philosophique, ou plutôt comique, voire tragi-comique ? Sans doute un peu de tout cela. Son auteur Saul Bellow le savait-il lui-même ? Cette histoire peu ordinaire commence par un Eugene Henderson un peu lasse. Cet Américain raconte (pas assez rapidement à mon goût) ses années de jeune homme : la mort de son frère, qui en a fait l'héritier principal de son père, le plaçant à la tête d'une fortune considérable, la guerre en Europe, ses premiers mariages désastreux, etc. Il se lance des industries inouïes comme l'élevage du porc puis dans toutes sortes d'expériences (il suit des cours pour apprendre à jouer du violon, entre autres choses). Il dit s'être toujours senti incomplet, vouloir servir son prochain, se rendre utile. Je pense surtout qu'il souffrait d'hyperactivité… Il me semblait surtout antipathique.

Un jour, Henderson abandonne tout pour courir l'Afrique. Il dit vouloir satisfaire un besoin de spiritualité, quitter la civilisation pour trouver un monde plus pur, une nature pas encore entachée par l'action destructrice des hommes. Un but louable, bien sur, mais était-ce réaliste ? Même en ce milieu de XXe siècle ? Malgré son humanité qui transpire de temps à autre, cet homme montre tout de même un brin de complexe de supériorité blanche-américaine. Même s'il essaie fort, il ne pourra jamais comprendre les «sauvages» qu'il coitoie. Pire, malgré ses bonnes intentions, il se retrouve à détériorer leur situation. Par exemple, en voulant en débarrasser un puits des grenouilles qui y pululaient, il détruit le bassin par la même occasion. Son geste provoquera assurément une famine mais il ne prend pas le temps de le découvrir ou d'aider, il se dépêche plutôt à s'enfuir.

Ainsi, Henderson se réfugie plus au nord, à la cour du roi Dahfu. D'autres péripéties encore plus invraisemblables lui arrivent. Entre autres, il se fait sacrer ‘'roi de la pluie'', un titre surtout honorifique (du moins, à première vue). Il s'avère que Dahfu a étudié brièvement la médecine en Occident. Toutefois, ça ne l'empêche pas de porter foi à de nombreuses traditions locales, dont une chasse au lion qui se transforme en cérémonie rituelle pour communiquer avec l'âme d'un défunt, en un rite initiatique. Les deux hommes parlent longuement (en termes de temps mais aussi de pages !), le roi essayant d'expliquer à l'Américain sa vision du monde. J'ai trouvé cette partie longue, très longue. Même si on appréhende toujours une catastrophe (venant de la cour du roi, du lion qui rôde, etc.), elle arrive tardivement.

Finalement, la renaissance spirituelle de Henderson, cet anti-héros improbable, ne se produit pas, le cinquagénaire doit quitter en catastrophe l'Afrique et rentrer chez lui. La fin laisse présager qu'il ira vers d'autres aventures. le Grand Nord ? Après tout, il lui est impossible de rester en place trop longtemps. Mais rendu à ce point, j'avais seulement hâte de terminer la lecture de ce roman. Après plus de 500 pages, je me demande encore quel était le but recherché par Saül Bellow en écrivant et publiant le faiseur de pluie. Surtout que c'est parfois confus, la chronologie est étrange (je me mélangeais entre les différentes ex-femmes de Henderson et les événements qui les concernent) et certaines informations sont racontées dans le désordre, comme si elles avaient été oubliées ou pensées après-coup. Je referme ce bouquin assez perplexe.
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Lauréat du prix Nobel de littérature en 1976, Saul Bellow succède à ses compatriotes Steinbeck, Hemingway, Faulkner, dont malgré le prestigieux prix il n'atteindra ni la célébrité ni la popularité. J'ai souvent vu son nom cité, sans plus, et je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant ce premier livre de lui que j'aborde.

