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Céline Zins (Autre)
EAN : 9782070371853
369 pages
Gallimard (08/04/1980)
3.63/5   176 notes
Résumé :
En six nouvelles, l'auteur de Portnoy et son complexe démonte la société américaine et ses rapports avec le monde juif.
Goodbye, Colombus raconte la brève aventure d'un jeune intellectuel avec une étudiante. Conversation des Juifs montre un rabbin victime d'une espièglerie d'enfant. Le Défenseur de la foi se déroule dans l'armée. L'habit ne fait pas le moine décrit l'amitié insolite entre un étudiant de bonne famille et deux jeunes dévoyés. Dans Eli le fanati... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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" Goodbye, Columbus" étant un recueil de nouvelles il est toujours difficile de rédiger un billet.
Dans ce livre sorti en 1959 Philip Roth a 26 ans, sa première oeuvre, on sent l'écrivain en devenir.
Comme tout recueil de nouvelles il y a les histoires que l'on a adoré comme " défenseur de la foi" ou " Eli le fanatique " d'autres qui m'ont laissé sur ma faim comme " Goodbye, Columbus "ou qui m'ont dérouté comme " Epstein".
Le fil rouge de ces histoires est la religion, cheval de bataille de Philip Roth.
Comment concilier une appartenance à une communauté religieuse le judaïsme et être américain.
Dans la nouvelle " Défenseur de la foi " Nathan Marx un sous- officier américain et juif va choisir son pays plutôt que sa religion et dénoncer un communautarisme juif dans la caserne.
Dans " Eli le fanatique" Philip Roth nous parle du fanatisme religieux face à une croyance moins voyante. Comme dit le dicton " L'habit ne fait pas le moine " ou comment Eli l'avocat va tomber dans son propre piège.
" Cet Abraham dans la bible allait tuer son propre enfant en sacrifice. Elle en fait des cauchemars, ( sa fille) nom de Dieu ! tu appelles ça de la religion ? aujourd'hui un type comme ça on l'enfermerait."
Une chose est sure c'est que " Goodbye, Columbus " écrit en 1959 par un juif américain, parlant de judaïsme a été un séisme dans la communauté juive.
Il fallait oser, Philip Roth l'a fait.
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Je n'avais jamais lu Philip Roth, honte à moi. L'occasion m'en a été donnée par une babeliote et je l'en remercie. Sans doute n'ai je pas commencé par la substantifique moelle de l'oeuvre de l'auteur mais cependant, le premier des 6 textes m'a emballé . Enfin , texte, la nouvelle fait 170 pages, autant dire deux la taille des romans de certains.
On est au début des années 60, ou à la fin de la décennie précédente, on s'en fout, dans le milieu juif de la cote est, le New Jersey pour être précis. Un jeune homme , bibliothécaire, tombe amoureux de Brenda , qui passe son été entre la piscine privée, le golf et le tennis (on est en 1960, ça fixe le niveau ....). La nouvelle raconte l'idylle entre les deux jeunes mais l'auteur fait une grande place à la description de ses personnages, les installe précisément dans l'intrigue et rend l'ensemble très clair pour le lecteur lambda que je suis. Il y a sans doute quelques subtilités de la religion qui m'ont échappées mais l'auteur joue remarquablement avec les standards de l'époque et noue son histoire et ses relations autour de la bienséance des années 60.
J'ai trouvé l'écriture remarquable.
A croire que Philip a tout donné dans cette nouvelle et s'est laissé aller sur les 5 autres textes de maxi 50 pages . Rien de bien folichon, trop rapide, trop pale , trop creux .
Il me tarde de m'attaquer au coeur de cet auteur qui a su me toucher par son style et la précision de son approche des personnages.
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Je mentirais si je disais que ces nouvelles du grand Philip Roth m'ont autant séduite que ses romans. Peut-être est-ce principalement du au format court si inhabituel chez un auteur dont j'adore la manière de prendre le temps d'installer ses personnages et de distiller son époque dans tous ses détails, avec le style acéré et élégant qui va avec.

