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EAN : 9782253139652
184 pages
Le Livre de Poche (01/05/1996)
3.7/5   101 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
Quel roman la vie de Rabelais ! Homme d’Église dont l'itinéraire va d'un obscur couvent vendéen à la fréquentation des papes au Vatican, devenu l'un des plus illustres médecins de son temps, écrivain truculent et révolutionnaire, toujours en fuite pour échapper aux bûchers de l'Inquisition...
Roman picaresque et émouvant d'un homme si cher au cœur de Michel Ragon qu'il n'a cessé de hanter son œuvre, roman intime et attachant d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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très chouette ce petit livre, une mine sur Rabelais qui ne cherche pas à en mettre plein la vue, très accessible. on sent l'amour de l'auteur pour ce personnage hors normes, cet amoureux de la vie et du savoir que sa curiosité aurait pu mener au bûcher. un hommage mérité que je recommande.
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Quand on aime Rabelais,qu'on l'a lu, qu'on connait sa biographie,et qu on lit ce livre de Ragon, il se peut que l'on aime encore plus Rabelais. En tout cas, c'est ce qu'il m'est arrivé.Découvert par hasard au fin fond de la bibliothèque, je me suis régalée de ce court et alerte roman, qui nous montre un Rabelais sous toutes ses coutures, de moine, de médecin, d'humaniste, un homme avide de découvrir,un artiste, un ami fidèle aussi. Sans doute Michel Ragon a t'il fait de François Rabelais un personnage beaucoup plus lisse qu'il ne l'était réellement, mais la vision qu'il offre de cet homme m'a séduite.Il est vrai que ce roman nous montre le vieux Rabelais, celui qui fait le bilan de sa vie.J'aime sa relation avec toute la famille Du Bellay, j'aime sa "servilité" qui contraste étrangement avec sa liberté d'écriture, j'aime l'amour inconditionnel et aveugle qu'il a porte la reine Marguerite de Navarre,j'aime le regard quelque peu méprisant qu'il jette sur Ronsard et j'aime surtout l'admiration inconditionnelle qu'il porte à Clément Marot, poète éternel s'il en est.
Je me suis promenée quelques heures dans ce 16è (siècle , pas arrondissement ;)) si instable et fracturé, avec ses querelles religieuses et inquisitrices,dans l'atmosphère si particulière à Rabelais, où Pantagruel, Gargamelle,Gargantua, Picrochole et Cie font figures de monstres gentils.
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Michel Ragon choisit de nous présenter un Rabelais vieillissant et quelque peu aigri, logé à Saint-Maur-des-Fossés dans une masure proche du château du cardinal qu'il sert, Jean du Bellay, proche de François Ier puis de son fils et successeur Henri II.

Les discussions avec son maître Jean du Bellay, avec son serviteur Gui, un moinillon fugueur, avec son ami Philibert de l'Orme, grand architecte qui influença fortement le domaine et en particulier l'architecture de la Renaissance, permettent à la fois de revenir sur sa vie passée, notamment sur son oeuvre littéraire, et sur les problématiques du temps (François Ier est mort depuis peu, Henri II accède au pouvoir, la censure morale, politique et religieuse retient chacun de respirer, les querelles théologiques battent leur plein – le camp du pape à Rome, le camp de Calvin à Genève, et la gallicanisme en France). le fil conducteur étant que tous veulent le forcer à donner une suite aux aventures de Pantagruel (derrière lequel se cache François Ier) pour faire valoir Henri II, ce qu'il refuse obstinément – au départ.

J'ai trouvé la structure narrative un peu lâche au départ, et peu « prétexte ». Certains points sont traités plusieurs fois avec des approfondissements variés, mais cela donnait par moment une impression brouillonne plus que construite. J'ai beaucoup regretté l'absence de sources bibliographiques et c'est vrai que je m'attendais et j'attendais davantage de détails sur les différentes étapes de sa vie, notamment ses années d'étude.

Cependant, j'ai beaucoup apprécié d'être plongée dans l'esprit humaniste bien retranscrit : grâce aux portraits de personnalité telles que François Ier (forcément) et Marguerite de Navarre (qu'il idolâtre à la manière d'un amant courtois d'après l'auteur – quelles sont ses sources ? J'aimerais vraiment le savoir !) ; à l'évocation des amitiés et/ou querelles avec Clément Marot et Calvin ; les jeunes Ronsard et Du Bellay (Joachim, petit neveu du cardinal), futurs membres de la Pléiade qui vont fortement influencer la littérature et la langue française, dans un sens opposé à celui de Rabelais – qui peste donc contre eux ; son travail et ses découvertes et innovations en médecine, se basant sur les sources antiques grecques qu'il a lui-même traduites (et non lu en latin traduit de l'arabe qui avait traduit le grec…).

