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Critiques de Bertrand Gatignol (272)
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Les Ogres-Dieux, tome 2 : Demi-sang

Certes, l'univers est riche et présente divers "niveaux" propices à de multiples histoires

Certes l'idée de suivre l'ascension sociale d'un demi-sang, simple figurant (ou presque) du premier tome était une bonne idée.

Certes, c'est un bel objet.

Mais je n'avais déjà qu'à demi adhéré au premier tome de cette série et là je dois dire que je suis complètement passée à côté. Cette BD n'est juste pas pour moi.

On ne peut pas tout aimer...
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Les Ogres-Dieux, tome 2 : Demi-sang

Bertrand Gatignol et Hubert se sont surpassés pour ce deuxième tome des "Ogres-Dieux". Si "Petit" nous emmenait par les couloirs immenses dans l'intimité des monstrueux Géants ; "Demi-sang" nous plonge dans les tréfonds des intrigues humaines.



Bien qu'au service des Ogres-Dieux, ces humains manigancent pour le pouvoir et font preuve d'autant de cruauté et d'orgueil. C'est fascinant. Tout est superbement orchestré dans cette histoire : le scénario comme les dessins. Le clou du spectacle est magistral et cette fin me laisse espérer un troisième tome !
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Petit, c’est un prénom : celui du personnage principal. Petit est un enfant, plutôt grand pour son âge. Mais il est né dans une famille de géants. Son propre père peut saisir un homme dans sa main et le broyer. Sa mère est sept fois plus haute que la plus haute des femmes. Issue de la lignée du Dieu-Roi, ces gens vivent des siècles, ont tout pouvoir sur les humains de leur royaume, les mangent comme nous mangeons des animaux, et sont particulièrement cruels. Et stupides.

La faute à la consanguinité.



Comme vous pouvez le constater, ce sont des relations familiales saines et épanouissantes. Petit aura souvent l’occasion d’entretenir sa forme physique (en fuyant pour ne pas être mangé), son sens de la stratégie (en bernant ses prédateurs) et son esprit critique (en réalisant que les humains ne sont pas de la nourriture, parce qu’on fait tous partie de la même espèce).

La meilleure des écoles…

Et donc il grandit, caché par une tante pacifiste pour ne pas se faire dévorer par ses frères débiles. Jusqu’au jour où sa mère (la seule, avec Tante Desdée, à ne pas vouloir le tuer) décide de le faire s’accoupler avec des humaines. Son idée : apporter du sang neuf dans la lignée pour redorer le blason des Ogres-Dieux. En somme, reproduire le mythe du Fondateur.





Cet ouvrage n’est pas seulement une bande dessinée. Des plages de textes sont insérées en fin de chapitre et apportent des précisions sur un personnage (vivant ou mort) de la famille des géants. Bien écrits, pas trop descriptifs, humoristiques ou sombres, ils sont souvent nécessaires à la compréhension de l’histoire et se marient fort bien aux dessins.

Le trait de Gatignol est fin, clair. Épuré. D’inspiration manga, il met l’accent sur le mouvement et les expressions – loin des personnages coincés de la bande dessinée franco-belge. En contrepartie, les décors sont très précis, cherchent le détail.



J’ai été sensible à TOUS les personnages. Certains étaient attachants, à l’instar d’Émione (mère de Petit, reine des ogres). Bien que tout aussi cruelle que les autres membres de sa famille, elle est intelligente et déterminée à sauver sa famille du déclin. Desdée, la tante du roi, est ce qui se rapproche le plus d’une végétarienne puisqu’elle refuse de manger les humains. Cloitrée dans ses appartements, il est défendu de lui parler – de crainte de propager des idées de tolérance et d’amour qui seraient bien mal placées.

D’autres sont délicieusement haïssables : le roi Gab, mari d’Émione (et laid comme un pou), ou ses trois premiers enfants (cruels, moches ET stupides, rien à sauver). On prend certains en pitié (comme Nibie, martyrisée par ses cousins ; ou ces nombreux humains, brisés ou dévorés pour des raisons aussi aléatoires qu’injustes). Même Sala – la créature blonde, belle et un peu fade qui sert de love interest au héros – a remué quelque chose en moi. Malgré sa maladresse et son manque de jugeote, elle inspire la compassion.



La fin était très satisfaisante. C’est une boucle qui se ferme, et de la meilleure des manières : avec ironie. Je vais de ce pas me jeter sur le tome 2 dans l’espoir d’avoir plus de réponses.

