Les nouvelles de
Javier Marias, sont pour la plupart surprenantes, dérangeantes, mais pour mon goût pas toujours captivantes. Celle qui donne son titre livre est quant à elle, très plaisante. Roy est traducteur dans l'équipe de tournage d'un mauvais film dont la vedette est Elvis Presley. Il en profite, en dehors de l'histoire un peu rocambolesque pour nous décrire l'entourage invraisemblable du chanteur et ça vaut vraiment le coup d'être lu. Deux nouvelles sont presque identiques sous deux titres différents : « Finies les amours » et « Nostalgies, peut-être », elles content l'histoire d'un fantôme qui apparaît lorsqu'il entend des lectures à voix haute. Une autre, assez distrayante, intitulée : « Tandis qu'elles dorment », deux hommes se retrouvent le soir sur la terrasse d'un hôtel, alors que leurs femmes respectives dorment et l'un des deux avoue qu'il veut tuer la sienne par amour. On croise encore une actrice porno débutante qui recueille les confidences assez poignantes de son futur partenaire. Un homme qui rencontre son double en tout point et qui le trouve odieux, un tueur à gages qui tente de dissuader ceux qui veulent avoir recours à ses services, un affabulateur, qui lors d'un mariage, se vante d'avoir déjà couché avec la mariée. Dans «Sang de lance », un homme enquête sur le meurtre de son meilleur ami, tué d'un coup de lance, avec à ses côtés une femme nue tuée dans les mêmes conditions alors que son ami était homosexuel. « Le miroir du martyr » nous entraîne dans la campagne de Russie de Napoléon pour y suivre l'officier Louvet, dont la charge fût héroïque. J'avais bien aimé "
Berta Isla" de
Javier Marias, j'ai été moins emballé par ses nouvelles, mais je dois avouer ne pas être friand de nouvelles car j'ai besoin de temps pour m'installer dans une lecture.