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3,99

sur 1326 notes
Un ton au dessous du premier tome. Ceci-dit, la plume du King a cette fluidité et cette magie très spéciales qui opèrent toujours au fin fond de mon être. J'ai été ravi de retrouver les protagonistes de Mr Mercedes.
L'épilogue annonce un troisième tome absolument passionnant. Vivement!
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Stephen King a bercé mon adolescence. Puis je m'en suis lassé et n'en ai lu aucun pendant preque 20 ans. Ce n'est que récemment que j'ai recommencé à en lire. J'ai retrouvé le conteur hors-pair, pas toujours d'une finesse absolue mais capable de vous faire tourner les pages avec une précision diabolique.
"Carnet Noirs" est le deuxième volet de la trilogie qu'il a consacré à Bill Hodges. Dans le premier tome, ce policier à la retraite se lançait dans la traque du teur à la Mercedes. Il en résultait un thriller efficace, mais pas sans quelques longueurs. Dans "Carnets Noirs", l'ombre de Mr Mercedes plâne toujours, même si l'intrigue principale est complètement indépendante. Intrigue en 2 temps, au point de départ intrigant.
1978, l'écrivain Philip Rothstein (mélange de Salinger et Philip Roth) est tué lors d'un cambriolage qui tourne mal. Parmi le butin, des dizaines de carnets comprenant nouvelles, poèmes et romans inédits qui disparaissent de la circulation
2010, un jeune garçon découvre la malle contenant le fruit du cambriolage. Que va-t-il en faire ?
Stephen King déroule un thriller finalement assez classique, mais très bien mené. L'intrigue n'est pas réellement surprenante. L'intérêt est dans la manière d'enchaîner les péripéties, de faire monter la tension, dans sa capacité à animer une galerie de personnages qui sonnent assez juste. Il pose aussi quelques questions intéressantes sur l'impact de la littérature sans les lecteurs, sur la manière dont le lecteur peut s'approprier une oeuvre, jusqu'à reprocher à son auteur de "trahir" ses personnages ou de ne pas tenir ses "engagements" (ce qui poussera Neil Gaiman à publier une chronique polémique "GRR Martin is not your bitch" pour remettre les choses au clair, ce à quoi GRR Martin ajoutera "Art is not a democracy"). Il est dommage que cet aspect soit finalement assez peu exploité. Peut-être Stephen King voulait éviter de se répéter après "Misery". Reste un livre très plaisant. Une série B sans doute mineure qui remplit plainement son contrat: une envie irrésistible de tourner les pages. Et en vieux renard, Stephen King plante déjà les éléments du troisième tome de cette trilogie.
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Comme Mr Mercedes, c'est un Stephen King que j'ai savouré ! La fascination de Morris pour les aventures du personnage de fiction Jimmy Gold (comme dans Misery) est saisissante. Non seulement elle le pousse au crime (l'écriture surpassant l'écrivain), mais la lecture potentielle des carnets inédits lui servira de moteur pendant ses trente-six ans de prison : « Je veux les lire. Ils sont à moi. Je veux caresser l'encre et sentir les mots qu'il a écrits de sa main. » Une obsession un peu folle « qui doit signifier qu'il est lui-même un individu complètement fou » mais comme on est nous-mêmes un peu accro des psychopathes de l'auteur, on adhère !

Pas de chance pour Morris, ni pour Peter d'ailleurs (« L'argent qui tombe du ciel, ça promet quasiment toujours des ennuis. »), c'est celui-ci qui découvre la malle quelques années plus tard. L'alternance entre les deux époques tient en haleine, car on sait que les routes de ces deux-là se croiseront tôt ou tard... King est un créateur d'ambiance, il soigne ses personnages, leur donnant d'emblée une épaisseur caractéristique. J'ai aimé les suivre le soir, à la lueur de ma liseuse, dans le maelstrom de leurs émotions, entre engouement et anxiété. le final de l'épisode est grandiose, parfaitement cohérent avec la psychose du personnage.