De découvrir un peu plus cet univers fascinant.
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Les Ogres-Dieux, tome 2 : Demi-sang

Après un premier volet qui invitait à suivre la destinée du dernier rejeton du Roi-Ogre, sauvé de la voracité de sa famille par une mère qui voit en lui le sauveteur de cette lignée dégénérée par les unions consanguines, Hubert (« Miss Pas Touche », « Beauté ») et Bertrand Gatignol proposent une suite qui n’en est pas vraiment une.



Lors du tome précédent, le lecteur avait en effet croisé le chemin d’un vil chambellan qui s’était empressé de dénoncer l’existence de Petit à son maître. Proposant un second tome qui se déroule dans le même univers médiéval sombre, Hubert s’intéresse maintenant à l’histoire de cet homme qui a réussi à se hisser parmi les rares humains autorisés à côtoyer cette race de géants vouée à l’extinction. À l’instar de Petit, Yori est un enfant rejeté par les siens, qui devra lutter pour survivre. Fils illégitime d’un noble-né et d’une domestique, le « demi-sang » sera chassé dans les bas-fonds de la ville et obligé de gravir les échelons de cette société sans pitié afin d’échapper à sa triste condition. Rêvant de devenir le prochain chambellan au service des ogres-dieux, le jeune bâtard aux ambitions démesurées vendra son corps et son âme pour obtenir ce poste qu’il convoite tant…



Délaissant cette famille d’ogres-dieux qui produit des générations de plus en plus stupides, Hubert s’intéresse cette fois aux humains qui servent leurs maîtres. L’auteur invite à suivre les jeux de pouvoir qui permettront à Yori de devenir le personnage aperçu lors du premier volet. Comme le récit se déroule avant le volume précédent, il n’est donc pas forcément nécessaire de lire les deux tomes dans l’ordre de parution.



Si la bande dessinée raconte l’histoire de Yori, chaque chapitre est à nouveau entrecoupé d’un texte de deux ou trois pages revenant sur l’histoire des plus célèbres chambellans. Ces interludes apportent un nouvel éclairage sur le destin du jeune héros, tout en construisant avec intelligence et précision la mythologie de cette profession. L’alternance entre la vie de Yori et l’histoire de ces prédécesseurs fonctionne à merveille et contribue à enrichir cet univers particulièrement dense de manière très efficace.



Visuellement, Bertrand Gatignol continue d’illustrer ce conte gothique avec grande maestria. Profitant pleinement du format extra-large de l’album, le talentueux dessinateur offre des planches somptueuses qui s’installent immédiatement au diapason de cette fable particulièrement cruelle imaginée par Hubert. De la couverture absolument splendide à ce noir et blanc sublime qui confère une ambiance sombre à l’ensemble, en passant par des décors majestueux et des personnages d’une expressivité renversante, l’artiste livre un véritable sans-faute et en met constamment plein la vue.



Une saga INCONTOURNABLE et un album que vous pouvez bien entendu retrouver dans mon Top BD de l’année !
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Ce qui m'a attirée dans cette bd, c'est le graphisme... Que ce soit dans la couverture noire et dorée ou en feuilletant les pages, je trouvais les personnages vraiment expressifs et mystérieux... Par ailleurs, le fait que tout soit en noir et blanc à la manière des mangas m'intriguait. Un joli ouvrage en dégradé de gris parmi plusieurs bande dessinées de toutes les couleurs, c'est forcément un petit bijou original ! Effectivement, ce fut un régal dans lequel l'immersion se fait dès les premières planches...



Le lecteur plonge dans un monde où les ogres-dieux assouvissent les Humains et les dévorent. "Petit" est l'héritier d'un Roi monstrueux, mais surtout d'un peuple affaibli par la consanguinité. Ainsi de génération en génération, les ogres-dieux deviennent de plus en plus petits et stupides... Hélas, leur cruauté, elle, n'a aucune limite... Les Humains ne valent rien : ils ne sont que du bétail, des êtres faibles que l'on peut écraser ou croquer en quelques instants. Alors, quand le Roi-dieu découvre que son dernier enfant fait la taille d'un bébé humain, il souhaite le mettre à mort. Sa femme fait alors croire qu'elle l'a mangé puis s'enfuit jusqu'à un coin oublié du château : elle connait une ogresse qui saura élever son fils correctement et dans l'ombre...



