AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 1327 notes
On m'avait dit que Carnets noirs, comparé à Mr Mercedes, « mouais, bof ». On m'avait dit que ce livre n'apportait rien à la série Bill Hodges, et en effet, il n'apporte rien à ce personnage, et rien de plus à l'intrigue précédente. En d'autres termes, ne vous attendez pas à trouver une suite directe, ni à retrouver Hodges tel un personnage phare d'une série : il ne l'est pas. D'ailleurs, dans Carnets noirs, il pointe le bout de son nez très tardivement, quasiment au milieu de l'histoire, son rôle n'étant totalement utilisé qu'à la fin. Et franchement, il ne sert pas à grand-chose tout du long, si ce n'est nous rappeler le tueur à la Mercedes du premier livre, élément sûrement important dans le troisième bouquin, Fin de ronde, tant on appuie dessus. Nous n'apprendrons rien de bien excitant à son sujet, ni au sujet de son équipe ; son personnage a probablement déjà été assez gratté pour le moment, et de toute façon, cela n'aurait rien apporté à l'intrigue.
Alors effectivement, Carnets noirs n'apporte rien de plus à l'intrigue précédente. Mais qu'est-ce qu'il apporte au lecteur je trouve ! Au-delà de l'intrigue, du style (même s'il y a des longueurs), des personnages et de la critique que l'on peut interpréter sur les lecteurs fanatiques d'un auteur ou d'une oeuvre, ou des lecteurs qui considèrent leur façon d'apprécier la littérature et les livres comme une vérité absolue, il y a dans ce roman des petits messages à garder, des éléments dans lesquels se retrouver en tant que lecteur, de nombreuses références (et sûrement beaucoup que j'ai ratées), et surtout, une ambiance très littéraire que j'ai grandement appréciée. Parce que c'est pas le tout de fourrer un écrivain dans un roman, encore faut-il (savoir) s'en servir, et pas simplement pour gonfler un peu son ego en sacralisant ce métier (et la lecture) – ce qui est le cas dans la plupart des romans modernes. Stephen King a su faire l'exact opposé de ce que je déteste lorsqu'un écrivain écrit sur la littérature et la lecture. Il n'a rien sacralisé, ou contraire. Il a su les retranscrire, à mon avis, à leur juste valeur, à ce qu'elles sont réellement, tout en montrant ce que la panoplie de lecteurs qui existent, peuvent en faire, ce qu'ils peuvent ressentir, comment on peut tant se projeter dans un bouquin au point d'être déçu parfois, bref, du pire au meilleur. Il y avait quelque chose à faire avec ce sujet, et King l'a fait, en brodant autour une histoire qui m'a conquise de sa première à sa dernière ligne. Probablement mon livre préféré de King pour le moment et comme pour la dernière fois, je me mets en quête de trouver Fin de ronde en grand format et d'occasion.
Chronique complète sur le blog.
Lien : https://surlestracesde.wordp..
Commenter  J’apprécie          103
2è opus des aventures de Bill Hodges, officier retraité.
John Rothstein écrivain adulé a disparu des radars. Il se fait cambrioler puis assassiner par un fan énervé.
Le trésor volé va être camouflé pendant plusieurs années, puis un enfant le retrouvera....
Pas de fantastique pour cette série (ou presque ;-) ) mais un thriller très bien monté! du coup on frémit quand même! merci Mr King!
Commenter  J’apprécie          100
Je suis une fan de Stephen King depuis toujours;ce roman m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Cette fois-ci, il est moins noir que certains de ses romans, mais avec un zeste de terreur et une bonne intrigue et avec une pincée de fantastique, qui laisse la porte ouverte à une suite....
Commenter  J’apprécie          100
1978. L'écrivain John Rothstein a pris sa retraite et vit reclus dans sa maison du New Hampshire. le sort qu'il a réservé à son personnage fétiche, Jimmy Gold, n'a pas plu au jeune Morris Bellamy. « T'as créé l'un des plus grands personnages de la littérature américaine, puis tu lui as chié dessus […]. Un homme capable de faire ça mérite pas de vivre. » (p. 16) Morris assassine le vieil auteur et lui dérobe les centaines de carnets manuscrits qu'il a remplis depuis qu'il s'est retiré de la scène littéraire. Il espère y trouver une explication au sort de Jimmy Gold, voire une réhabilitation de son héros. Hélas, le crime ne paye pas et Morris se retrouve à l'ombre pour de nombreuses années sans avoir eu le temps de lire les précieux carnets de Rothstein.