J'ai aussi aimé retrouver Bill Hodges et sa bande d'originaux (Jerome et Holly), à travers le lien tissé avec le roman précédent. J'ai frémi en apprenant que l'inquiétant Brady n'était pas tout-à-fait hors circuit... La dernière scène introduit une dimension surnaturelle qui donne envie de plonger dans la suite, Fin de ronde !
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Ayant commencé la découverte de SK par ses oeuvres les plus récentes, je me dis que les précédentes doivent être de purs chefs d'oeuvres puisque plusieurs lecteurs lui reprochent un peu d'être passé au polar et que, pour ma part, j'ai beaucoup aimé la trilogie Hodges. Carnets noir va au-delà du polar puisqu'il contient de nombreuses références de littérature américaine, mais un peu aussi française et britannique. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire et, même si l'on voit un peu trop venir la fin, on reste en haleine sur les 60 dernières pages. Les histoires dans l'histoire ne sont pas à mon goût redondantes et ne donnent jamais la perception de longueurs tant on est bien avec SK. Donc, cinq étoiles pour ce très bon King qui m'incite à remonter le temps dans son oeuvre.
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Stephen King , en fin psychologue , nous entraîne dans les méandres de l'âme .
Par son style direct , cru mais réaliste et nuancé , il nous montre qu'une admiration excessive , voire une vénération , est une arme à double tranchant : bénéfique ou maléfique .
On se surpasse ou on se détruit .
Pete et Morris en sont l'illustration .
Quand Morris assassine Rothstein , son but est d'anéantir l'écrivain qui a trahi son personnage favori " Jimmy " en le réduisant en un lambda . Il refuse l'évolution de l'écriture .
Il vole ses écrits et son argent pour étancher son désespoir .
Le destin veille : Pete découvre son trésor enterré , alors que Morris est emprisonné pour d'autres faits .
Jeunot en bon enfant , il puise , sans état d'âme , dans le coffre pour aider sa famille qui part à vau - l'eau .
_ le père handicapé , victime du tueur fou qui a foncé
dans la foule ( cf . Mr. Mercedes où Hodges et ses acolytes Holly et Jerome sont des personnages importants dans la trilogie ainsi que le psychopathe Hartsfield ) se retrouve sans travail ainsi que sa mère . Récession économique oblige ! _
Mais il découvre peu à peu , l'oeuvre de l'auteur . Il se passionne ; il se surprend à déceler et à aimer d'autres écrivains . Il grandit à travers leurs écrits .
Un jour , l'argent vient à manquer .
Pete commet l'erreur !
Heureusement , notre ancien inspecteur Bill Hodges est son sauveur !

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J'avais eu quelques appréhensions en voyant le résumé du nouveau roman du King qui avait des relents de l'excellent Misery, avec un fan obsédé par un écrivain et qui refusait la destinée que l'auteur avait réservée à son personnage.

Ce roman m'a fait réfléchir et je me suis demandée ce que j'aurais fait, si par le plus grand des hasards j'avais eu Arthur Conan Doyle devant moi ?

Lui aurais-je mis un révolver sur la tempe pour l'obliger à écrire une scène où Sherlock Holmes culbutait la belle Irene Adler sur le bureau de Watson, faisant voler tout le bric-à-brac par terre ?

Ou l'aurais-je abattu d'une balle dans la tête pour lui avoir donné, noir sur blanc, une destinée que je n'aurais pas aimé (les chutes de Rechenbach, si j'avais vécu en 1893) ?? Ma foi, la question restera ouverte.

Morrie Bellamy a basculé carrément du côté obscur, lui. Un vrai malade mental incapable de se rendre compte qu'il est lui même le responsable de ses déboires, mais souffrant de mauvaise foi chronique, il préfère dire que c'est de la faute de sa mère, qu'elle l'a énervé, qu'à cause d'elle il a bu et qu'ensuite, il a pété les plombs.

Alors oui, je peux dire que je viens de lire un bon roman policier, j'ai apprécié l'atmosphère, les personnages que je connais bien, les nouveaux (un faible pour Peter), la trame était bien présentée avec quelques retours dans le passé dans la première partie, le tout s'imbriquant bien l'un dans l'autre.

Certes, pas de courses poursuites ou de rythme à la 24 heures chrono, mais le roman se lit tout seul et le final est tendu comme le string d'une demoiselle qui aurait pris des kilos dans les fesses.

Mais… Oui, il y a un gros mais qui n'a rien à voir avec le roman en lui-même, enfin, pas tout à fait.

Stephen King, c'est l'homme de mes premiers frissons (Albator et Holmes aussi, mais pas du même acabit), celui qui me fit une Peur Bleue, celui à cause duquel j'avais peur de traverser un parking à l'orée du soir, non pas pour les rencontres mauvaises avec des humains, mais avec des voitures ! (Christine).

