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3,76

sur 736 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman raconte la vie de Bill, de son adolescence troublée par des attirances sexuelles ambiguës à sa vie d'écrivain adulte bisexuel assumé.
Bill s'interroge de plus en plus sur son attirance pour les filles autant que pour les garçons : "C'est épuisant d'avoir dix-sept ans et de ne pas savoir qui l'on est." Il va ainsi dérouler près d'un demi-siècle de sa vie de "suspect sexuel", dans un pays qui oscillera entre une libération des moeurs inévitable et le conservatisme le plus puritain. de l'apparition du terme "gay" aux ravages du sida, Bill rend un hommage fort à celles et ceux qu'il a aimés, à ceux qui ont souffert de leur différence,

"A moi seul bien des personnages" est un roman plein de tolérance dans lequel se côtoient comique et tragique. Poignant !
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La recherche de la sexualité du personnage principal, de son appartenance à, me porte à réflexion chaque jour..
Des désolantes manifs anti mariage pour tous .en France par exemple
Je me demande si Irving est un auteur pour les femmes, si les gays aimeront cette histoire ou pas .
Je ne la conseillerais pas à tous ,réserverais le conseil de cette belle lecture à qui pourra voudra entendre et écouter cette vie est si vraie si proche de celle de tout le monde. Les répliques de Shakespeare en plus. Je le relirai ce texte et reprendrai les livres et les pièces de thé^àtre dont J. Irving parle si bien . J'en ai dejà lu bon nombre mais il y a maintenant si longtemps et comme un conseil extrait de la lecture "A moi seul bien des personnages", j'apprendrai par coeur quelques répliques.
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Une de mes plus fortes lectures de ces dernières années

