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Critiques de Angela Huth (353)
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L'Invitation à la vie conjugale

J'ai découvert Angela Huth il y a trois ans avec Valse-Hésitation, un roman que j'avais bien aimé, mais celui-ci est vraiment meilleur !



L'invitation à la vie conjugale se passe entre Oxford et le Norfolk dans les années 80, et commence par l'annonce d'un bal organisé dans quelques mois chez les Farthingoe. Au début du roman, nous découvrons trois couples qui y sont conviés, les Arkwright, les Lutchins et les Knox, ainsi que la famille Cotterman. Angela Huth nous les présente à mesure, les maris, les femmes et parfois leurs enfants, un chat, un ami. Leurs maisons, jardins et environnements de travail, leurs espoirs et aspirations, infidélités et passions – ou leur absence. On va découvrir ainsi par petites touches les liens entre chacun, et parfois leurs points communs. Ursula Knox est la fille de Mary Lutchins, Frances Farthingoe est amoureuse de Ralph Cotterman, qui lui est le meilleur ami de Martin Knox et est amoureux de sa femme Ursula. Certains pensent à la mort, d'autres à dormir, à quitter Oxford, à devenir peintre ou bien cherchent un sens à leur vie.



Sauf à la fin, dont l'exubérance un peu théâtrale et burlesque m'a vraiment amusée, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman – qui n'invite d'ailleurs pas vraiment à la vie conjugale, haha, vu le quotidien de certains couples –, mais qu'est-ce qu'on y est bien ! Angela Huth ausculte à merveille les personnalités. Avec minutie et une certaine tendresse pour ses personnages, elle suit le fil des existences, détricote les vies et explore les particularités de chacun. A quoi tient le ciment d'un couple ? A sa longévité, son harmonie, ses incompréhensions ? L'écriture de L'invitation à la vie conjugale a du charme et de la générosité, c'est habile, cynique et doux, très anglais. J'ai vraiment beaucoup aimé ! Une lecture d'été idéale, si le coeur vous en dit.
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Quand rentrent les marins

Un petit bijou de livre. Après une grande pause lecture, je sentais une certaine saturation, ce qui m'arrive très peu souvent, heureusement, j'ai commencé ce roman qui m'a redonné l'envie de lire...Ouf.

C'est l'histoire d'une longue amitié entre deux filles, devenues femmes. Deux personnalités vraiment différentes : Annie, un tempérament fougueux, une irrésistible envie de séduire chaque personne de la gente masculine qui ont du mal à résister à ce joli minois. Et Myrtle à la personnalité plus sage, réfléchie, intelligente et réservée. Ces deux femmes sont devenues épouses de marin avec l'angoisse au ventre quand leurs maris s'en vont plusieurs jours en mer. L'histoire se passe en Ecosse, dans un petit port. Elles ont grandi ensembles et leur amitié n'est pas un long fleuve tranquille.

J'ai beaucoup aimé ce roman bien écrit. Je me suis bien identifiée au personnage de Myrtle, même s'il y a des différences avec elle. Je n'ai pas eu beaucoup d'empathie pour Annie mais cette amitié improbable forçait le destin.

Un seul regret, avoir fini cette histoire dans laquelle je me sentais bien.

Je vous le conseille.

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Tendres silences

Tendres silences, ou l'art de rendre passionnant le presque rien, la vie routinière d'un couple mûr confronté au démon de midi de monsieur qui le fait un peu dérailler, jusqu'à fantasmer sur la disparition de l'épouse pourtant toujours aimée. Vie routinière, avant la survenance d'un événement tragique qui va rebattre les cartes. Cela pourrait être sordide, le fond est plutôt mélancolique mais c'est bourré d'humour, l'étude de caractères est à la fois drôle et subtile et les personnages secondaires intéressants.
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Souviens-toi de Hallows Farm

Après avoir terminé Les filles de Hallows Farm, j'ai tout de suite enchaîné ma lecture avec Souviens-toi de Hallows-Farm.



Contrairement au premier tome où les trois filles, Ag, Stella et Prue jouent un rôle principal, dans ce deuxième tome nous suivons la perode après-guerre de Prue, la croqueuse d'hommes.

Prue est une fille qui s'attache facilement aux gens. Quand elle épouse finalement Barry, un homme fortuné, elle croit que son bonheur est comblé, mais elle s'aperçoit vite que l'argent seul ne fait pas son bonheur.



Je trouve que vue la période dans laquelle se passe l'histoire de Prue (après-guerre) est traitée d'un point vue très moderne. Une femme seule, libre, avec des idées très émancipées (gérer une ferme toute seule). C'est un peu étonnant pour cette période parce que la condition de la femme était loin d'être facile.