Pour résumer, j'ai trouvé la forme parfois maladroite et un peu forcée mais le fond très intéressant, me donnant envie d'approfondir encore un peu la période.
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C'est lors d'une visite de la maison natale de Rabelais - La Devinière à quelques kilomètres de Chinon en Touraine - que j'ai acheté ce bouquin. C'est un bel endroit, que ce petit manoir, où François Rabelais ne vécu que sa petite enfance et qu'il n'a jamais revu ensuite. Pourtant dans son oeuvre il semble qu'il fasse souvent référence à ces paysages, cette campagne et aux hommes de cette région. le bouquin raconte comment Rabelais en est venu à rédiger le Quart-Livre après avoir arrêté d'écrire, quelques années auparavant, c'est-à-dire à la mort de son bienfaiteur François 1er. En fait Michel Ragon prends ce prétexte pour nous décrire toute la vie de Rabelais en « flash-back », et surtout pour nous montrer ce début de 16ème siècle dans la tourmente des guerres de religion, de l'intolérance ainsi que les difficultés des philosophes humanistes à faire passer leurs idées. J'ai découvert aussi un homme au parcours intéressant en la personne de Michel Ragon, écrivain autodidacte, spécialiste d'architecture, d'art moderne mais surtout de littérature prolétarienne, libertaire et ... de dessins satiriques. Violences religieuses contre Humanisme, le combat est toujours d'actualité, cinq siècles plus tard. A lire donc.
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Un grand plaisir de lecture qui vous donnera envie de vous replonger dans les aventures de Gargantua et de Pantagruel. Il faudrait expliquer davantage au Lycéen.ne.s et collégien.ne.s l'intention, l'esprit qui portait la plume de François Rabelais. Protégé de la famille Du Bellay, amoureux de la Dame à la Licorne, ami de Philibert de l'Orme, apprécié de François 1er, n'aimant pas la "nouvelle poésie" des jeunes Ronsard et Joachim du Bellay, à la fois moine, écrivain, médecin, botaniste, François Rabelais ne laisse pas indifférent. Honnissant la papauté, se méfiant du pouvoir,l dénonçant 'hypocrisie de la société des riches et des puissants, aimant le peuple et l'inventivité de sa langue, ami d'Etienne Dolet de Clément Marot, Rabelais aura toujours craint de tomber entre les mains de l'Inquisition, et de ses bourreaux. Ce 16e siècle n'était pas un siècle de liberté, l'obscurantisme traîner ses flambeaux dans chaque région . Michel Ragon nous donne envie de replonger dans les heures de ce siècle, de le mieux comprendre. Un très bon roman.
Astrid Shriqui Garain
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Après avoir découvert la vertu désaliénante du rire, Rabelais découvrit une mine d'or : le vocabulaire. Non pas le vocabulaire des érudits, ou plutôt pas seulement celui-là car il s'en servira aussi, mais tout le vocabulaire, tous les vocabulaires, des corps de métiers, des provinces, des dialectes et des patois, du vieux langage et des mots nouveaux que l'on pouvait inventer. Le vocabulaire permettait de déconsidérer les ennemis de l'humanité en ridiculisant le langage des maîtres
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S'il aimait le bon vin, Rabelais n'en usait que modérément et il était loin de s'empiffrer de nourriture, vivant plutôt frugalement, moins par vertu qu'en raison des maux de tête que lui donnait une mauvaise digestion et qui l'empêchaient de penser. Rabelais n'était pas rabelaisien. Le monde qui l'entourait, oui.
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Après avoir découvert la vertu désaliénante du rire, Rabelais découvrit une mine d'or : le vocabulaire. Non pas le vocabulaire des érudits, ou plutôt pas seulement celui-là car il s'en servira aussi, mais tout le vocabulaire, tous les vocabulaires, des corps de métiers, des provinces, des dialectes et des patois, du vieux langage et des mots nouveaux que l'on pouvait inventer. Le vocabulaire permettait de déconsidérer les ennemis de l'humanité en ridiculisant le langage des maîtres."
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Si l'on ne doute pas, aucune avancée dans la science. Mais plus on avance, plus on doute. Parfois, la soif de connaissance écarte le doute. Jusqu'au jour où il revient, plus virulent, conduisant au scepticisme.
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Les mots, en vrac, affluaient dans la tête de Rabelais, lui cognaient les méninges. Il avait toujours été encombré de mots, trop de mots dont il faisait dans ses livres des sortes de litanies en une orgie de vocabulaire. Il raffolait des coq-à-l'âne, des proverbes et des dictons retournées à l'envers
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