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Critiques de André Maurois (127)
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Le peseur d'âmes

Ce bref roman d'André Maurois surprendra le lecteur car il échappe à l'image habituelle que l'on se fait de cet écrivain, auteur de Climats (1928) ou encore du livre qui a inauguré avec succès sa carrière littéraire : Les silences du colonel Bramble (1918). Si j'évoque ces deux ouvrages, c'est que dans cette oeuvre de science-fiction, des éléments évoquent les thèmes de la guerre et de l'amour brisé par la mort. En effet, le narrateur du peseur d'âmes retrouve à Londres un médecin qu'il a autrefois connu dans les tranchées d'Ypres quand il était officier de liaison auprès des troupes britanniques pendant la première guerre mondiale. Par ailleurs, la séparation imposée par la mort et la perte de l'être aimé qui surgissent dans Climats, réapparaissent ici comme motif et comme explication au comportement mystérieux du médecin.

L'histoire en elle-même n'est pas très originale et a beaucoup vieilli. Le docteur James qui travaille dans un hôpital populaire londonien essaye de capturer le fluide vital qui s'échapperait des corps au moment de leur mort. Pour cela, il a mis au point une technique qu'il dévoile à son ancien compagnon de guerre venu séjourner à Londres pour des recherches au British Museum. L'obstination, et parfois l'imprudence, qu'il met à poursuivre ses expérimentations inquiètent autant qu'elles fascinent le narrateur. La fidélité à la parole donnée lui permettra de connaître enfin le but exact des travaux du médecin.

Il se dégage beaucoup de mélancolie de ce texte qui, sous des dehors de conte fantastique, en dit certainement beaucoup sur les souffrances de l'auteur et sa stupéfaction face à la cruauté de la mort, qu'elle frappe à la guerre, dans un accident ou à la suite d'une maladie. On ne peut que penser à la disparition brutale de la femme tant aimée et si fantasque, Jane-Wanda de Szymkiewicz, en 1923, à la suite d'une septicémie.
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Lélia ou la Vie de George Sand

Après avoir lu et apprécié « Prométhée ou la vie De Balzac » d'André Maurois c'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai commencé la lecture de « Lélia ou la vie de George Sand », en attendant de lire « Olympio ou la vie de Victor Hugo » toujours du même auteur. André Maurois est un excellent biographe, et a produit sans doute l'une des meilleures biographies De Balzac jusqu'à ce jour [et il y a beaucoup de concurrence]. Dans cette biographie de George Sand j'ai retrouvé tout le talent et le savoir faire de Maurois pour nous rendre vivante et actuelle la vie d'un génie de la littérature. Maurois conçoit la biographie non pas comme une analyse de l'oeuvre, mais comme une étude de personnalité. Dans chacune de ses biographies, il tente de percer la psychologie et les motivations profondes des auteurs plutôt que d'expliquer l'oeuvre du point de vue littéraire et c'est ce qui rend ses livres si vivants et si captivants. Il faut dire que ses modèles sont d'une richesse inouïe : Balzac, Sand et Victor Hugo sont tous des géants avec un parcours de vie exceptionnel.

George Sand [1804-1876] a fréquenté toute l'élite intellectuelle et artistique de son époque : Jules Sandeau, Sainte-Beuve, Mérimée, Vigny, Balzac, Chopin, Liszt, Lamennais, Delacroix, Arago, Lamartine, Napoléon III, Taine, les frères Goncourt, Renan, Théophile Gautier, Dumas, Flaubert, Tourgueniev, etc.



Elle s'habille en homme et fume le cigare, elle est à la fois croqueuse d'hommes et mère poule. Elle mène à Nohant une vie partagée au milieu d'une tribu d'amis, mais trouve aussi le temps d'écrire tous les jours des romans, des articles, des pièces de théâtre et d'entretenir une correspondance digne de celle de voltaire [Sa correspondance représente 25 volumes dans la collection Garnier]. Elle sait faire les confitures, elle est habile couturière, excellente jardinière, à l'aise dans les salons littéraires pour débattre politique religion et philosophie et dans son élément à la campagne en parlant patois avec les paysans. C'était une femme-orchestre dotée d'une vitalité extraordinaire. On connaît ses amours tumultueuses avec Sandeau, Musset et Chopin pour ne citer que les plus connus. Politiquement elle était de gauche sensible aux théories communistes naissantes et sur le plan religieux plutôt protestantes après avoir été tentée par le catholicisme. Sa personnalité est particulièrement touchante par le dévouement et la générosité dont elle a fait preuve jusqu'à ces derniers instants à l'égard de sa famille et de tous ses amis.