2010. Tom Saubers était dans la foule qui a été fauchée par Mr. Mercedes. Grièvement blessé aux jambes, il ne peut plus survenir aux besoins de sa famille qui s'enfonce de plus en plus dans la précarité. Jusqu'au jour où son fils, Pete, trouve une malle pleine de carnets manuscrits et d'argent. « Les carnets étaient une preuve de crime autant qu'un trésor littéraire. Mais c'était un vieux crime, de l'histoire ancienne. Mieux valait ne pas remuer le passé. Pas vrai ? » (p. 99) Conscient des difficultés de sa famille, le garçon envoie l'argent par petites sommes à ses parents, de manière anonyme, et il se plonge avec délice dans les carnets. Tout se gâte quand, en 2014, Pete envisage de vendre les carnets et que Morris Bellamy sort de prison, bien décidé à lire enfin l'oeuvre inachevée de Rothstein.

Et c'est là que nous retrouvons ce vieux Bill Hodges, flic retraité nargué par Mr Mercedes, fou dangereux qu'il a réussi à mettre hors jeu. Hodges va mieux que jamais après sa crise cardiaque et il travaille à son compte en attrapant de vilains bonhommes. Les années ont passé, mais il reste étrangement fasciné par Brady/Mr Mercedes et lui rend régulièrement visite dans la clinique où il végète et où d'étranges événements ne manquent pas de faire naître des rumeurs insensées. Néanmoins, quand il s'agit d'arrêter un autre fou dangereux, Bill Hodges est sur le coup et, avec ses comparses Holly et Jerome, il va sortir Pete du pétrin dans lequel il s'est fourré.

Ce deuxième volet de la trilogie consacrée à Bill Hodges est fichtrement bon ! le vieux flic n'arrive qu'à la moitié du roman, mais l'auteur en a profité pour installer une bonne ambiance de peur viscérale. La continuité avec Mr Mercedes est élégante et jamais envahissante et quelque chose me dit que le dernier volume, à paraître en mars, va concerner Brady qui n'est pas si amorphe qu'il y paraît. Mention spéciale pour la description de la foire à l'emploi où Brady a lancé la Mercedes volée, décrite du point de vue de Tom Saubers. Évidemment, le triste sort de John Rothstein n'est pas sans rappeler Misery et les déboires d'un auteur aux prises avec une fan exigeante et délirante, mais aussi Histoire de Lisey où un lecteur trop exalté est persuadé que son auteur fétiche est mort en laissant des textes inédits.

Je préfère toutefois le titre original, Finders Keepers, qui aussi le nom de l'agence de Bill Hodges. En gros, celui qui trouve garde et c'est exactement ce qui se passe avec les précieux carnets de Rothstein. Et comme ce bon vieux Stephen King n'est pas qu'un auteur, mais également un lecteur, voici un extrait criant de vérité. « L'une des révélations les plus électrisantes dans une vie de lecteur, c'est de découvrir qu'on est un lecteur – pas seulement capable de lire […], mais amoureux de la lecture. Éperdument. Raide dingue. le premier livre qui donne cette impression ne s'oublie jamais et chacune de ses pages semble apporter une nouvelle révélation qui brûle et qui enivre. » (p. 122) Après ce roman, j'ai envie de lire les romans de John Rothstein et de rencontrer son héros, Jimmy Gold. Oui, je sais bien que les deux sont des pures inventions du King, mais parfois, au détour d'un extrait ou d'une évocation, je me prenais à rêver d'une trilogie américaine si puissante que des hommes soient capables de tuer pour en connaître la suite. À défaut, j'attends avec impatience le dernier tome de la trilogie et j'ai dans l'idée que Bill Hodges va morfler…
Commenter  J’apprécie          100

J'ai lu ce livre au trois-quarts avant de lire la 4 e de couverture, qui m'apprenait que c'étaient les mêmes personnages que dans "Mr Mercedes" du même auteur bien sûr :

"En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s'emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. le bonheur dans le crime ? C'est compter sans les mauvais tours du destin… et la perspicacité du détective Bill Hodges. Après Misery, King renoue avec un de ses thèmes de prédilection : l'obsession d'un fan. Dans ce formidable roman noir où l'on retrouve les protagonistes de Mr. Mercedes (prix Edgar 2015), il rend un superbe hommage au pouvoir de la fiction, capable de susciter chez le lecteur le meilleur… ou le pire.."