J'aurais aimé savoir un peu plus sur la vie d'après-guerre de Stella et d'Ag, mais celles-ci ne jouent qu'un très petit rôle dans cette histoire.



Très bon moment de lecture, qui me donne envie de découvrir les autres romans d'Angela Huth



Challenge Multi-défis

Challenge Plumes Féminines
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Les Filles de Hallows Farm

Les filles de Hallows Farm est l'histoire de 3 jeunes femmes anglaises qui pendant la Seconde Guerre Mondiale quittent la ville pour aider les fermiers à la campagne. Tous les hommes sont appelés au front, pour les remplacer à la ferme Ag, Stella et Prue se rendent dans le Dorset dans la ferme de Mr et Mrs Lawrence.

C'est une histoire sur les relations humaines, les relations amicales et amoureuses en période de guerre.



Je trouve que le style d'Angela Huth ressemble au style de Maeve Binchy ou Rosemund Pilcher, auteures que je lisait beaucoup quand j'étais jeune adulte. Chez ces auteures les relations humaines sont aussi au centre de leurs romans. Donc si vous aimez ces écrivaines, je vous recommande vivement ce roman d'Angela Huth



J'ai pris de la sympathie pour ces personnages qui essaient de vivre le mieux possible dans une période difficile.



Moment de lecture très agréable.



Challenge ABC

Challenge XXI siècle - les couleurs du temps

Challenge Multidéfis
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Valse hésitation

J'ai beaucoup aimé l'écriture d'Angela Huth, une écriture qui chante un peu, avec un petit goût de printemps. C'est frais et délicat avec aussi le petit côté vieillot des vieilles photos jaunies.

En refermant ce roman, je suis restée tout de même un peu perplexe. Autant j'ai aimé l'écriture, autant l'histoire de Clare m'a paru un peu trop simple. Certes pour l'époque (1970), avoir déjà eu deux maris n'est pas commun mais j'ai trouvé cela assez classique, peut être un peu trop pour moi. Même si l'auteure décortique les émotions de son personnage principal, introduit un second personnage féminin qui vient apporter une autre touche au roman, je suis restée à distance.

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Valse hésitation

Lors d’une journée un peu particulière, Clare enterre Richard Storm, son premier mari, fait la connaissance de deux vieilles dames, Mrs Fox et sa sœur Edith et rencontre Joshua, un documentariste.

La jeune femme est séparée pour six mois de Jonathan, son deuxième mari qu’elle trouve trop possessif au contraire de Richard, un marin de vingt ans son aîné qui était toujours sur les flots. Elle profite de ce break pour s’installer chez Joshua. Mais est-ce le bon choix ? Richard la délaissait, Jonathan l’étouffait, Joshua ne veut pas s’engager.



Valse hésitation ou plutôt errements d’une femme des années 70 qui cherche son bonheur dans la vie de couple. Mauvais choix ou laisser-faire, elle semble ne pas trouver l’homme qui lui convient. Son premier mari préférait les femmes girondes alors qu’elle n’était qu’une femme enfant de dix-neuf ans. Il naviguait, elle l’attendait au port. Il a fini par la quitter. Son deuxième mari est trop présent, trop dirigiste. Incapable de faire décoller sa carrière d’écrivain, il compense en organisant chaque détail de leur vie à deux. Besoin d’air et d’espace, elle lui demande de quitter la maison pour six mois. Pendant ce temps, elle prend un amant mais il n’est pas non plus à la hauteur de ses aspirations. Il la trompe, la délaisse, la brusque au point qu’elle s’imagine reprendre la vie commune avec son époux légitime. Mais au fond, Clare est victime, non pas des hommes, mais de son absence de décision. Elle ne choisit pas, ce sont les hommes qui la choisissent. Elle se laisse faire pour s’enliser dans des relations bancales.

La vision d’Angela Huth de la vie de couple n’a rien d’idyllique. La faute sans doute à son héroïne molle et froide qui n’est jamais partie prenante dans ses relations. Une note plus optimiste réside peut-être chez Mrs Fox qui a vécu un mariage parfait avec Mr Fox mais il est décédé, il faut donc la croire sur parole…

Un roman au ton doux-amer où il ne se passe pas grand-chose, mais on se laisse happer par la petite musique d’Angela Huth et les égarements de Clare malgré son manque de substance. A lire pour l’ambiance anglaise et le côté rétro des années 70.