#America publiait en 2019 un long entretien de John Irving #johnirving
L'occasion de parler de son avant-dernier roman « À moi seul bien des personnages » #inoneperson #amoiseulbiendespersonnages
Je tenais à parler de ce livre dans le cadre de @lemoisamericain, mais j'étais confrontée à un problème, le livre était à Paris, j'étais à Nice
Une synchronicité incroyable m'a apporté un exemplaire sur un plateau en argent dans la boîte à livres du village de Saint-Jeannet
A moi seul bien des personnages se déroule dans l'Amérique des années 50 à 2000, démarrant dans un campus presque universitaire dans le Vermont pour finir à New York
Outre le fait que ce livre a fait exploser certains verrous de mon histoire familiale, on y retrouve tous les sujets qui font de John Irving un des plus grands auteurs américains,, la littérature, la famille, le rôle du père, la société américaine, et surtout l'identité, le personnage principal est bisexuel, l'auteur va cependant bien plus loin que la classique quête d'identité et d'identité sexuelle, ce livre fait voler en éclats les barrières de nos esprits trop étriqués. Chacun.e n'est plus hetero-homo-trans mais une personne complexe aux multiples et riches facettes
A bien des égards la lecture de ce roman de vie m'a ouvert les yeux et emmène tellement loin qu'aucun retour n'est ensuite possible
Le livre est également un hymne au théâtre et au roman, avec un magnifique rôle pour une bibliothécaire très particulière
Enfin, j'y ai lu les pages les plus touchantes consacrées au sida depuis Hervé Guibert et ce n'est pas peu dire
Une lecture qui fait aller de l'avant et vous emportera loin, vous êtes prévenu(e)s
#johnirving #lemoisamericain #seuil #amoiseulbiendespersonnages #bookstagram #bookaddict #bookaholic #livrestagram #thaelboost
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Depuis ma découverte d'Irving à travers "le monde selon Garp", je suis restée une grande admiratrice de son talent d'écrivain.
Voilà un homme qui aborde des sujets difficiles avec à la fois gravité et humour. Au fur et à mesure de ma lecture de "A moi seul bien des personnages", je suis souvent passée du sourire à la tristesse, voire aux larmes, en passant par la compassion ou la colère, pour revenir ensuite à la dérision et la rigolade.
Ce roman, raconté à la première personne, est l'histoire d'un homme bisexuel. ça commence dans les années 50, dans un village improbable du Vermont. Improbable parce que la concentration de personnes à la sexualité contrariée ou "exotique" au mètre carré, laisse rêveur :)
Toujours est-il qu'il est question au long de ces 590 pages de désir, de secret, de solitude, de sexe, et d'amour... et de Shakespeare (presque à chaque page ! :) )
L'évocation de l'épidémie de sida dans les années 80 m'a donné le frisson. Je me demande si on peut comprendre cette horrible période sans l'avoir connue.
Je reste décidément une inconditionnelle de John Irving !
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Au déclin de sa vie, un américain de la côte Est, bisexuel, écrivain, se raconte des années cinquante à aujourd'hui...
Et lire, pour la première fois, la première ligne de ce roman, c'est aborder l'espace et le temps d'un bonheur auquel je reproche seulement de se laisser dévorer trop vite.
Au gré de ses souvenirs, Billy (William, dirait l'ineffable Miss Frost, son grand amour contrarié) va de rencontres en initiations qui se font écho, s'interpellent, se télescopent, se nourrissent, s'animent les unes les autres et donnent au récit un foisonnement, un souffle, puissants, irrésistibles.
Tous les personnages évoqués ont une densité qui intrigue et attache mais le héros narrateur me semble provoquer une empathie assez exceptionnelle. Il chemine avec un mélange de fragilité, de confiance en la complexité de sa nature profonde, de singularité consciente, inaliénable, qui m'a rappelé Homer, le magnifique orphelin de "L'oeuvre de Dieu, la part du diable".
Si "L'oeuvre de Dieu, la part du diable" demeure pour moi LE roman absolu de John Irving, celui avec lequel j'ai découvert cet auteur, dispensateur de tant d'émotions précieuses, j'ai trouvé, dans "A moi seul bien des personnages", l'affirmation accrue, mieux ancrée au présent, d'une implication sociale, humaniste, à la générosité contagieuse, réconfortante.
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Je lis Irving depuis ses premières traductions en français. J'avais beaucoup aimé "l'Oeuvre de Dieu , la part du diable" et sa profondeur, assez loin du caractère fantasque de Garp ou de l'Hotel New Hampshire.
Ici, nous voilà avec un John Irving survitaminé, décidé à en découdre avec tous les recteurs de morale, tous les censeurs et bien pensants, tous les racistes, homophobes, phobes en tous genres (au propre comme au figuré...) et autres esprits conventionnels.
Pour cela il nous embarque dans la peau d'un jeune américain, à l'identité sexuelle en construction, à la famille (comme souvent chez Irving) pour le moins folklorique (l'image du grand-père est à mourir de rire) et son parcours initiatique depuis les années 50 jusqu'à nos jours.
Evidemment tout cela n'est que prétexte pour passer en revue la libération des moeurs des années 70,le drame du Sida, et les possibilités ouvertes par la loi et la médecine à la fin du XXème siècle pour les personnes à la sexualité non pas déviante, mais différente, nous dit et répète Irving.
Ainsi ce livre voit mis en scène toutes ou presque, les formes de sexualités, les homosexuels, masculins et féminins, les trans genres, les travestis, les hétéros, les bi, les refoulés et assumés, les forçats du sexe et les abstinents, les doux et les violents, etc....
Evidemment c'est Irving, c'est du lourd, du caricatural, de l'exagéré, amplifié, déformé. Mais la leçon porte, le livre fermé, on se dit finalement que oui, il a raison de parler de ces sujets souvent tabous, qu'il s'agit d'êtres humains tout aussi respectables que les autres, et non pas de malades comme le pensait le médecin scolaire du collège dans les années 50 qu'il décrit dans le roman.
En dehors de ce "fond" qui est indiscutablement une leçon de liberté et de droits de l'homme, ce livre est comme toujours chez Irving un vrai chef d'oeuvre littéraire. La construction est très soignée, les personnages crédibles, leurs psychés bien analysés.Tout le passage sur le SIDA et ses ravages est d'une justesse rare. Il y a des accents de gravité émouvants, comme dans le fameux film "Philadelphia"
Enfin l'auteur convoque largement Shakespeare et son théâtre et le Flaubert de Mme Bovary pour illustrer de bien belle manière le propos.
Un roman que je recommande chaudement !
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Juste extraordinaire, une histoire hors du commun, on passe du rire à la mélancolie en quelques pages.
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Sujet intime et ô combien délicat de la quête de soi, de son identité.
C'est plutôt réussi, c'est fin, plein de tact, parfois drôle.
Du bon Irving.
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Irving....au sommet...Irving for ever
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J'ai beaucoup aimé ce récit où j'ai retrouvé ce que j'aime dans les romans de John Irving. Les questionnements sur l'identité, l'humour et le sens aigu de l'amitié. Troublant et captivant. J'ai été absorbé par ma lecture!
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