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Critiques de Cédric Bannel (370)
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Les Fantômes de Kiev

Très bon roman d'espionnage, extrêmement immersif et dans lequel nous ne nous ennuyons pas un instant.



L'auteur nous entraîne de péripéties en péripéties en Roumanie puis en Ukraine. L'auteur a l'art du détail, nous donnant réellement l'impression d'être aux côtés d'Edgar avec une équipe d'espions russes à nos trousses. Il n'y a vraiment aucun temps mort et les pages défilent à une vitesse folle. J'étais toujours tentée de lire un chapitre en plus avant de m'arrêter tellement le récit était prenant.



Outre le rythme effrené, j'ai beaucoup apprécié l'impression de réalité. Je ne connais pas grand chose dans ce domaine, mais l'auteur semble manier avec aisance le jargon utilisé dans les renseignements (français ou étrangers), ainsi que les procédures qui sont suivies scrupuleusement. S'il y a des erreurs ou des choses inventées, le bluff a bien fonctionné avec moi et je n'y ai vu que du feu.



J'ai été glacée de lire la détermination des Russes et leur abnégation. L'auteur les décrit comme étant prêts à tout pour atteindre leurs objectifs, quitte à devoir sacrifier des innocents et/ou de vrais patriotes. La cause d'abord.



Mes seuls petits bémols seraient peut-être le passage entre Edgar et Angelīca que j'ai vu venir à des kilomètres et peut-être aussi le fait que l'auteur ait répété plusieurs fois à des passages différents que le commando russe, le service russe et autres du même acabit étaient les meilleurs éléments, triés sur le volet et donc la crème de la crème en question de professionnalisme, mettant encore plus en lumière le talent d'Edgar à les battre. Nous avons compris qu'il était le meilleur.

Dernier petit point : le hasard était un peu gros qu'une certaine personne (tentons de ne pas trop vous divulgâcher d'éléments) puisse à ce point aider Edgar et connaisse justement les ieux qui intéresse le jeune espion.



Malgré ces tout petits bémols, j'ai beaucoup aimé ce roman qui a été une lecture très agréable et pimentée. Les descriptions, criantes de vérité, ne cessent de nous rappeler la terrible situation actuelle en Ukraine.
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Les Fantômes de Kiev

L'auteur, le livre (512 pages, 2023) :

Les fantômes de Kiev : on se méfiait un peu d'un roman d'espionnage qui semblait surfer sur le conflit en Ukraine, mais on a tout de même décidé de faire confiance à l'un de nos auteurs préférés : Cédric Bannel qui nous a déjà emmené en Afghanistan à plusieurs reprises.

L'auteur poursuit le virage amorcé dans les derniers bouquins sur l'Afghanistan (notamment l'excellent Espion français) avec la mise en scène des aventures d'un espion de l'équipe Sigma de la DGSE du Boulevard Mortier.



Le contexte :

Cette fois, nous partons pour l'Europe centrale en Roumanie, en Ukraine, dans le Donbass, sur les traces d'un [complot du Kremlin contre la France. Une opération qui, selon ce qu’il lui avait annoncé, aurait pour nom de code « Ouragan de feu ». Personne n’avait jamais entendu parler de ce truc avant.] Une attaque préparée de longue date parce que [la vengeance du prezident Poutine se mange toujours glacée.]



On aime bien :

❤️ On aime le scénario digne d'un James Bond. La première partie du livre se met en place lentement pour laisser le temps à l'auteur de nous expliquer sa géopolitique et tout ce qu'il a appris sur les services secrets spéciaux des différents pays protagonistes (France, Roumanie, Russie). Puis vient le temps de la course folle à travers le Donbass en guerre et on ne lâche plus le bouquin, véritable page-turner.

❤️ On apprécie le travail de documentation et une intrigue certes romancée, mais assemblée à partir d'événements bien réels : la Norvège a effectivement fourni des missiles français Mistral à l'Ukraine, la prison Isolatsia de sinistre réputation existe bel et bien dans le Donbass, les bidonvilles de Ferentari et Rahova sont bien des plaies ouvertes dans la cité de Bucarest, ...