Les personnages sont tous intéressants et bien développés, à commencer par le protagoniste : Petit. Notre jeune héros a été élevé à l’inverse des mœurs familiales… Bien qu'il possède une apparence chétive, il va constater en grandissant qu'il sera de plus en plus tiraillé entre les pulsions violentes dont il a hérité et l’éducation humaniste qu’il a reçue de Desdée. Ses doutes et sa curiosité le pousseront à faire des découvertes effroyables... Petit trouvera-t-il sa place ? Survivra-t-il à l’appétit vorace de sa famille ? Saura-t-il restaurer la gloire des ogres-dieux comme le Fondateur au moment où ils risquaient tous de disparaître ? Doit-il s'accoupler en sachant pertinemment que son enfant tuera la mère ?

En parlant de "mère", les Femmes ont une grande place dans la bande dessinée. Tout d'abord, la majorité des humains présents sont des femmes... Petit a donc été élevé par des humaines et par la tante Desdée. Cette dernière est la plus grande et ancienne ogresse. Malgré son apparence effrayante, elle est finalement une personne de principes et souhaite faire de Petit une exception qui changera le statut des humains et des ogres. C'est une vieille femme philanthrope pleine de vie, qui aime les humains et les traite avec respect. Ayant déshonoré sa famille pour une raison que vous découvrirez dans l'ouvrage, elle vit recluse dans une partie du château avec un grand nombre d'humaines. Rares étant les visiteurs, c'était le lieu et la personne idéales pour élever cet enfant si différent...

Il y a également Emione, la mère de Petit, qui est une femme piégée entre plusieurs principes. D'un côté, elle voit en Petit la possible régénération de la famille puisqu’il pourrait s’accoupler à une humaine comme le fit jadis le Fondateur de la lignée. De l'autre, l'enfant lui fait honte, puisque son mari la rejette pour cet enfant "anormal" en raison de sa taille. Petit remet son statut en cause : ne faudrait-il pas du sang neuf pour rebâtir une génération imposante comme autrefois ? Le roi ne ferait-il pas mieux de trouver une autre femme à engrosser ? Le bambin a beau être "handicapé" par sa taille, il n'en demeure pas moins malin par rapport au reste des jeunes ogres-dieux... D'ailleurs, Emione et la tante Desdée auront bien du mal à tenir ce petit chenapan en place... Heureusement, elles sont toutes les deux des femmes aimantes et protectrices. En dépit du danger, elles vont sortir bec et ongles pour protéger Petit...

Malheureusement, la femme est avant tout une Mère et/ou un objet de reproduction. Tous les mâles l'ont fait comprendre au lecteur : les gardes sont pervers et violeurs, les cousins sont aussi idiots qu'obscènes, le Roi-dieu n'a en tête que sa descendance et la Reine Emione souhaite à tout prix qu'une humaine porte l'enfant de son fils ! Il est clair que ce qui qualifie la Femme est son appareil génital et/ou sa façon d'éduquer... Cela fait froid dans le dos ! Cependant, on peut se dire que Petit verra les choses différemment : ayant été éduqué par des Femmes et ressentant des choses pour une jolie humaine, sa vision des choses sera peut-être toute autre ?



Cette bande dessinée que l'on pourrait qualifier de conte est vraiment prenante. En plus de l'intrigue intéressante et des personnages bien développés, j'ai été séduite par le coup de crayon de Bertrand Gatignol. Ses visages sont très expressifs, ses décors sont remplis de détails et ses planches sont aussi soignées que superbes. C'est merveilleux ! Malgré l'absence de couleurs, on ressent les émotions des personnages ou la tension/l'horreur de certaines scènes. Cela donne envie de découvrir d'autres œuvres de l'illustrateur.

Autre point positif : d'un chapitre à l'autre, on découvre une fiche présentant la famille des ogres-dieux (Desdée, le fondateur, Emione, le roi-dieu, Coor, Eliabaal, ...) dans le livre des aïeux. Chaque membre a le droit à une ou deux illustrations, ainsi que plusieurs pages d'explications sur son passé, ce qu'il/elle aime, ... C'est un petit plus très appréciable qui tranche la lecture. On a l'impression de lire un conte dans un conte.



Cette BD m'a séduite de A à Z que cela soit pour le graphisme, son intrigue cruelle et fascinante ou encore ses personnages sombres au destin insoupçonné. Une réussite ! J'attends le second tome avec impatience et recommande cet ouvrage à tous les adeptes de bulles et de contes, car il s'agit vraiment d'un coup de cœur. E. C.

