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Citations de Anne Tyler (274)


Une fois seule, elle étudia sa figure devant la glace. Peut-être ressemblait-elle à une fleur, en effet. S’il songeait à ces
fleurs qui paraissent mouchetées. Elle aurait tant voulu avoir l’air plus théâtral, plus mystérieux – plus adulte, en fait.
Elle avait toujours trouvé injuste de voir le pourtour de ses yeux se creuser de pattes d’oie, sans jamais perdre pour autant
l’ingénuité du visage triangulaire aux traits bien nets de son enfance. Mais, à l’évidence, cela avait eu le don de séduire
Adrian.



À moins que ce n’ait été que pure gentillesse de sa part.
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" Quelle perspicacité ! " lui avait-il dit, « Vous êtes très mignonne ! », et puis encore : « Vous avez un si joli petit minois,
on dirait une fleur. » Entendait-il par là que son visage ressemblait à une fleur et qu’incidemment il était petit ? Ou avait-il
seulement voulu souligner sa petitesse ? Elle préférait la première interprétation, bien que la seconde fût sans doute plus
vraisemblable.
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Il s’était lancé dans une véritable envolée lyrique sur les propriétés de l’eau : « C’est une
substance incroyable. Ça fuit à un bout et après ça vous parcourt huit mètres le long d’une canalisation, par en dessous,
et puis ça commence à goutter à l’autre bout, à l’endroit où on s’y attend le moins. Ça guette, ça prend son temps, ça vous
déniche un petit coin auquel on n’aurait jamais pensé. »
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Nous profitons de ce beau temps printanier ! J’avais quasiment oublié que le soleil existait, jusqu’à aujourd’hui.
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Son mari, quant à lui, avait une bonne quinzaine d’années de plus qu’elle et, quelques mois auparavant, en février,il avait
été pris de violentes douleurs dans la région du cœur. Angine de poitrine, avaient-ils décrété aux urgences. Depuis, elle
vivait dans la terreur dès qu’il mettait le pied dehors sans être accompagné, elle redoutait de le voir prendre le volant,
inventait mille excuses pour ne pas faire l’amour avec lui de peur que son cœur n’y résiste pas et, tandis qu’il dormait à
ses côtés, elle passait ses nuits à contracter tous ses muscles à chacune des interminables apnées qui ponctuaient sa lente
respiration.
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Le désavantage des sacs en plastique, c’est que leurs poignées si commodes nous poussent à trop en porter d’un coup.
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C’est la langue, peut-être ? s’interrogea-t-il. Je connais le vocabulaire, mais je n’arrive quand même pas à manier la langue comme je veux. Il n’y a pas de mot exprès pour dire “tu” quand je parle juste à toi en anglais. Il n’y a que le “you” pour tout le monde, et je dois dire le même “you” à toi et à un inconnu ; je ne peux pas exprimer comment je suis proche.
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...Il était une fois un homme qui avait tout ce dont il pouvait rêver : un foyer, une femme aimante, une petite famille à lui. Une place au soleil. Comment avais-je pu tout gaspiller ?
Chez Rent-a-Back, je connaissais des couples qui avaient été mariés presque toute leur vie - quarante, cinquante, soixante ans. Soixante-douze ans, pour l'un d'entre eux. Ils avaient veillé tour à tour au chevet de l'un ou de l'autre, suppléé à sa mémoire défaillante, fait face aux soucis d'argent, au suicide d'une fille, à la toxicomanie d'un petit-fils. Et je commençais à avoir le vague sentiment qu'il importait peu qu'ils aient ou non épousé l'homme ou la femme idéale. Au bout du compte, on s'est engagé auprès de cette femme, on a passé un demi-siècle avec elle, on a appris à la connaître aussi bien que soi-même, si ce n'est mieux, et elle est devenue la femme idéale. Ou la seule, plus exactement. Je regrette que personne ne me l'ai dit à l'époque. J'aurai tenu bon ; je le jure. Je n'aurai jamais poussé Natalie à me quitter.
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Une fois, il y a longtemps, elle était tombée amoureuse d’un des patients, à la maison de retraite. Cela paraissait comique, bien sûr. Amoureuse d’un vieillard ! Un homme qui se déplaçait en chaise roulante ! Mais voilà. Elle était fascinée par son visage austère, par ses manières courtoises. Elle aimait son langage un peu formel, qui tenait à distance ses propres mots. Et elle savait quelle peine il se donnait pour s’habiller chaque matin, l’air magnifiquement serein alors qu’il s’évertuait de ses pauvres mains paralysées à enfiler les manches de son veston.
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Elle se marie pour trouver la sécurité. C’est tout ce qu’elle a dit. La fois d’avant c’était par amour et ça n’a pas marché.
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Certes, on peut espérer qu’elle ait bien choisi, commença Maggie prudemment. Mais on ne peut pas savoir. Peut-être que c’est quelqu’un de sympathique, de diplomate. Qui peut prévoir ce qui va arriver ?
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Abby avait lu des manuels pour apprendre à être une bonne grand-mère. La première consigne était de ne pas s’ingérer. Ne pas critiquer, ne pas donner de conseils.
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C’est toujours la mère qui surprotège.
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Il avait quitté la maison bien avant ses frères, avait été beaucoup plus loin, avait beaucoup plus oublié. Oublié que, dans chaque famille, il existe des choses qu'on rapetisse ou qu'on étire pour se mettre au diapason
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Il avait adopté toute une nouvelle série de règles, d'attitudes, de platitudes, de jugements.Il n'avait même plus besoin de penser. Dans n'importe quelle situation,il n'avait qu'à s'en remettre à ses réponses faciles. Il allait chercher sa religion et s'enroulait dedans comme dans son uniforme de clergyman.
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Pour la première fois de ma vie, j'ai compris que quelqu'un pouvait avoir tout un monde dans sa tête, et que je ne pourrais jamais le deviner.
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Il ressemblait à un costume sans maître.
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Vous remarquez que je parle de son obésité. On ne pouvait pas rencontrer d'obésité comme la sienne. Ça la définissait, ça irradiait d'elle et remplissait toutes les pièces où elle entrait. C'était une femme de forme champignonnesque.
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Il était si vieux maintenant qu'il avait atteint la limite de saturation : depuis des années déjà, les rides avaient cessé d'apparaître.
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Lui et l'oncle Deux s'installaient dans le salon pour parler affaires.Tous les deux ayant pris leur retraite, la conversation n'était guère serrée...Une conversation vague, désenchantée, de deuxième main en quelque sorte...
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