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Danièle Momont (Traducteur)
EAN : 9782228905398
379 pages
Payot et Rivages (14/04/2010)
3.75/5   14 notes
Résumé :

À la fin des années 1960, Brigid Keenan semblait promise à un bel avenir de journaliste de mode à Londres lorsque le prince charmant a débarqué sous les traits d’un fougueux diplomate : il allait faire d’elle une « conjointe accompagnatrice » et devenir lui-même ambassadeur de la Communauté européenne.L’amour donne des ailes et en trente ans Brigid s’est successivement envo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un livre que j'avais dans ma liste à acheter depuis longtemps et que je voulais tellement fort mais qui restait introuvable à Alger et encore plus à Moscou. Et donc, j'ai dû passer commande et attendre deux mois pour l'avoir (il faut également souffrir pour lire des fois).
Bref, je commence ce roman avec impatience, et quand l'auteure proclame "je nage en pleine étrangeté " cette simple phrase me renvoie à mes propres sensations à chaque départ pour "l'étranger ".
Brigid Keenan, que je découvre, nous livre ses aventures d'expatriée avec son lot de joie et de peine, d'émerveillement aussi mais surtout de solitude car notre vie, notre maison est toujours loin, ailleurs.
L'auteure nous fait vivre ses souvenirs : certains hilarants et d'autres douloureux.
Mais plus j'avance dans ma lecture, plus je sens sourdre en moi une pointe de déception qui devient omniprésente. Mes valises diplomatiques tournent vite à la parodie et ressemblent plus à une compilation d'anecdotes de mauvais goûts. Je n'ai plud retrouvé le sens du devoir qui va avec ce métier.
Le côté "amusant"" a pris le dessus sur l'aspect "serieux"" et protocolaire de la vie d'un diplomate qui n'est pas un expatrié comme les autres. IL a une mission qui demande de la rigueur, chose qui semble rare dans ce récit. Certaines situations m'ont plus que gêné et j'ai eu l'impression que cette épouse d'ambassadeur faisait plus du tourisme que s'impliquer à améliorer le quotidien des "locaux"". Vers la fin, j'avoue mon agacement et déception.
Et ma peine est devenue lancinante à l'évocation de Damas que tout arabe porte dans le coeur : la perle du Moyen-Orient. Damas réduite aujourd'hui en poussière et qui meurt jour après jour.
Voilà, tout est dit.
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Le livre de Brigid Keenan a été écrit en 2005 et m'avait été chaleureusement recommandé avant mon départ en expatriation en 2006. Je n'ai pu l'acheter que lors d'un de mes passages à Bruxelles quelques années plus tard, en version française.

Ma situation était nettement différente de celle de Brigid Keenan, étant donné que je partais comme diplomate-célibataire-à-chat et non en tant qu'épouse de diplomate.

Dès mon arrivée en Afrique, j'avais remarqué les épouses d'expatriés venant conduire leurs enfants à l'école internationale proche de mon hôtel et qui semblaient avoir du mal à avoir de quoi meubler leurs journées.
En même temps, la deuxième saison de la série américaine Desperate Housewifes passait sur Canal +.
En expatriation, la présence d'une équipe domestique tant pour faire la cuisine, le ménage que pour s'occuper des enfants vide de sens la présence au foyer et demande comment occuper ses nombreux loisirs, tandis que celles restées au pays d'origine rêvent de pouvoir déposer leur tablier et de s'asseoir pour lire un livre ou plonger dans la piscine après avoir donné des ordres à la cuisinière et au jardinier.

Brigid Keenan souffre du syndrôme de la femme au foyer, version expatriée, qui idéalise la vie des célibataires carriéristes, même si d'après ce qu'elle raconte, son « bel avenir de journaliste de mode » ressemble plus aux débuts du Journal de Bridget Jones d'Helen Fielding qu'à la carrière de Miranda Priestley dans le Diable s'habille en Prada de Lauren Weisberger. Il y a fort à parier que si elle avait rencontré quelqu'un en poste au Royaume-Uni, elle aurait dû également choisir entre se marier et fonder une famille en banlieue et son travail à Londres pour une vie encore moins passionante que celle qu'elle a vécu.

Il est vrai que quitter le Londres de la fin des années 1960 pour le Népal, puis pour Bruxelles (le mari de Brigid ayant quitté l'administration britannique pour l'européenne à l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté économique européenne en 1973) ont dû être un choc culturel, même si Londres n'était plus le centre d'un empire mondial suite à la décolonisation.

Bruxelles est une petite ville administrative comparée à Londres ou Paris, mais très cosmopolite et beaucoup plus démocratique dans son fonctionnement que les diplomaties nationales, souvent élitistes pour ne pas dire héréditaires.