▼ Mais tout cela n'a plus le charme exotique des précédentes histoires afghanes auxquelles nous avait habitués Cédric Bannel et le manque d'originalité de cet épisode le place nettement en-dessous du précédent : L'espion français. Reste tout de même un bon thriller d'espionnage raconté par un pro et situé au cœur de l'actualité.



L'intrigue :

La DGSE est informée de la préparation d'une attaque russe sur le sol français : un attentat digne du 11 septembre. L'agent spécial Edgar est envoyé en Roumanie puis en Ukraine, jusque dans le Donbass, pour retrouver l'informateur mystérieux et déjouer le complot.

Pour couvrir leur implication, les russes n'ont pas hésité à manipuler des islamistes installés en France.

Des péripéties et un montage très classiques, tout à fait dans les standards (et les clichés ...) de ce type de roman d'espionnage.

Pour celles et ceux qui aiment les espions français.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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L'espion français

J'aime bien les histoires d'espionnage.



J'ai dévoré en leurs temps les romans de Ken Follett (ses premiers, ceux d'avant les séries médiévales), Robert Ludlum, ...  



J'ai adoré Le bureau des légendes ...



Le titre de ce roman m'a interpelée, et j'ai découvert un auteur qui sait écrire, construire une histoire, décrire des personnages, et distiller du suspense.



Des espions français surentraînés et équipés des derniers outils de leur art d'une part, et, d'autre part,  une équipe de policier afghane qui se débrouille come elle peut, sans se laisser corrompre, pour mener ses enquêtes correctement en dehors de toute dérive religieuse ... 



Deux histoires parallèles qui partagent un point commun l'élimination de la Veuve blanche, cette française pire que les pires talibans ... 



Un roman plaisant à lire avec une alternance des actions sur les deux pays qui maintient un rythme haletant.



Un auteur que je découvre et dont je vais rechercher activement les romans précédents ... 



A suivre, donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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L'espion français

Pas de surprise, les derniers romans de Cédric Bannel se situent toujours entre le polar et le roman d'espionnage, avec pour décor l'Afghanistan, les talibans, les services secrets Français et Afghans...On retrouve d'ailleurs son héros récurent, le commandant Kandar pour L'Afghanistan.



Ça commence sur les chapeaux de roues. Suite à un accident, l'avion transportant notamment un groupe de Japonnaises est contraint d'atterrir de toute urgence à Bagram...Un commando organise rapidement l'enlèvement des jeunes femmes...Enlèvement risquant lui même d'être détourné par une mystérieuse combattante...la Veuve blanche...

Je ne vais pas dévoiler la suite, là n'est pas l'intérêt.



Cedric Bannel connaît son sujet et le roman est criant de réalisme. Il est on ne peut plus actuel, puisque l'arrivée au pouvoir des talibans était imminente (c'est maintenant chose faite), on est en période covid (quelques allusions aux masques)...C'est du réel, certes enrichissant, concernant la situation de ce pays...mais ce n'est pas une lecture qui fait du bien ! Il y a de la violence, du sang, des meurtres, viols...Des personnages abjects...mais aussi de belles personnes, je pense en particulier à cette jeune fille douée en informatique qui refuse de se soumettre...Une lueur d'espoir dans un monde de brutes.

En conclusion, si vous avez besoin en ce moment d'évasion et de légèreté, fuyez.



Outre l'action en Afghanistan, il y a les scènes en France. Écoutes téléphoniques, filatures, espionnage, on ne s'ennuie pas.



Malgré cela, je me suis parfois un peu perdue dans les différents services de renseignements, Français et Afghan, et cela m'a un peu éloignée et détachée du sujet.



Cela reste une lecture d'actualité, dynamique et prenante, mais l'auteur ne sort pas de sa zone de confort. Dans le même style, je place DAO un cran au dessus, notamment avec "Citoyens clandestins".





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Baad

Un grand merci aux éditions Robert Laffont et à Babelio qui m'ont fait parvenir "Baad" et "Kaboul Express".