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Un fils exemplaire

Je ne me lasse pas de lire Angela Huth. Après Valse hésitation, L'Invitation à la vie conjugale, j'ai découvert ce roman qui, une fois de plus explore les sentiments féminins et ici plus particulièrement la relation entre une mère, Belle, et son fils Tim, relation qui prend toute la place Belle lorsque Barney, son mari, quitte le foyer pour une autre femme. Son fils est sa plus belle réussite : lui ne la déçoit jamais mais les années passent et peu à peu Tim construit sa propre existence en vivant ses amitiés, en partant suivre ses études mais également en ayant des rencontres amoureuses qui vont mettre à mal l'équilibre de Belle car jusqu'à maintenant elle n'avait aucune concurrence féminine dans le cœur de son fils. Même sa relation amoureuse avec Wyndham, un jeune homme beaucoup plus jeune qu'elle, ne pourra supplanter la jalousie qui s'installe en elle lorsque ce fils tant aimé s'éloignera pour vivre sa vie et aimer une autre personne qu'elle.



Et à nouveau le charme a opéré. Angela Huth a une fluidité pour nous installer dans son histoire. Une fois de plus elle nous fait pénétrer dans le quotidien d'une famille où le départ du père n'est pas fondamentalement une catastrophe pour l'héroïne car très vite elle trouve en Tim un réceptacle à l'amour qu'elle a à donner. La nature et l'ampleur de celui-ci pour ce fils va provoquer un drame dont elle sera à l'origine suite à une éventualité soumise lors d'une discussion.



Belle, sans en prendre réellement conscience, va bâtir pour elle et son fils, une vie dont Tim est le pilier. Elle ne pense qu'à faire son bonheur, s'oubliant parfois et ne prenant pas conscience qu'un enfant a pour vocation de partir en jour, une fois adulte pour bâtir sa propre vie. Lorsqu'elle commence à développer des sentiments de jalousie, dont elle prend peu à peu conscience mais qu'elle ne peut s'empêcher de ressentir que ce soit vis-à-vis du meilleur ami de son fils mais également vis-à-vis des jeunes filles qu'il fréquente, s'installe en elle un sentiment d'abandon et de colère sourde même si elle trouve un épanouissement dans sa relation avec Wyndham qui la flatte et lui donne un souffle de jeunesse retrouvée.



Belle est une mère aimante, attachante même par sa générosité, son côté conciliant et tolérant, qui a un besoin de reconnaissance, d'existence propre et trouve cela en entourant son fils, exemplaire à bien des titres, d'amour et voulant même le protéger de toute désillusion. 



J'ai aimé l'ambiance et les caractères, jamais dans l'excès, toujours mesurés, les relations qu'entretient Belle avec Richard, un voisin dont elle prend soin, son attachement à son village et son investissement à faire vivre celui-ci, la manière dont elle va se révéler une femme lucide face à un amant plus jeune, la façon qu'utilise l'auteure pour mettre en parallèle, au fil des ans, l'évolution des sentiments maternels mais aussi de la vie intime de son héroïne. L'auteure explore toute l'ambivalence d'une femme et d'une mère qui garde en elle des blessures qui peuvent expliquer l'investissement qu'elle a mis dans sa relation avec son fils. 



Elle intègre ici un événement qui va accélérer la rupture entre mère et fils en y intégrant une happy end un peu kitch (et prévisible) mais après tout nous sommes dans la littérature anglaise et il s'agit d'un roman mais j'aurai peut-être préféré une fin sans vraiment une fin, quelque chose en suspension.  



Angela Huth explore le domaine féminin sous ses différents aspects, le plus souvent à travers le prisme du quotidien et du temps, qu'ils soient familiaux, sentimentaux ou personnels dans lesquels chaque lectrice peut y trouver des similitudes avec sa propre existence ou son propre ressenti. Jamais dans l'excès, toujours dans la mesure, la fluidité et la douceur, l'auteure nous offre une tranche de vie sur l'amour sous diverses formes, que l'on donne sans compter, qui n'est pas remis en question mais qui doit évoluer avec le temps et prendre d'autres formes.



J'ai beaucoup aimé et je vais continuer à lire Angela Huth car c'est à chaque fois de jolies heures de lecture, je me sens bien, c'est à la fois confortable, finement analysé et transcrit, un moment à part, doux mais jamais niais.
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L'Invitation à la vie conjugale

Je viens de refermer ce livre et j'ai du mal à comprendre ce qu'il m'a inspiré.

A la fin du 20è siècle, à Oxford et dans le Norfolk, nous retrouvons la vie quotidienne de plusieurs couples. le lien entre ces couples est qu'ils ont tous reçu une invitation à un bal.

