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Citations de DOA (312)


De plus en plus, Peter se sent réduit à l'état de minuscule rouage d'une immense machine, sa vocation étant de produire de l'info quand d'autres produisent des légumes ou des appareils électriques. Info dont la valeur fluctue. La sienne aussi par conséquent. Et en ce moment, c'est plutôt à la baisse. Trop de plumes pour se penser incontournables, de moins en moins de gens pour lire, ou écouter. Ou comprendre qui a raison. Si raison il y a.
Être journaliste, jeter une lumière, et accessoirement gagner sa vie, tel était son désir initial. Pas juste être journaliste pour gagner sa vie.
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Ses séjours ici sont toujours très courts et, à chaque fois, le courage et l’énergie lui manquent pour s'attaquer à ce chantier forcément éphémère. Il en a connu tant, des turnes dans ce genre, plus ou moins agréables, ces dernières années. Il n'a même connu que ça. Il est devenu un SDF de la guerre.
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Il ne faut pas avoir honte de ses émotions, l'essentiel est de les comprendre.
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Le passé de Peter se délite et il pressent son avenir compromis. Il ne vit plus que dans le présent. Comme l’Afghanistan.
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 DOA
Le temps est une rivière qui coule et use. Et le passé ne revient pas.
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C’est ça l’Amérique, frère, un pays d’opportunistes planqués derrière un drapeau, pas une nation de guerriers.
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Bouche grande ouverte sur une langue mâchée de terreur, la tête refuse cependant de se détacher. Sher Ali se met alors à la dévisser des deux mains, à la manière d'un bouchon. Il tourne et tourne encore et encore, jusqu'à ce que les derniers lambeaux de moelle et de peau cèdent, dans un claquement sec. Il se relève. Le cadavre vibre, s'écoule lentement sur le sol aride et bientôt se fige. Sher Ali tend le bras devant lui, montre. Heureux, il a la grimace écarlate et les babines retroussées. « Je suis Shere Khan ! » Le malaise est palpable, les yeux roulent, se détournent.
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Le policier secoua la tête. « Cardona, en dépit de son petit numéro de grand commis de l'Etat détaché, a été très affecté par la mort de Soubise.
Ou alors, c'est un très bon comédien. » Il tire sur son mégot une dernière fois puis le jette par terre. «Il ya d'autres acteurs dans cette affaire. Ils ont cherché à contenir et orienter nos investigations et mettent , depuis trop longtemps, l'intérêt général au service de leurs intérêts particuliers. Je vais trop loin, là ? »
Fourcade regarde Pâris droit dans les yeux mais ne répond pas.
« Entendons-nous bien, je n'ai aucune espèce de sympathie pour les petits cons du genre Scoarnec, Jones-Saber et Courvoisier, leur parano militante et leur rebellion en toc. Mais j'aime encore moins ceux qui usent et abusent des largesses de la République et se croient à l'abri parce que, jusqu'ici personne n'a encore réussi à les coincer.
- Et qui seraient prêts à tuer pour se protéger ?
- Etr qui seraient prêts à tuer pour se protéger.
- Pas question de laisser passer, Dura lex sed lex. »
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Colombiens, Péruviens et Boliviens ne sont pas idiots. Puisque les Mexicains sont des associés pénibles, que le marché US sature- en plus, la justice n'y est pas gentille - que les Européens sont demandeurs et payent mieux, et que l'Afrique reste une passoire où la corruption est une politesse, c'est là qu'ils sont venus développer de nouvelles routes commerciales pour leur poudre magique. En deux décennies, les quantités en transit sont ainsi passées de quelques centaines de kilos à quelques tonnes, à quelques dizaines de tonnes voire, sur l'ensemble du continent, à quelques centaines de tonnes. On sait ce qu'on chope, mais ce qu'on loupe, on en a seulement une vague idée.
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Le temps est une rivière qui coule et use. Et le passé ne revient pas.
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Ghost fait demi-tour sans chercher à comprendre, à savoir le nombre de méchants à tuer. Le premier de tous les voodooismes, tu demandes pas combien, tu demandes juste où.
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Au loin, les montagnes semblent infranchissables.
