Citations de Ariel Holzl (245)
Une promenade dans la basse-ville offensait déjà suffisamment de sens -l'odorat, l'ouïe, le bon sens- pour ne pas y ajouter la vue.
Où vont les couteaux, Monsieur Nyx ? Demande-t-elle à sa peluche. Comment ça "Entre les omoplates" ? Mais non ! A gauche ou à droite de l'assiette ?
Croyez-vous à un être supérieur?
-- Oui, moi.
Enfin une question à laquelle je peux répondre avec la plus grande honnêteté!
La Mère Supérieure ne semble pas partager cet avis : sa plume dérape sur le bureau et raye le vernis.
La gaucherie de Thomas en matière de bagatelle a quelque chose de touchant ; on croirait un peu voir un chiot amputé des pattes qui persévèrerait à courir après sa queue. Pour ma part, cela ne me donne qu'une envie : l'achever.
Les légendes ne meurent jamais tant qu’il existe des hommes pour les conter.
Quiconque croyait que le Jugement dernier serait annoncé par des trompettes n'avait jamais entendu Margaux et son saxophone.
Mais ce que je sais n'est qu'une goutte face au lac de ce que j'ignore.
Il y a peut-être un autre monde, là-dehors... hasarda-t-il en effleurant la joue de Hel, juste sous sa rune. Mais le mien est ici.
Crois-en mon expérience, la culpabilité devient vite une prison. Et regretter des choix que d’autres nous imposent n’est que torture de l’âme. Tu as déjà mon pardon. Pardonne-moi également.
Bien sûr, je ne vais pas te mentir : les dangers pullulent. Toutefois, la peur et l'isolement ne sont jamais des solutions viables à long terme.
Les nécrophilosophes avaient - hélas - raison : la mort, ça vous changeait vraiment quelqu'un.
Puis elle remet son masque.
L'étrange matière qui le compose épouse le haut de son visage. Elle lui recouvre le front, les yeux, les pommettes, jusqu'à son nez retroussé. Nourrice disait qu'il s'agissait d'une espèce rare de marbre-bois. Mais le marbre-bois pousse éternellement, même coupé...
Or, le masque ne grandit qu'au rythme d'Ivy.
Sa couleur rappelle davantage l'argent terni que le blanc marmoréen. Décoré de gravures, il laisse à peine apparaître ses yeux. Pourtant, Ivalie voit clair. Elle s'est habituée depuis longtemps à ses fentes minuscules, à son poids, à son inconfort.
Le masque est une armure.
Une armure qui protège les autres d'elle.
« Heureusement, elle ne s’y trouvait pas seule.
Elle ne le serait jamais plus. »
- Les Exterminateurs ne sont pas reconnus par le conseil municipal, expliqua Michael. Si vous vous faites choper par la Milice pendant vos missions, s'ils vous confisquent vos armes et vos uniformes, personne ne viendra vous aider.
Raphaël gagna le fond de la classe. Beaucoup de filles se retournaient sur son passage, prouvant définitivement aux yeux de Sam que les hormones étaient plus dangereuses que la radioactivité.
La solution avait été si simple : pour obtenir l’égalité parfaite, il suffisait de tuer tout le monde.
Tristabelle dit toujours que le chantage, c’est le début des plus amitiés…
J'aimerai pouvoir dire que Trinatas s'étend jusqu'à l'horizon. Mais si la troisième strate d'Obédience est la plus belle à mes yeux, elle est aussi la moins vaste : en me penchant vers le sud, j'aperçois déjà les contreforts d'Albedia.
Albedia la Blanche.
La deuxième strate après le désert du Nigredo. Albedia et ses champs, ses campagnes fertiles et ses vingt faubourgs. Chacun d'eux porte le nom d'une ancienne cité califale, détruite pendant la guerre des Chaînes. La République est magnanime : les Haa'thi vaincus ont eu le droit de quitter le désert pour rejoindre les plateaux rocheux d'Obédience, à condition d'habiter là où l'armée peut les surveiller d'un œil vigilant. Seulement quarante kilomètres de mur nous séparent.
Mes tourments sont mes maîtres : je les rejette. Mes souvenirs sont ma prison : je m'en libère. Mes regrets sont mes liens : je les brise. Mon corps est ma lame : je l'aiguise. Jamais plus serviteur, jamais plus prisonnier, jamais plus esclave ! Jamais plus !
– La Lame 73 a eu un empêchement, déclare-t-elle entre deux gorgées, je la remplace.
– Je… Quoi?! (Mr Chakir manque de s’étrangler.) Comment est-ce arrivé ?
– Comme ça.
À une vitesse surhumaine, elle saisit le bras de la Lame la plus proche et le lui tord dans le dos. Sa victime tombe à genoux. De son poing, la jeune fille vise le coude, prête à le casser. J’entends distinctement certains de mes camarades retenir leur souffle.
Mais elle ne frappe pas.
– Je suis la Lame 6. Vous ne perdez rien au change, ajoute la Lame de sa voix de velours.