Baad signifie homme mauvais, violent, cruel avec les femmes. Et on peut dire que cette histoire en regorge.



Ce roman permet de retrouver "L'homme de Kaboul", le qomaandan Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle de Kaboul.



Cet homme intègre et son équipe doivent enquêter sur des crimes atroces perpétrés sur des fillettes. Les recherches vont être longues et le chemin pour parvenir à la vérité jalonné d'obstacles.



La route de Kandar va croiser celle de Nicole Laguna, ex flic, dont la famille kidnappée par un réseau mafieux risque d'être exécutée si elle ne retrouve pas un chimiste qui menace leur trafic de drogue.



Les enjeux sont terribles, les enquêtes ardues, les ennemis déterminés et diaboliquement dangereux.



J'ai aimé lire cette intrigue intense et captivante. Quel que soit l'endroit où Cédric Bannel nous transporte, on ressent l'atmosphère propre à chaque lieu. Les personnages sont dépeints avec beaucoup de justesse. Les transitions d'une histoire à l'autre habiles.



Il me tarde de rencontrer l'auteur car je pense que l'échange sera passionnant. "Kaboul Express" est déjà bien entamé et me captive déjà.

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Baad

Jusqu'où une mère peut elle aller pour sauver un enfant ?



Pour préserver Badria d'un tueur pédophile, Nadid, une maman afghane plongée dans les bas fonds de Kaboul, affronte les tueurs islamiques et aide Oussama Kandar, « l'homme de Kaboul » dans une enquête haletante dont chaque chapitre s'inscrit dans un compte à rebours dont le tic tac infernal interdit de lacher le livre avant la fin.



Pour sauver son mari et ses enfants des griffes de la maffia, Nicole Laguna, ancienne de la DGSE, karcherise Paris de quelques racailles et suit la piste d'un chimiste génial et pervers reconverti dans le traffic de stupéfiants.



La rencontre improbable de ses deux mères et d'Oussama, offre à Cédric Bannel, romancier aussi imaginatif que bien documenté, l'occasion de nous peindre l'Afghanistan, ses clans, sa corruption, ses soutiens étrangers et de nous livrer une conclusion brutale et jubilatoire.



Magnifique épopée, ce roman policier est doublé d'une analyse géopolitique sur Daesh et la maffia et d'une réflexion philosophique sur l'ordre, la justice et la violence où l'emblématique Nicole est obligée, en légitime défense, de passer de l'état de policier à l'état de justicier.



Merci à Babelio et à l'éditeur de m'avoir offert cette intrigue très dure (drogue, pédophilie) mais intelligemment construite et fort bien écrite.



Bravo à l'auteur de nous révéler la diversité de la société afghane et de son élite. Un pays qui a la chance de pouvoir compter sur des citoyens de la trempe du qomaandaan survivra à Daesh.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Baad

J'avais lu une très bonne critique sur Babelio qui m'a donné envie de lire le livre.

Je l'ai acheté et conservé quelques temps avant de me décider: l'arrière de couverture m'avait un peu refroidie: j'aime beaucoup les policiers mais n'en lis presque plus car j'évite de m'exposer (fut-ce fictionnellement) à la violence et dans les policiers moderne on est souvent dans des thrillers répugnants qui semblent concourir à qui sera le plus sale, choquant etc. Ce qui m'intéresse c'est la réflexion, la quête, l'enquête (comme dans les Sherlock Holmes ou les Hercule Poirot qui restent très soft). En devinant qu'il allait être question de fillettes assassinées (et son pendant quasiment automatique dans la littérature: leur viol), j'ai eu moins envie de le lire.



En fait le livre est très bien fait: il y a toute une structure complexe sous-jacente, les personnages sont variés, bien construits, cohérents, attachants à leur manière. Concernant la violence, il y en a, mais l'auteur ne s'appesantit pas dessus, ce que j'ai grandement apprécié, et ne tombe pas dans une multitude de détails sordides. En fait il nous dit qu'il se passe ses choses, mais c'est rapide et fait avec assez de distance.

Le suspense est très bien entretenu, savamment dosé. Les descriptions (personnages, paysages et culture!) sont impeccables.