La couverture très girly de l'édition France loisirs ( papier à fleurs et couple de mariés que l'on met sur le gâteau de mariage) donnait l'impression d'une romance. Ayant déjà lu Angela Huth, je me doutais qu'il n'en était rien, mais j'ai été étonnée par le côté presque cynique de la vie de certains couples. Aucun ne donne envie. Il est vrai qu'il ne faut pas oublier que cela se passe il y a 30 ans et qu'heureusement les choses ont évolué.

Reste une étude très intéressante et très poussée des personnages, un style agréable à lire où il sort une sorte d'ennui peut-être voulu et impliqué par la vie des personnages.

La fin est un chamboule-tout un peu délirant mais il ne faut pas oublier que c'est un roman!
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Les Filles de Hallows Farm

Délicieux, un régal. Un rayon de soleil qui donne le sourire pour la journée et la nuit. Un livre sans tragédie, pourtant se déroulant en temps de guerre, sérieux historiquement et humainement, qui mise sur la bonté et l’authenticité des personnages sans rien perdre en crédibilité. On développe de la sympathie et de l’empathie pour tous les personnages, pour leur travail, leur engagement et leurs sentiments, qui loin d’être mièvres, se révèlent délicatement humains. Un arc en ciel en temps de crise, de quoi inspirer nos morosités sanitaires.
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La vie rêvée de Virginia Fly

Ce sont les chaussures de la couverture qui m’ont donné envie de lire ce roman !!!



1972. Virginia Fly, 31 ans, vit toujours chez ses parents dans la grande banlieue de Londres. Elle est institutrice.



Il lui arrive régulièrement de rêver qu’un homme s’introduit dans sa chambre par la fenêtre pour venir la violer. Elle peut aussi avoir, alors qu’elle est en train d’enseigner, la vision d’une main la caressant.



Il faut dire que Virginia est toujours vierge.



De nature plutôt effacée et dotée d’un physique banal, la jeune femme n’a jamais eu de petit ami. Il faut dire que face à sa mère qui est plus qu’intrusive, Virginia a choisi le repli dans une certaine passivité.



Elle entretient une correspondance épistolaire depuis 12 ans avec un américain. Virginia se surprend à penser parfois qu’il va venir et lui demander de l’épouser.



La participation de la jeune femme, à l’initiative de sa mère, à une émission de télévision où elle témoigne de sa virginité va quelque peu bousculer sa vie.



J’ai aimé l’écriture toute en finesse d’Angela Huth. Par petites touches, elle dresse le portrait d’une jeune femme qui est tantôt attachante, tantôt irritante mais dont on a envie de découvrir ce qu’elle va décider de faire quant à sa vie future.



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Mentir n'est pas trahir

Quelle drôle d'idée de traduire le titre original "Deception is so easy" par "Mentir n'est pas trahir", car il s'agit bien de déception. Certes, la trahison et le mensonge sont présents, mais à l'origine, c'est une bête déception sur le choix d'un lieu de vie, qui est la faille.

Gladwyn est un homme heureux dans son mariage. Il a un fils adolescent, Tom, un métier qu'il aime dans l'import-export, une femme formidable après tant d'années, Binthe, toujours attirante et intéressante (enseignante) et pourtant ... Une jour de visite chez sa mère, il rencontre une jeune femme (plus jeune que la sienne, bien sûr), Lara, à la cheville foulée, artiste, créatrice de poteries. Tel le chevalier blanc, il la dépose à l'hôpital et en tombe amoureux, soudainement, comme cela s'est passé lorsqu'il a rencontré son épouse à un mariage où il ne voulait pas aller.

A partir de là, commence une liaison, des trahisons (aucune de ses femmes ne connaît l'existence de l'autre), les mensonges (pour les deux, les amis que Gladwyn a dans sa vie officielle, son fils, sa mère, seul son meilleur ami sait la vérité) et à la base de tout cela une déception, celle d'un homme qui a tout ce qu'il espérait sauf, le bonheur de résider dans la région anglaise où il rencontre Lara. Et là est me semble--t-il, l'origine de l'encoche dans le contrat de mariage. Car Lara cumule la jeunesse, le côté artiste et surtout le besoin de la protéger d'un voisin envahissant, Laurie. Lorsque Lara devient enceinte, la vérité devient plus difficile à cacher.

