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J'aime les romans graphiques car c'est grâce à eux que j'ai pu aborder l'univers de la BD. En effet, la bibliothèque avait eu la bonne idée d' organiser une exposition de BD tirées de romans que j'avais parfois lus, par exemple "Nymphéas noirs" de Michel Bussi.
L'amusant, c'est que dimanche, j'en parle à mon petit-fils de vingt-quatre ans qui se dit intéressé car peu attiré par la lecture. Eh oui, mes gènes de lectrice boulimique ne se sont pas transmis à toute ma descendance. Toujours est-il que le livre lui a plu et qu'il envisage de l'acquérir.
Guillaume Musso est un auteur que je ne lis pas. Mais quoi de mieux qu'une BD pour le découvrir. Et, ma foi, peut-être vais-je le lire, finalement.
Le dessin est simple, mais efficace, les couleurs bien choisies, l'histoire passionnante ( c'est un polar plein de suspense ).
J'ai aimé :
les noms comme "Les fleurs du malt" pour un pub, "La Croix du Sud" pour la maison de l'écrivain Nathan Fawles, "La rose écarlate" pour la petite librairie de l'île Beaumont.
de croiser un écrivain célèbre au détour d'une page.
l'épilogue sous forme d'apostille.
Des BD comme celle-là, j'en redemande.
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Pour survivre, il faut raconter des histoires. – Umberto Eco
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Ce tome correspond à une adaptation du livre de Guillaume Musso portant le même titre, paru en 2019. Son édition originale date de 2023. L'adaptation a été réalisée par Miles Hyman pour la transposition, les dessins et les couleurs. Il compte environ cent quatre-vingts pages de bande dessinée. Il se termine avec épilogue de cinq pages écrits par Musso (intitulé D'où vient l'inspiration ? apostille à La vie secrète des écrivains), une page de remerciements (une phrase de Musso et un paragraphe rédigé par Hyman), une bibliographie de l'écrivain et une du bédéiste.

On appelle cela l'effet Streisand : plus on cherche à cacher quelque chose, plus on attire la curiosité sur ce qu'on souhaite dissimuler. Depuis son retrait soudain du monde des lettres à l'âge de trente-cinq ans, Nathan Fawles est victime de ce mécanisme pervers. Nimbée d'une aura de mystère, la vie de l'écrivain franco-américain a suscité tout au long des deux dernières décennies son lot de ragots et de rumeurs. Né à New York d'un père américain et d'une mère française, Fawles passe sa jeunesse entre la France et les États-Unis où il termine ses études, d'abord à la Phillips Academy, puis à l'université Yale. Il s'investit ensuite dans l'humanitaire, travaille quelques années pour Action contre la faim, et Médecins sans frontières au Salvador, en Arménie et au Kurdistan. de retour à New York en 1993, Nathan Fawles publie son premier roman, Loreleï Strange, parcours initiatique d'une adolescente internée dans un hôpital psychiatrique. le succès n'est pas immédiat, mais en quelques mois le bouche-à-oreille porte le roman en tête des ventes. Avec son deuxième ouvrage, Une petite ville américaine, vaste roman choral de près de mille pages, Fawles rafle le prix Pulitzer. L'auteur s'impose comme l'une des voix les plus originales des lettres américaines. En 1997, Fawles s'installe à Paris où il publie son nouveau texte directement en français. Les Foudroyés est une déchirante histoire d'amour, mais aussi une réflexion sur le deuil, la vie intérieure et le pouvoir de l'écriture. C'est à cette occasion que le public français le découvre vraiment. Il participe à une édition spéciale de Bouillon de culture, avec Salman Rushdie, Umberto Eco et Mario Vargas Llosa. Quelques mois plus tard, âgé d'à peine trente-cinq ans, Fawles annonce dans un entretien décapant avec l'AFP sa décision irrévocable d'arrêter d'écrire.