Le roman est le récit fait à la première personne par Eugene Henderson, un Américain, riche héritier d'une fortune qui le met à l'abri du besoin, et pourrait lui permettre de couler des jours heureux et oisifs. Mais une voix en lui exprime une éternelle insatisfaction et le pousse à vouloir aller plus loin, prenant le chemin de la destruction qui finit par l'autodestruction. Son physique impressionnant, ses colères qui montent très vite, son alcoolisme, son absence de limites, font qu'il agresse, qu'il saccage, qu'il casse. Son premier mariage, malgré des enfants a été un échec cuisant, et son deuxième n'est pas non plus une réussite. le livre commence alors que Henderson s'interroge sur les raisons qui l'ont poussées à faire un voyage en Afrique. Cela l'amène à dévider le fil de son existence, et en parallèle, il nous fait le récit de son périple africain, qui semble une sorte de voyage initiatique, une espèce de conte philosophique, tant ce qu'il décrit est loin de la réalité. Après avoir rapidement quitté les amis avec qui il a fait le voyage, il va, grâce à son guide africain, à la rencontre de deux peuples qui semblent oubliés par le temps, dans des territoires à l'écart de tout, et de la marche du monde. le premier peuple est amical et généreux, mais Henderson va vite devoir partir, suite à une catastrophe qu'il provoque. le deuxième peuple est retord et cruel, et il va se faire piéger, pour devenir une sorte de roi de la pluie, ce qui rend impossible son départ, car sa présence est censée être indispensable à la survie de la communauté.

Je ne suis pas vraiment sûre d'avoir compris le propos de l'auteur. Henderson est sans doute un personnage métaphorique, une sorte de géant, trop grand et trop fort pour le monde quotidien. Ce n'est qu'en Afrique qu'il trouve en quelque sorte un décor à sa mesure, entre dieux païens liés aux éléments, nature et animaux sauvages, en particulier les lions. Ce qu'il décrit du continent et de ses habitants est aussi sans aucun doute très métaphorique : les cérémonies, les enjeux de pouvoir, les modes de vie, semblent très loin d'une réalité ethnographique et sont sans doute symboliques. Mais j'ai du mal à définir les symboles et les métaphores sous-jacents. Toutefois le récit picaresque et haut en couleur se lit fort bien, les événements s'enchaînent sans temps morts.

Cette lecture m'a donc laissée une impression mitigée ; elle a sans aucun doute été plutôt plaisante, mais j'ai la sensation d'être restée un peu au bord de quelque chose, sans être sûre d'avoir réussi à pénétrer les intentions de l'auteur.
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Le faiseur de pluie est un roman à plusieurs visages. Au début, c'est du Roth, avec ce quinquagénaire américain qui raconte , de façon plutôt confuse, sa vie, afin d'expliquer sa décision de partir en Afrique. Mais un Roth plus léger. Ensuite, départ en Afrique, et du coup, c'est Ignatus J Riley (dont on voit le bout du nez dans la première partie) qui débarque chez les zoulous, et sème la zizanie, pour ne pas dire autre chose, dans une tribu qui l'accueille fraternellement ,et qui voit son avenir carrément réduit à un risque sérieux d'extinction grâce aux bons soins de Henderson, notre héro. Henderson déguerpit vite vite, pour sauver sa peau, mais a le coeur lourd d'avoir causé tant de malheurs ( et c'est ce qui le différencie de Riley), car ses intentions ont toujours été louables, et débarque au sein d'une autre tribu, légèrement moins amicale. Il y subit une sorte de rite initiatique, à mi chemin entre le test et la mauvaise blague, et finit par rencontrer le roi de la tribu, qui