Dans une lettre à Flaubert elle se livre : « La sacro-sainte littérature, comme tu l'appelles, n'est que secondaire pour moi dans la vie, j'ai toujours aimé quelqu'un plus qu'elle et ma famille plus que quelqu'un. »



George Sand meurt en quelques jours d'une occlusion intestinale mal soignée à l'âge de 72 ans. Nul doute que si elle avait été opérée à temps elle aurait survécu encore de nombreuses années, car elle ne souffrait d'aucune autre maladie et s'étonnait elle-même de sa vigueur quelques semaines avant son décès.



Sur le plan littéraire, d'après Maurois, le meilleur de son oeuvre est dans « Consuelo » un roman-fleuve paru en 1843, mais aussi dans son journal intime et dans sa prodigieuse correspondance. Personnellement j'ajouterais ses romans champêtres notamment « La mare au diable » et « La petite Fadette ». La lecture de cette biographie est un excellent point d'entrée dans l'oeuvre immense et inégale de George Sand.





- "Lélia ou la vie de George Sand", Tome XIV des oeuvres complètes d'André Maurois, Librairie Arthème Fayard, (1953), 448 pages.
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Climats

L'amour conjugal, dans deux couples au début du vingtième siècle : Philippe et Odile puis Philippe et Isabelle. Le roman est une suite de deux lettres racontant chacune l'histoire et le déclin d'un couple.
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Balzac

André Maurois et Roger Pierrot ont tous deux rédigés une excellente biographie De Balzac, chacun dans un style différent, mais avec la même passion et la même érudition pour tout ce qui concerne la vie et l'oeuvre de l'auteur de la Comédie humaine. J'ai lu et relu plusieurs fois leurs livres, mais je n'avais jusqu'à présent jamais réalisé l'expérience de lire leurs deux essais consécutivement. Outre le fait que cela m'a permis une nouvelle immersion totale dans Balzac (respectivement 697 pages et 582 pages, sans compter les nombreuses lectures parallèles pour aller rechercher des compléments d'information dans l'oeuvre ou la correspondance De Balzac) cette lecture confirme mon impression première, il s'agit de deux ouvrages parfaitement réussis et qui peuvent d'une certaine manière se compléter même s'ils relatent les mêmes évènements et développent les mêmes thèmes. Chaque auteur le fait à sa façon, Maurois est avant tout un écrivain, il a l'habitude de raconter des vies et des intrigues et son récit sur Balzac se lit comme un roman. Roger Pierrot est un érudit, spécialiste De Balzac, ancien directeur de la bibliothèque nationale et son point fort est la rigueur et la précision. Tous deux sont animés d'une grande passion pour Balzac et cela se ressent dans leurs ouvrages. Je garde toutefois une petite préférence pour la biographie réalisée par Maurois, elle délivre plus de commentaires sur l'homme sans pour autant négliger la genèse de l'oeuvre et son contexte.



Maurois ne laisse rien de ce qu'il faut savoir sur la vie De Balzac et nous renseigne sur son entourage et sur l'époque. Il nous décrit merveilleusement la personnalité De Balzac sans nous cacher ses défauts, ses excès, ses petites mesquineries, ses lourdeurs de styles, sa philosophie, ses espoirs, ses goûts, ses histoires d'amour et nous ramène toujours à son génie, sa connaissance intuitive de l'âme humaine et sa puissance d'écriture qui emporte tout. L'une des caractéristiques de la personnalité De Balzac, c'est sa qualité de visionnaire ou plutôt de voyant, cette faculté lui faisait ressentir et comprendre tous les méandres de la psychologie humaine simplement en observant quelques détails. Il y a ce fameux passage dans « Facino Cane » ou Balzac lui-même explique ce don mystérieux :

« Je demeurais alors dans une petite rue que vous ne connaissez sans doute pas, la rue de Lesdiguières : elle commence à la rue Saint-Antoine, en face d'une fontaine près de la place de la Bastille et débouche dans la rue de la Cerisaie. L'amour de la science m'avait jeté dans une mansarde où je travaillais pendant la nuit, et je passais le jour dans une bibliothèque voisine. Je vivais frugalement, j'avais accepté toutes les conditions de la vie monastique, si nécessaire aux travailleurs. Quand il faisait beau, à peine me promenais-je sur le boulevard Bourdon. Une seule passion m'entraînait en dehors de mes habitudes studieuses ; mais n'était-ce pas encore de l'étude ? J'allais observer les moeurs du faubourg, ses habitants et leurs caractères. Aussi mal vêtu que les ouvriers, indifférents au décorum, je ne les mettais point en garde contre moi ; je pouvais me mêler à leurs groupes, les voir concluant leurs marchés, et se disputant à l'heure où ils quittent le travail.