Sur une histoire banale d'adultère, l'auteur conçoit un beau roman où chaque personnage parle à son tour et l'on finit par comprendre leurs réactions, à la fois passionnées et raisonnables. Des vies ordinaires où malgré la confiance trahie, l'amour est une donnée essentielle et même si j'avoue que Gladwyn ne me plaît pas vraiment, j'arrive à comprendre cet homme qui a plus de chance qu'il n'en mérite peut être.
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La vie rêvée de Virginia Fly

J'avais bien aimé "Mentir n'est pas trahir" d'A. HUTH. J'ai donc lu et apprécié ce nouveau roman, aussi étonnant que le précédent, croisant les destins de façon absurde pour mieux surprendre.

Le titre original est "Virginia Fly is drowning" : Virginia Fly se noie, et automatiquement ma foi, pourquoi, je n'en sais rien, j'ai pensé à l'écrivain V. WOOLF, qui s'est noyée volontairement dans la rivière Ouse.J'ai aussi beaucoup pensé à Jane AUSTEN en lisant ce roman.

En cette fin des années 60, dans la campagne anglaise, Virginia Fly est une jeune femme de 31 ans, vierge, qui rêve du grand amour qui va l'emporter au loin (semblable en cela aux demoiselles victoriennes du roman de J. AUSTEN "Northanger Abbey" qui lisaient en cachette les livres gothiques comme "The monk" et imaginaient enlèvements, séducteur masqué et turpitudes multiples ...).

Virginia est institutrice,va au concert avec un enseignant plus âgé (veuf), Hans, correspond depuis une dizaine d'année avec Charlie, un américain des grandes plaines. Vivant chez ses parents, coincée entre sa mère, bavarde, possessive et qui remplit sa vie de tous petits riens et son père, taiseux, grand calculateur de moyenne, Virginia n'ose pas et contemple sa vie sans la vivre vraiment.

C'est par le biais d'une émission de télévision que Virginia va rencontrer une ex call-girl retirée des affaires, Mrs Thompson, un homme séduisant avec une femme tenace, Ulick Brand, constater que les goujats sont partout, surtout pour une jeune femme naïve comme elle et finalement se marier comme on se noie, par désespoir ...
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Les Filles de Hallows Farm

Dans un coquet restaurant de Londres, deux vieilles femmes élégantes s'apprêtent à commander leur apéritif en attendant l'arrivée d'une troisième convive, mais Stella est en retard (comme d'habitude).

Ce déjeuner est leur rendez-vous annuel depuis près de cinquante ans déjà et le seul moment où les trois amies trouvent l'occasion de se retrouver et de se raconter leurs vies, si différentes.

Alors en attendant Stella, Ag et Prue se remémorent leurs souvenirs communs et cette année 1941 passée à Hallows Farm.



La guerre battait son plein cette année-là et et pour pallier au manque de main d'oeuvre -les hommes étant partis se battre- le gouvernement appelait la population à participer à l'effort de guerre.

Prue, Ag et Stella sont trois jeunes filles qui se sont ainsi portées volontaires. Après une courte formation, elles débarquent sur l'exploitation de M. et Mrs. Lawrence.

Si ces citadines aux caractères très différents sont pleines de bonne volonté, elle n'imaginent pas combien le travail qui les attend est difficile, combien il est épuisant mais combien aussi elles finiront pas l'aimer. Les jeunes filles n'imaginent pas non plus combien cette année va changer leur vie à jamais et celle des Lawrence pour qui l'arrivée de volontaires représente un bouleversement certain.



Bien que le roman se déroule en 1941, il serait vain de chercher dans "Les Filles de Hallows Farm" un roman sur la guerre. Certes, elle est bien là et pèse sur les personnages tout en restant pourtant à l'arrière plan.

Ce qui importe à Angela Huth, c'est le quotidien des filles, des Lawrence et de Ratty le régisseur et elle le dépeint avec beaucoup de finesse, de clairvoyance et de sensibilité. Les pages consacrées aux travaux de la ferme et à la nature qui peu à peu captive les trois héroïnes sont véritablement magnifiques, puissamment évocatrices: on sent la caresse du soleil et celle des premiers froids, l'odeur du foin pénètre dans l'appartement avec celle du lait frais et des fleurs qui tapissent les sous-bois.

Le roman, et c'est heureux, ne se limite pourtant pas à cela puisque non content de nous dépeindre le quotidien d'une exploitation agricole au coeur de la Deuxième Guerre Mondiale avec une certaine forme de lyrisme, il s'attache à décrire les destinées personnelles de ses personnages.