Il y a quand même de jolies pièces dans ce recueil qui explore différentes facettes de la culture de la société juive américaine dans les années cinquante.
Ma préférence va à la nouvelle inaugurale : Goodbye Colombus, toute en atmosphère et suggestions, qui relate les amours estivales d'un étudiant avec une jeune fille de bonne famille juive; mais surtout à la dernière, Eli le fanatique, qui pose le sujet de l'intégration des Juifs d'Europe à l'American way of life à travers la figure obsédante d'u fondamentaliste en chapeau noir.

Ce titre de Roth m'intriguait depuis longtemps; le voilà lu, et pour le coup cette satisfaction me suffira.
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Goodbye Columbus est un recueil de nouvelles qui préfigurent la carrière de Philip Roth ? Eh bien, il va me falloir lire une autre de ses oeuvres pour répondre à cette question. Sinon, ces tranches de vie de la communauté juive américaine de l'après-guerre n'ont qu'à la marge retenu l'attention du goyim que je suis...
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Il y a des auteurs du XXe siècle à côté desquels il semble incongru de passer parce que tout le monde loue leur oeuvre et que tout le monde ne peut pas avoir toujours tort. Philip Roth en fait partie, lui dont on a dit, lors de sa mort il y a quelques mois, qu'il aurait dû recevoir le prix Nobel de littérature et que nul mieux que lui n'avait interrogé l'identité américaine.
Goodbye, Columbus est un recueil de six nouvelles qui l'ont fait connaître et reconnaître. Les six histoires se déroulent durant les années 40 et 50.
J'arrive après la bataille, c'est-à-dire après qu'il a disparu, mais je me demande bien ce que le public a bien pu trouvé d'extraordinaire chez cet auteur. Je crois que je me le demanderai tant que je n'aurai pas lu autre chose de lui ...
La nouvelle éponyme Goodbye, Columbus est une lourde romance qui a bien mal vieilli. Deux gens se séduisent couchent ensemble et se séparent quand les parents de la jeune fille le découvre. Super ennuyeux. Les deux nouvelles suivantes passeraient à coup sûr pour antisémites si elles étaient écrites aujourd'hui par un non-juif. Dans La conversion des Juifs, un enfant fait du chantage au suicide sur sa mère et son rabbin s'ils ne reconnaissent pas les incohérences de la religion. Dans le défenseur de la loi, un conscrit juif essaie de jouer sur la fibre religieuse de son supérieur et coreligionnaire pour obtenir des avantages et tirer au flanc. Epstein est une sorte de vaudeville pâlichon, ça se chamaille, ça se trompe et ça se retrouve dans le drame. Bof. L'habit ne fait pas le moine, ce sont les souvenirs de lycée du narrateur qui a fréquenté de futurs malfrats. Et alors ? Uniquement pour amateurs d'anecdotes lycéennes. Eli le fanatique sauve un peu le lot même si cette nouvelle manque de réalisme. Elle pose le problème de la place de la religion et des coutumes associées dans une société. La conclusion, à laquelle j'adhère, semble être que la religion est un piège qui se referme sur celui qui s'y soumet.
Le jour où je ne saurais plus quoi lire (c'est pas demain la veille !), j'attaquerai un autre livre de Philip Roth. Sinon, comme c'est le cas chez d'autres auteurs, même du XXe siècle, Philip Roth semble être un auteur très masculin pour lequel les femmes n'ont qu'un rôle très décoratif. C'est étonnant pour un auteur newyorkais, réputé pour son expertise sociologique. Peut-être que ça ne se confirme pas dans la suite de son oeuvre ...
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Pendant la semaine et demie qui suivit, il ne sembla y avoir que deux personnes dans ma vie : Brenda et le petit garçon noir qui aimait Gauguin. Chaque matin, avant l’ouverture de la bibliothèque, il attendait (…). Puis il entrait, faisait claquer ses chaussures sur le plancher de l’étage principal (…), et il montait finalement le grand escalier de marbre menant à Tahiti. (…) Le lendemain, il ne parut pas et, comme s’il se fût agi d’une substitution, un très vieil homme entra, blanc, sentant l’Eau de Jouvence, avec des veinules apparentes sur le nez et les joues.
— Pouvez-vous me dire où se trouve la section d’art ?
— Section trois, dis-je.
Au bout de quelques minutes, il revint avec un gros livre à couverture marron dans la main. (…)
— J’ai bien peur que ce livre n’ait été réservé.
— Été quoi ?
— Réservé. Quelqu’un a téléphoné pour demander qu’on lui garde ce livre. (…)
Je pus ainsi, non sans avoir rougi une fois ou deux, replacer le livre dans les rayons. Lorsque le petit garçon noir arriva plus tard dans la journée, il le trouva exactement au même endroit où il l’avait laissé la veille.