Lorsque j'ouvre un roman du King, c'est pour y trouver quelque chose de bien précis : des frissons, de la peur, de l'angoisse, du fantastique, des personnages qui foutent la trouille (Annie Wilkes), des personnages qui m'entrainent dans leur vie (Dolores Claiborne), des clowns maléfiques (ÇA) ou des histoires qui me font chialer (La Ligne Verte, Simetierre).

Que le King ait envie de changer de registre, c'est son droit, mais lire un roman policier écrit par la King, ça me fait tout drôle, un peu comme si Jim Thompson ou Dashiell Hammet écrivaient un Harlequin. Un bon Harlequin, mais du Harlequin quand même.

J'avoue que le King assène quelques vérités dans son roman, que l'on voit des traces de ses pattes, mais j'ai l'impression qu'il se fait trop aider et qu'à force d'écouter les autres, il se dilue, il s'égare, il se police et on se retrouve avec du King à dose homéopathique.

Au final, un bon roman policier qui m'a fait passer un excellent moment, j'ai eu aussi des temps de réflexion avec son fan totalement barré, j'ai apprécié les personnages, mais un autre auteur de romans policiers aurait pu l'écrire, sans que la patte du King nous manque.

Allez, Stephen, reviens à tes premiers amours ! Sinon, je vais être obligée de relire tes anciens écrits pour retrouver l'essence de toi-même… Heureusement qu'il m'en reste des non-lus que je garde précieusement, telles des provisions de guerre.

(3,5/5)

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Série Billy Hodges - 2/3
Ce deuxième volet des enquêtes de Billy Hodges nous livre une thématique sacrée chez Stephen King : le rapport entre l'écrivain et ses lecteurs, ainsi que l'inspiration, l'écriture, l'art et le quotidien...
Le sort de deux hommes, le vieux Morris Bellamy et le jeune Pete Saubers, 14 ans est lié à celui de l'écrivain culte, John Rothstein, auteur d'une trilogie Jimmy Gold, qui a cessé d'écrire depuis 1960, et assassiné en 1978.

Nous sommes en 2016, et Morris Bellamy, en prison à perpétuité pour viol , depuis 1978, n' a qu'une obsession, ressortir de tôle et retrouver les carnets Moleskine inédits de John Rothstein. S'il arrive à les revendre en passant par son "ami" libraire Brew Hallyday, à lui la fortune !
De son côté, Pete Saubers, bon gamin, du 23 Sycomore Street (ex adresse de Morris Bellamy), veut aider ses parents, ruinés, par les frais d'hôpitaux et le chômage suite à l'attentat commis par Brady Hartsfield (Tom, le père de Pete, est une de ses victimes) et la crise économique de 2008... Et la valise remplie de dollars et de carnets Moleskine que Pete a trouvé pourrait bien changer la donne...
A partir de là, cela part en vrille, et il est difficile d'expliquer plus sans trop en dévoiler, mais ces deux personnages principaux vont se plonger dans les écrits de Rothstein et en être obsédés pour des raisons bien différentes !
On retrouve ici Billy Hodges, maintenant détective de Finders Keepers, son agence, et toujours blessé par la disparition de son ex...
Un enchaînement de circonstances font que Billy Hodges, Holly Gibney et Jérôme Robinson (voir Mr Mercedes) s'en trouvent mêlés et doivent intervenir, une question de vie ou de mort !
C'est un plaisir de retrouver ces personnages qui ont évolué depuis le premier tome.
"Carnets noirs" est une sorte d'hommage à la littérature, sous forme de Polar.
C'est un très beau roman sur le métier d'écrivain, avec encore plein de références littéraires, sur le sens de ce métier, l'argent qu'il génère et les passions déclenchées par la lecture, avec en filigrane la question " à quoi sert l'art ?" des thèmes chers à Stephen King.
Comme toujours, S. King mêle à l'intrigue son contexte de crise sociale, sociétale , extrêmement bien décrit, la dure réalité de la vie américaine et son Dieu Dollar. Avec son humour noir de première classe, Il a le don de nous faire pénétrer dans ce microcosme de société , dangereusement armée, précaire et un peu folle.
C'est un excellent page turner, addictif, qui sera suivi de "fin de ronde".
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C'est loin d'être mon roman préféré de King, même sans doute celui que j'ai le moins aimé de lui jusque là.
L'histoire est sympa, mais sans plus ; les personnages attachants, mais sans plus ; le côté thriller présent, mais sans plus.
Je commence à connaître King, alors je n'ai pas vraiment peur pour ses personnages, il a tendance à écrire des fins "heureuses" (en tout cas c'est comme ça que je l'ai sentit dans tous ces romans jusque là, même si j'hésite encore à dire que La ligne verte a une fin heureuse, étrangement, de mon point de vue, et même si j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, la fin est émouvante mais pas malheureuse ; pas sûre que quelqu'un comprenne ce que je veux dire). Je ne lis pas King pour frissonner (oui, je sais, étrange), les thrillers me laissent de marbre, le gore aussi, je ne les lis pas pour avoir peur. Et si j'aime King c'est justement parce qu'il ne s'arrête pas à des histoires qui font peur, ses personnages sont développés, attachants, vivants. Ils sont loin d'être plats. Et les histoires qu'il écrit les mets dans des situations où l'ont peut voir toute leur complexité et leur vérité profonde. Il écrit des thrillers car c'est sans doute dans ce type de roman que tout son talent est le mieux mis en avant, et il le fait parfaitement.
Mais ce roman-ci ne m'a pas plus convaincue que ça, je suis même un peu déçue. Je ne le relirais sans doute pas...
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J'avais beaucoup aimé Mr Mercedes, par son aspect très thriller auquel je ne m'attendais pas vraiment. Une intrigue qui était somme toute assez simple mais efficace, parsemée de personnages réussis et attachants, à l'instar de Bill Hodges.

