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Aurélien Police (Illustrateur)
EAN : 9782215162353
224 pages
Editions Fleurus (05/03/2021)
3.77/5   69 notes
Résumé :
Ils sont cinq. Cinq lycéens regroupés en pleine nuit, dans leur campus désert, sans aucun souvenir de comment ils sont arrivés là. D'étranges aurores boréales illuminent le ciel, et les eaux du Potomac semblent monter dangereusement...
Mais ils ne peuvent pas sortir. Toutes les portes sont bloquées.
Qui viendra les aider ?
D'autant qu'ils ne sont pas tout à fait seuls. Une créature rôde au milieu d'eux, les pourchassant sans relâche.
L'he... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 69 notes
Un grand merci d'abord aux Editions Fleurus et à Netgalley pour m'avoir permis de lire ce roman adressé aux plus jeunes.
Cinq adolescents que tout sépare se retrouvent dans leur lycée la nuit. Impossible de sortir, impossible de téléphoner, impossible de se rappeler ce qu'ils font là. Mais déjà les dangers les guettent, les eaux du Potomac montent et ils doivent se réfugier au premier puis au second étage, échapper à une sorte de monstre gluant et tenter de comprendre pourquoi les lumières s'éteignent peu à peu. Pour s'en sortir, la seule possibilité est de s'unir et de se faire confiance.

Si j'ai compris rapidement la raison pour laquelle ils se retrouvent au lycée, j'ai beaucoup aimé cette intrigue, bien rythmée, à l'ambiance tout à la fois fantastique (l'auteur fait des clins d'oeil appuyés à l'oeuvre de Stephen King ) tout en étant réaliste : les 5 adolescents ont des secrets et des tourments qui les empêchent d'avancer. Un très bon moment de lecture.
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Prolifique auteur d'imaginaire aussi bien à destination des adultes que des adolescents, Christophe Lambert a toujours le don pour trouver des idées originales. Ça peut être Tolkien croisant des elfes dans les forêts birmanes durant la Seconde Guerre mondiale (« Le commando des immortels »). Ou bien les divinités de la Grèce antique transportées dans les années 1950 et reconverties en directeurs/directrices de casino (« Vegas Mytho »). Ou encore l'invasion de l'Angleterre par les Zoulous à la fin du XIXe (« Zoulou kingdom »). L'intrigue de « Si longue soit la nuit » est un peu plus classique, puisqu'elle consiste à réunir cinq élèves dans un lycée désert et fermé à double tour pour une soirée de cauchemars. Un scénario dont on a l'habitude dans la littérature jeunesse, public cible de ce roman qui reprend tous les codes du récit horrifique pour ados. le profil des personnages, par exemple, est stéréotypé au possible : la surdouée, la pin-up populaire et frivole, le garçon discret et futé, le geek que personne ne remarque et le rebelle qui accumule les bêtises et dont la situation familiale est compliquée. Même si l'auteur tentera de nuancer un peu le profil de chacun, les personnages resteront dans l'ensemble fidèles au cliché qu'ils incarnent. Tous ont quelque chose à cacher, un souvenir qu'ils ont refoulé, une mauvaise action dont ils ne sont pas fiers, et cette soirée d'horreur va être l'occasion de plonger dans leur passé afin d'exorciser ces fantômes.

Le roman alterne entre le point de vue des uns ou des autres qui se chargent donc tour à tour de la narration, ce qui rend le récit plus dynamique. Cela permet également d'aborder un certain nombre de sujets propres à l'adolescence : le harcèlement, la maltraitance parentale, le deuil, la diffusion de photos sur les réseaux-sociaux, les agressions sexuelles… L'ambiance est elle aussi conforme à ce que l'on trouve dans la plupart des romans qui cherchent à effrayer un peu les ados. Un lieu familier devenu effrayant, une bête qui rode dans le noir, les éléments qui se déchaînent, la panique qui menace de submerger tour à tour chacun des membres du groupe… : tous les éléments sont là. L'auteur a également inséré quelques références à des classiques de la littérature qui donneront peut-être envie au jeune lecture de se pencher sur les écrits de King, Lovecraft ou même Shakespeare. le début est franchement bateau, mais l'auteur parvient peu à peu à faire monter la tension. La plupart des rebondissements sont toutefois prévisibles, et l'explication finale un peu trop abrupte et simpliste, ce qui ne dérangera cela dit pas forcément un jeune lecteur qui n'aurait encore que peu d'expérience littéraire. le surnaturel, lui, est finalement relativement peu présent, l'essentiel de l'intrigue reposant sur les révélations des cinq protagonistes et leur cheminement personnel qui prennent vite le pas sur les éventuelles menaces les attendant dans ce lycée déserté de ses occupants.

