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Citations de Euripide (362)


AGAMEMNON: Nous marierons ta fille, au milieu des Grecs.
CLYTEMNESTRE: Et moi, pendant ce temps, où dois-je me trouver?
A: Retourne en Argos, pour veiller sur tes filles.
C: En abandonnant mon enfant? Et qui lèvera la torche?
A: C'est moi qui tiendrai le flambeau rituel pour les jeunes époux.
C: Ce n'est pas l'usage - même si tu fais peu de cas de ces détails.
A: Il n'est pas de ta dignité de te mêler, dehors, à la cohue des soldats.
C: Il est de ma dignité de mère de marier moi-même mes enfants.
A: Il l'est aussi que tes fillettes ne restent pas seules à la maison.
C: Elles sont bien gardées dans leurs appartements de jeune fille.
A: Obéis-moi...
C: Non, par la déesse souveraine d'Argos! Dans les affaires publiques, va, fais à ta guise. Mais pour celles du foyer, c'est moi!
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MESSAGER - ce fut un spectacle horrible à voir : elle change de couleur ; pliée en deux, elle recule ; ses membres tremblent ; elle n’a que le temps de se laisser tomber sur le trône pour ne pas s’abattre à terre. Une vieille servante […] pousse le cri de la supplication. Mais bientôt elle lui voit à la bouche venir une blanche écume, dans leur orbite les pupilles se retourner, le sang abandonner le corps […]. Car un double fléau s’attaquait à sa personne : le diadème d’or posé sur sa tête lançait un prodigieux torrent de feu dévorant et les voiles légers […] mordaient la chair blanche de l’infortunée. Elle fuit, s’étant levée du trône, embrasée, secouant sa chevelure et sa tête en tous sens, pour rejeter la couronne : mais l’or restait fixé à sa tête, soudé, et le feu quand elle secouait plus fort sa chevelure redoublait d’éclat. Elle tombe sur le sol, vaincue par l’infortune, entièrement méconnaissable, sauf pour son père : on ne distinguait plus la place de ses yeux ni la grâce de son visage ; le sang, du sommet de sa tête, dégouttait au milieu des flammes ; les chairs, comme la larme du pin, sous la dent invisible du poison, des os se détachaient, affreux spectacle ! […]. Or son père, le malheureux ! dans son ignorance de la calamité, soudain entre dans l’appartement, se jette sur le cadavre, gémit aussitôt, enveloppe le corps de ses bras […] Puis, quand il eut fini ses lamentations et ses sanglots, il voulut redresser son vieux corps, mais il adhérait, comme un lierre à des rameaux de laurier, aux voiles fins ; et c’était une lutte horrible. […] Enfin il renonça et rendit l’âme, l’infortuné ! car le mal était plus fort que lui lu. Ils gisent morts, la fille et le vieux père, à côté l’un de l’autre.
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ORESTE : Sache-le bien : ces dieux dont nous célébrons la science ne disent pas plus vrai que les songes fugaces. Dans le monde des dieux tout va à tort et à travers, aussi bien que parmi les hommes.

Second épisode.
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DOLON : Il ne faut peiner que pour ce qui vaut, quand on joue sa vie aux dés du destin.
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HÉLÈNE : Vous jugez donc que l'apparence ne vous laisse aucun doute ?
TEUCER : Ce que mes yeux ont vu, mon esprit le confirme.
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Il y a des gens qui semblent pleins de sens et qui brillent, mais au dedans ils sont pareils à tous les autres, sinon par les richesses où est leur force unique.
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Que trouvera bien un poète à graver sur ta tombe ? " Ici gît un enfant que les Grecs ont tué tant ils en avaient peur. "
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Que jamais nos pensées n'imaginent rien qui soit supérieur aux lois !
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C'est lui qui nous donna la vigne, le remède au chagrin. Or, sans vin, plus d'amour, ni plus rien qui charme les hommes.
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Au riche et au pauvre il fait part égale en dispensant la joie du vin, remède à toute peine. (...) Ce que croit et pratique la foule des modestes je l'accepte pour moi.
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Les pensées qui dépassent l'humain accourcissent la vie, car qui vise trop haut perd le fruit de l'instant.
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Ceux qui tombaient, ce n'était pas pour reconquérir leurs frontières, leur citadelle. (...) Oui, on peut les féliciter, ceux qui ont entrepris cette guerre ! (...) Le devoir d'un sage est assurément d'éviter la guerre.
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Rester maître de soi jusque dans le malheur, c'est la sagesse.
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Mais j'arrête là ton éloge, car on trouve importun d'être loué avec excès.
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Voici, Ménélas, la seule question que je te ferai : la femme qu'il épousera, qu'elle le tue, que son fils à son tour assassine sa mère, et qu'alors le fils de ce fils exige sang pour sang, où s'arrêtera la suite de crimes ? Nos pères autrefois en ont sagement décidé. L'homme souillé de sang, on lui interdisait de paraître aux regards, de rencontrer les autres hommes. On le purifiait par l'exil, sans exiger meurtre pour meurtre, ce qui chaque fois aurait exposé un homme à la mort. (...) Non ! de tout mon pouvoir, je me fais le champion de la loi, afin qu'on cesse de s'entre-tuer, ainsi que font les fauves, (...).
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Ce qui est beau nous est précieux.
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A quoi me sert, ô mes petits, de vous avoir nourris, d'avoir peiné, d'avoir souffert, de m'être usée, de m'être déchirée dans les douleurs en vous mettant au monde ?
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Et puis l'on dit que nous menons dans nos maisons une vie sans danger, tandis qu'eux vont se battre ! Mauvaise raison : j'aimerais mieux monter trois fois en ligne que de mettre au monde un seul enfant !
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Que c'est étrange ! Les dieux ont enseigné aux hommes à guérir la piqûre des serpents, et, ce qui est pire que la vipère et que le feu, une femme méchante, on n'y connaît point d'antidote.
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Les paroles, (...), ne devraient jamais prévaloir sur les faits. Celui qui agit bien devrait savoir parler. Celui qui agit mal, ses mots devraient avoir un son fêlé, il ne pourrait rendre éloquente son injustice.
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