La narration se focalise tour à tour sur chacun d'entre eux et en vient à disséquer chaque état d'âme, chaque acte, chaque pensée, chaque rêve inavoué. C'est d'une clairvoyance et d'une subtilité folle, l'analyse psychologique est fouillée, poussée mais avec une forme de pudeur qui confine à la tendresse. Clairement, c'est une véritable réussite qui n'a pas été sans me rappeler "La saga des Cazalet" et qui confère aux "Filles de Hallows Farm" une humanité délicieuse et authentique.

Les personnages, véritable point fort du texte, en ressortent d'autant plus profonds et attachants: Ag et sa rigidité un peu victorienne, Stella la fleur bleue qui finira par grandir, Prue -ma préférée- avec sa légèreté de papillon, le couple Lawrence- austère, rude, taiseux- et leur fils dont les silences disent beaucoup, Ratty et sa mélancolie…

On prend réellement plaisir à les suivre, à les écouter et on se retrouve à dévorer ce roman qui ne raconte pas grand chose, que l'intime et la psyché des uns et des autres, comme s'il s'agissait d'un page turner.

Les fâcheux pourraient objecter que les sentiments préoccupent bien assez la population de Hallow Farm et que les jeunes filles en fleurs en font un peu trop: ils n'auraient pas tort, mais on pourrait défendre le trio en arguant de l'humour de l'auteur qui empêche l'avènement de toute mièvrerie.



J'aurais bien aimé, moi, être l'une des volontaires de Hallows Farm et être la quatrième fille de la bande: on aurait ri avec Prue, on se serait raconté nos secrets avec Stella et on aurait échangé nos livres avec Ag.

Après tout, les Trois Mousquetaires eux-mêmes étaient quatre.
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Les Filles de Hallows Farm

Angela Huth nous propose une lecture très agréable et nous présente l'envers du décor de la deuxième guerre mondiale en Angleterre. Oui, nous ne sommes pas au front, ni au milieu des bombes pendant le Blitz, mais dans une ferme à la campagne. Trois jeunes femmes volontaires ont décidé d'aller aider un agriculteur dans son travail essentiel pour nourrir la nation.

Les personnages étaient intéressants et très différents les uns des autres : la belle et sensible Stella, la douce et intelligente Ag, la pétillante Prue, nos trois jeunes femmes courageuses que tout opposait ont finalement cohabité très facilement.

J'ai aimé les suivre dans leur quotidien dur mais gratifiant, les levers aux aurores, les repas frugaux, le thé, les travaux agricoles, la simplicité de leur vie, loin du chaos (même si celui-ci se rapproche).

Les sentiments des nos filles sont complexes, entre espoir, amour et indécision, certitude et incertitude, réel interrogation sur les choix faits un peu trop rapidement, choix irréfléchis qui pèsent ensuite sur toute notre vie.
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La vie rêvée de Virginia Fly

Un roman rafraîchissant sur une vierge de 31 ans vivant encore chez ses parents. Virginia fly est professeur d'arts plastiques qui rêve de choses bien précises pour sa première fois ainsi que son prince charmant.

Malgré sa vie planifiée, elle va vivre quelques rebondissements jubilatoires. Un bon moment passé à ses côtés !
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La vie rêvée de Virginia Fly

Un grand coup de coeur pour cette romance atypique. Cela faisait longtemps que je voulais lire ce livre. L'histoire se passe en Angleterre dans les années 70.

Ce roman commence : "Virginia Fly se faisait violer, en esprit, en moyenne deux fois par semaine".

On se dit que cela commence fort...

Virginia Fly, une jeune trentenaire, enseignante, vit chez chez ses parents . Sa mère Ruth, femme au foyer, exubérante à ses heures, bonne mère de famille mais trop sur le dos de sa fille. Le père, Ed, est un homme toujours content, obsédé par la moyenne : pour la conduite, les kilomètres, le temps...etc.

Un jour, sa mère veut la faire participer à une émission qu'on qualifierai aujourd'hui "de télé-réalité" sur un sujet intime bien précis : Virginia est trentenaire et toujours vierge.

Virginia, un peu surprise, n'est pas du tout désespérée de cet état de fait, accepte en se disant que peut-être elle aurait de beaux prétendants et qu'elle n'aurait plus qu'à choisir.

De cette émission, où chacun aurait honte de le dévoiler, Virginia ne se démonte pas et affiche un bonheur non dissimulé. A l'issue de cette émission, deux personnes lui écrivent. ...

J'ai toujours beaucoup de difficultés à faire une critique sur un coup de coeur. On se veut claire et compréhensible pour donner l'envie de le lire, mais pleins de sentiments se bousculent. On a envie de raconter beaucoup de choses, mais il ne faut pas trop dévoiler l'histoire, me voilà bien attrapée.