« Si longue soit la nuit » est un thriller fantastique destiné à un public d'adolescents qui apprécieront sûrement de voir aborder des problématiques propres à leur âge tout en frissonnant en découvrant ce que cette étrange nuit réservera aux protagonistes. On peut cependant regretter que ces derniers soient aussi stéréotypés, et que le récit livre finalement assez peu de surprises. Idéal pour la fin de collège/début de lycée.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Un groupe de lycéens se réveillent la nuit dans une salle de classe, enfermés dans le bâtiment.
Les personnages sont plutôt caricaturaux et typiques d'un groupe tel qu'on en voit dans ce genre d'histoire : la première de la classe, le cancre gros dur, la pom-pom girl, le type qui écrit de roman dans son coin pas super intégré et, surtout, le garçon dans son fauteuil qui détient peut-être la clé de l'énigme qui les emprisonne ici. Ce n'est pas gênant, d'autant qu'un des personnages voit le lycée comme un champ de bataille où tous doivent choisir un clan pour survivre.
L'intrigue est bien écrite et bien menée, même si j'avais deviné certaines choses. le rythme est haletant et les retournement de situation bien amenés. le monstre qui apparaît à chacun est aussi une réussite.
Même si je n'ai pas pu me défaire d'une sensation de déjà vu, je ai passé un bon moment en compagnie de cette bande de jeunes un peu déboussolés où chacun va devoir faire un travail sur lui-même pour s'en sortir.
Une chouette lecture pour les ados en attente de lectures un peu flippantes.
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: Certains lecteurs adultes pourraient déja réagir, irrités sur le formatage dès les premières pages. Mais l'art du feuilleton et des archétypes de personnages, Christophe Lambert, c'est son truc.
Sans nul doute que c'est un parti pris qu'il faudra savoir apprécier et l'auteur en jouera sérieusement.

Professeur scolaire aussi dans l'audiovisuel, Lambert est un enfant de la télé et du cinéma, on finra par le comprendre à force de le lire.
Il passera dans les romans jeunesse maître de l'évasion pour l'aventure, se régalant dans la SF d'anticipation auprès du jeune lectorat ado. Ce qu'il nous promettra souvent, c'est une situation, des rebondissements, des dialogues familiers et une aventure qui pétille.
Et peut-être même un peu d'angoisse ( et pas que dans l'anticipation et le frisson): suis-je moi aussi, jeunes lecteurs, un cliché, pourront se demander les lecteurs?

L'auteur nous offrira deux repères: le lycée et les séries tv. Ils s'inspirera des deux pour son roman.
Tandis que certains auteurs de littérature jeunesse s'évertueront à rendre leurs personnages plus vrais, Lambert adoptera l'ambition des séries TV qui à contrario, feront dans le raccourci, misant sur le facteur temps et les nombres d'épisodes pour accroche, afin de déconstruire les idées reçues du spectateur, partir du général vers le particulier. Les vrais auteurs de script capitaliseront sur le temps d'une ou plusieurs saisons pour dégrossir le rocher et aboutir à une belle sculpture polie de personnages. Lambert n'aura que 213 pages pour y arriver.

Ceci devraient plaire aux ados.
Nous serons en effet dans une aventure immersive, un feuilleton horrifique, c'est le charme offert pour ce titre " Si longue soit la nuit" qui prendra racine dans une ambiance d'Escape Game.
L'aventure sera mortellement ludique.
5 lycéens, Johnny, Danny, Laura, Calista, Andrew, se réveilleront dans leur établissement, sans souvenir d'y être venu.
Il y a le voyou, la bimbo élégante et pimbèche, la première de la classe, l'artiste un peu planqué et l'infirme très geek.