Sa suite, CARNETS NOIRS, a été pour moi une grosse surprise, car il m'a cueilli d'une façon que je n'avais pas vue venir, et c'est tant mieux. Je n'envisageais pas que Stephen King prenne cette direction là et je pense qu'il a fait le meilleur choix pour cette pièce centrale de sa trilogie.

Le roman est donc bel et bien une suite à proprement parler, mais une suite presque narrativement autonome dans sa construction. Ce dynamitage (du moins c'est comme cela que je l'ai ressenti) du récit, et du format de suite que j'en attendais, a en grande partie participé au fait que j'ai aimé le livre.

L'intrigue ne souffre d'aucun temps mort ou presque et est menée à son terme d'une façon d'après moi très satisfaisante, qui me laisse suffisamment curieux de connaître la suite, FIN DE RONDE, troisième et dernier volet de la saga Mr Mercedes.

Un très bon roman dans lequel King ne se refuse rien et dont la signature de son auteur est largement reconnaissable, notamment au détour de certains passages au cours desquels le romancier nous gratifient de certains détails, dirai-je, "croustillants", dont il sait si bien faire la description presque naturaliste, qui est selon moi une de ses marques de fabrique principales.
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Carnets noirs est le deuxième tome de la trilogie Bill Hodges. Il fait suite à Mr Mercedes et précède Fin de ronde. Les trois romans sont fortement liés mais vous pouvez lire celui-ci indépendamment. Il vous manquera juste quelques éléments qui ne gêneront pas la lecture. L'essentiel au récit est réexpliqué dans ce volume.

Ici, on reste dans un genre totalement sans fantastique. Un savoureux mélange de romans noirs et polar enquête. Stephen King revient sur un thème qui lui est cher : la passion de l'écrivain. Mais contrairement à Misery, l'auteur se fait flinguer dès le premier chapitre par un fan mécontent. Les fans numéro un restent des dangers ! On retrouve aussi le thème de l'enfance, avec aussi un renouveau. Un enfant solitaire mais battant et plein de courage !

Concrètement, si on découpe ou recense les actions, elles sont peu nombreuses. Mais l'auteur a le style imparable pour créer un suspense fou avec juste quelques éléments clefs. On retrouve aussi quelques personnages phares du premier tome. Et encore une fois, si vous ne les connaissez pas, vous ne serez pas perdu mais il manquera un peu plus bien appréciable.

Le récit se déroule en trois parties. Une première sous forme de passé/présent avec deux fans du même auteur et des histoires que tout oppose. Des liens et ressemblances se forment entre eux, et une rencontre est inévitable dans la seconde partie. Dans laquelle revient Bill Hodges, qui m'avait bien manqué depuis Mr Mercedes ! Et la troisième partie est une course poursuite, une course contre la montre. Des cliffhangers à chaque fin de chapitre, un rythme haletant et 150 pages qui se lisent d'une traite ! La toute fin tease le dernier tome et j'ai plus que hâte de m'y plonger !

Bref, un excellent second tome, avec de l'essentiel chez King. Des thèmes déjà vus et revus mais tours avec de la nouveauté ! Un rythme qui monte cresendo jusqu'à rendre associable à la fin (et c'est sanitairement le moment !). Encore un super King même si ma préférence va sur le premier roman.
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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