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Marianne Millon (Traducteur)
EAN : 9782842057725
108 pages
1001 Nuits (03/09/2003)
2.87/5   15 notes
Résumé :
Dans le village andalou de Roquedal, on tient le vieux Baltasar pour un excentrique : il est "le fou du cimetière", qui vit près du royaume des morts. Il n'a cure de ce que l'on chuchote sur son passage et se concentre sur les petites particularités des jours. Mais voilà le village bouleversé par les disparitions rapprochées du garagiste et de l'herboriste. Seul interprète des signes du ciel et des menus détails qui altèrent sa sensibilité, Baltasar est convaincu qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Autant j'avais adoré La caverne des idées (lu bien avant mon blog mais Leil et Stéphie l'ont lu il y a peu), autant ce très court roman de Somoza me laisse perplexe. Il m'a fallu un temps infini pour lire cette centaine de page pendant lesquelles je suis tout le temps restée à l'extérieur de l'histoire…

Le personnage de Don Baltasar, « le fou du cimetière », comme se plaisent à l'appeler les villageois de Roquedal, est pourtant extrêmement attachant. Dix ans après les faits, il nous livre la chronique de deux drames qui se jouèrent dans la province andalouse, en soulignant son récit des détails qu'il avait alors pu remarquer. Ces détails se nichent dans les observations les plus farfelues et les plus étonnantes : les toiles d'araignées, la lune et les nuages, les bruits environnants, la lumière, ou encore de vieilles photographies. Don Baltasar voit des choses qui demeurent obscures pour les autres. Et pour lui, ces morts qui semblent apparemment sans lien, trouvent en réalité leur origine dans le même mal (qui prend l'apparence d'une créature pour le moins surprenante…)

Le côté un peu déjanté de cette enquête n'a pas été sans me rappeler une certaine Fred Vargas (dont je n'aime pas particulièrement la prose…) et c'est sans doute ce qui m'a freinée dans ma lecture. J'ai peiné pour aller jusqu'au bout et le dénouement m'a laissée tout autant dubitative que la conduite de l'enquête.

Une déception donc pour moi. Bien que court, je déconseille à ceux qui ne connaîtraient pas encore Somoza de commencer par ce livre. L'histoire ne rend pas hommage au talent que l'auteur à mis en oeuvre pour nous bâtir une intrigue aussi fouillée et intelligente dans La caverne des idées.

Quand même ce Somoza… Il a des idées bien étranges dans la tête. le moins que l'on puisse dire, c'est que ce livre, le détail, est atypique.

Lien : http://fabulabovarya.canalbl..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il existe un moment de brouillard au cours duquel nous passons complètement inaperçus même pour nos êtres chers : cela arrive un peu après notre mort mais un peu avant que nous ne soyons morts. Et que celui qui soupçonne une contradiction remarque que ce n’est pas la même chose de mourir que d’être un cadavre, comme ça ne l’est pas de naître que d’être le fils de quelqu’un : il y a un être qui naît et qui est ensuite un fils et un être qui meurt et qui est ensuite un mort. Lors de cette dernière transformation, il s’écoule un laps de temps au cours duquel nous tombons invariablement dans l’angle mort des autres, où personne ne nous voit. Les autres pleurent sur ce qui est parti, mais sont alors incapables de contempler ce qui reste.
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On était au mois d’avril, et nous les gens du Sud, plus encore ceux de la côte, ne sommes pas très familiarisés avec l’humidité du soir. Le fait qu’il pleuve deux nuits de suite, juste avant les processions, événement chaque fois merveilleux dans ce village andalou perdu, là où il y a trop d’eau sur la côte et où elle manque toujours dans le ciel, aggrava encore les choses. Mais il me fallut tout supporter, y compris les averses, qui me prirent les deux fois au dépourvu rue Solar, sans parapluie et incrédule, je dus donc me réfugier comme je le pus sous les minces corniches de la maison de Huertas, le voisin d’en face, si effrayé que j’en tremblais même.
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On savait que Remedios, que l’on surnommait « la Chinoise », à cause de ses sourcils arqués et de ses petits yeux fendus, supportait mal ses terribles beuveries, au cours desquelles il finissait par l’insulter, voire par la menacer, parce qu’il croyait qu’elle couchait avec d’autres hommes. Jacinto avait déjà eu une attaque due à l’alcool, il avait été admis dans un hôpital, en ville ; malgré le fait que le docteur Torres lui défendait sans trêve de boire, il ne manqua jamais de bière chez lui.
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Il y eut dans ma vie une époque où des ciels comme celui que je contemplais en ce moment, imprimés dans le pur azur, me rendaient joyeux et de bonne humeur. C’est une mauvaise chose de se détacher du paysage ! Il est mauvais de nous obscurcir quand le jour se lève, d’avoir froid quand le soleil sort, de nous trouver seuls dans la foule ! Mauvais de sentir que ni le soleil, ni le printemps, ni la mer de l’été, ni le rire des enfants n’entrent en nous, parce que nous ne leur appartenons pas !
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Je n’ai pas pour habitude de prêter une grande attention aux commentaires des gens quand je me promène dans la rue, encore moins à ceux d’individus tels que Joaquín, ouvrier à l’atelier : il est impossible d’écouter avec respect un être humain volumineux, rond et sale comme les pneus qu’il porte toujours sous le bras, à la voix éraillée de vieille femme et à l’éternel sourire maladroit qui a le don d’énerver les gens
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