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Donjon Monsters, tome 17 : Un héritage trompeur

Papsukal, le fils de Herbert et de Isis, est assoiffé de vengeance et a obtenu l'aide de l'esprit du grand sorcier Blaise Pilozzi.

Mais celui-ci est malin, pendant que le chat-canard apprend ses sorts, Blaise prend possession de son corps, dans le but de finir par prendre le dessus sur le vindicatif jeune-homme.

Quand celui-ci finit par s'en rentre compte, il va demander l'aide d'une puissante magicienne : Sonia la maigre, reine des Gobelins, que nous avions autrefois croisée quand elle s'appellait Sonia la grosse. Je ne cache pas qu'il m'a fallu un certain temps pour faire le lien avec l'ancienne maitresse de Marvin, d'autant qu'on la pensait bel et bien morte.

Le récit est très sympathique, très noir et un peu sanglant (mais c'est ce qu'on cherche dans la série Donjon...) et le tout est servi par le très beau et très efficace dessin de Gatignol. Je regrette toutefois que mon tome soit en couleurs, le récit doit être plus percutant dans le noir et blanc qui a fait la renommée de ce dessinateur.
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Très beau conte gothique et bel objet livresque qui alterne l'histoire de Petit fils du roi ogre et né minuscule juste un peu plus grand que les humains, et les histoires sous forme de textes de ses ancêtres. L'histoire est prenante ou comment un homme un peu plus grand que les autres mais à peine, a établi une dynastie d'ogres qui finalement s'est établi comme une dynastie de dieux qui ont fini par manger les humains à leur service.

Le noir et blanc renforce le coté fantastique de l'histoire.

Le dessin est simple comme un manga et peut être débordant de détails comme un vitrail.

BD à lire absolument!
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Petit (2014) est un roman graphique de Hubert (scénario) et Bertrand Gatignol, premier tome de la série des Ogres-dieux. Petit est le fils du Roi-Ogre mais il est à peine plus grand qu'un humain, signe de la dégénérescence familiale . Son père veut le tuer mais il est sauvé par sa mère qui voit en lui le fondateur d'une nouvelle lignée. Si le livre et les graphismes sont superbes, l'intrigue ne m'a pas tout à fait convaincu.
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Le voleur de souhaits

Félix n'est pas un enfant comme les autres car il a le pouvoir de prendre les souhaits des gens, qu'il collectionne en les conservant dans des bocaux en verre. Sa méthode est assez surprenante… A la saison des pollens et à la saison des premiers frimas, il guette les éternuements des passants, les attrape en plein vol et les enferme. Un simple « Atchoum ! » contient dans ses particules une ambition ou un voeu ou une envie qui s'envole, et suivant la formule magique qu'il souffle, « A mes souhaits ! », il peut les capturer.

Mais un jour, il croise une fille de son âge qu'il trouve différente. Intrigué, il la suit prêt à prendre son souhait, mais rien ne fonctionne avec elle et quand Calliope s'aperçoit de son manège, il ne peut que lui expliquer sa singulière passion.

Entre eux, une complicité se développe lorsqu'ils décident de partir en quête des désirs de la jeune fille qui n'attend rien, et au fil du temps… ils deviennent inséparables.

Où sont les rêves de Calliope ? Peut-être là où se trouve Félix…



"Le voleur de souhaits» est une très jolie histoire d'amour, poétique, tendre et pleine d'espoir. C'est aussi l'histoire personnelle de Loic-Clement qui la raconte à la fin de l'album. Il s'est aperçu enfant que la plupart des gens ne faisaient pas cas des bons souhaits qu'on leur accordait après leurs éternuements. Cette politesse qui offre le respect est devenue une expression-réflexe, bête, qui a oublié son sens premier.

Dans un article sur son étymologie, j'ai lu que la tradition remontait à l'Antiquité. « Éternuer était une chance car c'était le signe d'un esprit divin » d'après les Grecs, et d'après les Romains, c'était selon la Lune, l'éternuement pouvait être alors un signe bon ou mauvais. C'est incroyable tout ce qu'on peut lire sur cette formulation ! Et chaque époque a sa définition jusqu'à nos jours.

Le scénario s'accompagne de peu de texte et de très beaux dessins, expressifs, fournis et joliment colorés.

