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François-Victor Hugo (Traducteur)Germaine Landré (Préfacier, etc.)
EAN : 9782080700179
318 pages
Flammarion (07/12/1993)
4.2/5   100 notes
Résumé :
"Divinité de l'enfer ! Quand les démons veulent produire les forfaits les plus noirs, ils les présentent d'abord sous des dehors célestes, comme je fais en ce moment. C'est ainsi que je changerai sa vertu en glu, et que de sa bonté je ferai le filet qui les enserrera tous…". Tels les mots que le perfide Iago se murmure à lui-même, ces tragédies de Shakespeare sont une plongée dans le mal absolu. Trois destins brisés d'hommes autrefois grandioses, trois histoires lam... >Voir plus
Que lire après Othello, Le Roi Lear, MacbethVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Petit à petit, je comble mes lacunes en ce qui concerne les oeuvres de Shakespeare.
Othello, le roi Lear et Macbeth, toutes trois écrites dans les premières années du XVIIème siècle, font partie des pièces les plus connues de l'écrivain anglais. Et pour cause, elles sont toutes les trois d'une force surprenante. On tremble de rage, d'effroi, de jalousie aux côtés de leurs personnages. Ma préférence, dans ce volume, va au roi Lear, histoire terrible de l'ingratitude des enfants.
Voilà qui m'a donné envie de découvrir plus avant les pièces de Shakespeare et ça tombe bien, j'en ai encore quelques-unes dans ma bibliothèque !
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J'aime bien Shakespeare, peut-être pas mon dramaturge favori, mais j'admets qu'il y a du génie, de grandes histoires et des pièces mémorables. Ce recueil regroupe trois pièces que je n'avais encore jamais lues. Je connaissais Beaucoup de bruit pour rien par l'intermédiaire du film. Je connaissais Roméo et Juliette pour l'avoir étudié, adoré la comédie musicale et apprécié le film Roméo + Juliette. Mais Othello, le roi Lear et Hamlet n'étaient que des noms. Je suis très contente d'avoir pu mettre une histoire dessus.

Othello : je l'ai bien aimé, mais ce n'est pas ma pièce préférée. Il lui manque un petit quelque chose dans l'intrigue qui l'aurait rendue plus grandiose, qui m'aurait permis d'accrocher et de ne pas mettre autant de temps à la lire.

L'histoire est une tragédie. Elle nous parle de confiance et d'amour. La confiance d'Othello à Iago causera sa perte, car celui-ci lui insuffle le vent du doute, il remet en cause l'amour que lui porterait Désdémone. Cette dernière en aimerait un autre. L'intrigue paraît simple, mais j'ai adoré les jeux de manipulations morales et l'habilité avec laquelle Iago oeuvre pour détruire Othello. Néanmoins, j'attendais plus de confrontations, de remise en cause. Othello parce que Iago lui dit que, donc il y croit ; de suite, sans se poser la moindre question, il suit même Iago dans ses plans sordides. Othello m'a parut bien crédule. Je me suis un peu ennuyée, revenant brièvement dans le récit, c'est dommage, parce que le côté psychologique est très réussi.

La plume de Shakespeare est vraiment belle. Elle change des pièces traditionnelles en vers, ici, ce n'est uniquement de la prose. Les répliques sont très bien construites, il y a une certaine fluidité dans les mots employés. On entre facilement dans l'histoire même si j'ai eu du mal avec la manière dont elle fut menée.

Les personnages sont plutôt intéressants. Ils sont très humains, on peut s'attacher à certains d'entre eux et l'on applaudit la personnalité des autres. Othello est sympathique, on compatit à sa longue chute, il avait confiance en Iago, il le croit sur parole. Il en devient très effrayant et à la fin, j'avais complètement du mal à reconnaître le protagoniste du début. Désdémone est une femme plutôt simple et sage, très amoureuse de son mari Othello ; elle apparaît peu, mais on ne peut que la plaindre de la voir si abattue et triste au fur et à mesure que le récit avance. Iago est juste génial, machiavélique à souhait, fin stratège, habile manipulateur, c'est un homme que j'ai adoré suivre. Cassio et Roderigo m'ont été sympathiques, sans plus, ils sont justes des jouets aux mains des plans de Iago, pareille pour cette gentille Emilia, domestique de Désdémone et femme de Iago, elle a été victime de son mari.

