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Citations de Christian Signol (1112)


Avec son grand père étaient entrés dans la chambre un parfum de feuilles et de terre, l'odeur de la maison elle-même, mélange de café, de cire d'abeille et de légumes, une odeur ménagère qui évoquait un bonheur lointain.
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Quel est cet écho qu'une simple lecture peut réveiller au fond de nous, éveillant en même temps une vibration qui semble provenir de plus loin que notre naissance ? Est-il la trace de vies antérieures dont la lumière vacillante parvient quelquefois jusqu'à nous comme celle des étoiles lointaines ?
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Planter pour qui ? Pour quoi ? Je plantais pour la forêt, parce que c'était nécessaire, parce que l'on ne pouvait pas vivre sans arbres, parce que j'en avais moi-même besoin, parce que si l'on coupait, il fallait replanter, c'était une obligation, sans quoi on ne pouvait pas couper, on n'avait pas le droit d'attenter à une si grande patience, une telle oeuvre, une telle force combattue aujourd'hui avec des moyens déloyaux, un tel espoir en l'avenir, un travail sans récompense, gratuit, une telle beauté, de tels mystères inconnus à tant d'hommes et de femmes qui n'avaient jamais observé un arbre.
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Bien des années plus tard, un homme élégamment vêtu, à l'accent curieux, vint leur proposer d'être reconnus "Justes" pour avoir protégé des enfants juifs et, à ce titre, recevoir une médaille.
- Une médaille ? s'étonna Victoria.
- Oui, une médaille, nous savons exactement quel rôle vous avez joué pendant la guerre et comment vous avez protégé deux de nos enfants.
Victoria dévisagea l'homme un instant, se tourna vers Virgile qui lui sembla aussi stupéfait qu'elle, puis elle répondit :
- Nous vous remercions, monsieur, mais ce n'est pas la peine. Nous ne saurions pas la porter.
L'homme expliqua ce dont il s'agissait réellement, il insista puis il comprit qu'il ne parviendrait pas à ses fins. Il s'inclina plusieurs fois devant eux , remercia, et enfin s'en alla.
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"Vous arrivez à la mauvaise saison, vous savez ? L'école, avant la Toussaint, ici, c'est pas la coutume. Les parents ont besoin des enfants."
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La nuit de mai sentait le lilas et les feuilles nouvelles, qu’un vent léger caressait. Une lune de sucre éclairait droit le chemin qui filait vers la rivière, entre deux haies fleuries d’églantiers. Virgile n’avait pas peur : il était seulement impatient de savoir ce qu’il trouverait de l’autre côté. Mais il aimait la nuit, elle lui était familière, n’avait jamais été menaçante, au contraire : ce monde sans hommes, comme neuf, lui semblait rendu à ses origines, lavé de tout péril, immergé dans la paix d’une vie dont il s’efforçait de goûter chaque seconde.
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C'est quand on espère beaucoup de la vie qu'on pense beaucoup à la mort.
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Philomène avait saisi le cadeau d'une main tremblante, comme s'il allait la brûler.

Un livre ! un vrai livre !

Elle n'avait jamais osé demander à sa mère l'argent d'un tel achat, sachant que leurs maigres sous servaient à la nourriture et y suffisaient à peine.
Mais, combien de fois n'avait-elle pas rêvé à un tel trésor pour l'emporter en gardant les brebis ,s'enivrer de mots et d'images...

-- Honoré de Balzac, avait-elle soufflé,
" Le Lys dans la Vallée ".

Elle avait fermé les yeux...
-- Oh ! Etienne, rien ne pouvait me faire plus plaisir !
-- Je l'ai acheté à Marseille. Il est beau , n'est-ce pas ?

Elle allait s'évader...partir comme elle partait alors , certains après-midi d'été, sur le banc de l'école, à l'évocation d'un seul mot.
Or, ce livre en contenait des milliers...

