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EAN : 9782757805268
1024 pages
Points (30/11/-1)
3.48/5   516 notes
Résumé :
2004
Seuls depuis la fuite de William, un organiste qui collectionne les conquêtes féminines et les tatouages, Alice et son fils partent pour l'Amérique. L'enfant grandit entre filles à matelots, chastes institutrices et imprésarios douteux. A vingt ans, Jack Burns brille au firmament de Hollywood et collectionne les femmes. Pour autant, rien ne remplace jamais le regard d'un père...
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 516 notes
Un très gros bouquin en fait ‘il un bon ?
La réponse est clair en ce qui concerne John Irving : oui indiscutablement.
En choisissant le parti de l'autobiographie, pour la trame principale (le schéma du père absent), Irving nous balade une nouvelle fois sur les cordes de l'émotion avec un style narratif incomparable. Cette recherche du créateur, organiste et coureur de jupons (si c'est possible) et son absence douloureuse font une matière romanesque qui tient la route tout du long. Comment se construire ?, avoir ces repères, comment partager sa vie ?, autant de questions qui obsède Jacques Burns. le talent d'Irving est une nouvelle fois au top, et tant pis si certains n'y trouve pas leur compte.
On se vautre dans ces romans comme dans un lit douillet, certain d'y passer de délicieux moments.
Moi, John Irving, il m'embarque à chaque fois et comme pour Boyd, c'est du bonheur. Comme un ciel étoilé d'été sans nuage, je m'en lasse pas.
Alors c'est peut-être pas son meilleur, je ne serai être objectif, mais qu'est-ce que c'est bien.
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Un magnifique roman sur la quête de soi! Avec son art narratif très prenant et envoutant, Jhon Irving nous présente ici les troubles d'un enfant grandi sans repères paternels qui,, constituent en soi une force quant à asseoir une quelconque assurance pour construire dans la vie.. En effet, Jack Burns, malgré toute la gent féminine, forte et responsable, qui l'accompagne dans sa vie depuis son adolescence, le guide avec détermination et prouesses, l'ombre d'un père fondu dans la nature très tôt n'arrête pas de le hanter....
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Après m'être régalée avec « Dernière nuit à Twisted river » « le monde selon Garp » « L'oeuvre de dieu la part du diable », au tour de « je te retrouverai »

Une chose est certaine, je n'ai pas retrouvé Irving durant une bonne partie du livre. Aussi je le divise en deux étant donné que mes sentiments divergent grandement au cours de cette lecture.
Je m'y suis prise à deux fois pour lire ce roman ayant eu beaucoup de mal à rentrer dans ce récit bien trop répétitif à mon goût.

Dans la première partie, seuls les lieux de l'action changent, pour le reste, une perpétuelle recherche d'un père dans diverses églises et des descriptifs de tatouages. On se dit que la deuxième sera surement la bonne et qu'enfin la trame de ce roman va voir le jour.
Malheureusement non, les longueurs qui sont souvent attribuées à cet auteur ne font pas défaut à cette réputation, bien au contraire, elles sont lassantes, et c'est bien la première fois qu'il m'ennuie. Irving nous noie dans un univers soporifique dans lequel chaque chapitre évoque le petit Jack dans le personnage d'une pièce de théâtre.
Comble de la lassitude, Jack, enfant de 9 ans , obnubilé par le sexe est présenté comme le sex symbol des adolescentes de terminale qui n'en veulent qu'à son corps, quand ce n'est pas les mères de famille …La raison évoquée étant qu'il a hérité des gènes de son père , coureur notoire et poursuivra donc ses frasques …

Bon, on est à deux doigts de refermer ce livre et de se dire que vraiment c'est un manqué, mais j'ai tenu bon, curieuse de l'aboutissement malgré les lenteurs et mon scepticisme même si ce roman se veut largement autobiographique parait-il. A noté que nous en sommes déjà à quasi 300 pages et que ce roman en comporte 1000 … J'avoue avoir du mal à me dire qu'Irving me déçoit.
J'ai cru un temps que le tatouage d'un coeur brisé en couverture était une prémonition, une sorte de message subliminal, je te retrouverai…Oui peut-être un jour.