C'est très agréable à lire, cette auteure donne du piquant à ce récit pas comme les autres. Les personnages de cette histoire sont hauts en couleurs, certains sont attendus, d'autres plus originaux.

C'est la première fois que je lis cette auteure et je pense en lire d'autres, si vous avez des suggestions...

Une vraie curiosité !

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Les Filles de Hallows Farm

Quelque cinquante ans déjà. Comme chaque année, elles se sont donné rendez-vous dans ce restaurant londonien. Ag et Prue attendent Stella. Une légère gêne s'installe mais celle-ci se dissipera vite en évoquant leur passé commun.



Souviens-toi, en octobre 1941…



Toutes les trois participent à l'effort de guerre en se portant volontaires pour remplacer les hommes dans les différentes fermes du pays. Faith Lawrence a réussi à convaincre son mari de la nécessité d'accueillir ces aides indispensables pour venir à bout de toutes les tâches que requiert Hallows Farm, leur exploitation perdue dans la campagne du Dorset.



La plume d'Angela Huth, d'une fluidité tout à fait captivante, n'a aucun mal à nous transporter au sein même de cette ferme où l'arrivée de cette jeunesse féminine, pleine d'entrain et de préoccupations amoureuses, va quelque peu chambouler ses habitants habituels. Les propriétaires et leur fils Joe, refusé par l'armée du fait de son asthme, vont être pris dans un tourbillon de sentiments qui vont s'immiscer dans leurs habitudes.

Selon les saisons, le quotidien des multiples tâches qui rythment les longues journées de travail à la ferme font indéniablement le charme de ce roman. Les soins apportés aux animaux, la traite, le ramassage des betteraves fourragères, la taille des haies protectrices, l'épandage de fumier, les champs à labourer et semer… nous ancrent dans la grange, dans l'étable, dans la porcherie ou au grand air des étendues agricoles, dans le froid, sous le soleil ou l'humidité pénétrante des longues averses.



Mais ce qui fait la force de cette histoire se trouve assurément dans ses personnages. L'auteure réussit à nous les rendre attachants en développant avec finesse leurs différents ressentis, leurs rêves, l'évolution de leurs rapports humains avec de tendres affections qui émergent.

Les trois filles vont illuminer de leurs vies pétillantes l'intérieur austère et sombre de cette ferme.

On sourira devant Prue, avec ses ongles vernis, son parfum parisien et sa petite touche de coquetterie indispensable se caractérisant par des petits noeuds qu'elle ne manque jamais de serrer sur sa chevelure, même pour aller traire les vaches. On visualise avec plaisir son côté un peu star, avec sa tenue réglementaire pas très glamour et ses bottes en caoutchouc. Elle ne se privera pas pour autant de faire papillonner ses longs cils pour séduire le premier venu.

Ag sera l'étudiante bien posée qui arrivera avec ses livres de Thomas Hardy et ses références poétiques alors que Stella sera hypnotisée par un jeune Philippe qu'elle a embrassé juste avant son départ et dont elle idéalise l'amour.

On prendra aussi pitié du vieux Ratty qui vient parfois prêter main forte à la ferme. Le pauvre fuit l'irascibilité galopante de sa femme tout en éprouvant, face à son admiration pour Ag, un douloureux sentiment nostalgique de vie perdue.



Les attentions, les élans d'amitié et d'amour, d'entraide, de compréhension mutuelle naissent progressivement entre tout ce petit monde et dégagent un délicieux bien-être à leur lecture.



La guerre semble bel et bien en arrière plan dans cette campagne retirée, loin des bombardements londoniens, mais on sent nettement sa présence dans de petits détails qui font planer au-dessus de tous cette angoissante menace.



C'est un roman frais, avec, bien sûr, un côté sentimental qui prédomine. J'y ai juste trouvé parfois un peu trop d'insistance qui dérape légèrement vers quelques passages un peu gentillets sur les états d'âme amoureux des unes et des autres. Peut-être apprécient-elles un peu idéalement toutes les corvées de la ferme, y trouvant à chaque fois, malgré les courbatures, le mal au dos et la fatigue, un plaisir dont elles sont elles-mêmes surprises. Mais après tout, pourquoi pas ?

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Tendres silences

Un concert classique est un événement assez policé dans lequel la fantaisie n'a, en principe, pas de place. Les musiciens sont habillés de façon conventionnelle et agissent en professionnels.