devient son ami.....mais un ami aux répliques et réponses parfois énigmatiques. le roman à ce niveau commence à changer tout doucement de visage, et glisse vers une sorte de quête spirituelle du bonheur et du sens de la vie, illustrée par les discussions entre Henderson et le roi Dahfu....avec l'intervention d'une lionne. le roi explique, au compte goutte , les us et coutumes de sa tribu, ainsi que sa propre vision de la vie ( tant du point de vue philosophique que scientifique) et associe Henderson à une série d'expériences physiques et mentales, sensées les aider tous les deux à mieux appréhender la vie dans son ensemble. On sent l'arnaque, on entraperçoit le piège tendu pour Henderson, et on devine la série de catastrophes qu'il risque de déclencher quand on lit son enthousiasme à vouloir absolument aider ce roi magnifique. Certaines situations sont décrites avec brio, au point de les ressentir dans sa propre chair, comme la rencontre d'Henderson avec Atti la lionne....et puis, je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre la voix d'Hugo Weaving à chaque fois que le roi disait :"Monsieur Henderson" , ce qui arrive à peu près trois ou quatre fois par page...émoticône smile. La fin est comme elle devrait être ( apparemment je suis encore sous l'influence mystique du livre pour sortir une phrase pareille), sans être décevante. Une bonne découverte donc que ce livre.
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Eugène Henderson est un richissime propriétaire terrien, revenu de tout, irascible, sans égard pour ses proches, un vrai tyran domestique. Seul semblent trouver grâce à ses yeux, les spécimens qui composent son élevage de cochon. Mais le charme porcin ne durant qu'un temps, notre milliardaire désabusé profite d'un voyage de noces d'un de ses rares amis, pour se rendre en Afrique, dans l'espérance qu'il y trouvera peut-être un aliment à sa soif insatiable de se sentir vivre. Plantant là ses compagnons, il décide de faire cavalier seul avec son guide autochtone Romilayu. S'enfonçant au coeur de l'Afrique, l'homme blanc de haute stature qu'il est se voit accueilli comme le Messie par une tribu accablée par une pénurie d'eau, qui regarde, fataliste, ses vaches, dont le lait est l'unique aliment, dépérir. Leur seul espoir réside dans un réservoir dont l'usage leur est interdit par la présence de batraciens qui à leurs yeux rendent son usage impropre pour les bovidés . Henderson se propose de les en débarrasser avec une solution expéditive, remède qui s'avère à l'usage pire que le mal. Toute honte bue, il quitte les lieux avec son compagnon et reprend piteusement sa quête existentielle à travers les immensités de la brousse. le hasard veut qu'il trouve une seconde peuplade indigène, beaucoup mieux lotie, et en proportion nettement moins accueillante, de prime abord, que la première. Après quelques déboires, le gabarit et la force brute d'Henderson triomphent des épreuves athlétiques qui lui sont habilement imposées par le biais fallacieux d'un pari qu'il prend avec le Yassi, le potentat local. le voici nommé Sungo, faiseur de pluie, autant dire une sommité sous ces latitudes. Ainsi commence son amitié avec le Yassi, qui s'avère être non seulement un personnage courageux, mais aussi un puits de sagesse, ayant fait des études de médecine à l'étranger. Ce dernier l'initie à des coutumes fort étranges impliquant le commerce avec des lions, réceptacles vivants des âmes des ancêtres des seigneurs de la tribu. Ce rite de passage périlleux sera une étape décisive dans la voix de l'illumination de l'acariâtre aventurier en quête de sens à donner à son existence.