Depuis cette date, l'écrivain s'est installé dans sa maison de l'île Beaumont. Fawles n'a plus jamais publié le moindre texte, ni accordé d'interview à une journaliste. Il a aussi refusé toutes les demandes d'adaptation de ses romans au cinéma ou à la télévision. Netflix et Amazon s'y sont encore récemment cassé les dents, malgré des offres financières très importantes. Depuis bientôt vingt ans, le silence assourdissant du reclus de Beaumont n'a cessé d'alimenter les fantasmes. Pourquoi Fawles, à seulement trente-cinq ans, alors au sommet de son succès a-t-il choisi de se mettre en retrait du monde ?

Impossible de faire semblant : il s'agit de l'adaptation d'un roman de l'écrivain qui vend le plus de livres en France à cette époque. le titre évoque explicitement la condition de l'écrivain et sa vie secrète, le personnage principal est un écrivain ayant mis fin à sa carrière. le deuxième personnage d'importance à intervenir, Raphaël Bataille, est un écrivain en herbe qui vient solliciter l'avis du premier. Régulièrement, le lecteur découvre une illustration représentant un écrivain célèbre, avec une citation sur la condition d'écrivain : Umberto Eco (1932-2016), Zora Neale Hurston (1891-1960), Margaret Atwood (1939-), Milan Kundera (1929-2023), Agatha Christie (1890-1976), Marcel Proust (1871-1922), Elena Ferrante (1943-), William Shakespeare (1564-1616), Anton Tchekov (1860-1904), Franz Kafka (1883-1924), Georges Simenon (1903-1989), Alexandre Soljenitsyne (1918-2008). Celle d'Eco fait le constat que : Pour survivre, il faut raconter des histoires. Margaret Atwood prévient que : Vouloir rencontrer un écrivain parce qu'on aime son livre, c'est comme vouloir rencontrer un canard parce qu'on aime le foie gras. Régulièrement, le personnage principal effectue des commentaires sur le métier d'écrivain. Par exemple : La première qualité d'un écrivain était de savoir captiver son lecteur par une bonne histoire, un récit capable de l'arracher à son existence pour le projeter au coeur de l'intimité des personnages. Plus loin, il complète : Un roman, c'est de l'émotion, pas de l'intellect. Concernant le métier proprement dit, il prévient Raphaël que : l'existence d'un écrivain est le truc le moins glamour du monde, on mène une vie de zombie, solitaire et coupée des autres. Au vu de ce qu'il écrit sur les éditeurs, contre lesquels il a la dent dure, peut-être que tout n'est pas à prendre au pied de la lettre. Sans oublier le lecteur en tant qu'espèce en voie de disparition, et les piques sur la vraie littérature.

Dans un premier temps, l'esprit du lecteur ne peut faire autrement que de se focaliser sur cette mise en abîme : l'auteur parle de ce qu'il connait le mieux, son métier, il crée une forme de connivence avec le lecteur qui sait que l'auteur sait qu'il a fait exprès de parler de lui à travers un personnage écrivain, et même un autre personnage aspirant écrivain pouvant évoquer l'individu qu'il était à ses débuts. Cette écriture venant de l'intellect paraît démentir les conseils de Fawles qui dit que l'essentiel se trouvent dans les émotions. D'un autre côté, il y a le mystère de la raison pour laquelle Fawles a mis fin abruptement à sa carrière d'écrivain, Raphaël se fait tirer dessus avec un fusil dès la page trente-et-un et un cadavre nu cloué à un arbre est découvert dix-huit pages plus loin. L'affect du lecteur s'en trouve ainsi titillé et l'élégance de la narration visuelle le séduit instantanément dès la couverture, avec la joie ineffable de découvrir que les pages intérieures sont aussi belles, aussi soignées, aussi élégantes. Impossible de ne pas succomber à la séduction de ce ciel chaud et presque enflammé, de ce bleu entre turquoise et céruléen, de cette terrasse dépassant des falaises et promettant un panorama à couper le souffle, et de cette silhouette féminine chic, sans être provocatrice. Chaque page offre des dessins aussi plaisants à l'oeil. L'artiste réalise des images dans un registre descriptif et réaliste avec un niveau de détail élevé dans chaque case.