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Fox souri à l'énoncé de ce dicton, entendu mille fois depuis son arrivée. Nul ne peut fuir son destin.
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[...] Ces connards d'Anglais ont été les premiers à participer massivement au foutoir actuel. Obsédés par leur Grand Jeu contre les Russes, ils établissent à la fin du XIXe siècle une frontière artificielle entre le Raj, les Indes britanniques, et l'Afghanistan, rabaissé au rang d'État tampon. Appelée ligne Durand, du nom du diplomate qui en négocia le tracé, cette démarcation coupe alors en deux le monde pachtoune, jusque-là naturellement réparti le long de l'Hindou Kouch, la Montagne qui tue les Hindous, et de la chaîne de Soulaïman, son prolongement méridional. Elle s'accompagne de l'annexion de six régions montagneuses déclarées zones tribales, par opposition aux zones pacifiées, c'est-à-dire le reste du Pakistan, l'Inde, le Bangladesh et une partie de la Birmanie. Dans chacune de ces six enclaves, l'Empire dépêche un administrateur dont le pouvoir repose sur un système de règles exclusives, simplistes, et de punitions collectives.
[...] Lorsque le Pakistan obtient son indépendance en 1947, il ne change pas le statut des zones tribales. La nouvelle constitution ne s'y applique pas et le droit de participer aux élections nationales n'est pas accordé aux populations locales.
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Bruit étouffé lorsque le stroboscope touche le sol de terre battue. Il a atterri à quelques pas de l'entrée. Rien ne bouge. Deux minutes. Personne n'a rien vu ou entendu. Deux minutes. dégage ! Mieux vaut être loin quand ça pétera, c'est ce que Fox a dit. Hafiz file jusqu'au rebord du toit, côté mur, et enjambe le parapet sans prendre la peine de bien assurer sa prise. Il glisse et se récupère in extremis sur l'arête du mur d'enceinte. lourdement. Il a fait du bruit, jure dans sa tête. Panique. Etre loin quand ça pètera. Précipitation. Fox l'a dit. Il n'a pas vérifié si la voie était libre. Erreurs. Il le réalise lorsqu'une voix masculine monte de la piste en contrebas. Un taliban. Nouvelle bordée d'injures silencieuses, contre lui-même et contre ce fils de pute de chien de bâtard des Haqqani.
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Le bol de l'orgueil finit toujours renversé.
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Elle n'a commencé à creuser du côté de la jeune Chloé que le lendemain, en allant au plus simple, le Who's Who 2.0, Facebook, le plus mouillé des rêves mouillés des nostalgiques de la Stasi.
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D'après la presse pakistanaise, entre juin 2004 et février 2008, les missiles tirés par des avions sans pilote auraient tué entre cinq et dix responsables djihadistes et environ trois cent civils. Soit un ratio de un pour quarante, i.e. un taux de réussite de 2,5%. Difficile de continuer à parler de bombardements ciblés après examen de ces statistiques. Bien sûr, les Etats-Unis rejettent ces chiffres. Il est probable que moins de civils aient péri et que le nombre réel de combattants soit plus élevé. Néanmoins, chaque nouvelle victime collatérale ne fait que renforcé un profond sentiment antiaméricain.
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Sous ses pieds, le sol dur, irrégulier. Gelé. Baptiste Latapie trébucha, se rattrapa de justesse au câble métallique d’un palissage, maugréa et leva les yeux vers le ciel. À peine un liseré blanc-roux incurvé et une ombre grise pour signaler que la nouvelle lune était là. La lumière cendrée, l’Ancien lui avait dit que ça s’appelait comme ça, un jour. Lumière cendrée, tu parles, un pauvre croissant de lune, oui, qu’éclairait que pouic. Il connaissait bien le coin, Baptiste, pourtant, mais là, on n’y voyait presque moins que dans le cul d’un nègre (…)
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- Un temps, on a fait confiance aux religieux sans faire attention à leurs discours et on s'est acheté la paix urbaine à vil prix, en les subventionnant. Pendant des années, ces gens ont propagé des messages haineux, antirépublicains. Les politiques se sont fait avoir et aujourd'hui ils ne savent plus comment faire.
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