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EAN : 9782277004196
J'ai lu (30/11/-1)
3.24/5   50 notes
Résumé :
Trois nouvelles pour un même gouffre. Un été sur une plage, une petite fille échappe à la surveillance de son père. Un homme en chemisette sort des dunes, il tient la fillette par la main et la ramène à sa famille. Soulagement, reconnaissance. Personne ne remarque l'immobilité et le visage de cire de l'enfant.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Trois nouvelles qui en réalité n'en font qu'une ou, si vous préférez, se rejoignent puisque les deux premières "Tous ceux qui n'ont pas de nombril sont des martiens" et "Les mouettes de Camerone"" racontent en réalité la même histoire mais vue sous les yeux d'un narrateur différents. Aussi, ne sont-elles pas identiques puisque le narrateur utilisant un type de focalisation interne, le lecteur découvre des éléments dans la première nouvelle qu'il ne découvrira pas dans la deuxième et vice-versa. La troisième nouvelle, "La salle de bains du Titanic", titre éponyme de ce recueil, est en quelque sorte la suite des deux premières.

Vienna, le personnage central ou pivot de ce recueil, apparaît d'abord au lecteur comme une fillette âgée de six ans, insouciante, jouant sur la plage de Camerone avec son frère Jules de trois ans son aîné ou encore se promenant avec son père afin d'admirer des orques qui sont venus s'échoués sur la plage. La mère, elle, est bien présente, mais elle n'intervient jamais directement en raison de son état de santé qui est assez alarmant, ce que le lecteur comprend parfaitement même si le nom de sa maladie n'est jamais dit explicitement.

Gorha, lui, est un homme que l'on peut supposer d'une quarantaine d'années en raison des éléments qui nous sont donnés par l'auteure, à savoir un homme deux fois divorcé de la même femme, père de famille, portant moustache et chemise à carreaux, alcoolique et ayant, mais cela le lecteur doit le déduire de son propre jugement, des problèmes psychologique. Sur ce dernier point, je n'en dirai pas plus sinon cela gâcherait le suspense et votre propre sens de déduction.

Un ouvrage très court, très vite lu, bien écrit mais assez difficile, non pas au point de vu de la compréhension mais au contraire, de ce qui n'est pas toujours dit clairement mais très largement suggéré, assez pour faire fonctionner l'imagination du lecteur, ce qui, je crois, est bien pire !
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Autant on apprécie la langueur sensuelle de Ce que je sais de Vera Candida, la lenteur de l'histoire, à l'image de la vie qu'on imagine sous des latitudes où le soleil tape et la chaleur écrase. Véronique Ovaldé sait créer des univers légèrement décalés, empreint d'une poésie subtile et douce.

Autant on découvre dans La salle de bain du Titanic un tout autre registre. Trois nouvelles que le lecteur recolle les unes aux autres, formant une histoire dont on perçoit vaguement le malaise plus qu'on ne le palpe avec certitude. Il manque cependant une rondeur dans ces vies qui s'entremêlent, ce rythme tellement particulier qu'on retrouve dans les très courts romans d'Amélie Nothomb ou dans les nouvelles haletantes de Sylvain Tesson.

Une adolescente se remémore les vacances qui ont bouleversé sa vie, sans dévoiler son secret, laissant le lecteur deviner, sans grande difficulté, l'origine de la blessure qu'elle soigne depuis de nombreuses années. Sa mère se bat contre un cancer qui n'en finit pas de l'emporter, par vagues successives. Souffrance des corps et des âmes s'entrechoquent, la jeune fille faisant taire sa détresse qu'elle imagine minime en comparaison de la bataille que mène sa mère.