Le lecteur peut ainsi se projeter dans chaque lieu et admirer cette même vue en double page, un quartier de Harlem dans lequel se trouve Zora Neale Hurston, un dessin en double page de la côte de l'île Beaumont vue depuis la mer, la silhouette du Flatiron Building à New York, le plateau de l'émission Bouillon de culture avec Bernard Pivot, les tables d'une terrasse avec l'ombre accueillante de leur parasol, une balade à vélo dans l'île Beaumont, l'intérieur du salon de la villa de Fawles avec son fusil accroché au mur, un plage d'Hawaï, une autre villa de l'île dans laquelle Raphaël s'introduit par effraction, un appartement parisien, un grand congélateur ensanglanté, la ville de Sarajevo pendant la guerre, etc. Chaque case impressionne par son niveau de détails et sa parfaite lisibilité, par la précision des traits et par la mise en couleurs. L'artiste réalise un dosage extraordinaire entre le degré de simplification de certaines formes, les réduisant parfois à de simples rectangles, et leur habillage par une teinte en aplat ou déclinée en nuances. À certains moments, s'il arrête sa lecture et qu'il se focalise sur un détail, le lecteur peut briser l'harmonie entre ces différentes composantes et se dire que tel ou tel élément est plus simplifié qu'il n'en avait eu l'impression, presque représenté de manière naïve, en particulier la surface des trottoirs ou des chaussées. Mais en recommençant à progresser dans la page, cette impression fugace d'un détail ou d'un autre disparaît, pour laisser la place à la sophistication de l'ensemble. Formidable.

Écrivain comme bédéiste se montrent prévenants vis-à-vis du lecteur : pas de gros plan gore, pas de complaisance vis-à-vis de la violence, même le cadavre cloué à l'arbre paraît un peu irréel. de prime abord, les pages peuvent sembler un peu chargées en texte, mais en fait il s'agit essentiellement de dialogues. Hyman a vraisemblablement repris le texte de Musso : les réparties des uns et des autres se succèdent avec un certain rythme, le plaisir de lecture l'emportant et effaçant l'a priori d'un texte abondant. Se pensant bien malin, le lecteur peut se focaliser sur les remarques relatives au métier d'écrivain, à la nature d'un bon livre surtout en se demandant si l'auteur applique ses propres recettes, et à l'aspect touristique de pouvoir jouir des différents environnements de l'île et de la magnifique villa La croix du Sud. Il se trouve presque surpris quand l'intrigue s'étoffe avec un meurtre, puis une histoire de photographies retrouvées dans un appareil qui avait été perdu dans la mer, le mystère de la retraite lui semblant suffisant comme colonne vertébrale du récit. S'étant habitué à l'environnement insulaire protégé et coupé du monde, il se trouve encore plus surpris par l'intégration d'éléments plus réels, voire d'actualité comme un médecin célèbre ayant travaillé dans l'humanitaire ou la guerre de Bosnie-Herzégovine. le récit relève bien d'un roman policier, voire d'un polar pour ce qu'il dit de la société, d'un roman policier à énigme comme ceux d'Agatha Christie (sa citation incluse dans le roman : Une fois enclenchées, les coïncidences ont la capacité de se succéder de la façon la plus extraordinaire.) avec une résolution qui prend la forme de trente pages de révélations sur le passé, une méthode chère à Hercule Poirot. le lecteur se retrouve totalement impliqué dans cet enchevêtrement d'événements tragiques, souffrant avec les personnages, tout en étant pleinement conscient des conventions de genre (ou des ficelles) employées par l'auteur.

