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Critiques de Christine Angot (624)
Une semaine de vacances

Un roman difficile, soufflant le chaud et le froid. Est-ce bien sa fille ? Quelle âge a-t-elle ? Est-ce l'auteur elle-même, qui se cache derrière ses propres mots formant un texte dur, brut de décoffrage ?



Un roman sur l'inceste donc, avec pour seule voix, celle d'un père à la personnalité trouble. Considérant son enfant comme une femme. Une femme qu'il attendait de rencontrer. Un lâche qui ne répète sans cesse qu'il ne fera rien qu'elle ne veuille pas, sans autant pouvoir tenir ses promesses et avec un besoin constant d'être rassuré avec des "Dis à Papa que tu l'aimes" ou encore "Dis à papa que c'est bon". Un homme qui, comme pour se déculpabiliser, traite sa fille comme une moins que rien quand ils sont ailleurs que dans un lit, osant à peine affronter son regard lors de leurs sorties au restaurant.



Et en face, une jeune fille qui se tait. Dont la souffrance transparaît non pas lors des actes sexuels mais plutôt lorsque l'on sent sa tristesse et sa détresse quand son père s'emporte sur elle pour une bouteille de lait pas rangée, pour un mot malheureux ou encore quand elle lui demande une preuve d'amour, celle de passer une journée sans rapports physiques. Preuve qu'il est incapable de lui donner. Elle est dans la peur de l'abandon et pour éviter cela, elle veut tout faire pour satisfaire son père.



J'ai eu du mal à trouver un sens à ce roman. Il n'y a pas vraiment de morale ou de leçon à en tirer. Le lecteur est juste un spectateur impuissant. Les phrases sont courtes et abruptes. Le texte ressemble à de l'écriture libératrice.

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Une semaine de vacances

Christine Angot nous décrit la semaine de vacances d’un homme d’âge mûr, dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est qu’il est marié, qu’il a des enfants et une maîtresse, Marianne, étudiante à Sciences Po. Cette semaine, il la passe avec une autre jeune fille, tout aussi anonyme. Elle a l’air jeune, adolescente sans doute, mais l’on ignore tout d’elle et de ses pensées. Elle est seule avec cet homme et semble être là pour satisfaire le moindre de ses désirs sexuels. 137 pages qui nous décrivent crûment les différents attouchements, pénétrations buccales et jeux sexuels entre le « couple ».

Ce que je trouve particulièrement malsain dans ce livre, c’est qu’il n’est jamais question d’inceste. Christine Angot ne dit à aucun moment qu’il s’agit d’elle et de son père dans cette maison de campagne. Et pourtant, le lecteur ne peut l’ignorer s’il connaît un peu la polémique qui entoure l’auteur ou s’il a déjà lu son précédent ouvrage : « L’inceste »… Il y a donc un malaise tout au long de la lecture, amplifié par une écriture très froide et extrêmement distante. On a l’impression qu’il n’y a pas d’histoire puisque les mêmes scènes sexuelles, les mêmes mots et les mêmes gestes se répètent pendant une semaine. L’impression de lire un texte pornographique est particulièrement dérangeante. L’auteur ne cherche pas à exciter son lecteur, mais à lui faire voir ce qu’il n’a pas envie de voir en faisant des gros plans et en jouant sur une précision du détail quasi chirurgicale. Elle décortique l’acte sexuel avec froideur. L’homme est perçu comme autoritaire, colérique et pervers et exerce une attraction malsaine sur la jeune fille. C’est un texte violent, dérangeant, dominé par une tension permanente. La quatrième de couverture annonce que l’auteur cherche à nous faire voir et comprendre ce qu’elle a vécu. Pour ma part, j’ai plutôt l’impression qu’elle veut provoquer, bousculer son lectorat. Mais quel est l’intérêt d’un tel livre? En conclusion, des scènes dépourvues de plaisir pour une lecture qui l’est tout autant…
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Une semaine de vacances

J'avais lu Inceste, Rendez-vous et Les petits de la même auteur : c'était à chaque fois un divertissement, un plaisir de lire les romans de Christine Angot. Mais ici, après avoir lu "Une semaine de vacances" je me pose la question de ce que veut prouver Christine Angot avec ce livre. Expliquer la soumission d'une gamine au lit avec un adulte ? Baiser est-il l'acte le plus important dans la vie ? ou bien est-ce un mode d'emplois pour les jeunes filles pour se faire sodomiser sans douleurs grâce à de la vaseline.? Sodomiser une gamine, n'est peut-être pas un viol ?

Ou peut-être n'ai-je rien compris du tout et devrais-je le relire ?
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Rendez-vous

Christine Angot nous relate une partie de sa vie ; elle est divorcée de Claude, son mari et vit avec sa fille Léonore. Elle écrit, et tombe consécutivement sur différents hommes : G, un banquier, puis Pierre ensuite elle s'éprends d'un amour fou pour Eric, un acteur de théâtre.Cette quête pour Eric est le sujet principal du roman.
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Les petits

Christine Angot raconte dans ce livre sa liaison avec le rappeur Bruno Beausir surnommé Doc Gynéco. Elle fait sa rencontre lors d’une soirée. Les gens se moquent de lui avec ses lunettes noires et son casque. Il l’invite à danser et sa chaleur la trouble. Une histoire d’amour s’installe tout doucement entre eux malgré le fait qu’ils soient issus de milieux très différents et irréconciliables. Bientôt, elle ne peut plus se passer de lui. Elle lui téléphone tous les jours et devient dépendante de cette relation. Mais Bruno a déjà une femme et trois enfants. Il fait donc la navette entre sa famille et son amante. De plus, il a quinze années de moins qu’elle. Ils se jurent mutuellement de toujours s’aimer mais, comme prévu, cet amour ne durera pas très longtemps. Déjà Christine rencontre le beau et séduisant Marc, un homme de cinquante ans qui remplace peu à peu Bruno dans le cœur de l’écrivaine. Se sentant abandonnée par Bruno, Christine noue une amitié avec Charly, un ami de Bruno, et devient sa maîtresse.