Je n'ai rien à reprocher à ce thriller, ce policier passionnant.
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Baad

Le commissaire XXX, ancien de la bande à Massoud, officie à Kaboul. Il a sur les bras une difficile enquête sur le meurtre de jeunes filles d’une dizaine d’années. Trois corps ont été retrouvé jusqu’à présent et le commissaire comprend que le rituel de meurtre intervient tous les dix jours. Commence alors une course contre la montre pour empêcher une quatrième victime.



Cédric Bannel a habité (ou habite peut-être encore) en Afghanistan. Il connait les milieux afghans, les contrées afghanes, les mœurs afghanes et en dévoile les multiples facettes, prises entre traditionalisme et modernisme, les deux tendances se confrontant parfois au sein d’une même personne.



Il en profite pour décortiquer toute la corruption qui imprègne la société économico-politique de l’Afghanistan. Très critique envers une société gangrenée par l’argent qui a tendance à enrichir les riches et appauvrir les pauvres, au sein de laquelle le règne de la débrouille n’a rien à envier à celui de l’intimidation et des méthodes peu orthodoxes, il démontre si besoin était que la fin y justifie pleinement les moyens et vice versa.



Il n’en fait pas moins de son bourreau un personnage de type européen, comme s’il voulait montrer que le vice, au sens primal du terme, n’était pas pour autant une composante de la société afghane. Il y a chez Cédric Bannel un attachement certain à ce pays, à son histoire mouvementée dans le passé comme dans le présent.



Alors pourquoi diable aller coller, sur une histoire qui se suffisait à elle-même, un imbroglio franco-mafieux avec le personnage de cette mère de famille dont le mari et les enfants sont retenus en otage par le mafia italienne qui lui impose comme mission de retrouver un brillant chimiste passé dans le camp de la mafia des pays de l’est et capable de créer une drogue pure à 100 % et qui ne provoque pas d’addiction, de quoi ruiner la mafia italienne et la rayer des cartes de l’économie parallèle ? Ok, il fait se rencontrer les deux enquêtes mais qu’apporte la partie européenne de l’intrigue dans la mesure où de toute façon le commissaire afghan parvient à dégoter son coupable avant d’être contacté par Nicole qui au passage commet un nombre d’actes illégaux sur le sol français en toute impunité de manière assez peu crédible ?



En dehors de ces passages qui auraient pu être coupés au montage, le reste de l’histoire nous plonge dans un environnement peu familier et très éloigné de nos standards culturels habituels avec un personnage de « qomaandaan » qui essaie malgré tout de garder un cap plus ou moins moral dans un Afghanistan miné par la corruption et les petits arrangements entre amis.


Lien : http://wp.me/p2X8E2-DE
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Les Fantômes de Kiev

Excellent roman entre polar et espionnage !



Sur fond de guerre entre l'Ukraine et la Russie, un plan bien tordu mené par les Russes contre la France, découvert grâce à un espion.

Impossible à prouver, impossible à avouer... Ils vont devoir agir dans l'ombre.

Danger encouru : maximum.



Quelle lecture ! J'ai adoré ! C'est tellement bien documenté. Les personnages sont très professionnel, ils ont énormément de compétence. Jusqu'au flic en France, qui est sur une affaire collatérale, qui au départ on prend pour un gros balourd, (et on comprendra pourquoi à la fin) mais en fait il est très très bon et attachant.

Les Russes sont très très méchants et sadique, les Ukrainiens très courageux, et les Français très malins.



Un récit très bien documenté comme je les aiment, intelligent, un récit qui est prenant, addictif, et finalement, terriblement flippant, au regard du contexte actuel, car au final, cela pourrait être tout à fait réel, possible et réalisable. Reste à espérer que non !



Un auteur, Cédric BANNEL, que je découvre avec ce roman.

Il va sans dire que je vais lire ses autres romans. Terriblement efficace !

A recommander évidemment !