Lorsque, entre onze heures et minuit, je rencontrais un ouvrier et sa femme revenant ensemble de l'Ambigu-Comique, je m'amusais 8 jusqu'au boulevard Beaumarchais. Ces braves gens parlaient d'abord de la pièce qu'ils avaient vue ; de fil en aiguille, ils arrivaient à leurs affaires ; la mère tirait son enfant par la main, sans écouter ni ses plaintes ni ses demandes ; les deux époux comptaient l'argent qui leur serait payé le lendemain, ils le dépensaient de vingt manières différentes. C'était alors des détails de ménage, des doléances sur le prix excessif des pommes de terre, ou sur la longueur de l'hiver et le renchérissement des mottes, des représentations énergiques sur ce qui était dû au boulanger ; enfin des discussions qui s'envenimaient, et où chacun d'eux déployait son caractère en mots pittoresques. En entendant ces gens, je pouvais épouser leur vie, je me sentais leurs guenilles sur le dos, je marchais les pieds dans leurs souliers percés ; leurs désirs, leurs besoins, tout passait dans mon âme, ou mon âme passait dans la leur. »



Ce passage explique le génie créateur De Balzac comme cet autre extrait d'une lettre adressée à la Duchesse d'Abrantès ou Balzac fait son auto-portrait :

« Je renferme dans mes cinq pieds deux pouces toutes les incohérences, tous les contrastes possibles, et ceux qui me croiront vain, prodigue, entêté, léger, sans suite dans les idées, fat, négligent, paresseux, inappliqué, sans réflexion, sans aucune constance, bavard, sans tact, mal-appris, impoli, quinteux, inégal d'humeur, auront tout autant raison que ceux qui pourraient dire que je suis économe, modeste, courageux, tenace, énergique, négligé, travailleur, constant, taciturne, plein de finesse, poli, toujours gai. Celui qui dira que je suis poltron n'aura pas plus tort que celui qui dira que je suis extrêmement brave, enfin savant ou ignorant, plein de talents ou inepte ; rien de m'étonne plus de moi-même. Je finis par croire que je ne suis qu'un instrument dont les circonstances jouent.

Ce kaléidoscope-là vient-il de ce que le hasard jette dans l'âme de ceux qui prétendent vouloir peindre toutes les affections et le coeur humain, toutes ces affections mêmes afin qu'ils puissent par la force de leur imagination ressentir ce qu'ils peignent et l'observation ne serait-elle qu'une sorte de mémoire propre à aider cette mobile imagination. Je commence à le croire. »



Balzac pouvait étonner ses contemporains par son aspect physique, il était brèche-dent, avaient de l'embonpoint et ses manières montrait ses origines modestes, il s'habillait d'une manière un peu voyante, mais il captivait et suscitait l'admiration par sa joie de vivre, sa bonté, sa naïveté, sa conversation toujours intéressante et amusante où il faisait tourbillonner comme un artificier la poésie, la politique, les forçats, le magnétisme, le sidérisme etc. Il subjuguait son entourage par l'éclat de ses yeux « des yeux de souverain, de voyant, de dompteur… un oeil noir, brûlant, fascinateur, plein de fluide magnétique » (Théophile Gautier).



Il a eu l'intuition de ce que serait sa fin. En 1831, il a 32 ans, il publie « La peau de Chagrin », un roman philosophique et fantastique qui développe l'idée selon laquelle la vie décroît en fonction de l'intensité des désirs. Il prévoit sa fin prochaine : « J'ai peur d'avoir mangé tout mon capital. Ce serait curieux de voir mourir jeune l'auteur de la Peau de chagrin » écrira-t-il en 1834.

« Atteindre au but en expirant, comme le coureur antique ! voir la fortune et la mort arrivant ensemble sur le seuil de sa porte ! obtenir celle qu'on aime au moment où l'amour s'éteint ! n'avoir plus la faculté de jouir quand on a gagné le droit de vivre heureux oh de combien d'hommes ceci fut la destinée ! » (dans « Albert Savarus » 1842).

Et Victor Hugo reprend cette idée dans son hommage funèbre « Il entre, le même jour, dans la gloire et le tombeau ».



Balzac s'est éteint à l'âge de 51 ans après avoir publié plus de 100 romans (une petite partie de ce qu'il prévoyait d'écrire).



Balzac est un géant de la littérature dont il est quasiment impossible de faire le tour complet.



À l'heure ou après avoir obtenu un prestigieux prix littéraire, l'autrice japonaise Rie Kudan a confié avoir partiellement écrit son roman en utilisant chat gpt on peut se demander si notre époque est capable de produire encore de nouveaux génies tel que Balzac (il a rédigé toute son oeuvre avec une plume d'oie animée par un prosaïque cerveau humain).



– « Prométhée ou la vie De Balzac », André Maurois, Flammarion 1974 (697 pages).
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Climats

Climats / André Maurois (1885-1967) /Académie française

Issu de la grande bourgeoisie limousine un peu rigide et accrochée à des principes d’un autre temps, Philippe Marcenat connaît d’abord une aventure amoureuse à Paris avec Denise Aubry. Cela ne dure que le temps d’une amourette car Philippe est un être composite et cynique qui peut être sensuel, sentimental et tendre par accès, et brutal par réaction. Il se décrit lui-même comme inhumain !

