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Citations de Brigitte Aubert (288)


Les vendredis 13 ne sont pas plus dangereux que les autres, le hasard se fout des dates. Et le destin ? Il n’y a pas de destin. Juste des croisements d’aléas.
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L’avantage du Québec, c’était de vous permettre de parler à la fois français et anglais, d’adopter beaucoup d’accents et de sortir quelques expressions pittoresques qui amusaient beaucoup les Français. Or, le rire entraîne toujours une baisse de vigilance.
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La Mafia. En 1967, Kennedy était mort, Giancana en exil au Mexique, mais le crime, l’art et la politique se tenaient encore par la main pour chanter des chorus endiablés
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— Mange, ça va être froid ! T’en fais pas, je vais la jouer délicate, tout en finesse.
Gaëlle étouffa un sourire derrière sa serviette en papier. Chib but une gorgée de bordeaux. Les derniers jours n’avaient pas été de tout repos, mais il pressentait que le lendemain allait être particulièrement éprouvant.
— Y font pas de la pizza à l’aspirine ? demanda-t-il en repoussant son assiette.
— Ma pauvre Gaëlle, ricana Greg, t’as vraiment tiré le mauvais numéro. Toujours en train de chialer ! Quand je pense que ça fait trente ans que je le supporte, putain ! Mais on devrait me donner une médaille !
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— Mais oui, c’est vrai, appuya Belle-Mamie, où est-ce que vous avez attrapé ça, mon pauvre garçon ?
— Sur une chaise, dans la cour.
— Mon Dieu ! s’exclama-t-elle théâtralement, dans notre cour ?!
Non, à celle du Roi-Soleil, lors de mon dernier voyage dans le temps.
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Il n’était même pas allé voir. Trop occupé à draguer la mère, se dit-il, écœuré.
— Bon, j’espère que les gendarmes vont mettre la main sur le taré qui a fait ça, parce qu’à mon avis c’est le même qui a violé et tué la gosse. À moins qu’il n’y ait une concentration exceptionnelle de tarés dans ce périmètre.
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Décidément, ils sont tous atteints ! commenta Gaëlle en débouchant à l’air libre. On dirait une réunion de psychopathes pour un film d’horreur des années cinquante.
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- C'est toujours extrêmement perturbant de disséquer au matin quelqu'un avec qui vous avez déjeuné la veille, répliqua le jeune légiste.
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Les flics, c'est comme les chiens : quand ça vous mord, on n'arrive plus à leur écarter les mâchoires.
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Journal de Jeanie :
Il est temps de faire un bilan. Je vais faire ça bien proprement et après je prendrai une décision.
Bilan :
Nous sommes à cinq jours de Noël. (Ils sont d'ailleurs en train de répéter avec cette Clarisse, qui les accompagne au piano.)
La famille comporte six membres :
- le père, docteur ;
- la mère, cardiaque, un peu gâteuse, elle a perdu un fils ;
- Mark, stagiaire dans un cabinet d'avocats ;
- Clark, football universitaire ;
- Stark, diplôme d'informatique ;
- Jack, conservatoire de musique.
Le tueur se présente comme l'un des quatre fils du docteur March.

Profil du tueur :
- il tue uniquement des femmes ;
- il semble stimulé sexuellement par le fait de tuer ;
- il aime les navets ;
- il aime les frites ;
- il lui arrive de pisser au lit ;
- il a des malaises : soif, vertiges, tremblements ;
- il a horreur du whisky ;
- il est aimable et souriant ;
- il connaît le latin (ou a un livre de citations) ;
- il a une écriture qui n'appartient à aucun des membres de la famille ;
- il a des délires "mystiques" ;
- il a une voix méconnaissable ;
- il devine tout ce que je pense ;
- il aime jouer ;
- il a besoin qu'on s'occupe de lui ;
- il voudrait tuer sa mère ;
- il couche avec la maîtresse de son père ;
- il tue d'une façon différente chaque fois ;
- il fait des cauchemars ;
- il a bon appétit ;
- il ne prend pas d'alcool ou presque jamais (aucun d'eux n'en boit souvent) ;
- il est très fier de sa famille ;
- il me hait, me craint, me méprise ;
- il se déplace sans bruit ;
- il sait tout de mon passé ;
- il adore mentir ;
- il a essayé de tuer sa cousine Sharon quand il était enfant (il a réussi dix ans plus tard) ;
- il laisse entendre qu'il a aussi tué un de ses frères ;
- il tue à intervalles de plus en plus rapprochés ;
- il cherche toujours à se donner bonne conscience (au début, au contraire, il était fier de tuer pour le plaisir)