Le roi Lear : une pièce que j'ai sincèrement adorée, même si pour la lire elle nécessite une grande concentration. En tout cas, c'est l'une de mes préférées du dramaturge et je la recommande !

L'histoire est réellement géniale et prenante. Ce cher roi Lear plonge peu à peu dans la déchéance, il devient vieux, presque fou, ses filles se retournent contre lui (excepté Cordélia) pour avoir plus de pouvoir. Il semble tour à tour lucide et effrayant. Ce qui est compliqué dans cette pièce, c'est de suivre le cheminent des pensées de Lear, c'est ce qui réclame une grande concentration de la part du lecteur, néanmoins, une fois que l'on entre dans le récit on ne peut plus en sortir. Je voulais savoir comment cette histoire allait se terminer, le sort des différents personnages m'intéressait énormément.

Le style est tout aussi soigné que celui d'Othello. Il est moins facile d'accès, à cause du thème de la folie, du protagoniste du Fou, toutefois, je lui ai trouvé plus de charme. Nous sommes toujours dans la prose, ce qui est un plus lorsqu'on n'aime guère les vers. Les répliques sont bien trouvées, il y a des phrases cultes, on se surprend à réfléchir avec Lear et ses compagnons d'infortune.

Les personnages sont humains, ils ont leur faiblesse et leur force, on s'attache facilement à certains d'entre eux très touchés par le malheur et pour qui l'on souhaiterait une fin heureuse. J'ai adoré le roi Lear évidemment ainsi que son Fou, leur relation est intéressante, ils se complètent et s'opposent, c'est fascinant à lire. Cordélia a toute ma sympathie, elle est si dévouée à son père, loyale et aimante, si intelligente, j'étais bien triste pour elle au début de la pièce. Les deux soeurs Goneril et Régane sont ignobles, leur comportement envers leur père est juste atroce, même si j'ai fini par les plaindre. Edgar est très attachant, on déteste voir comment Edmond lui cause du tort ; le dévouement de Kent le rend sympathique... en somme, nous avons des protagonistes très passionnants à voir évoluer.

Macbeth : une autre pièce intéressante à lire. Je l'aime tout autant que la précédente, parce qu'elle est courte, fluide et entraînante.

L'histoire se révèle touchante. Voir Macbeth se détruire tout seul est un bon sujet, le voir plonger plus loin dans le meurtre et la tyrannie est aussi effrayant qu'instructif. J'ai sincèrement adoré l'évolution du personnage, si bon au début et finissant par être si monstrueux. La confiance qu'il accorde aux trois sorcières, il est une victime et pourtant, il est coupable. Sa femme le pousse dans la monstruosité et elle en paie le prix. Dans sa chute, Macbeth entraîne avec lui tellement de personnes, que cette pièce est un vrai drame.

L'intrigue est aussi captivante que le style. Il est fluide, toujours en prose, le fait qu'elle soit courte nous donne envie d'en connaître davantage. Jusqu'où va-t-il aller ? C'est la question qui nous tient en haleine durant tout le récit. Les répliques sont soignées, la lecture devient agréable, c'est certainement une pièce qu'il faut lire si l'on souhaite découvrir le dramaturge.

Les personnages sont la force de l'histoire. Macbeth, j'en ai parlé plus haut, mais il est passionnant à suivre, sa manière de penser, de s'engouffrer un peu plus dans l'horreur, sa folie naissante, sa tyrannie. Autour de lui gravitent plusieurs protagonistes, dont sa femme, que j'ai détestée. C'est elle qui pousse Macbeth à tuer Duncan. Banquo m'a tout de suite plût, j'aurais aimé le voir plus souvent et voir son fils, c'est un personnage très sympathique. La famille Macduff a attisé ma sympathie, tout comme Ross et Malcolm, dont on s'attache vite.