Lors d’un voyage à Florence, il s’éprend de la très belle Odile Malet et l’épouse malgré l’hostilité de ses parents.

« Regards d’une infinie brièveté, mais qui fut le grain de pollen minuscule, tout chargé de forces inconnues, d’où naquit mon plus grand amour… Je pense avec plaisir à notre amour de ce temps-là ; quand ce feu caché paraissait, c’était par flammes violentes et brèves…De même que certaine modes en dissimulant aux yeux des hommes le corps tout entier des femmes donnait jadis du prix à une robe effleurée, la pudeur des sentiments, voilant à l’esprit les signes habituels des passions, fait apercevoir la valeur et la grâce de nuances imperceptibles de langage. »

Mais la jalousie maladive, dévorante et obsédante de Philippe involontairement entretenue par Odile conduit à un désastre, une descente aux enfers et le divorce semble inéluctable.

« De même qu’elle avait la beauté d’un personnage de rêve, elle passait sa vie dans un rêve…Je la détestais et je l’adorais. Je la croyais innocente et coupable. »

La construction de ce très beau roman paru en 1928 est intéressante : dans une première partie, c’est la seconde épouse de Philippe, Isabelle de Cheverny, qui introduit une longue lettre que Philippe lui a écrit pour lui conter sa vie avant de la connaître. Par cette lettre, Philippe devient le narrateur et livre son âme à Isabelle comme une femme livrerait son corps. Dans une seconde partie, Isabelle se souvient et raconte sa rencontre, son mariage et sa vie tumultueuse avec Philippe qui a tout fait tout plus ou moins inconsciemment pour la rendre jalouse.

C’est le récit d’un double échec conjugal finement et subtilement analysé par André Maurois du point de vue psychologique. Le style est délicat et somptueux et « Climats » reste son écrit le plus représentatif de son talent.

Extrait : « On a tort de dire que l’amour est aveugle ; la vérité est que l’amour est indifférent à des défauts ou à des faiblesses qu’il voit fort bien, s’il croit trouver dans un être ce qui lui importe plus que tout et qui souvent est indéfinissable. »

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Les silences du colonel Bramble - Les disco..

C'est de sa propre expérience d'interprète auprès des forces anglaises qu'André Maurois à tiré ces deux œuvres qui, en réalité, n'en font qu'une.

Un officier français est détaché auprès de l'état-major britannique lors de la Première Guerre Mondiale.



Le texte est une succession de scenettes, ou plus précisément de conversations entre les personnages. Il n'y est pas tant question de guerre que "de tout et de rien" avec, toujours, une profondeur philosophique et politique sur l'état du monde d'alors et le sens des choses.



La guerre sert surtout ici de révélateur, en ce sens qu'elle met les personnages en situation d'avoir ces réflexions et ces conversations. Elle est surtout un prétexte.



C'est donc une lecture assez déroutante, qu'il convient d'aborder autant comme un livre de philosophie qu'un roman.



Sa lecture requiert pas mal de concentration et n'est pas toujours aisée.



Ce livre connu un grand succès et lança la carrière littéraire d'André Maurois.

Il est également passé à la postérité pour proposer la traduction du fameux poème "If" de Rudyard Kipling, sous le titre de "Tu seras un homme, mon fils.".
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Les trois Dumas

Un superbe ouvrage, passionnant sur un de nos plus grands auteurs francais qui nous offre beaucoup d'anecdotes croustillantes et pleines de vie sur ce superbe auteur sans renier ses mauvais cotes et donc en dressant un portrait honnête et lucide du maitre.Un bel ouvrage a decouvrir.
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Le cercle de famille

Publié en 1932, le cercle de famille est un roman qui pourrait légitimement avoir vieilli et sentir la naphtaline, être caractérisé par le style hypertrophié propre aux productions du début du XXème siècle, ou propager des idées moralistes ou misogynes. Or, il n'en est rien, et c'est bien ce qui m'a frappée lors de cette lecture : le cercle de famille est un roman intemporel et donc moderne, tant dans son style que dans son intrigue.





L'écriture d'André Maurois m'a époustouflée ; elle correspond quasi-parfaitement à l'idée que je me fais de la perfection : des phrases dégraissées au plus près de l'émotion ; un vocabulaire à la fois riche mais sans boursouflure ; des phrases composées de l'exact nombre de mots, ni plus ni moins ; un usage modéré des adjectifs ou adverbes ; la métaphore légère et appropriée... Bref, un enchantement que l'auteur ne pollue pas de son ego surdimensionné ou de mièvreries nombrilistes n'intéressant personne. Si j'ajoute la syntaxe irréprochable et sans lourdeur, une concordance des temps qui transforme l'imparfait du subjonctif en une gourmandise, et une histoire à la portée universelle, le tableau est complet.