La salle de bain du Titanic est un recueil de textes originellement parus dans des magazines, et la compilation des trois récits ne donne rien de plus qu'un assemblage détourné de son contexte. le style est bon, on se doute qu'on ne posera ce livre qu'après en avoir lu la dernière phrase. Ce roman ne souffre cependant que peu la comparaison avec le très remarqué Ce que je sais de Vera Candida, du même auteur.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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Trois délicieuses petites nouvelles, qui s'enchaînent et se répondent, au fil du souvenir à Camerone : la fillette, l'homme à moustaches à la chemise à carreaux, l'été, la plage, la dune. Comme dans un rêve, mais est-ce bien un rêve ? le charme de Véronique Ovaldé opère, une fois de plus. Laissez-vous griser par le flux et le reflux des mots et des images : c'est bon, c'est beau, ça sent le sable chaud, mais que font ces quelques gouttes de sang ?
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Vienna est une petite fille, puis une grand fille, puis une femme...A quel moment sa vie a-t-elle basculé? Que s'est-il passé dans la vie de cette fillette égarée sur la plage? Qui est Gorka? Trois nouvelles pour faire une histoire, mais sous la plume de Véronique Ovaldé, un régal des sens.
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J'ai découvert l'auteur avec ce recueil de trois courtes nouvelles. J'ai plutôt apprécié cette entrée en matière, le fait que les trois nouvelles se répondent et forment un tout. Je crois avoir lu que l'auteur était réputée pour son exigence du mot juste, ce que j'ai effectivement pu noter et ce qui m'a plu. En revanche, l'emploi parfois original de la ponctuation (et, à l'occasion, son absence là où on pourrait l'attendre classiquement) ont pu m'étonner, de même que certaines tournures de phrases. La distance que les narrateurs-personnages entretiennent avec leur propre histoire m'a interrogée mais j'ai finalement trouvé qu'elle servait bien le contenu et la tension qui s'en dégage. L'allusion aux faits, à l'agression que l'on devine mais qui n'est jamais explicitement racontée, seulement par le biais de détails, m'a également plu. Mais, en fin de compte, j'ai regretté que trop de choses soient simplement suggérées. J'ai ressenti une certaine confusion, un léger malaise, peut-être voulu par l'auteur, cela dit. le final m'a surprise et un peu déçue, je n'aime pas rester dans l'incertitude et la confusion en refermant un livre. Néanmoins, cela m'a rendu curieuse de lire d'autres choses de cet auteur.
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critiques presse (2)
Lexpress
04 août 2012
L'auteur de Ce que je sais de Vera Candida y cultive toujours un ton inattendu, cet art du contre-pied et de l'ellipse qui fait toute sa singularité.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
16 mai 2012
Passant de l'insouciance à la terreur, [Véronique Ovaldé] offre trois textes qui se répondent, trois moments de la vie mélancolique, tragique et merveilleusement déroutante.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Page 55:
"Le monde réel, Vienna n'en peut plus de se le coltiner.
Elle aimerait redevenir par moments une toute petite fille. Une petite fille avec des nattes blondes - avant que les nattes blondes ne deviennent vertes et mornes. Ce vert spécial que prend les blancs des oeufs durs quand ils ont séjourné sur une triste clayette dans le frigo. Un vert de menue moisissure."
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Tous ceux qui n'ont pas de nombril sont des martiens.
C'est ce que nous avions décrété Jules et mois quand Jules avait neuf ans et moi six.
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Et ce matin-là, durant l’été des orques, mon père m’a perdue et un type m’a prise pour quelqu’un d’autre.
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Elle aimerait redevenir une toute petite fille.
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Vidéo de Véronique Ovaldé
Véronique Ovaldé, dont le talent n'est plus à prouver, dévoile une fois de plus son expertise dans la création de personnages saisissants avec À nos vies imparfaites, paru aux éditions Flammarion. Dans ce roman, elle dresse le portrait d'une galerie d'hommes et de femmes confrontés aux défis de l'existence moderne, jonglant avec une solitude parfois écrasante. Avec sa plume délicate et son regard lucide sur la condition humaine, l'autrice nous entraîne dans les méandres de vies marquées par les imperfections et les aspirations. Chaque personnage semble prendre vie sous sa plume, nous invitant à partager leurs joies, leurs peines et leurs quêtes de sens.
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