Dans une précédente critique du livre, il est reproché à Birgid de se limiter à quelques anecdotes et ragots plutôt que de parler du "travail important" de son mari. C'est mal connaître la diplomatie, où la discrétion, voire même le secret, vis-à-vis de sa famille et ses proches sont la règle de base.
Les diplomates doivent autant préserver leur travail de l'espionnage que permettre à leurs proches pour de vivre sans voir leur vie sociale limitée par la crainte de révéler des secrets par inadvertance ou malveillance.
Dans le sabotage amoureux, Amélie Nothomb montre bien comment les familles de diplomates réunies dans une cité ghetto de Pekin au début des années 1970 nouent des amitiés ou des inimitiés bien loin du travail des leurs diplomates de pères ou maris.

Le livre de Birgid Keenan a vieilli. Il existe maintenant des diplomates féminines mariées ou en couple – et même des diplomates gays ou lesbiens - dont le partenaire occupe toujours le rôle de conjoint accompagnant sans statut ni rémunération.
La fonction de Desperate Housemen (ou Househusbands ?) est encore bien moins connue et documentée, sans doute parce qu'elle est plus récente et qu'aucun d'entre eux n'a un(e) épou.x.se proche de l'âge de la retraite pour ne pas écrire un livre qui pourrait nuire à la carrière de son/sa conjoint.e.
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Si elle n'a pas véritablement mené la vie sous les ors des salons de réception des ambassades, c'est avec le plus grand plaisir que le lecteur embarque dans les valises de Brigid Keenan. En effet, la femme de l'ambassadeur britannique, nous livre les joies et, plus souvent d'ailleurs, les déboires de son existence dans les contrées où elle a suivi son époux : le Kazakhstan, l'Inde, Trinité-et-Tobago, la Gambie, la Syrie …
Logis sans âme, personnel souvent attachant, rencontres et situations invraisemblables, réceptions désastreuses, vie de famille parfois compliquée, codes locaux à intégrer au plus vite pour éviter les faux-pas diplomatiques.
Bref un livre de souvenirs racontés avec beaucoup de truculence et de verve.
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Depuis la fin des années soixante, Brigid Keenan, ex-journaliste de mode, accompagne son mari dans ses différentes affectations comme 'ambasadeur' de l'Union Européenne.

De l'Ethiopie à la Belgique, en passant par Trinitad& Tobago, La Barbade, la Gambie, l'Inde et le Kazachstan, elle nous narre ses mésaventures, ses faux pas, ses rencontres avec la faune locale, ses relations avec le personnel domestique, sa découverte des coutumes culinaires et les différents épisodes médicaux qui pimentent sa vie d'expatriée.

Malgré des moments d'ennui voire de désespoir dans les premiers temps de chaque installation dans un nouveau pays, elle renverse la situation et s'implique dans des projets locaux allant de la recherche de mécènes pour restaurer des joyaux architecturaux à l'abandon ou financer des projets humanitaires.

Un peu miss catastrophe, un peu mère débordée, son humour lui sauve régulièrement la mise et ses aventures sont hilarantes

Un excellent moment de lecture qui m'a accompagné à la fin de mes dernières vacances

A lire pour de bons éclats de rire mais aussi flipper un peu au vu de ses rencontres avec des animaux ou parasites pas toujours si amicaux !


Lien : http://les.lectures.de.bill...
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C'est léger et très facile à lire. J'ai aimé voyager avec cette femme sympathique et pleine d'humour, qui a su mettre en valeur plein de ces petites aventures inhabituelles qui émaillent la vie des voyageurs et des expatriés, le tout assaisonné d'autant d'humour que d'action humanitaire. Une plume tonique, joyeuse et critique sur les coulisses des milieux diplomatiques.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je ne m'étonne guère que les ministères des Affaires étrangères et les multinationales aient de plus en plus de mal à recruter des hommes dont les épouses sont prêtes à se sacrifier sur l'autel des ambitions de leurs maris. Pour ces derniers, rien ne change, à Jakarta ou au Japon ils s'occupent aux mêmes tâches dans des bureaux similaires. Mais nous leurs compagnes, livrées à notre solitude, nous cherchons frénétiquement un rôle à tenir qui ne se résume pas aux parties de golf ou de bridge, astreintes que nous sommes à puiser dans nos ressources intérieures - ce qui me coûte de plus en plus d'efforts car je les sens tarir peu à peu.
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Les expatriés se révèlent beaucoup plus sensibles aux changements qui se sont produits dans leur pays natal que ceux qui y résident en permanence. Tout nous semble se dérouler en accéléré, comme dans ces documentaires où une fleur en bouton s'épanouit sous les yeux du téléspectateur.
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