L'auteur – né dans une famille de drapiers - a choisi de mettre en scène une famille bourgeoise et provinciale dont la fortune s'est édifiée sur le commerce du coton, puis qui a sauté plus tard avec plus ou moins de succès dans le train lancé à toute vitesse de la colonisation après avoir fourni du drap garance ou bleu horizon aux soldats français ainsi déguisés en cibles. Le récit s'étend de la fin du XIXème siècle au mitan des années trente et le personnage principal est Denise, l'aînée des 3 filles Herpain, qui a découvert tôt dans l'enfance que sous la surface hypocrite et lisse de la vie familiale, couvent mensonges, trahisons, adultères. Denise constate que personne ne dit la vérité, et que les êtres qu'on lui a appris à considérer comme sacrés agissent mal : sa mère est frivole, trompe son mari faible, silencieux et fatigué avec le médecin de Pont de l'Eure, alimentant les cancanages des grenouilles de bénitier bien pensantes promptes à juger une femme et ricaner du cocu qui nie les problèmes pour éviter de les résoudre.





Denise se rebelle et se jure de ne jamais reproduire un tel modèle. Dotée d'un fort caractère teinté d'exaltation religieuse et voulant échapper à l'asservissement des femmes dans une vie conjugale, maternelle et domestique, elle fait des études, partage un temps des idées progressistes en vogue dans le milieu étudiant, pour finalement épouser sans amour un homme falot dont la seule qualité est d'être un riche héritier, qu'elle finit par tromper. Mais rongée par la culpabilité, elle s'abandonne à « une dépression mystique » dans une luxueuse villa de la Côte d'Azur.





Et voilà ! Denise qui s'était promis de transformer le cercle de famille en cercle vertueux, se contente au final de perpétuer le cercle vicieux. Faut-il comprendre que l'on ne peut échapper au déterminisme social capitaliste  ? Je suis tentée de répondre et ce n'est que mon avis, qu'il est risqué pour Denise de fuir son milieu d'origine riche, aisé, privilégié, dominant... D'ailleurs, au moment du choix crucial, elle opte pour la sécurité plutôt que d'aller goûter de la vache enragée avec un amoureux pauvre. Sacrée Denise qui aurait voulu faire croire aux lecteurs qu'elle allait tout faire péter et révolutionner son petit monde douillet alors que l'aisance matérielle est si confortable, quel qu'en soit le prix à payer, et que la religion, si souple grâce à la confession, permet d'absoudre les péchés de chair et tous les autres.





André Maurois dresse un portrait vitriolé de la bourgeoisie d'un réalisme stupéfiant. Le roman est émaillé de brèves considérations saisissantes qui plantent avec justesse le décor historique et politique  : 1ère guerre mondiale, crise de 29, colonisation en plein essor... Au final, une lecture savoureuse.





"A quoi nous servira d'avoir maintenu en France un îlot relativement tranquille si nous sommes éclaboussés, submergés par un désastre universel ? Si le reste croule, croyez-vous que nous tiendrons ?"

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Lélia ou la Vie de George Sand

Une Biographie peut être monotone ou hyper intéressant et saturée de notes, d'explications; celle de Georges Sand par André Maurois est entre les eux.

J'ai appris bien des choses sur cette dame, et ayant visité Nohant, je me l'a représentée fort bien dans les lieux. Sa vie sentimentale compliquée, mais parfois volontairement, sa vie de mère différente avec Maurice, et Solange pour laquelle il est difficile de connaître le géniteur.

Mais elle fut écouté en politique, et peut être sur le plan religieux

Elle écrivit beaucoup parfois des écrits alimentaires sur la fin de vie.

Souvent souffrante, elle a été surprenant de dynamisme avec ses proches et ses invités

Une belle dame.

Cet ouvrage reflète bien l’atmosphère de Noyant aux différentes époques ..on se laisse porter par l'écriture, même si parfois les lettres sont longues et fastidieuses à lire.

mais Intéressant.
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Les silences du colonel Bramble

André Maurois est un auteur bien oublié aujourd'hui pourtant il nous a laissé un petit chef d'oeuvre avec Les silences du Colonel Bramble.

Si le chef est plutôt avare en paroles il n'en va pas de même avec ses subordonnés qui bavardent sans cesse avec Aurèlle leur agent de liaison français qui nous restitue ces conversations en florilège d'esprit et d'humour.

Évidemment ces britanniques de 1914 ne pensent pas comme nous les français et c'est ça qui nous ravi, ils sont parfois des clichés de l'époque victorienne mais écouter leur vision du monde, de la société et même de la guerre est réjouissant. Les dialogues sont pétillants, souvent profonds et graves mais toujours pleins de retenue même dans les controverses. Si l'essentiel du livre se passe au mess des officiers autour d'un verre, la guerre est là et frappe avec une désinvolture toute britannique ce qui nous vaut aussi des pages pleines d'émotions.