En conclusion, cet ouvrage réunit trois grandes pièces, chacune singulière malgré des thèmes récurrents. Les protagonistes sont humains, touchants et attachants, on aime voir leur évolution, les changements causés par l'influence de personnages gravitant autour d'eux. le style est soigné, en prose, avec des répliques intéressantes, le texte est fluide, simple et rapide à lire. J'ai une préférence pour le roi Lear et Macbeth, mais ce sont de beaux textes, vous pouvez les apprécier.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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"Othello", "Le Roi Lear" et "Macbeth" sont des pièces sombres, amères et pessimistes !... Mais, bon sang, que c'est sombre, que c'est sanglant, que c'est amer, que c'est triste, que c'est pessimiste, même pour des tragédies !...
Que ce soit dans "Macbeth" où l'ordre du monde semble détruit par le meurtre de Duncan, dans "Le Roi Lear" où les personnages subissent les plus terribles tourmentes ou dans "Othello", où la fin, pessimiste à souhait, marque le triomphe du mal et de la trahison.
De ces trois pièces, ma préférée est "Macbeth", car je suis particulièrement sensible à la psychologie, à la connaissance de la nature humaine, affichée par Shakespeare ; et j'ai beaucoup aimé la science de Shakespeare pour créer cette pièce baroque, complexe, pleine de subtilités et pourtant cohérente.
La pièce que j'aime le moins est "Le roi Lear", manichéenne, pleine de longues déclarations pompeuses, vides, verbeuses.
Il y a là deux bonnes pièces et une moins bonne, donc.
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Voici réunies dans ce recueil trois pièces ayant pour dénominateur commun, me semble-t-il, la trahison et la folie. Tantôt c'est le traitre qui devient fou (Macbeth), tantôt c'est le trahi (Othello, le roi Lear). Sorti de ce vague rapprochement, ce sont là des pièces qui n'ont, d'après moi, pas forcément beaucoup de rapport entre elles.

En ce qui concerne les pluvieuses et venteuses îles britanniques, peut-être y aurait-il un semblant de point commun entre Macbeth et le roi Lear. On est loin de ça avec le brillant soleil méditerranéen d'Othello, mais, très sincèrement, on s'en fiche un peu du climat.

En ce qui concerne la fourberie de l'aiguillon satanique, peut-être pourrait-on voir de légères similitudes entre l'infâme Iago d'Othello, l'odieuse Lady Macbeth et le fils félon de Gloucester ? Mais franchement, ce n'est pas non plus criant et je ne miserais pas une carrière universitaire sur une thèse défendant ces similitudes.

En somme, vous aurez compris que je ne juge pas particulièrement judicieux le rapprochement de ces trois tragédies dans un même ouvrage. À la limite, peut-être aurait-il mieux valu rapprocher Othello de Titus Andronicus et de Richard III, réunir Hamlet et Macbeth et associer le roi Lear à La Tempête, mais bon, je ne suis pas éditeur et les impératifs autres que littéraires me dépassent.

Je pense également qu'il y a une flagrante hétérogénéité qualitative entre ces trois pièces. Deux d'entre elles m'ont particulièrement plu dans leur qualité d'écriture : Othello & Macbeth ; une m'a particulièrement déplu dans ce domaine : le roi Lear. Autant la descente tragique est fine et implacable dans Othello et Macbeth, autant elle est brouillonne, grossière et tirée par les cheveux dans le roi Lear.

1) OTHELLO
Dans Othello, William Shakespeare s'intéresse au fait de nuire à la réputation de quelqu'un. Allant des motivations de celui qui porte préjudice aux moyens de le faire en s'appuyant sur celles ou ceux qui peuvent avoir un intérêt quelconque à vous prêter main forte dans cette basse besogne. (Un thème que revisitera un peu l'auteur dans Richard III.)

2) LE ROI LEAR
Dans le roi Lear, Shakespeare semble explorer le thème éternel de la sincérité vs. l'hypocrisie et de la reconnaissance (ou la fidélité) vs. l'ingratitude. C'est aussi de la relation parent/enfant dont il est question. Peut-on avoir confiance en ses enfants ? Que feront-ils après nous ? Ceux qui paraissaient les plus dévoués seront-ils ce qu'ils paraissaient être ? (Un thème, d'après moi, beaucoup mieux traité dans le Père Goriot de Balzac.)