La passion peut être présente, heureusement : j'ai le souvenir d'émotions fortes et de partages fabuleux entre spectateurs et interprètes ; c'est ce que j'apprécie particulièrement, et ce qu'un enregistrement, si parfait soit-il, n'apportera jamais.

Lorsqu'une prestation est particulièrement réussie, les artistes apparaissent tout dévoués à leur art et l'on peut avoir l'impression qu'ils ne vivent que pour lui.

Mais ces musiciens sont des être humains : ils ont une vie en-dehors de leur métier.

Angela Huth s'est intéressée à ce sujet, et précisément à l'imbrication entre vie professionnelle et vie personnelle.

Elle nous montre l'envers du décor.

Alors, suivons-la ! Rideau !



Un quatuor à cordes est constitué, comme son nom l'indique, de quatre musiciens : deux violonistes, un altiste et un violoncelliste.

Le quatuor Elmtree est l'une de ces formations, et depuis de nombreuses années ses membres ont une existence réglée... comme du papier à musique.

Entre répétitions, concerts, et vie privée, les quatre hommes ont leurs petites habitudes. Mais un grain de sable va venir perturber la mécanique si bien huilée : Andrew, l'altiste, quitte le groupe, laissant ses trois camarades dans l'obligation de lui trouver un remplaçant.

Un remplaçant qui sera en fait une remplaçante, ce qui va déranger nos trois musiciens dans leur routine commune de "vieux garçons".



À partir de cette trame somme toute assez simple, Angela Huth a construit un merveilleux roman.

Avec une grande sensibilité elle nous emmène dans la vie de ces personnages attachants. Entre vie professionnelle et vie personnelle chacun a son caractère, très bien dépeint, et ses zones d'ombre qui lui donnent intérêt et réalisme.

Angela Huth maitrise sa partition de bout en bout. Le tempo est parfait, l'histoire est tantôt tranquille, tantôt plus agitée et offre quelques surprises de-ci de-là qui rythment le récit. Pas une seule fausse note dans un texte merveilleusement bien écrit et plein de ce charme et de cet humour anglais que j'aime tant.

Un roman "so british", subtil et intimiste, un régal à lire.

Vive la musique ! Et vive la lecture, bien sûr !
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Quand rentrent les marins

Myrtle et Annie sont amies depuis qu'elles sont enfants. D'ailleurs, dans ce roman, beaucoup de protagonistes font partie de l'univers scolaire des fillettes.

Elles sont très différentes, dans leurs choix de vie, leurs aspirations, leur conduite, l'attitude qu'elles opposent aux aléas de la vie. Myrtle ne se dépare jamais de son calme, là où Annie devient vite virulente et blessante. Myrtle est une femme de loyauté, là où Annie ne vit que dans le regard des autres - et particulièrement, celui des hommes, l'une toute en fidélité, l'autre toute à son pouvoir de séduction, l'une qui vit dans la tranquillité et l'autre avide de ce qu'elle voudrait posséder... On pourrait continuer à les opposer et les rapprocher tout autant sur bien des sujets mais je veux vous laisser découvrir un des aspects du récit, tout en introspection et pas le moins intéressant, en plus !







Les deux femmes ont épousé un marin : la vie est rythmée par les absences, la peur de ce qui pourrait se produire en mer. Toujours regardant le ciel et la météo, elles attendent le retour de leur compagnon. Les disputes sont fréquentes entre les deux amies, les réconciliations toutes aussi rapides mais on ne peut s'empêcher de penser à mesure que la lecture avance qu'elles sont vraiment trop différentes pour rester sincères toujours, l'une envers l'autre : jalousie, envie sont deux défauts trop ancrés chez Annie pour que Myrtle puisse toujours ramener le calme dans leur relation. Et Myrtle fait toujours preuve de tant d'abnégation qu'elle laisse penser, que sa révolte soudaine pourrait, un jour, tout détruire.







Et puis, un jour, un accident...



Et là, je vous laisse découvrir ce que sera désormais la vie de ces deux femmes.











Les amitiés de jeunesse résistent-elles aux années qui passent ? La loyauté protège-t-elle de tous les chagrins ? La beauté est-elle affaire de visage ou de coeur ? Jusqu'où peut-on accepter les paroles de condamnation de celui qui vous fait face ?







Un livre qui se lit d'une traite pour la rencontre de deux forts caractères de femmes qui ont choisi d'envisager la vie de manière si différente.
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Othello est un film américain réalisé par Orson Welles en 1951. Il s'agit d'une adaptation de Othello ou le Maure de Venise, tragédie de Shakespeare dont le rôle principal est incarné par (Indice: Citizen Kane):

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