C'est donc un album que je vous recommande… et sur ma lancée, après avoir lu de l'auteur « Chaque jour Dracula » et celui-ci « le voleur de souhaits », j'ouvre… « le silence est d'ombre »… Je sais déjà que je vais aimer.
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Les Ogres-Dieux, tome 3 : Le Grand Homme

Dans ce troisième tome baptisé "Le Grand Homme", nous découvrons Lours, un homme clé dans l'avenir de Petit, un homme clé dans le monde des Ogres-Dieux.



Le personnage de Lours est impressionnant. J'ai adoré jongler entre les parties planches de bande-dessinée et les parties textes.

J'adore l'univers d'Hubert et de Bertrand Gatignol. C'est majestueux dans les dessins, le récit est hyper bien ficelé et détaillé et le fantastique s'emmêle subtilement avec la réalité des sociétés humaines sans jamais vraiment prendre le dessus.





C'est du grand travail.
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Quel beau livre !

C'est vrai, c'est noir, mais nous sommes prévenus dès le debut: c'est un récit gothique.

Hubert nous embarque dans un conte retraçant la lignée des géants et nous interroge sur l'impact de notre héritage familiale sur nos choix de vie.

Gatignol sait vraiment illustrer les traits de personnalité des différents protagonistes : la cruauté des géants, la joie de vivre de Petit enfant, l'idiotie de ses frères, l'ambiguïté de la mère de Petit cruelle d'un côté et remplie d'amour pour son petit à la fois ....

J'ai hâte de lire la suite.



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Le voleur de souhaits

C’est un conte assez enfantin qui part sur l’idée d’un voleur de souhaits quand une personne éternue. Il suffit de dire « à mes souhaits » et c’est fait. Cependant, à force de voler les souhaits des autres, est-ce qu’on éprouve encore des envies ? Et puis, il y a cette fille qui visiblement n’éprouve aucun souhait lorsqu’elle éternue.



Cela se lit très rapidement. Tout semble axé sur l’idée de départ et on a vite fait le tour. L’ensemble se lit tout de même assez agréablement. Il y a de grandes cases. C’est principalement destiné à un public jeune. La moralité finale n’est pas aussi accessible que cela dans sa compréhension. A vrai dire, c’est même un peu mièvre.
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Les Ogres-Dieux, tome 3 : Le Grand Homme

Cette fois on continue l'aventure avec l'introduction d'un nouveau personnage, Lours, et d'un nouveau peuple, les Oloks, et d'une forêt ancestrale menaçante. D'un monde "glamour" où la vie de château et les jeux de pouvoir et de manipulation étaient au centre, on passe à un monde plus rustique et naturel, où le pouvoir s'acquiert plutôt par la force physique et psychologique et le respect qu'elles impliquent.

Pour moi la qualité est toujours là, dans les dessins et dans l'histoire. Avec ces nouveaux éléments, la mythologie de cet univers se développe encore, en particulier par le biais de Lours, personnage fort et attachant.

Certaines scènes de la dernière partie m'ont franchement rappelé des scènes du film le "Seigneur des Anneaux" ou de la série "Vikings", mais ce n'est pas très étonnant puisque ces peuples sont ouvertement inspirés de civilisations nordiques.

Beaucoup ont l'air de s'interroger sur la possibilité d'une suite, mais entre le succès de la série et la fin de ce troisième volume il me paraît évident qu'il y aura un 4ème tome à venir.



Challenge multi-défis 2019

Challenge BD 2019
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

J’ai déjà parlé de la grande qualité matérielle des ouvrages de la collection Métamorphose chez Soleil. Le projet des Ogres-Dieu ne pouvait pas être édité ailleurs tant la forme matérielle des ouvrages participe à la création de l’univers. Une grosse pagination, format large, titre gaufré et doré, maquette très aérée avec pages de chapitres, on est dans la place, le luxe, le confort.



Parmi la multitude de BD qui sortent chaque semaine certaines nous demandent instamment, violemment, de les ouvrir. La qualité de la couverture joue un rôle primordial et les Ogres-Dieu fait partie de cette catégorie, mais pas que. C’est ici bien l’objet dans son ensemble qui dis « prends moi ».