Mais « la fille de persévérance » n'est pas qu'une tatoueuse, la preuve … Et ça paie enfin…

Lors de la troisième partie, les personnages prennent des couleurs et nous avec, on sort de sa léthargie et la brume obscure s'efface pour laisser place à un sursaut d'intérêt. Irving revient alors que je pensais l'avoir perdu avec des personnages bien vivants, une écriture toujours aussi méticuleuse nous transportant dans son monde.
Cette histoire devient séduisante et les pages tournent bien plus vite et avec plus de délectation. On se régale du duo Jack Burns acteur travesti /Emma auteur à succès et tout ce melting pot d'individus décalés qui gravitent autour d'eux, le tout parsemé de références cinématographiques et une pointe d'humour chère à Irving. On ne s'y trompe pas, on apprivoise les personnages qui ont dorénavant une certaine saveur.

Au final, on est happés, on suit Jack Burns replongeant dans son enfance à la suite d'un événement dramatique, on le sent se débattre de l'emprise de ces femmes qui ont forgé ce qu'il est, ce qu'il tente d'oublier depuis toujours par des rôles de composition. Mais le masque de la comédie s'effondre devant la tragédie de l'âme, Saint Hilda, école aux mille souvenirs, le mensonge d'une mère. Ultime retour en arrière et flashbacks imprécis, la vérité doit voir le jour. Une enfance vole en éclats au milieu des aiguilles de tatouages qui brisent des coeurs…

Paradoxalement le mien s'emballe par cette lecture, Irving sait troubler, possède ce don de mener son lecteur dans l'ombre afin de mieux lui faire percevoir l'éclat d'une trame qui resplendit par sa virtuosité. C'est avec brio qu'il décrit les tourments ravageurs d'un esprit blessé qui trouvera le souffle au travers d'une violence interne d'aller au bout de sa recherche.

En refermant la dernière page, je me suis félicitée de ne pas avoir abandonné ce livre, chose que j'aurais surement faite si je n'avais pas eu de premières approches avec cet auteur auparavant.

Conclusion, il restera pour moi un très bon livre aux débuts périlleux mais qui vaut vraiment la peine de s'y attarder.
Jack Burns…Un personnage que je n'oublierai pas.
Quant à John Irving , je le retrouverai.
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Dans la digne lignée de ses oeuvres les plus emblématiques, John Irving nous propose un roman fleuve. Des souvenirs enfantins d'un voyage en Europe du Nord sur les traces d'un père inconnu jusqu'aux bancs d'une école de filles ; Jack Burns adolescent puis adulte sera tour à tour adepte des tapis de lutte, comédien androgyne, acteur et scénariste à succès. le tout sous l'égide de femmes de caractère donnant l'impression de savoir mieux que lui-même ce dont il a besoin et de quoi son avenir sera fait, quitte à le traumatiser durablement.
Mais l'auteur n'est pas homme à laisser ses personnages se noyer indéfiniment, pas même dans un océan de filles. Ses voies sont impénétrables et l'émotion toujours au rendez-vous.
Beaucoup d'éléments font écho à la vie de l'auteur et on se doute qu'il s'agit sûrement là de son roman le plus personnel, même si la part de fiction prend largement le dessus.
Il serait pourtant dommage (et déstabilisant sûrement) de choisir ce livre comme porte d'entrée dans l'univers d'Irving. Ce serait passer à côté des madeleines de Proust savoureuses que seront pour d'autres un soldat miniature qui le ramènera un instant vers Owen Meany(Une prière pour Owen), des nounous solides et rassurantes qui auraient pu se nommer Roberta (Le Monde selon Garp) sous d'autres couvertures, une Emma sans conteste fille spirituelle de Melony (L'oeuvre de Dieu, la part du Diable) et Franny (L'hôtel New Hampshire), et j'en passe...
Pour les déjà conquis, c'est une invitation au coeur du cyclone avec votre meilleur doudou serré sur la poitrine.
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Je savais que ce livre serait moins passionnant que les précédents tels que « une prière pour Owen ».
Mais je me devais de le lire puisqu'il était dans ma bibliothèque. Et tous les ouvrages que je possède je les lis… une vieille habitude.
1000 pages c'est long, puisqu'il me faut bien une semaine pour le lire.
L'avantage c'est qu'il traîne dans ma tête tout le long de ses heures de lecture… Tant est si bien que les expressions du personnage me revenaient dans la journée. Par exemple « bébé Cadum », j'ai failli le dire à ma fille… Je me suis retenu à temps… comme quoi !
Un livre que je n'oubliais pas, l'histoire de Jack m'a bouleversé… le récit sur les tatouages la lutte et les orgues dans les églises de différents pays étaient passionnantes.
Un écrivain que je vais continuer à lire, parce qu'il fait partie de ses auteurs incontournables.