Un auteur de romans à succès qui évoque le métier d'écrivain : Guillaume Musso évoque sa propre profession, Nathan Fawles étant son avatar. Il cite ses écrivains préférés, avec des passages qui provoquent un effet de résonnance, comme le fusil de Tchekov quand le lecteur voit un fusil accroché au mur du salon de Fawles, ou le titre emprunté à Gabriel García Márquez (Tout le monde a trois vies ; une vie privée, une vie publique et une vie secrète.). Qu'importe, la puissance de séduction de la narration visuelle emporte immédiatement le lecteur : la qualité des descriptions, les prises de vue, l'élégance des lieux et des individus, la palette de couleurs, magnifique. En cours de route, le lecteur se retrouve presque surpris de découvrir qu'il s'agisse d'un vrai polar, avec un crime sordide. À la fin, il est submergé par les émotions des personnages, car les auteurs lui ont fait développer une forte empathie pour eux.
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Je n'ai pas du tout accroché.
Après avoir été impressionné par une autre adaptation de roman de Myles Hyman, La loterie, j'en attendais beaucoup de cette nouvelle lecture. le graphisme dégage une certaine aura, avec ces couleurs en matières, tactiles, notre oeil sent les aspérités des superpositions de couleurs, la gamme est lumineuse, resplendissante, le trait est racé et réaliste, les personnages se tiennent froids, austères, leur présence s'impose dans la page. Les illustrations nous font entrer dans une ambiance forte et intense.

Mais qu'est-ce que l'histoire est clichée et lourdingue.
Le style en voix off écrit à l'imparfait est laborieux, scolaire et lourd, les tentatives de poésie dans le texte, même constat, avec des phrases toutes faites, façon ChatGPT. Ensuite, la crédibilité du récit laisse franchement à désirer : un appareil photo perdu traverse les océans et finit par revenir à son destinataire dans des circonstances rocambolesques, ç'est carrément ridicule, et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, les rebondissements s'enchaînent à la pelle, jusqu'à l'overdose, ça m'a fait penser à “Imbroglio” de Lewis Trondheim, sauf que là, c'est parodique. Et il y a un sujet qui m'horripile presque toujours, c'est le thème de l'artiste maudit, surtout dans les polars, c'est mille fois plus cliché que l'attaque de l'araignée géante dans les récits d'aventures.

L'histoire est parsemée de conseils sur l'écriture de roman, distillés par l'ancien écrivain retiré de la littérature au jeune débutant, ainsi que de citations de grands auteurs, dans un tel récit, je trouve ça très prétentieux, c'est presque gênant.

On va de surprises en surprises, et on finit par en oublier l'ambiance, les personnages, le graphisme, on nous vend de la surprise au kilo, et on finit par n'en avoir plus rien à faire, j'ai fini par être agacé par toute cette sauce écoeurante.

Lisez plutôt “Imbroglio” ou “La fin de l'épisode” de Lewis Trondheim
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A 35 ans, l'écrivain à succès Nathan Fawles a annoncé sa décision irrévocable d'arrêter d'écrire. Plus de livres ni d'interviews, il s'est réfugié depuis bientôt 20 ans dans sa maison de l'île Beaumont , un silence qui laisse place au mystère et aux fantasmes... 
Raphaël Bataille débarque,lui, sur cette île avec la volonté de devenir écrivain. Son premier roman n'a pas convaincu les éditeurs et il vient travailler dans la seule librairie de l'île pour s'aérer, écrire et, peut-être, croiser le chemin de Nathan Fawles. Cette aimable histoire d'écrivains va basculer dans le polar lorsque le cadavre d'une femme est découvert clouté sur le plus vieil eucalyptus de l'île. 
Le roman à succès de Guillaume Musso trouve ici un très bel écrin avec le somptueux travail graphique de Miles Hyman que j'apprécie depuis longtemps.Il apporte ici toutes ses couleurs et sa lumière au contexte méditérranéen fictif tout en incarnant à merveille, avec sa classe habituelle, des personnages complexes qui cachent de nombreux secrets... mais aussi une adaptation habile qui alterne moments récitatifs et dialogues

Ce récit aux nombreux rebondissements comblera les amateurs de polar et autres histoires noires où le hasard et le destin se mêlent... Pour moi qui n'avais pas lu le roman, c'est une bonne surprise avec en prime la beauté des dessins de Miles Hyman !
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Bien qu'ayant déjà lu La Vie Secrète Des Écrivains, j'étais curieux de découvrir ce que pouvait donner son adaptation graphique. Raconter la même histoire sur moins de 200 pages (le roman compte tout de même 352 pages) sans la dénaturer me semblait être un sacré challenge.