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Les Fantômes de Kiev

Opération Ouragan de Feu

Pour le second opus consacré à l'agent (très) secret Edgar van Scana, Cédric Bannel nous téléporte au coeur du conflit entre l'Ukraine et la Russie : un thriller d'espionnage très réussi qui parvient à mêler fiction et actualité avec réalisme.

Tout commence en Transylvanie (région du centre de la Roumanie) lorsque Andriy Mykoulyne se jette dans le vide du haut des ruines d'un château médiéval. Avant de commettre l'irréparable il a le temps de cacher une clé USB dont le contenu était destiné à la DGSE. Un contenu explosif dans le contexte du conflit qui oppose l'Ukraine à la Russie, la photo de missiles français… le service de renseignements français délègue Edgar van Scana pour récupérer l'information et mener l'enquête. Quid de ces missiles ? Et quid de cette opération « Ouragan de Feu » ourdie par Poutine pour « punir les français de leur soutien à l'Ukraine » ? Pour Edgar van Scana qui n'a pas l'habitude de travailler sous couverture, cette mission qui le conduira jusqu'en Ukraine, derrière la ligne de front, est extrêmement dangereuse…

J'avais beaucoup aimé L'Espion Français, et j'ai retrouvé avec plaisir le personnage d'Edgar van Scana, un agent du renseignement très loin du personnage de James Bond (dont je suis fan, par ailleurs !). Après un début qui met en place les personnages et l'intrigue, le roman entre rapidement dans l'action, je devrais dire les actions car tout l'intérêt du livre est de nous faire suivre cette opération machiavélique des différents côtés : celui de la Russie qui n'hésite pas à employer les grands moyens pour déstabiliser l'Europe (et plus particulièrement la France), celui de la France (avec l'apparition d'un nouveau personnage, un commissaire de police atypique s'il en est, et dont il y a fort à parier qu'il reviendra dans le prochain roman de Cédric Bannel) et celui de l'Ukraine. J'ai particulièrement aimé toute la partie se déroulant en Ukraine : il y a des passages terriblement déchirants sur cette guerre qui se déroule pratiquement à nos portes et dont on commence finalement à s'habituer, regardant les images d'actualité avec une certaine indifférence… Ce thriller de très haute tension a parfois les allures d'un reportage journalistique, ce qui en renforce l'intérêt.

Crédible, réaliste, poignant.

Je remercie très chaleureusement NetGalley et les éditions XO pour m'avoir adressé ce livre que je recommande à ceux qui aiment les thrillers en prise avec le réel.

#LesFantômesdeKiev #NetGalleyFrance
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L'espion français

Je n'ai pas l'habitude de lire des romans d'espionnage. En général je préfère les thrillers ou les polars. Pour autant, j'aime sortir de ma zone de confort et découvrir d'autres types de lectures.



Ce roman, d'une part, est très bien construit et documenté. Tout semble très réaliste et l'auteur a réalisé un travail de recherche admirable.

D'autre part le rythme est très agréable et le fait d'alterner entre la France et l'Afghanistan est un procédé intéressant qui garde le lecteur en haleine.



J'ai particulièrement apprécié les chapitres concernant les otages, ceux se déroulant en France ou encore ceux avec Zana et Rangin.



J'ai parfois trouvé que le fil de l'enquête en Afghanistan pour retrouver les otages et la Veuve Blanche trainait un peu en longueur. J'ai rarement vu autant de personnages dans un livre. Heureusement, c'est assez facile à suivre puisqu'ils meurent assez vite en général. Malgré tout je pense qu'avec 50 pages de moins le roman aurait gagné en fluidité, sur la fin je trouvais que l'histoire commençait à traîner en longueur.



Cela reste une belle découverte. C'est un livre agréable à lire et intéressant.

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L'espion français

Cédric Bannel écrit depuis plus de 20 ans mais jusqu’ici ces romans restaient assez confidentiels. Découvert à Quai du Polar à Lyon il y a quelques années j’apprécie son style. Avec « l’espion français » sorti en août 2021 chez Robert Laffont (collection la bête noire) il devrait réussir à se faire connaitre davantage.