Voilà. Et en fait j'ai lu ce livre sans louper des trucs, sauf à sentir quelquefois que deux ou trois personnages sont connus de l'auteur,(donc du lecteur) mais sans plus de gêne que ça. Je suis allée ensuite voir sur Wiki... et j'ai découvert que j'avais lu le tome du milieu d'une trilogie. J'ai donc commandé "Mr Mercedes" et "Fin de Ronde". Parce que "Carnets noirs" est un des bons, très bons Stephen King.. Il y en a eu qui m'ont soulée, des pavés qui m'ont ennuyée, il a fait une série de pavés, à un moment, pire, de doubles pavés carrément indigestes qui noyaient l'histoire. Je parle des Tommyknockers, de "Ça", de "The Mist"... j'ai fui Stephen King à ce moment-là. Il y a de ça bien, bien longtemps, mes petits. (Scusez). J'y suis revenue parfois avec Misery, par exemple.

Là, "Carnets noirs" est un polar qu'on peut donc lire indépendamment des autres de la trilogie, un très bon polar, avec ses personnages qu'on apprend à connaître, une famille attachante, un héros attachant, un quartier d'une petite ville américaine, les amitiés, mais aussi les ressentiments et les désirs de vengeance.

L'intrigue est très bien amenée, entre 1973 et 2014, au début, pour comprendre comment le crime principal est amené, le centre du roman : le vol de manuscrits d'un écrivain qui s'est retiré de la vie publique après plusieurs romans et une trilogie. Il est tué par un jeune fan, qui lui a d'abord extorqué le code de son coffre, pour récupérer les écrits -s'il y en avait- non publiés par l'auteur de ses romans-fétiches. Et il trouve de l'argent aussi. Il achete une malle, et met tout dedans, et l'enterre en attendant d'être tranquille pour s'en occuper. Malheureusement le lendemain il est arrêté par la police, pour des faits de viol. Et emprisonné pour 25 ans.

Des années plus tard, Peter, un lycéen de 13 ans découvre la malle par hasard, pas loin de son jardin. Il va prendre conscience de ce qu'il a devant les yeux, d'un coup, après avoir juste sorti et lu un des 140 carnets Moleskine conservés dans cette malle. C'est sans compter avec Morris, qui sort plus tôt que prévu de prison, et qui va chercher son trésor..

Un très bon bouquin, haletant, très bien écrit, j'ai hâte de lire des deux autres tomes ! Ceux qui ont des idées préconçues sur Stephen King, essayez celui-ci. On ne s'y ennuie pas une seconde !

Carnets noirs - Stephen King, Albin Michel 2016, le Livre de Poche 2017, 568 pages.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          92
Poh poh poh... encore mieux que le premier volet de la trilogie. J'ai même retrouvé, dans certains passages de la première partie de ce roman ("consacrés" à la littérature), des émois que je n'avais ressentis que dans Ça et dans 22/11/63 : la sensation. de lire bien plus qu'un polar. Tout n'est pas parfait (et notamment, je suis, pour la deuxième fois un tantinet déçu par les scènes d'action finales) ; ce n'est pas le registre de King que je préfère (non pas pour la construction de l'énigme à laquelle je n'ai rien à redire, mais davantage pour sa résolution, qui me laisse un petit goût de "rapide"), mais c'est vraiment l'occasion de passer un bon moment de détente et d'être, une fois de plus, bluffé par ce talent de conteur.
Commenter  J’apprécie          91
Un polar de King (pas mauvais) dans lequel nous retrouvons Bill Hodges, Jerome Robinson et Holly Gibney. On est sur du polar plutôt classique. C'est efficace, même si pas plus original que ça. Sauf peut-être en ce qui concerne le larcin : des carnets inédits d'un écrivain. Et ce n'est pas l'argent qu'ils représentent qui motive le crime, non, c'est bien leur contenu. Et en ça, je trouve l'objet original.
On se retrouve quelques années après l'affaire Hartsfield, donc Hodges a vieilli, Jerome poursuit ses études, Holly, ben c'est Holly quoi, mais elle progresse. Brady fait lui de très brèves apparition, via les échos de l'hôpital. de très brefs échos, mais qui laisse entrevoir pas mal d'indices sur le troisième opus.
Oui, car j'ai lu ce volume (le 2 donc) après avoir lu le troisième volet de la "série" Mr Mercedes. Mais bon, je ne savais pas que tout cela se suivait. du coup, comme je savais comment tout cela finissait, j'ai vu lu tous les indices disséminés dans "Carnets noirs". Et comme l'enquête du 2 n'a absolument rien à voir avec le 1 ou le 3, cela ne m'a absolument pas gêné de lire tout cela dans le désordre.
Commenter  J’apprécie          90
Excellent nouvel opus de mon auteur fétiche. Vous passerez un excellent moment de lecture. Carnets noirs est le 2ième volet d'une trilogie mettant en scène les enquêteurs de M. Mercedes.