Curieux objet que se Faiseur de pluie, second grand roman de Saul Bellow, qui figure, comme son prédécesseur les Aventures d'Augie March, dans la liste des 100 meilleurs romans de langue anglaise du XXème siècle établie par la Moderne Library. Surprenant, car le dépaysement est total, après les aventures picaresques dans les brumes et les frimas du Chicago de la Grande Dépression, le lecteur se voit entraîné dans les pérégrinations rocambolesques d'un quinquagénaire imbuvable, en proie à des us et coutumes farfelues, dans la chaleur d'une Afrique d'opérette. Un roman pour rire donc, avec un petit contenu philosophique sous-jacent, mais sans le souffle romanesque des Aventures d'Augie March.
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Un mélange de Don Quichotte et de la Conjuration des imbéciles de J.K. Toole ? le tout avec quelques sentences philosophiques, ontologiques, existentielles parsemées de-ci de-là... Sentences qui touchent sans avoir l'air...
L'écriture est amusante, distrayante et toutefois d'un style relativement sobre, comme le tragi-comique permanent du contenu et du personnage principal, héros-antihéros, en fait. C'est un livre bien paradoxal. L'histoire est également très rocambolesque mais sans trop se forcer on peut aimer y croire. Croire en cette folie et justesse de ce Henderson.
Le bémol est pour moi la longueur, ou peut-être est-ce que j'ai parfois manqué d'énergie ; je suis un peu déçu de moi parce que j'ai l'impression que j'aurais encore plus pu profiter et aimer ce livre. Parce que chaque page a son mérite. Et aucune n'est inutile.
En tout cas, cela me donne envie de poursuivre la lecture de Saul Bellow, son prix nobel ayant déjà du sens à mes yeux après ce livre..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'aurais voulu lui dire combien il avait été magnifique. Je brûlais de lui dire ce que j'éprouvais : [...] un travail de véritable artiste. Bon sang, oui, d'artiste ! [...] Mais je ne pouvais rien dire. J'ai cette brutale réticence. C'est l'esclavage de l'époque. Nous sommes sensés être imperturbables.[...] j'ai souvent envie de dire des choses et elles me restent dans l'esprit. Elles n'existent donc pas vraiment ; on ne peut pas s'en vanter si elles n'émergent jamais. [...] j'aurais pu lui dire un tas de chose tout de suite. Quoi ? Eh bien, par exemple, que ce n'est pas le chaos qui gouverne tout. Que tout n'est pas qu'une course morbide et précipitée, désemparée, à travers un rêve qui s'achève dans l'oubli. Non, mon bon monsieur ! Une ou deux choses peuvent stopper cette course. L'art, par exemple. La vitesse est contenue. Le temps redivisé. La mesure ! Cette grande pensée. Mystère ! La voix des anges ! Pourquoi diable est-ce que je jouais du violon ? Et pourquoi mes os fondaient-ils dans ces grandes cathédrales de France, si bien que je ne pouvais pas le supporter, que je devais me saoûler ...
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J'avais déjà vu des morts, beaucoup de morts. Durant la dernière année de la guerre, j'avais partagé le continent européen avec quelque quinze millions d'entre eux, mais c'est toujours le cas individuel qui est le plus pénible.
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Lorsque je revins de la guerre, c'était avec l'idée de devenir éleveur de porcs, ce qui illustre peut-être l'opinion que j'avais de la vie en général.
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When I started to read something about France, I realized I didn't know anything about Rome, which came first, and then Greece, and then Egypt, going backward all the time to the primitive abyss. As a matter of fact, I didn't know enough to read a single book.
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Je ne sais pourquoi je n'arrivais pas, malgré tous mes efforts, à me faire perdre une compétition. Même quand je jouais aux dames avec mes enfants, malgré toutes mes manoeuvres pour les laisser gagner, et alors que je voyais leurs lèvres trembler de déception (oh, les pauvres gosses devaient sûrement me haïr), je bondissais par-dessus tous les pions en annonçant durement : "Et voilà!", alors qu'en moi-même je ne cessais de me dire : "Oh, imbécile ! imbécile ! imbécile !"
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Videos de Saul Bellow (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Saul Bellow
Dans "Les Nétanyahou", l'écrivain américain Joshua Cohen revient sur un épisode anecdotique de l'enfance de "Bibi" Netanyahou : le recrutement du père dans une université américaine. Une anecdote métaphorique questionnant le sionisme et l'identité juive-américaine avec humour.
Dans ce nouvel ouvrage inspiré de faits réels, l'héritier de la tradition littéraire juive-américaine de Saul Bellow et Philip Roth recouvre la réalité d'un voile de fiction. le critique littéraire Harold Bloom — dont les souvenirs inspirent le roman — devient Ruben Blum, un historien américaniste spécialiste de la taxation. Avec son épouse Edith et leur fille Judith, les Blum forment une famille américaine moyenne d'origine juive mais ayant délaissé le traditionalisme religieux pour l'académisme et la modernité. Exit les fêtes religieuses passées au temple, place à la télévision en couleurs et au réfrigérateur. Une famille presque parfaitement assimilée.
Or le livre s'ouvre sur le rappel désagréable qu'ils ne le sont pas tout à fait. Ruben Blum devra accueillir un aspirant-professeur venu d'Israël, un certain Ben-Zion Netanyahou, au seul prétexte qu'il est le seul Juif de son université. le plongeon dans les recherches de Ben-Zion Netanyahou est un moyen pour Joshua Cohen d'évoquer l'histoire du sionisme et ses courants variés. Notamment le "sionisme révisionniste" de Ben-Zion qui, plus tard, inspira la politique d'un certain Benyamin Netanyahou, aux commandes d'Israël pendant douze ans.
Puis, dans la deuxième moitié du livre, la rencontre entre les Blum et les "Yahou" donne à voir un choc des cultures entre les Juifs d'Israël et les Juifs de la diaspora américaine — une occasion de plus pour sonder l'identité particulière des juifs-américains.
A mi-chemin entre le roman de campus et le roman historique, Joshua Cohen creuse sa page d'une encre humoristique corrosive et terriblement actuelle. Et ce alors que "Bibi" Netanyahou ne quittait le poste de premier ministre qu'en juin 2021, après un règne ayant porté le sionisme révisionniste à son apogée.
Olivia Gesbert invite à sa table l'auteur Joshua Cohen pour présenter son dernier livre.
#JoshuaCohen #Netanyahou #Littérature _____________
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