Le ciel dehors est étrange: une nuit noire sans lune ni étoiles.
Cela ressemblerait presque à une expérience scientifique, un drôle de test sur la base du confinement, comme avec des rats dans un labyrinthe.

Certains paniqueront, d'autres raisonneront, quelques uns navigueront à l'instinct.
Suspens.

Sur cette idée, chers lecteurs, vous noterez que les sujets n'auront pas été séparé.
Un espace fermé laisserait entendre que les sujets devront s'affronter pour survivre à l'épreuve, sous le joug du stress.
Un parcours, ensemble, suggérera peut-être un travail d'équipe et sans doute une vraie finalité au projet, excluant le sadisme.
Le mystère restera entier, au fil de la lecture.
C'est bien l'effet voulu.

Où sommes-nous?
Les lecteurs un peu futés devineront l'endroit et peut-être l'époque, l'auteur glissera la référence à Stephen King à plusieurs reprises et surtout que l'un des ados aura la chance de rencontrer sur une dédicace de son roman " Simetierre". Nous pourrions hâtivement supposer que nous sommes remontés aux années 80 et aux USA probablement ( Calista est assimilée dérisoirement à une pom-pom girl, la tradition des Cheerleaders est américaine). Mais en étant plus attentif, nous remarquerons enfin que le personnage de Danny, celui qui rêve de devenir écrivain, parlera d'une conférence à Washington qui eut lieu l'année d'avant avec Stephen King. Les geeks vous répondront aussitôt: PCA, 2019 ( L'association américaine de Culture Pop).

Ce qui nous attendra?
Nous nous échapperons chapitre après chapitre, l'auteur accordant la parole à chacun de ses personnages ( enfin, presque tous. Une voix tardera à venir).
Nous suivrons en fil rouge la situation de crise tout en tâtant habilement un peu de l'idée indirecte du jeu de rôle, par identification du lecteur aux héros. Et ainsi à chaque chapitre le narrateur changera, ainsi que les humeur, les opinions, concernant les quatre camarades en présence. On saura ce que tout le monde pense de tout le monde et en général, bande petits filous, ces indiscrétions plaisent beaucoup à cette âge.
Le huis-clos permettra d'élaborer un plan, certe mais aussi de creuser un peu les personnalités des "prisonniers" ados avec pas mal de confidences. Ils n'ont rien en commun et ils devront mettre leur intelligence en commun pour s'en sortir.
Les grands lecteurs qui auront connu le service national militaire pourront attester sur ce point de la crédibilité de la situation. Coupez les de leur entourage, mettez les ensemble et nous verrons.

Nous n'en dirons pas plus. C'est à vous de jouer et de vous laisser embarquer.
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Inspirée de Stephen King; une drôle d'histoire dans un espace étrange : on ne sait pas où cela ce passe ...
C'est très captivant, on lit, pages après page sans arrêt. Dans chaque chapitre, il y a le point de vue de chaque personnage (ou presque 🤐) c'est très agréable surtout quand l'un insulte l'autre puis l'on comprend ce que ressent l'autre 😅. Fin un peu suspendue dans des regrets mais assez imprévue !
J'ai bien aimé. C'est, je crois, comme du Stephen King mais pour adolescents ! Parfait donc !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Johnny blêmit comme jamais. J’examine la rangée d’armoires métalliques à une dizaine de mètres de nous, située après la salle de sciences et celle d’histoire-géo.
Oui, le bruit provient de là : ça gratte et ça griffe. On dirait que quelque chose veut en sortir.
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Les trèfles restent avec les trèfles, les piques avec les piques, et ainsi de suite. Chaque groupe se méfie des autres. C'est comme ça au lycée, et c'est la même chose, plus tard, dans la vie adulte. Chapelles. Communautés. Clans. Tribus.
On ne se mélange pas.
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"Je crois bien, que je peux les appeller amis, après tout ce que l'on a vécu ensemble."
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