Bonne lecture !
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- Si tu blesses les gens, si tu le fais sciemment, tu vas en enfer, dit Ingrid. En enfer, tu dois regarder les gens que tu as blessés, ceux qui sont encore vivants. S'il arrive que deux personnes que tu as blessées se retrouvent, tu dois observer très attentivement tout ce qu'elles font. Mais tu ne peux pas les entendre. Car en enfer tout le monde est sourd. Tu dois seulement observer les gens que tu as blessés sans savoir de quoi ils parlent. Bien sûr, l'enfer étant ce qu'il est, tu penses qu'ils parlent de toi - et c'est tout ce que tu peux imaginer en les observant.
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Sur son avant-bras parut le fameux poisson sans eau ; le tatouage était excellent, et le poisson semblait se mouvoir là... comme un poisson dans l'eau. Sa tête se recourbait autour du poignet de Lindberg, et sa queue allait jusqu'au coude, l'ensemble recouvrant quasiment l'avant-bras. Le dessin était selon toute vraisemblance d'origine japonaise, sans qu'il s'agisse de la carpe traditionnelle. Les couleurs, bleu iridescent et jaune vibrant, se fondaient en un vert irisé, qui passait au noir minuit, puis au rouge Shanghai. Quand Torsten Lindberg contractait les muscles de l'avant-bras et tournait légèrement son poignet, le poisson se mettait à nager ; il ondulait comme un oiseau à queue en éventail qui aurait plongé vers la paume de sa main.
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Une prostituée, lui expliqua-t-elle, c'est une dame qui donne des conseils aux hommes qui ont du mal à comprendre les femmes en général, ou une en particulier, la leur, par exemple. La raison pour laquelle ils avaient honte d'eux-mêmes, c'est qu'ils savaient qu'ils auraient dû avoir une grande conversation avec cette dernière, épouse ou petite amie, mais que, sans pouvoir se l'expliquer, ils ne pouvaient pas ou ne voulaient pas. Ils étaient "bloqués", dit Alice. Les femmes étaient un mystère pour eux, alors ils ne pouvaient s'épancher qu'auprès d'inconnues, moyennant finance.
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Une petite pierre tombale marquée "J.DAWSON" était jonchée de plus de fleurs que les autres -des bouquets disproportionnés cachaient presque un nom étrangement familier. Charles expliqua pourquoi : ce nom était celui du personnage de Leonardo DiCaprio dans le film Titanic.
-Vous ne voulez pas dire qu'il a existé ? dit Jack.
-Je n'en ai aucune idée, dit Charles.
Le J.Dawson de la pierre tombale pouvait être quelqu'un d'autre. Jack Dawson, le personnage joué par DiCaprio pouvait en outre être inventé. Mais depuis que le film était sorti les visiteurs mettaient des fleurs sur cette tombe, car ils croyaient qu'ils ne faisaient qu'un. Pire encore, les jeunes filles qui apportaient des fleurs prêtaient au Dawson du tombeau le physique de Leonardo DiCaprio.
-Voilà ce que c'est les films, dit Jack avec dégoût.
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Elle parla de ses cinq colocataires. Elle allait déménager bientôt, en compagnie d'une autre fille. Deux de celles qui partageaient l'appartement avec elle dirigeaient une clinique destinée aux personnes voulant arrêter de fumer ; c'étaient des végétaliennes qui croyaient que tout ce qui est pointu attire une mauvaise énergie. Heather avait commencé à se faire un petit jardin de cactées du côté de la cuisine, mais il avait fallu renoncer : "Trop de piquants." Les végétaliennes avaient également supplié le propriétaire de supprimer la girouette qui se trouvait en haut de l'immeuble.
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