Autre challenge, plus personnel cette fois : comment écrire la chronique d'un roman déjà chroniqué sans radoter ? En relisant mon billet concernant le roman de Guillaume Musso j'ai constaté que j'avais fait l'impasse sur le personnage de Mathilde, me concentrant sur le binôme Nathan / Raphaël. du coup la réponse s'est imposée d'elle-même, non seulement rendre à Mathilde la place qui lui appartient, mais aussi me centrer davantage sur l'aspect policier du bouquin.

Force est de reconnaître une première impression des plus positives, d'emblée j'ai retrouvé l'ambiance du roman, avec en bonus un visuel du plus bel effet.

Nathan Fawles était un écrivain à succès qui a mis fin à sa carrière du jour au lendemain il y a une vingtaine d'années. Depuis il s'est retiré sur l'île de Beaumont où il coule des jours heureux. Mais ça, c'était avant…

Coup sur coup il va recevoir la visite de Raphaël Bataille, un écrivain en herbe qui veut à tout prix lui soumettre son manuscrit et de Mathilde Monney, une jeune et séduisante journaliste suisse sans pas si innocente qu'elle ne le laisse à penser. Pour essayer de percer les secrets de Mathilde, Nathan va devoir, à son grand désarroi, faire appel à Raphaël.

Cerise sur le gâteau, v'là t'y pas qu'un cadavre est retrouvé, le corps exposé dans une mise en scène macabre. du coup les autorités décrètent un blocus de l'île.

Dans le roman chaque chapitre s'ouvre sur une citation d'un auteur (Umberto Eco, Margaret Atwood, Agatha Christie, Milan Kundera…), le principe est repris et magnifié ici puisque ladite citation est enrichie d'une illustration mettant en avant son auteur.

On retrouve bien les ingrédients du thriller psychologique dans le face-à-face entre Mathilde et Nathan. Il a beau soupçonner que cette femme peut être dangereuse, voire lui être fatale, il va entrer dans son jeu de séduction sans toutefois baisser totalement sa garde.

Chacun cherche la vérité, mais laquelle ? Comme le dit Nathan : « La vérité n'existe pas. Ou plutôt si, elle existe, mais elle est toujours en mouvement, toujours vivante, toujours changeante. » Une affirmation qui va prendre tout son sens dans la dernière partie du roman.

Le lecteur va quant à lui se balader au coeur d'une intrigue riche en rebondissements, certes si vous avez déjà lu le roman vous n'apprendrez rien de nouveau, mais cela ne m'a pas dérangé outre mesure. À vrai dire je n'ai pas eu l'impression d'une relecture, mais plus de la lecture d'une réécriture, à la fois fidèle à l'original tout en proposant une construction différente.

Le trait et le choix des couleurs de Miles Hyman collent parfaitement au récit. On en viendrait presque à regretter que cette île de Beaumont soit fictive, les illustrations nous donnent vraiment envie d'y passer des vacances… et plus si affinités.

Résultat des courses, j'ai dévoré cette lecture d'une traite. Revenant même parfois en arrière pour le seul plaisir de profiter pleinement des illustrations. Une belle (re)découverte qui pourrait bien me pousser vers d'autres adaptations graphiques de romans déjà lus.
Lien : https://amnezik666.blog/2023..
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J'avais lu ce roman à sa sortie, comme tous les romans de Guillaume Musso, mais j'avoue que je ne m'en souvenais plus beaucoup. Ce fut un plaisir de le redécouvrir avec cette superbe adaptation graphique.

L'intrigue se déroule autour d'un écrivain à succès qui arrête mystérieusement sa carrière et s'exile sur une île au large des côtes de la Méditerranée. L'arrivée, 20 ans après, d'une journaliste et la découverte d'un corps sur la plage vont tout remettre en question.

Je vous ai mis plusieurs pages en photo pour vous faire découvrir la beauté de ces planches. Chaque scène, chaque rebondissement est magnifiquement reproduit en image avec des couleurs chatoyantes, une palette qui va du rouge à l'oranger.