Cependant, les histoires des deux premiers volets peuvent se lire de façon indépendantes, car elles ne constituent pas réellement une suite, nous verront bien comment l'auteur se débrouillera pour les relier au 3ième tome...

Ce qui m'a plu dans ce livre, c'est l'influence qu'un personnage de fiction va avoir sur deux gamins; l'un des gamins va évoluer vers l'autodestruction et l'autre vers l'accomplissement de lui même.
Commenter  J’apprécie          90
Mon premier Stephen King car beaucoup d'appréhension car quand je pense à lui dans ma tête c'est Carrie, La ligne Verte, Ca, donc du fantastique voir horreur. Donc je me suis lancée les yeux fermées sur cette lecture. Qu'est ce qui m'a attiré : la couverture que je trouve jolie.
L'action se passe en deux périodes : 1978 et 2014. John Rothstein grand écrivain prend sa retraite mais un fan ne l'entend pas de cette oreille-là. Morris Bellamy l'assassine et vole ses carnets. 36 ans plus tard, Morris est en prison et Pete jeune adolescent retrouve une malle avec de l'argent et des carnets. Une intrigue sur les évènements du passé et les conséquences sur le présent. Morris et Pete, deux périodes différentes, deux âges différents mais deux fans incontestés de l'oeuvre de John Rothstein et de son héros emblématique Jimmy Gold.
Alors les inquiétudes du début : du fantastique, non. Nous sommes dans un polar. de l'horreur, et bien non plus pour les ¾ du livre. Addictif, heureusement que la fin rattrape le début du livre car j'ai eu du mal à m'intéresser vraiment. Empathie, oui pour Pete et Morris mais aussi les personnages annexes. Un thriller sympatoche qui malheureusement prend forme que vers la fin quand le monde des Oui Oui ne se contient plus et tout explose. Car il faut dire que Stephen King montre une famille avec les aléas du quotidien et personne ne se pose de questions sur une surprise dans la boite aux lettres. Une famille qui ferme les yeux pour profiter des aides mystères. Une famille qui décide de se réveiller mais bien trop tard. Un parallèle entre nos deux personnages phares où on se pose cette question : l'un d'eux va-t-il basculer dans l'horreur ? Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour l'amour ? (d'un héros, d'un écrivain, de ma soeur, de mes parents) Quel est le point de non-retour ?
En fait dans ce polar, j'ai eu cette impression que Stephen King nous racontait pas une histoire morbide mais nous faisait une leçon de moral. Tout est centré sur Pete pour connaitre ses choix tout au long de ce roman.
Pour conclure, je suis déçue en fait. J'aurais préféré plonger dans l'horreur et avoir des émotions fortes. Par contre l'histoire de Mr Mercedes a éveillé mes papilles. Personnage sombre qui lui m'a donné la chair de poules. Je vais entamer du coup le tome 1 pour enchainer le tome 3.
Commenter  J’apprécie          90
Voici le thriller qui fait suite à « Mr Mercedes ». Il peut être lu indépendamment de celui-ci, mais ça peut être utile pour comprendre certaines informations, ainsi que les réactions de personnages récurrents. On y retrouve l'inspecteur retraité Bill Hodges, Holly, Jérome, mais plutôt comme personnages secondaires. Ce roman se compose de trois parties. Il y a régulièrement des rappels à « Mr Mercedes ».

Certains faits se déroulent en 1978 et d'autres de nos jours. Toute la première partie du roman concerne Morris Bellamy et Pete Saubers. Stephen King travaille ses personnages, leur histoire, ainsi que la mise en place complète de l'intrigue.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (3327) Voir plus



Quiz Voir plus

Carnets Noirs - Stephen King

Quel est le nom de famille de l'écrivain assassiné au début de ce récit ?

Levis
Weisstein
Rothstein
Block

10 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Carnets noirs de Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}