Edgar, homme de l’ombre de la DGSE, se voit confier une mission pour démanteler une katiba en Afghanistan. Nous voilà projeté au cœur de l’action à vivre la terreur des otages, à partager le quotidien de policiers dans un pays gangrené par la corruption et l’ultra violence, à chercher l’information qui permettra d’avancer. Bref pas un instant de répit.

Ce livre a des accents de vérité. Daech, les talibans, les cellules dormantes en Europe, les enlèvements, tout est criant de vérité, bien ficelé. On ne peut s’empêcher de faire des recoupements avec les récits d’évènements récents diffusés dans les médias. Bien documenté, écrit dans un style agréable, fluide et précis le livre se lit à une cadence effrénée.

En résumé « l’espion français » est au livre ce que « le bureau des légendes » est à la série. N’hésitez pas.

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L'homme de Kaboul

J'avais tellement apprécié le second roman de la série consacrée au policier Oussama Kandar "Baad" que je me suis plongée avec plaisir dans le premier volume écrit il y a plus de dix ans mais qui malheureusement conserve une actualité criante.

En situant ses enquêtes dans l'Afghanistan contemporain, Cedric Bannel présente à ses lecteurs un pays déchiré par les guerres depuis de nombreuses années où la valeur de la vie humaine et les droits de l'homme sont inconnus, la corruption omniprésente et où le danger rôde à chaque coin de rue. Seules les solidarités claniques et guerrières restent efficaces et Kandar devra bien compter sur elle pour cette enquête à haut risques où sa vie sera mise en danger tant dans les rues de Kaboul que dans les hautes montagnes isolées où son enquête le conduira.

Un suicide bien suspect ouvre cette enquête qui trouvera des ramifications aux plus hautes marches du pouvoir et dans les sphères internationales. L'enquête menée par un audacieux analyste suisse rejoindra rapidement celle de Kandar et tous deux s'uniront pour tenter de faire triompher le droit ....Mais y parviendront-ils car la raison d'état est toujours la plus forte.

Le roman est passionnant, mais bien dur et même quelquefois cruel. Les hommes tombent comme des mouches, même ceux auxquels le lecteur s'était attaché. Le sort des femmes est effroyable. Bref si la lecture s'enchaîne sans temps mort portée par une plume au style impeccable, il n'y a pas de quoi nourrir une espérance illusoire sur l'avenir de ce malheureux pays ainsi que la récente actualité ne fait d'ailleurs que le rappeler.
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L'espion français

Piégé par l'excellente première scène de catastrophe aérienne, feuilletée sur Ebook, j'ai acheté le livre numérique. J'en suis à 10% du tout et suis très déçu par la découverte d'une écriture bâclée et artificielle. Pour "faire vrai", en multipliant les mots spécialisés dans des scènes descriptives lourdingues, l'auteur se donne pourtant bien de la peine pour mettre le lecteur en situation. En Afghanistan, on a droit aux noms en dari de toutes les pièces d'habillement, à la DGSE à paris, au pseudo jargon militaro-barbouze. C'est, sans aucun doute, plutôt bien documenté, mais, en ce qui me concerne, ça ne passe pas. De plus, l'intrigue semble aussi peu crédible que les protagonistes. Bref, j'en reste là. Sans regrets. Mais je reconnais que ma critique ne vaut rien puisque je n'ai pas fini le livre.
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Baad

Kandar doit enquêter sur un tueur en série qui s'en prend à des fillettes à Kaboul. Cela le mène sur un vaste trafic de drogue. En parallèle, Nicole, en France, est contactée par la mafia italienne. Son mari et ses enfants ayant été enlevés, elle est obligée de répondre à leur demande : retrouver un certain Franck, scientifique qui a mis au point une drogue pure. Celle-ci pourrait mettre en danger le commerce de la mafia italienne... Mais quel est le point commun entre ses deux enquêtes ? On va devoir attendre un certain temps avant de le savoir.

Une enquête passionnante qui nous permet de découvrir l'Afghanistan, ses habitants, sa corruption, l'emprise de la drogue sur le pays et la folie de certains sous couvert de la religion.