Le texte est également à mon sens bien choisi car j'ai retrouvé une intrigue qui m'a captivée, j'y ai trouvé du suspens, des rebondissements, des personnages qui m'ont plu.

A noter aussi que Bronco, le fidèle compagnon de Nathan Fawles, est bien présent dans l''enquête pour notre plus grand bonheur.

Chaque chapitre nous est présenté avec le sublime portrait d'un écrivain sur une page entière, avec une citation, j'ai beaucoup aimé cette présentation.

J'ai donc beaucoup aimé cette adaptation graphique, je dirais même que je l'ai préférée au roman et je ne peux que vous la conseiller si vous aimez lire des BD mais aussi si vous avez envie de vous lancer dans ce genre de lecture. Je la trouve idéale pour débuter !
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« La vie secrète des écrivains » est, à l'origine, un roman écrit par Guillaume Musso paru chez Calmann-Lévy en 2019. Depuis, il est sorti en poche au livre de poche, puis en audio chez Audiolib. Il fait également partie d'une trilogie, « La trilogie des écrivains » qui regroupe « La jeune fille et la nuit », « La vie secrète des écrivains » et « La vie est un roman ». le 20 septembre, il paraît sous la forme d'un roman graphique illustré par Miles Hyman. J'étais donc très curieuse de retrouver ce texte dans un graphique de 182 pages où il faut faire ressortir l'essentiel du récit d'origine.

D'abord, j'ai beaucoup aimé le fait que Miles Hyman garde la structure originelle des romans de Musso grâce à un « chapitrage » qui s'ouvre toujours sur une citation. La cerise sur le gâteau ici est d'avoir le portrait de la personne dont la citation est issue : Margaret Atwood, Umberto Eco, Milan Kundera, Agatha Christie, Marcel Proust et d'autres. C'est une superbe idée ! Cette partie de l'univers de l'écrivain et de « La vie secrète des écrivains » est respectée.

Ce n'est pas la seule, car j'ai immédiatement retrouvé l'atmosphère du roman tel que j'avais découvert à sa sortie.

Nathan Fawles s'est retiré du monde après trois romans au succès fulgurant. Il vit retranché sur la petite île de Beaumont, refusant toute interview et tout contact avec le monde depuis 20 ans. Raphaël Bataille, 24 ans, vient d'écrire un manuscrit et souhaite rencontrer Nathan pour avoir un avis éclairé sur son roman. Il accepte donc un emploi dans une librairie un peu vieillotte en espérant rencontrer son maître à penser. C'est sans compter sur le caractère impossible de ce dernier qui ne va pas s'avérer d'un abord facile et possède une vision très pessimiste du métier d'écrivain. Alors que Mathilde Monnet, journaliste, fascinée par l'auteur, met elle aussi les pieds sur l'île, un corps de femme est découvert sur une plage. Commence alors un étrange face-à-face et un besoin impérieux de vérité.

Miles Hyman a mis l'accent sur le sujet principal du roman : la vie d'un écrivain. À travers le personnage de Nathan Fawles, son vécu (une montée au sommet fulgurante), puis sa décision de ne plus écrire, il met en lumière de belles réflexions sur l'écriture, le métier d'écrivain et ses turpitudes. À travers les yeux de Raphaël Bataille en quête de conseils littéraires, il confronte deux façons d'appréhender l'écriture.

« Mais aucun conseil n'a jamais rendu un écrivain meilleur ! Personne ne peut t'apprendre à écrire. C'est quelque chose que tu dois apprendre seul. »

« L'existence d'un écrivain est le truc le moins glamour du monde. Tu mènes une vie de zombie, solitaire et coupée des autres. »

Plus qu'un roman, « La vie secrète des écrivains » est une vraie réflexion sur un métier, une confrontation de points de vue, et des échanges parfois musclés entre Fawles et Bataille. Là encore, l'esprit du roman est parfaitement conforme à mes souvenirs de lecture. Il ne faut pas oublier l'enquête qui est également la trame du roman d'origine. Il y a bien un corps de femme retrouvé, et une investigation à résoudre.