Voilà pout le profil, je relirai mes notes pour voir si je n'ai rien oublié.
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Ils contemplèrent quelques secondes les araignées velues. Leurs poils blancs accrochaient la lumière et elles reculaient vivement, se dressant parfois sur leurs pattes arrière, en posture d'attaque, pédipalpes tâtant l'air, crochets prêts à s'enfoncer dans une peau tendre pour y injecter la rubotoxine, cette protéine qui peut entraîner un arrêt cardiaque. Curieusement, seuls les primates - l'homme et le singe - sont sensibles à leur venin, les autres mammifères étant apparemment immunisés.
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"Décontractez-vous", nous serinent les magazines. Ouais, fastoche. Suffit de le dire. Comme si nous étions toutes coupables de mauvaise volonté. Coupables d'être grosses (suffit de manger moins), d'être molles (suffit de se bouger), de pas s'entendre avec les proches (suffit d'aller voir un psy), de fumer (alors là, suffit d'avoir le déclic ! et les patches, et la pêche), d'être cancéreuse (ben tiens, suffisait de pas fumer, ou de pas avoir de mère cancéreuse, ou de se faire dépister - même si on voit pas ce que ça nous aurait épargné - ou de pas respirer de gaz de voiture, etc., la liste est aussi longue que l'histoire de l'industrialisation), d'être célibataires (suffit d'arrêter de rêver au prince charmant et tant qu'à faire d'arrêter de rêver tout court), bref coupables d'être des êtres humains désirant de l'attention, de la tendresse, de l'amour.
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- On peut le faire brûler dans la chaudière. Elle est assez puissante. Il ne restera aucune trace. Ce sera comme s'il n'était jamais venu.
- Georges ! Mais c'est monstrueux !
- Mais il est mort, Martha, mort, il n'y a plus personne là-dedans. (Je lui désignai le cadavre de Phil.) Ce n'est pas pire que si nous le faisions incinérer !
Je me rendais compte du côté sordide et macabre de notre dialogue, mais il fallait bien continuer.
- Sincèrement, je pense que c'est la meilleure solution.
- La solution finale, jeta Martha avec mépris, je ne savais pas que tu étais un adepte du four crématoire, Georges...
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Le démon de la jalousie a les griffes les mieux aiguisées et les crocs les plus pointus.
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C'est la faute à Denfert, lâcha alors le jeune homme. C'est un vrai catalyseur de catastrophe. Vous devriez l'étudier en laboratoire, Feclas.
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- Emile, on n'est ni au Bambouck, ni à Hanoï, ni dans aucune de ces foutues contrées que où vous avez promené vos guêtres ces trente dernières années. On est à Paris, à deux ans du XXe siècle.
Emile croisa les bras.
- Et ça change quoi ? Vous croyez que le monde moderne est plus doux que l'ancien ? La seule nouveauté, c'est que maintenant, on peut filmer les gens en train de crever. Parlez d'une amélioration !
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J'ouvris les yeux, et alors me rétractais : dans le reflet de la glace, au pied du lit, je ne vis que moi. Dans la peau d'une connasse
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- Dites-moi, Yvette, vous semblez bien intéressée par ce M. Guillaume, tente de plaisanter Hélène d'une petite voix chiffonnée.
- Je dois reconnaître qu'il est bien sympathique, et puis, un homme, c'est toujours utile. Vous reprendrez un peu de café ?
(p. 118)
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- Vous savez quoi ? Vous avez tout à fait l'air d'un guerrier masaï comme ça.
Hayes songea que ce qu'il y avait de plus guerrier en lui était le goût de jouer au bridge et soupira. Il n'avait jamais mis les pieds en Afrique, n'en avait aucun désir et, sa famille ayant fait partie des premiers contingents d'esclaves, il se trouvait plus américain que les trois quarts des gens qu'il connaissait, émigrants de la deuxième ou troisième génération.
- Vous savez quoi, Big T. ? Mon arrière grand-père servait Scarlett O'Hara à table quand le vôtre essayait encore d'apprendre à se torcher le cul autrement qu'avec ses doigts.
Wilcox s'interposa :
- Écoutez, on n'est pas ici pour jouer à "j'en ai une plus grosse que toi". Tout le monde est énervé, d'accord. On pourrait quand même essayer d'avancer, non ?
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C’est long d’attendre. C’est à la fois ennuyeux et excitant.
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