Merci Babelio !
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Les Fantômes de Kiev



Un très bon roman d'espionnage comme on les aime. Cette fois-ci Cedric Bannel a quitté l'Afghanistan pour l'Ukraine ou plus précisément le Donbass où une guerre fait rage depuis plusieurs années.

Quelques petits bemols cependant :

- Le plan preparé pendant des mois sinon des années mené par le meilleur agent sous couverture des renseignements russes qui est soufflé comme un château de cartes par un "détail médical". Je reste convaincue que dans la réalité l'agent connaitrait parfaitement sa cible dans les moindres détails et aurait choisi quelqu'un d'autre.

- J'ai trouvé que l'auteur n'a eu de cesse de diaboliser les Russes. Je comprends que ce sont les méchants mais tous les russes étaient méchants et tous les ukrainiens les gentils. C'est un peu trop simpliste et même si je ne suis pas une spécialiste, je sais qu'en periode de guerre les choses ne sont jamais aussi simple.
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L'espion français

Avis : 4.8/5



Personnages : 5/5

Décors : 5/5

Trame : 4/5

Emotion : 5/5

Globale : 5/5



A m'en mordre les doigts !!! Comment ai-je pu passer à côté de cet auteur ? Aucune idée, mais cela va changer.



L'espion français est un thriller palpitant et prenant du début à la fin. Cédric Bannel nous balade de Paris à Kaboul ou vers d'autres contrées afghanes. Le récit est détaillé, diablement immersif et varié. En France, on suit une filière djihadiste dans la capitale. Des planques, des écoutes, des interpellations brutales, des corps qui disparaissent à jamais. Le but : remonter jusqu'à une Française à la tête d'un commando de fous furieux à l'autre bout du monde. Derrière cette enquête, Edgar, un civil utilisé dans l'ombre par la DGSE. 

En parallèle, la brigade criminelle de Kaboul menée par Oussama enquête sur cette fameuse leader qui ressemblait plus à un mythe qu'à une sérieuse meneuse d'hommes. Le commandant et ses acolytes débuteront par la piste de l'enlèvement de plusieurs infirmières, s'approchant peu à peu d'une zone de non-retour. Histoire de complexifier leur mission, les flics se retrouveront vite face aux barrières des tribus locales, des politiciens véreux et des combats délivrés par le passé dans ce pays.



L'attaque digne d'Hollywood



Il y aurait tant de scènes marquantes à décrire...

Celle qui crépite encore le plus dans mes rétines, c'est bien la bataille du Camps 71. Dans la région montagneuse de Banda Banda dans le Nangarhar, entre Kaboul et Peshawar, Oussama et son équipe sont envoyés en mission suite à une information reçue. En effet, la djihadiste française Alice Marsan, alias la Veuve blanche, s'y trouverait. Mais dès leur arrivée, c'est la stupeur : la position du camps qui doit les épauler est totalement à la merci de potentiels attaquants. Pour le commandant, il ne fait aucun doute qu'on les a volontairement dirigés vers un traquenard. 

Connaissant la stratégies des djihadistes, il sait que dès le lendemain matin, il y aura de l'action. 

La colère divine s'abat rapidement sur eux comme prévu, une déferlante de balles, de mortiers, de missiles suivis par des belligérants haineux descendant des falaises. Sur une crête, l'alliance entre deux factions pourtant à la base ennemies se félicite de cette réussite. Le camps est réduit à peau de chagrin en peu de temps, du sang, des morceaux de corps et de la fumée tapissent le paysage.

Oussama a plus d'un tour dans son sac et sa contre-attaque n'en sera que plus piquante. Et pourtant, là encore, rien n'est totalement gravé dans le marbre dans le pays de la corruption.



Paris - Kaboul, une épopée comme si on y était



Cédric Bannel a travaillé ses pages à la perfection et a dû se documenter à fond sur les divers sujets. La réalité et la fiction se mélangent de la première à la dernière page. Pour Edgar, l'espion, il n'a rien laissé au hasard, autant sa mentalité que ses divers outils de travail, ses armes ou ses connaissances. 