Voilà un livre quelque peu suranné mais tellement délicieux qu'il vaut d'être dégusté avec un vieux porto au coin du feu.
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Les silences du colonel Bramble

Lecture facile, écriture élégante qui décrit d'une manière presque tendre le vie d'un état major anglais pendant le première guerre mondiale. L'humour anglais , son gout du non sens y est magnifié

Livre tout en retenu certes qui rappelle par son feint détachement un peu celui de Giraudoux
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Lélia ou la Vie de George Sand

"Elle a été "la voix de la femme en un temps où la femme se taisait". Elle a parlé de la musique aussi bien que Stendhal, et bien mieux que Balzac ou Hugo. Elle a décrit la vie des paysans français avec une grandeur tantôt idyllique, tantôt épique. Elle a éprouvé et exprimé un amour sincère du peuple, bien avant que le suffrage universel imposât cette attitude. "Je ne suis pas, disait-elle, de ces âmes patientes qui accueillent l'injustice avec un visage serein". Elle a, dans Lélia, abordé la première des problèmes sensuels que l'on commence seulement aujourd'hui de traiter avec franchise. Enfin, elle a été, dans ses meilleurs jours, le roman même (...). Voilà pourquoi j'ai eu envie d'écrire se biographie.

(André Maurois).
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Don Juan ou la vie de Byron

Intriguée par le personnage de Byron, j'ai cherché une biographie. Celle de Maurois est fort agréable à lire, très bien documentée. L'atmosphère du début du 19ème siècle est particulièrement bien rendue. Maurois a également écrit Ariel ou la vie de Shelley, son contemporain et ami.



L'auteur présente toute une dynastie de Lords Byron, tous un peu bizarres et excentriques. Les Gordon écossais, famille de la mère du poète, sont , rigoristes et calvinistes. C'est en Écosse que George Gordon Byron passera son enfance avant d'hériter du titre et du domaine de Newstead de ses ancêtres paternels. Si Byron était un enfant gracieux, il était aussi affligé d'une infirmité : ses jambes ne le portaient pas, il boitait. Il conçu de cette disgrâce un immense orgueil et une grande volonté : grand sportif, il compensait cette marche difficile par des exploits à la nage, à la course et à cheval.







Après l'école de grammaire d'Aberdeen, il poursuivit ses études à Harrow où il batailla pour s'imposer, puis au Trinity College de Cambridge où son talent de poète fut précocement reconnu. George Gordon ne fut pas toujours un écolier assidu. Très jeune il tombait régulièrement amoureux, de Mary Duff,sa cousine à Aberdeen, puis de sa voisine d'Annesley, Mary-Ann, avec qui il passait ses vacances, amours impossibles, amours déçues.



Dépit amoureux ou air du temps, cynisme ambiant, entrainé par des compagnons de débauche, Lord Byron devint un Don Juan. Rien jusqu'alors n’annonçait le voyage en Orient, ni la participation à l'indépendance de la Grèce. Byron admirait Bonaparte en pleine guerre entre l'Empire et la Grande Bretagne, pour les idées libérales ou par provocation?



le 26 juin 1809, il s'embarque pour Lisbonne avec son ami Hobhouse plutôt pour fuir son ennui, ses dettes et l'Angleterre que dans un but précis. Il prend contact avec l'Europe en guerre, à Malte il prend des leçons d'arabe puis passe par l'Albanie dont les montagnes sauvages lui rappelèrent l’Écosse, il rencontre le Pacha de Janina et sympathise avec ce personnage singulier, bandit, corsaire.C'est aussi en Albanie qu'il entre en contact avec l'Islam sans aucun préjugé. Il visite Constantinople,s'installe à Athènes, tombe amoureux de jolies athéniennes et surtout apprend l'Italien avec six jeunes ragazzi au couvent des Capucins, organise des matches de boxe, nage au Pirée, en Morée (Péloponèse) il attrape la malaria..Dilettante, sans aucun engagement politique. "Le fatalisme musulman avait renforcé le sien" note Maurois. "La multiplicité des religions lui avait enseigné leur faiblesse".



Il rentre en Angleterre renforcé dans le cynisme et l'indifférence à la chose publique, Childe Harold lui gagne l'admiration des salons londoniens. Libre après le décès de sa mère, célèbre, il poursuit ses conquêtes féminines. C'est la partie de la biographie qui m'a un peu ennuyée. Je me perds dans l'énumération des maîtresses de tout âge et condition, qui le poursuivent de leurs assiduités. Après la conquête, il se lasse vite...Augusta, sa demi-sœur sera la confidente. Et pas seulement, puisqu'elle mettra au monde une fille de Byron. Elle l'encourage à se marier : l'entreprise lui plait tout d'abord. Un riche parti serait le bienvenue, Byron est toujours ruiné. Il propose donc le mariage à Annabella Milbank "princesse des parallélogrammes" jeune fille cultivée, mathématicienne, croyante et naïve, pleine de bonne volonté.