3) MACBETH
Dans Macbeth, le dramaturge semble s'appesantir sur la conscience. Il est un proverbe : « Bien mal acquis ne profite jamais. » qui pourrait constituer une base de questionnement. Qu'avons-nous à espérer ou redouter de nos actes machiavéliques. D'une certaine façon, cette pièce est une espèce de réponse ou de dialogue avec Othello. Très cher Iago d'Othello, maintenant que vous êtes arrivé à vos fins sous la couronne de Macbeth, que dit votre âme ?
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Othello est une oeuvre théâtrale que l'on ne présente plus. On ne présente plus non plus son auteur car sans lui le répertoire serait bien différent. Cette pièce est datée de 1604 pour sa création soit vieille de quatre siècles. Quatre siècles et pourtant toujours aussi captivante. Un chef d'oeuvre d'écriture. Oeuvre majeure reprise par Verdi pour un opéra éponyme.
Le thème, quatre cent années plus tard, paraît simple et mille fois visité : la jalousie. Pour un drame, un vrai ! Othello, général d'armée attaché au Doge de Venise, noir de peau ; sa femme Desdémona, épousée en secret et Cassio son lieutenant. Manque Iago, celui par qui tout va arriver. le pouvoir, la jalousie qui seront les clés du plan machiavélique qu'il met sur pied trahissant ainsi Othello, Desdémona, Cassio, Roderigo …….
Tout cela servi par une écriture juste pour une intrigue prenante de la main du Maître. On se laisse emporté par ces 5 actes dont un seul se passe à Venise, le premier. Curieux si l'on songe que le titre de la pièce porte aussi le nom « le Maure de Venise »
Vincentf dans sa critique avoue avoir peu d'inclination pour la lecture théâtrale. C'est son droit, je le respecte et suis assez d'accord avec lui. Pour ma part j'aime ce genre de lecture même si je dois avouer une préférence pour la scène.
Je ne boude donc pas mon plaisir et j'encourage les lecteurs à d'une part s'initier à la lecture théâtrale mais et surtout à découvrir ou redécouvrir Shakespeare.
Je ne partage pas du tout ces critiques qui se proposent de raconter ce qu'ils nous encouragent à lire.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
MACDUFF : Tous ces défauts sont supportables,
Si d'autres vertus les compensent.
MALCOLM : Mais je n'en ai aucune. Les vertus qui conviennent à un roi,
Justice, vérité, tempérance, équilibre,
Générosité, persévérance, miséricorde, humilité,
Dévotion, patience, courage, force morale,
Je n'en ai nulle trace, mais je regorge
De toutes les variations de chaque crime.

MACBETH : Acte IV, Scène 3.
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KENT : Compagnon, je te connais.
OSWALD : Et pour qui me connais-tu?
KENT : Pour un drôle ! un maroufle, un mangeur de reliefs, un infâme, un insolent, un sot, un gueux à trois livrées, un cuistre à cent écus, un drôle en sales bas de laine, un lâche au foie de lis, un vil chicanier, un fils de putain, un lorgneur de miroir, un flagorneur, un faquin, un maraud héritant de toutes les défroques ! un gredin qui voudrait être maquereau à force de bons offices, et qui n'est qu'un composé du fourbe, du mendiant, du couard, et de l'entremetteur ! le fils et l'héritier d'une lice bâtarde ! un gaillard que je veux faire éclater en hurlements plaintifs, si tu oses nier la moindre syllabe de ton signalement !

(Le roi Lear)
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Quand nous voyons nos supérieurs partager nos misères, à peine nos malheurs nous semblent-ils ennemis. Celui qui souffre seul, souffre surtout par imagination, en pensant aux destinées privilégiées, aux éclatants bonheurs qu'il laisse derrière lui ; mais l'âme dompte aisément la souffrance, quand sa douleur a des camarades d'épreuve.

(Le roi Lear)
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C'est bien là l'excellente fatuité des hommes. Quand notre fortune est malade, souvent par suite des excès de notre propre conduite, nous faisons responsables de nos désastres le soleil, la lune et les étoiles : comme si nous étions scélérats par nécessité, imbéciles par compulsion céleste, fourbes, voleurs et traîtres par la prédominance des sphères, ivrognes, menteurs et adultères par obéissance forcée à l'influence planétaire, et coupables en tout par violence divine ! Admirable subterfuge de l'homme putassier : mettre ses instincts de bouc à la charge des étoiles !

(Le roi Lear)
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Crois-tu donc que le devoir ait peur de parler, quand la puissance cède à la flatterie? L'honneur est obligé à la franchise, quand La Majesté succombe à la folie.

(Le roi Lear)
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Vidéo de William Shakespeare
En Europe comme aux États-Unis, la pièce "Macbeth" de William Shakespeare est entourée de superstitions, au point d'être devenue maudite. Mais d'où vient cette malédiction présumée ?
#theatre #culture #art #shakespeare #macbeth
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