C'est d'autant plus vrai qu'avec les passages se déroulant en Afghanistan. A l'heure où j'écris ces lignes, cela fait quelques jours que les talibans ont repris le pouvoir ; dans ce thriller écrit il y a un an, Bannel assurait déjà que leur prise de pouvoir était en marche. Il en va de même avec la corruption gangrénant la totalité de la société afghane, y compris la police ou les politiques. Tout s'achète, des meurtres, des trahisons pour quelques dollars, des otages ou des enfants pour des réseaux pédophiles. 

Vous l'aurez compris, ce bouquin recèle de richesses sur la culture de l'espionnage et la culture d'un pays qu'on a tendance soit à ignorer, soit à bombarder.
Lien : https://bmds.ch/2021/09/09/l..
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L'homme de Kaboul

C’est un polar ethno-politique qui se déroule en Afghanistan et en Suisse. Ce sont deux enquêtes parallèles dont on se demande quand et comment elles vont se relier. L’intrigue est haletante, très bien construite on devient alternativement Nick ou le qomaandaan Kandar. Même si ce livre, ne reflète peut-être pas la réalité de l’Afghanistan (mais j’en sais rien en fait), en tout cas il nous montre la complexité de ce pays à travers les différentes ethnies, clans, courants religieux et interventions étrangères qui se combattent. J’aime beaucoup la toute dernière phrase du livre.
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Baad

Un roman policier juste parfait, impossible à lâcher, qui permet de découvrir l'Afghanistan , pays fascinant tant il semble éloigné géographiquement, politiquement, religieusement et culturellement de nos contrées décidément bien douillettes. Pas besoin de faire un résumé de l'histoire, c'est complexe , intelligent , terrifiant parfois, on court de rebondissement en rebondissement et pas une seule ligne n'est inutile ou ennuyeuse. Derrière l'intrigue, se découvre aussi un pays dur, très dur , on ne voudrait pas être une femme dans les campagnes autour de Kaboul.

Je recommande sans hésitation à tout amateur de thriller, il sera scotché au récit et se surprendra par sa vitesse de lecture.
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Baad

Deuxième enquête du Qomaandaan Kandar, après celle de « L’homme de Kaboul », Cédric Bannel m’a, à nouveau, totalement scotchée tout au long de son récit. Plusieurs raisons à cela : sa connaissance du pays qu’est l’Afghanistan, la justesse de sa plume dans les descriptions aussi bien des paysages que des personnages, le suspens qu’il instille tout du long.



J’avais déjà adoré « L’homme de Kaboul » (vous pouvez d’ailleurs retrouver sur mon blog, la chronique de ce premier volume) tant l’auteur avait su me plonger dans un pays que je connaissais peu et dans ses travées (une guerre sans fin, un régime politique si fragile,…). Encore dans cette histoire, j’ai retrouvé l’attachant Qomaandaan Kandar et son équipe qui partent ici à la traque d’un tueur de petites filles et d’un réseau de drogue impitoyable.



En parallèle avec l’enquête qui se poursuit en Afghanistan, on fait également la rencontre dans ce deuxième opus, de Nicole Laguna, ancienne agent des services secrets de la DGSE qui devra mener une enquête de tous les risques afin de retrouver son mari et ses enfants, enlevés par la plus importante des organisations criminelles mafieuses d’Italie.



Bien entendu, les enquêtes vont se télescoper mais l’auteur sait rondement régenter l’histoire pour que cela tienne la route et que le lecteur y soit complètement plongé.



En 2017, ce livre a reçu le Grand Prix du Meilleur Polar des lecteurs des Editions Points (prix auquel je participe cette année en tant que juré) et je trouve que c’est amplement mérité.



Maintenant, il me reste à découvrir dans cette lignée des aventures du Qomaandaan Kandar, la troisième enquête : « Kaboul Express ». Pour la petite histoire, on y retrouve également l’héroïne féminine du deuxième tome, Nicole Laguna. Je suis sûre que je passerai encore un très bon moment autour de la plume de cet auteur que j’affectionne dorénavant particulièrement.
Lien : http://musemaniasbooks.blogs..
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