Le mariage est un désastre. Lune de mélasse, Byron s'ennuie. Il tyrannise sa femme. Sa santé donne des inquiétudes. Annabella, Lady Byron, fait venir sa sœur Augusta. Curieux ménage à trois. A la naissance de leur fille légitime, Lady Byron et Lord Byron se sont séparés. Des bruits courent sur ses amours incestueuses. Au scandale, Byron préfère l'exil. En 1816, en compagnie de Polidori, son secrétaire et médecin, il passe par Anvers, le Rhin puis s'arrête en Suisse, près de Genève à la villa Diodati où il retrouve Shelley. Sa maitresse, Claire, amie de Shelley est enceinte et lui donne une troisième fille. Non loin de là se trouve le domaine de Coppet de Madame de Staël, la compagnie est agréable mais il passe en Italie. A Milan il fait la rencontre de Beyle qui lui parle de Napoléon.



C'est à Venise qu'il s'établit, il continue sa carrière de Don Juan. Ses aventures vénitiennes sont plus agréables à suivre que celles de Londres. Ses maîtresses sont plus exotiques, l'un d'elle aurait même joué du couteau, une femme de boulanger, une autre, femme du monde Madame Guiccioli réduit Don Juan au rôle de Sigisbée.Byron suit le couple à Bologne et à Ravenne. A Venise il a fait venir sa troisième fille Allegra et loge au Palais Monicego. L'adultère finit par l'ennuyer - comme le mariage en Angleterre - Il se mêle alors de politique et devient le chef des Carbonari de Ravenne? En 1820, les enfants de Ravenne proclamaient "Vive la Liberté" "Vive la République et mort au Pape"Il se mêle alors de politique et soutient les Carbonari de Ravenne, au désespoir du comte Guiccioli. Le scandale de l'adultère éclate et un procès éloigne Teresa Guiccioli.



"Byron avait jadis maudit et offensé ces brumeuses déesses, les conventions britannique ; il devenait par l'arrêt de la Cour Pontificale, la victime des conventions italiennes" note Maurois.



Exilés à Pise, les amants retrouvent les Shelley à Pise où décède le poète. C'est là que Mavrocaordato, le professeur de Grec de Mary Shelley apprend l'insurrection de la Grèce en 1821. Quand Mavrocordato avait rejoint les insurgés Byron avait déclaré "je veux retourner en Grèce et il est probable que j'y mourrai...."



Pitt voyait les intérêts anglais dans l'intégrité de l'empire Ottoman mais après 1823, un certain nombre de whigs fondèrent un comité philhellène et envoyèrent en Grèce Blaquière qui s'arrêta à Gènes voir Byron. Ce dernier vit dans la libération de la Grèce une rédemption et embarqua le 13 juillet 1823 sur l'Hercule. Le 1er Aout, il mouille à Céphalonie - les Iles Ioniennes étaient sous protectorat britannique - Byron avait vendu son domaine de Rochdale, il était décidé de dépenser cette fortune pour la cause grecque.



les Grecs étaient divisés entre Colocotronis, Odysseus, Mavrocordato, les factions ne cherchaient pas à unir leurs forces. Byron était en faveur de Mavrocordato. Les Souliotes de Missolonghi demandèrent- à Byron d'être leur chef. La lutte s'enlisant à Missolonghi, il décida de prendre la ville de Lépante aux mains des turcs. L'expédition de Lépante fut une catastrophe, les Souliotes l'accusèrent même d'être un espion turc. première attaque de Byron, convulsions, épilepsie? Missolonghi tourne au cauchemard, les Souliotes assassinent un Britannique, menaces de peste, discordes en tous genres. Pour toute aide la Grande Bretagne expédie des bibles en grec moderne. Quelques jours après Pâques, très affaibli, Byron meurt.








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Histoire d'Angleterre

Extraordinaire histoire de l’Angleterre , facile a lire, très informative et souvent présentée en parallèle et comparaison avec l’histoire de la France. Agréable et formateur : c’est plus que la plupart de livre d’histoire ou même romans historiques arrivent à faire. Et comme l'auteur est un écrivain plus qu’un historien le style est fluide et agréable, cela ne gâche rien au plaisir de la lecture. Cinq étoiles pour moi !
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Lélia ou la Vie de George Sand

Une biographie ne peut etre bonne que si la vie de l'intéressée est assez riche pour avoir des aventures a raconter.C'est le cas ici car la vie sentimentale et professionnelle de Georges Sand a ete mouvementée et animee par sa liaison avec le musicien celebre Chopin,autre genie du siecle.Ce livre est un délice et se devore en quelques instants.
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Dickens

J'adore quand les grands écrivains que j'aime écrivent sur les grands écrivains que j'aime. Ce fut le cas pour Bounine-Tolstoï, Zweig-Tolstoï, Woolf-Tolstoï ..