Elle avait embrassé son frère, essuyé une larme avant de se réfugier dans la pénombre du cantou.
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C’est vrai qu’il a un drôle de regard, le pauvre. On dirait que toute la neige de l’hiver y est enfermée.
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– Alors cela signifie peut-être que le but de l’existence, c’est simplement ça : faire grandir notre esprit et participer ainsi à l’œuvre immense de l’univers. Notre corps n’est qu’un instrument, et il devient inutile au bout de quelques années, c’est pour cette raison qu’il doit disparaître. Il ne sert plus à rien. Notre pensée, elle, demeure vivante, mais pourquoi aurait-elle besoin de monter jusqu’au ciel ?
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Un chevreuil a jailli des sous-bois à trente mètres devant nous, puis il a disparu de l'autre côté sans même avoir tourné la tête vers la voiture.
- Pourquoi est-il seul ? a demandé Charlotte.
- On est toujours seul, ai-je répondu.
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Je crois que c'est cette impression d'être tapie bien au chaud sous un toit solide qui a marqué le plus mon enfance. Et j'en ai gardé le goût des murs de pierre, des longues veillées d'hiver, des lieux clos, de la chaleur des âtres.
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La jeune femme remarqua l’ombre de tristesse qui passait sur le visage de ses hôtes et dit :
― As-tu au moins remercié Mr et Mme Laborie ?
― Oui, dit Victoria. C’est une bonne petite.
La visiteuse sourit, attira sur la table le sac à main qu’elle avait posé, puis elle murmura :
― Moi aussi, je vous remercie très sincèrement. M. Dujaric m’a expliqué tout se que vous avez fait pour Sarah. Ses parents et moi-même, nous vous en sommes très reconnaissants.
Puis elle ouvrit son sac et sortit des billets de banque en ajoutant :
― Je vais vous payer ce qu’on vous doit.
― Ah ! vous aussi ! s’écria Victoria. J’ai déjà dit à sa mère qu’on ne voulait pas d’argent.
― Mais c’est normal, madame, notre organisation à les moyens de faire face à ces dépenses.
― Peut-être, mais pas pour nous. Nous avons été largement payés par la présence de la petite.
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Certes, la vie n’est qu’une perte – perte de ceux que nous avons aimés, que nous avons croisés, perte des moments heureux, d’une jeunesse, d’un âge mûr, d’une force que l’on croit inébranlable –, mais je sais qu’au terme de tous ces jours, de tous ces mois, de toutes ces années, subsiste l’essentiel : quelques mots, quelques regards, quelques gestes, qui nous tiennent le cœur éveillé pour toujours.
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 Faites-nous confiance, a dit Charles à son père et à sa mère. Nous sommes armés aujourd’hui pour combattre et pour survivre à ce combat. Nous le gagnerons pour vous, soyez-en persuadés. Contentez-vous de nous aimer autant que nous vous aimons. Le reste nous sera donné de surcroît.
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Victoria pensait à la question que lui avait posée un jour le docteur :
- Pourquoi faites-vous ça ? Vous avez suffisamment pris de risques depuis des mois.
- Et vous ? avait-elle répondu.
- Aider les gens, c'est aussi une manière de les soigner. Et les soigner, c'est mon métier.
- Je sais pas si vous pouvez comprendre, avait dit Victoria, mais nous, ce qu'on veut, c'est soigner les enfants qu'on n'a pas eus et qu'on n'aura jamais.
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– Il faut combattre le fascisme partout, sinon il vaincra comme en Espagne, en Italie, et en Europe de l’Est.
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Elle montrait des grosses touffes à fleurs blanches, légèrement rosées, qui sentaient le citron frais. Et, comme Matthieu ne trouvait pas :
– De la mélisse, bien sûr. Le mieux est d’attendre la Saint-Jean, mais je n’ai pas eu la patience : elle était trop belle. Et celle-là, donc ? Elle désignait à présent une plante à cinq pétales échancrés en ailes de papillon.
– Allons ! Voyons ! Regarde la couleur !
– De la mauve ?
– Mais oui, bien sûr.
– J’avais oublié, soupira Matthieu.
Elle lui montra ensuite de la moutarde blanche, de l’achillée millefeuille, de la fumeterre, de l’anis vert et de la chélidoine, et des bouffées de bonheur remontèrent en lui, chaudes et sucrées comme du miel.
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Ma philo,
Depuis trois mois, j'ai cru devenir folle. Maintenant j'en suis certaine : j'attends un enfant. Je ne veux pas que ma honte retombe sur vous. Je m'en vais donc aujourd'hui. Dis à la mère qu'un jour peut-être je reviendrai si je parviens à réparer mon déshonneur. Dis-lui que je l'aime et fais en sorte, avec Abel, qu'elle m'oublie.
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- Tu comprends, Donadieu, si je bois, c'est parce que j'aime les arbres plus que moi-même, et que toute ma vie je n'ai fait que les couper.
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