("Goodbye, Columbus", p. 69-70)
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En fait, je me laissai aller à une rêverie si puissante que j’eus l’impression qu’une main avait ouvert mon être et l’avait pénétré jusqu’au fond. Il lui fallait descendre si profondément pour me trouver. Il lui fallait passer par ces jours dans les forêts de Belgique et ces morts que j’avais refusé de pleurer ; par les nuits dans ces fermes allemandes dont nous avions brûlé les livres pour nous chauffer, et que je ne pouvais pas regretter ; par ces étendues sans fin où j’avais banni toute tendresse que j’eusse pu ressentir pour mes semblables, et où j’avais même réussi à me dénier l’attitude du conquérant — l’orgueil que moi, un Juif, j’aurais pu volontiers afficher tandis que mes bottes claquaient sur le pavé de Münster, Braunschweig, et finalement Berlin.

("Défenseur de la foi", p. 214-215)
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— Ozzie ? — Une voix de femme osa s’élever. — Tu vas descendre maintenant ?
Il n’y eut pas de réponse, mais la femme attendit et lorsqu’une voix finit par répondre, elle était mince et larmoyante, et épuisée comme celle d’un vieillard qui viendrait de sonner les cloches.
— Maman, tu vois… tu ne devrais pas me battre. (…) Tu ne devrais pas me battre à cause de Dieu, maman. Tu ne devrais jamais battre personne à cause de Dieu…
— Ozzie, je t’en prie, descends maintenant.
— Promets, promets-moi que tu ne battras jamais personne à cause de Dieu.
Il n’avait demandé qu’à sa mère, mais pour quelque raison inconnue, tous les gens agenouillés dans la rue promirent qu’ils ne battraient jamais personne à cause de Dieu.
Il y eut un autre silence.
— Je peux descendre maintenant, maman, dit enfin le garçon sur le toit. (…)
Et il descendit, en plein au milieu du filet jaune qui brillait dans le soir comme une immense auréole.

("La conversion des Juifs", p. 199-200)
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Lorsque j’arrivai à la maison des Patimkin ce soir-là, toute la famille excepté Julie m’attendait sur la véranda : M. et Mme Patimkin, Ron et Brenda, en robe. Je ne l’avais encore jamais vue en robe et un court instant, elle me parut être quelqu’un d’autre. (…) Je traversai la pelouse d’un pas plutôt bondissant, passai devant l’énorme saule pleureur et me dirigeai vers les Patimkin, tout en regrettant amèrement de ne pas avoir fait laver ma voiture. Avant même que je les aie rejoints, Ron s’avança et me serra vigoureusement la main, comme s’il ne m’avait pas vu depuis la Diaspora. Mme Patimkin sourit et M. Patimkin grommela quelque chose tout en continuant à se tordre les poignets, puis il leva un club imaginaire et lança une balle fantôme en direction des Monts Orange, qu’on appelle Orange, j’en suis sûr, parce que parmi la variété des lumières de cette banlieue, c’est la seule couleur qu’ils ne revêtent jamais.

("Goodbye, Columbus", p. 57-58)
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Ce dimanche matin, en se réveillant, Epstein sentit monter l'odeur du café. Lorsqu'il se glissa au bas de l'escalier, passant devant la cuisine - on lui avait donné l'ordre d'utiliser la salle de bains du sous-sol jusqu'à ce qu'il ait vu un médecin - il sentit l'odeur du saumon fumé.
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Videos de Philip Roth (54) Voir plusAjouter une vidéo
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