Mais alors de quoi ça parle les Ogres-Dieu? Hubert propose tout simplement un opéra en BD, en monochrome avec un travail très important sur les noirs et les négatifs sur le dessin de Gatignol. L’histoire comme le livre est grand format, à l’image de ces géants dont l’histoire est ici transcrite. Le premier volume raconte comment le dernier né de ces géants, « Petit« , va mettre fin au règne sanglant et dégénéré de ces monstres. Le second relate l’ascension d’un humain au service des Ogres-Dieux… mais surtout de sa propre ambition. Les deux récits sont entrecroisés chronologiquement et l’on ressent très vite que la construction du scénariste autorise une multitude de développements annexes, justifiant ce titre de série assumé comme un grand-oeuvre. Les histoires sont découpées en chapitres entrecoupés de chroniques historiques de l’histoire des Ogres-Dieux (pour le premier volume) et des Chambellans (pour le second).



Cet univers est barbare, violent, décrivant à la fois l’horreur de ce monde de consanguinité médiocre et sauvage où la loi du plus fort règne, mais également des serviteurs humains acceptant cette domination et profitant pour certains des miettes laissées par les géants quand la majorité ne sert que de festin… Le graphisme baroque retranscrit parfaitement l’esprit voulu par le scénariste, une décadence totale dans laquelle des anomalies vont faire s’effondrer un système.



Si le projet d’ensemble est ambitieux, c’est bien le travail graphique (totalement au service du récit) qui impressionne. Non que Gatignol soit le plus flamboyant des dessinateurs actuels, mais comme il y a quelques années le succès « Où le regard ne porte pas » l’on découvre une rare alchimie entre le trait et le texte. L’un ne va pas sans l’autre. La plume du dessinateur porte la marque du dessin d’animation et est d’une grande lisibilité.



Les albums sont des one-shot qui permettent d’assurer de nouveaux opus sans que soit nécessaire la lecture de toute la série. Au final, s’il ne s’agit pas d’un monument de la BD comme l’ambition de forme aurait pu le laisser penser, les Ogres-Dieux reste un projet original, intéressant, et porte la passion de ses auteurs, ce qui justifie amplement que l’on s’y intéresse, surtout quand on privilégie l’approche graphique comme c’est le cas sur ce blog!



3 Calvin
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Curieux ! Parce que c’est un genre que je ne connais pas. Dessins en noir et blanc travaillés d’une grande qualité. BD entrecoupée de textes qui donnent la biographie des personnages. Histoire d’une famille d’ogres, de conspiration, d’un enfant craquant de géant né tout petit qu’il faudra cacher pour qu’il vive.
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Il était une fois un homme d’une taille impressionnante, dépassant de deux têtes les gens de la vallée. Nul ne savait d’où il venait mais il parlait sans cesse de revanche. Il bâtit son château sur la montagne puis partit en campagne pour étendre son territoire.

L’homme était craint, redoutable sur le champ de bataille. C’est là qu’il fit la rencontre d’une femme comme on en fait peu : téméraire et guerrière comme lui. Il la conquis force d’insistance et de malice. De leur union naquit un enfant d’impressionnante constitution, laissant sa génitrice sans vie. Il était le premier d’une longue fratrie d’ogres dont la démesure n’avait d’égal à la cruauté. Ils étaient sa revanche…



La dynastie des Ogres-Dieux règne ainsi depuis de longues générations, asservissant les hommes pour les plus cléments, s’en nourrissant sans vergogne (et avec appétit) pour les plus impitoyables. Condamnés à la consanguinité pour accroître leur grandeur, ils ne se rendent pas compte du déclin qui les menace…



C’est dans cette atmosphère entre luxure et dégoût que vient au monde un ogre dont la taille est inversement proportionnelle au gigantisme de ses aînés. Son père le Roi Gabaal le trouve si insignifiant qu’il le renie. Ses frères aussi voraces que benêts veulent en faire leur repas. Sa mère, au contraire, voit en lui l’avenir : il sera sa revanche, l’ogre qui de par sa taille, dépassant de deux têtes celle des hommes, saura redonner à son peuple les lettres de noblesse qu’il a perdu, marchant sur les pas du Fondateur.



Mais ceci est une autre histoire et ce n’est pas à moi de vous la conter : pour cela il vous faut absolument lire le dernier « petit » bijou d’Hubert et Bertrand Gatignol.



[...]



L'article intégral sur Bedea Jacta Est !
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

"Petit" est un enfant, un bébé né parmi les ogres cannibales. Voilà qui commence mal mais grâce à sa mère qui feint de l'avaler (coucou la naissance de Zeus) et une tante fantasque il "grandit" à l'abri de son père et au contact des humains. Aventures, romances et bain de sang, le tout dans un graphisme black and white léché et délicieusement inquiétant.