Je bois du petit-lait !..



Les Grandes espérances nous font retrouver le vrai Dickens. Le portrait de Pip, l'enfant naïf en présence du forçat évadé, le portrait de Joe Gargery terrifié par sa femme sont parmi les meilleurs qu'il ait dessinés. Comme dans David Copperfield, il y peignait une enfance et, craignant de se répéter, il reprit David Copperfield pour s'assurer qu'il avait su se renouveler. "Je l'ai relu tout entier l'autre jour, écrivit-il à Forster, et j'en ai été ému à un point que vous pouvez à peine imaginer". Il y a beaucoup de fraîcheur et de grâce dans cette façon de parler de ses propres livres. Cette histoire en rappelle une autre, que raconte la fille de Tolstoï; Un jour Tolstoï entra dans le salon pendant que sa femme lisait aux enfants un chapitre de Guerre et paix ; Il resta debout à la porte, écouta et, quand elle eut terminé, dit gravement : "Comme c'est beau..". J'aime cette honnête fierté des maîtres, qui ne contient aucune vanité, car l'homme qui écoute a depuis longtemps cessé d'être l'homme qui écrivit le livre.



Après les Grandes espérances, Dickens hésita beaucoup avant de commencer une nouvelle histoire. On l'invitait à venir lire en Australie ; il était tenté. La lenteur de son travail, la difficulté qu'il éprouvait maintenant à réunir les éléments d'un livre, faisaient qu'il y trouvait moins de plaisir. "Je puis me forcer à faire devant ma table de lecteur ce que j'ai fait cent fois, mais pourrai-je, avec tant d'ennuis toujours flottants dans mon esprit, tirer de celui-ci un livre original ? Cela, c'est une autre question."

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Choses nues

Regards d'un homme sur son temps et sa société.

A lire dans ses quotidiens et ses réalités.
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Les roses de septembre

Inspirée par une aventure personnelle, l'histoire d'un écrivain célèbre et vieillissant dont la carrière a été portée par son épouse, et qui noue une liaison passionnée et éphémère avec une jeune péruvienne, au cours d'une tournée de conférences en Amérique du sud.
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Climats

NE LISEZ PAS DE RESUME de ce livre , je n'en ai pas lu avant d'ouvrir le livre et j'en suis ravie car je trouve que les résumés ( que j'ai lus depuis ... ) que l'on trouve en dévoilent trop. Dites vous que ça évoque la façon dont un homme ( ou une femme ... ) , d'abord enfant puis adulte, "crée/construit" l'image de "sa" femme idéale ( de part ses lectures, ses rencontres, ses modèles , etc ), de son couple idéal, et la façon dont cet idéal se trouve confronté à la réalité au fil de sa vie ...



Mon avis :



Une lecture simple , mais profonde.



Le genre de livre à lire une fois adulte ( car on a pu éprouver un peu les émotions décrites... Idéalisation , enchantement, désenchantement, désir, illusions , devoir faire avec la réalité, les difficultés de communicaton, le fait qu'on est jamais vraiment en phase ou que l'un et l'autre on ne s'aime jamais de la même façon au même moment dans une relation, nos attentes, les décalages, etc ... ) .



J'ai aimé cette lecture, elle m'a "renvoyé" pas mal de choses ...



Elle oblige indirectement à faire d'une certaine façon un bilan à notre propre niveau et par ailleurs je trouve que ça apaise certaines choses, ça invite à être plus indulgent ( il y a toujours dans une relation une part de l'autre qui nous échappe, que l'on ne comprend pas , on n'y peut rien et il faut l'accepter autant que l'on peut , et ça fait aussi d'une certaine façon partie de ce qui nous attire, même paradoxalement dans certains cas , BREF ! ).



Je trouve que c'est le genre de lecture à laquelle on repense encore longtemps après avoir refermé le livre. Un vrai coup de coeur
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Le pays des 36 000 volontés

J'ai encore ce livre dans l'édition bibliothèque rose avec les illustrations de Jean Reschofsky, differentes que celles présentées dans la nouvelle édition. C'est un vieux souvenir d'enfance, un conte qui m'avait fait rêver, il ne peux que plaire aux jeunes enfants. C'est ma grande soeur qui m'avait offert ce livre et qui me le lisait, le soir, car je ne savais pas encore bien lire toute seule. Je l'ai lu également à ma fille quand elle était plus petite. Je le recommande vivement.
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