L'adaptation est une réussite sur le fond. Qu'en est-il de la forme ? Les dessins de Miles Hyman sont très colorés, autant sur les personnages que sur les paysages. Cela rappelle tant le Sud et ses couleurs chatoyantes ! Des endroits baignés de soleil, dont les levers et les couchers, chargent les croquis d'émotions. J'aime la façon dont il a su capter l'atmosphère, la retranscrire grâce à une patte singulière. Parfois, le côté « flou artistique » suscite la rêverie ou des interrogations. C'est très agréable de pouvoir deviner les sensations, et lire dans les regards. Les expressions des différents personnages sont très explicites sur leurs ressentis, ce qui aussi important que l'ambiance, mais je dois avouer que la gestion de la palette de couleurs utilisée pour donner vie à « La vie secrète des écrivains » a su me conquérir.

Je ne peux que vous recommander de vous y plonger, sachant que l'exercice de transformer un roman de presque 400 pages en graphique de 182 pages n'est pas aisé. Miles Hyman a su capter l'essentiel de l'oeuvre en lui offrant un sublime écrin.


Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Je n'avais jamais lu de roman graphique mais en fan absolue de Guillaume Musso je ne pouvais pas laisser passer cette occasion et je suis ravie car j'ai adoré !

Je l'ai quasiment lu d'une traite totalement captivée par l'histoire joliment mise en scène par de superbes illustrations aux teintes lumineuses qui accrochent le regard et font extrêmement bien ressentir les émotions.

Dialogues et illustrations s'accordent parfaitement donnant de la profondeur à cette histoire riche en rebondissements et à l'intrigue captivante !

J'avais lu le roman dès sa sortie mais j'avais oublié de nombreux détails que j'ai apprécié redécouvrir dans ce graphique, je peux même vous dire que j'ai préféré cette version !

Petit + chaque chapitre débute par une citation avec le portrait de son auteur.e , c'est vraiment une très belle idée !

↪️ En bref : Une adaptation graphique très réussie à découvrir sans hésiter !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un scénario un peu alambiqué (trame policière) mais bien ficelé - prenant en tout cas, même si on s'y perd un peu tant les coïncidences abondent. Les couleurs de Miles Hyman sont toujours aussi éclatantes : la couverture mérite d'être exposée ! Dommage qu'il soit moins convaincant pour dessiner les visages des personnages et leurs expressions (un petit côté figé années 50). Reste que les paysages sont magnifiques et justifient à eux seuls l'album.
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Nathan Fawless est un écrivain franco-américain à succès. Les 3 livres qu'il a publié ont cartonné. Il a d'ailleurs raflé un prix Pulitzer pour l'un d'entre eux. L'auteur s'impose comme l'une des voix les plus originales. 
Subitement, à l'âge de 35 ans, Fawless annonce lors d'un entretien qu'il arrête d'écrire. Depuis, il est reclu dans sa maison de l'ile de Beaumont. Depuis 20 ans, le silence assourdissant de celui-ci n'a cessé d'alimenter les fantasmes. Il est sympathique avec les habitants du village mais gare à celui qui viendra lui parler de ses écrits, une volée de plombs l'attendra ! 
Pourtant, le jeune Raphaël Bataille qui vient tout juste d'arriver compte bien lui soumettre son manuscrit afin d'avoir un avis tranché ! 
Quelques jours plus tard, un corps nu, placardé à un arbre est trouvé par des touristes de passage. L'île est bouclée, l'enquête commence… 

La vie secrète des écrivains est une adaptation du roman de Guillaume Musso. Livre que je n'ai pas lu mais, à l'heure où j'écris cette chronique, je ne peux que me douter que Musso doit être fière de la transposition faite par Miles Hyman (une romance anglaise, le coup de Prague). En effet, l'intrigue est passionnante à suivre, c'est haletant jusqu'au dénouement final. Il y a plusieurs niveaux de lecture. le suspens y est grandissant au fur et à mesure qu'on avance dans les pages. Les personnages ont tous des rôles consistants. Bref, j'ai adoré. 
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