Trois nouvelles qui en réalité n'en font qu'une ou, si vous préférez, se rejoignent puisque les deux premières "Tous ceux qui n'ont pas de nombril sont des martiens" et "Les mouettes de Camerone"" racontent en réalité la même histoire mais vue sous les yeux d'un narrateur différents. Aussi, ne sont-elles pas identiques puisque le narrateur utilisant un type de focalisation interne, le lecteur découvre des éléments dans la première nouvelle qu'il ne découvrira pas dans la deuxième et vice-versa. La troisième nouvelle, "
La salle de bains du Titanic", titre éponyme de ce recueil, est en quelque sorte la suite des deux premières.
Vienna, le personnage central ou pivot de ce recueil, apparaît d'abord au lecteur comme une fillette âgée de six ans, insouciante, jouant sur la plage de Camerone avec son frère Jules de trois ans son aîné ou encore se promenant avec son père afin d'admirer des orques qui sont venus s'échoués sur la plage. La mère, elle, est bien présente, mais elle n'intervient jamais directement en raison de son état de santé qui est assez alarmant, ce que le lecteur comprend parfaitement même si le nom de sa maladie n'est jamais dit explicitement.
Gorha, lui, est un homme que l'on peut supposer d'une quarantaine d'années en raison des éléments qui nous sont donnés par l'auteure, à savoir un homme deux fois divorcé de la même femme, père de famille, portant moustache et chemise à carreaux, alcoolique et ayant, mais cela le lecteur doit le déduire de son propre jugement, des problèmes psychologique. Sur ce dernier point, je n'en dirai pas plus sinon cela gâcherait le suspense et votre propre sens de déduction.
Un ouvrage très court, très vite lu, bien écrit mais assez difficile, non pas au point de vu de la compréhension mais au contraire, de ce qui n'est pas toujours dit clairement mais très largement suggéré, assez pour faire fonctionner l'imagination du lecteur, ce qui, je crois, est bien pire !