Les planches sont entre-coupées par les récits des ogres fondateurs de la lignée, scandant et expliquant les comment et les pourquoi des péripéties de notre héros.

Bref, un bel objet, bien pensé mais sans véritable public sans doute à cause d'un mélange des genres peu "dilué".
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Les Ogres-Dieux, tome 2 : Demi-sang

Après Petit, le fils de dieu ogre né à hauteur d'homme, place à Yori, humain demi-sang à l'ambition... dévorante ! Avec le même soin pour les décors physiques et le contexte "historique", ce nouveau conte fantastique du duo Hubert-Gatignol nous entraîne dans les arcanes de la cour à la suite de l'ascension irrésistible d'un jeune chambellan - la plus haute fonction accordée par les ogres-dieux dans leur royaune à un humain - assoiffé de vengeance. Amour filial, amour maternel, amour tout court, désintéressé ou pas, cet album satyre du pouvoir tisse, étiré et déchire s'il le faut, tous les liens de sang ou de coeur à l'aune du pouvoir et de ses vertiges. C'est amer et parfois violent, noir et mélancolique, acide et désabusé sur les rapports humains, mais beau, diablement beau, horriblement beau. Tendre et cynique. Les dialogues comme les textes biographiques, les dessins comme la mise en scène. Troublant, envoûtant et fascinant.
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Les Ogres-Dieux, tome 1 : Petit

Vous aimez l'univers fantastique et onirique des contes de Perrault ou des frères Grimm ? Ceux, plus philosophiques, des mythes fondateurs où les Dieux voisinent avec les humains, depuis la Grèce antique jusqu'aux géants des Nibelungen ? Alors Petit et la tétralogie qu'il ouvre sont faits pour vous.

Les ogres dominent le monde et commandent aux humains. Au gré de leur lignée, les rois alternent... tous ne sont pas des tyrans mangeurs d'hommes. Mais à force de consanguinité la dégénérescence et la fin guettent la dynastie. C'est alors que naît Petit. Sa taille anormale pour un fils de géant le vouerait à la mort si...

Admirablement présentée et illustrée - des pages de texte content l'histoire des personnages-clés de la dynastie - cette histoire est une merveille de fable humaine et sociale. On s'y meut et émeut comme dans un animé avec une mise en scène aussi riche que les décors. Les personnages naturellement outrés nous embarquent dans un monde de "boulimique-fantasy" où les plus forts mangent les plus faibles jusqu'à ce que... Un récit en noir et gris qui comme les contes soi-disant pour enfants parlent aussi et surtout aux grands.
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Les Ogres-Dieux, tome 3 : Le Grand Homme

Avec les ogres-dieux, il faut s’accrocher. Chaque nouvel album de la série prend un surprenant virage par rapport au précédent, à tel point que les différents volumes pourraient très bien se lire comme des one shot. Mais en même temps la lecture « en continue » des trois titres offre une cohérence incroyablement solide à l’ensemble.

Les Ogres-dieux, c’est une fresque sanglante racontant le crépuscule d’une famille de géants anthropophages régnant d’une main de fer sur leur royaume et leur peuple d’humains depuis des générations. Le premier album décrivait la chute de la famille royale provoquée par « Petit », l’un des fils du souverain en place. Dans le second, on suivait l’ascension d’un chambellan humain prêt à tous les excès pour devenir le maître du pays après la disparition des géants. Ce troisième tome propose un scénario moins complexe, plus linéaire. On y retrouve Petit qui rejoint un groupe de résistants baptisés « les niveleurs » après l’enlèvement de sa fiancée par les hommes du Chambellan. Guidé par un homme mystérieux prénommé Lours, Petit va s’enfoncer dans la forêt maudite et faire face à un danger qui dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer.

Encore une totale réussite ! Le monde des ogres-dieux ne cesse de s’étendre avec cet album jouant à nouveau la carte du baroque mâtiné d’ambiance moyenâgeuse. Et une fois encore Bertrand Gatignol montre l’étendue de son talent avec son découpage impressionnant et son noir et blanc intense rendant les scènes en forêt particulièrement oppressantes.

Un fascinant conte cruel aux accents gothiques. Entre lutte de pouvoir, étude de mœurs et pur récit d’aventure, la série offre, tant sur le fond que sur la forme, une expérience de lecture d’une rare profondeur.


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Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

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