Je suis une inconditionnelle de Christine Angot donc il est difficile pour moi de rédiger une critique objective tellement j’aime son style, sa sincérité, sa façon de nous faire pénétrer dans son intimité, de nous livrer ses pensées profondes, ses doutes, ses angoisses et sa peur de la vie. Manifestement, elle est très amoureuse de Bruno, elle observe tous ses comportements, ses façons d’être, de raisonner, de vivre. Elle en parle avec une grande tendresse et j’ai décelé chez elle un amour profond et sincère. Mais leurs vies respectives sont tellement différentes, leurs amis n’ont rien en commun. Lorsque Bruno accompagne Christine à des soirées, souvent il s’emmerde dans ce milieu d’intellectuels assez prétentieux et collet monté. On l’aime ou on le déteste carrément. Parfois la situation tourne à son avantage et il devient le chouchou de la soirée mais rarement. Peu à peu, Bruno s’éloigne pour finalement sortir complètement de la vie de Christine qui se console dans les bras de Charly.



J’aime particulièrement ce genre de roman intimiste, rédigé avec sincérité et spontanéité. C’est un roman d’amour, un beau roman où les sentiments sont décrits avec une grande sobriété et une justesse remarquable. Pas une seconde je n’ai été lasse de lire malgré quelques redondances. Je suis heureuse quand je découvre un écrivain que j’aime et cette fois, c’est une écrivaine qui me fait passer des heures merveilleuses et très douces. Christine Angot évoque en filigrane sa relation incestueuse avec son père, ce qui l’a amenée à devoir entreprendre une psychanalyse vers l’âge de vingt-deux ans. Cette expérience traumatisante laissera une marque indélébile dans sa vie et la marquera profondément.



Une bonne note donc pour ce roman écrit avec le cœur et un souci d’honnêteté que j’apprécie au plus haut point.



« Le soir, il restait dormir chez moi. Parfois il finissait la nuit dans une autre chambre, une petite chambre avec un matelas au sol, et le mur qui partait en lambeaux à cause de l’humidité, une pièce qu’on n’utilisait jamais. Quand je passais dans le couloir le matin, je poussais la porte. Au fond de la petite pièce je voyais ses mèches noires qui sortaient des draps, sa respiration calme. Il ne bougeait pas. On pouvait croire qu’il était mort. Je m’approchais, il avait les yeux entrouverts, il dormait à peine. Sa respiration était silencieuse. Je me mettais contre lui. Il ne bougeait toujours pas. J’étais là, je ne disais rien, je profitais de lui. Du fait qu’il soit en vie, là. »
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L'Inceste

Pas évident que la lecture de ce livre. Je le classerais dans un style expérimental d'écriture. J'ai tenu le coup jusqu'au bout.

Christine Angot nous plonge dans l'horreur de l'inceste avec son père quand elle avait quatorze ans. La relation de quelques mois avec sa copine pour finir dans une déprime. Il ne lui reste que sa fille à qui donner son amour.
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Quitter la ville

le "je " comme sujet qui écrit et non le "moi" objet du libre; l'engagement total de l'auteur ; ça décolle!
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Pourquoi le Brésil ?

C'est le premier livre de Christine Angot que j'ai lu. Contrairement à certains livres auxquels j'accroche d'emblée, je n'ai pas réussi ni eu l'envie de lire ce livre d'une traite. Je suis passée par plusieurs phases. Au début, le style m'a surprise, m'a un peu dérangée. J'ai ensuite été assez agacée car je trouvais que l'histoire ne présentait pas grand intérêt, que ce récit autobiographique à peine romancé (me semblait-il) ressemblait à un monologue d'un patient chez son psychanalyste. Et puis les mots crus, le style pas assez soutenu à mon goût m'ont énervée. Parfois, j'étais agréablement surprise, je tombais sur une phrase ou un passage que je trouvais beaux ou justes. Finalement, bien que n'ayant pas trouvé d'intérêt particulier aux thèmes abordés dans ce livre, le grand mérite que j'ai reconnu à ce livre est qu'il m'a momentanément décomplexée par rapport à l'écriture : en lisant ce livre, je me suis dit que chacun était encouragé à écrire sa propre histoire, sans avoir de complexe par rapport à son style ou à l'intérêt de son récit ! Cela peut paraître ironique, je le dis pourtant sérieusement, et c'est ce point particulier qui me fait donner la note de 2 étoiles !
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Le marché des amants

Je n'ai pas accroché a ce roman, pas aimé le style, pas aimé les personnages.
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Les Désaxés

Les Désaxés ce sont Sylvie et François, un couple fusionnel depuis une quinzaine d'années, qui tombe amoureux très vite et qui, malgré les sentiments qu'ils se portent encore, sont en pleine crise de désamour. C'est l'histoire de l'usure du quotidien, accentuée par la maladie de Sylvie qui est maniaco-dépressive et le manque de confiance en lui de François. C'est l'absurde nécessité de devoir se quitter pour s'aimer encore ou du moins ne pas en venir à se détester.



Je suis assez mitigée à la sortie de cette lecture. que j'ai eu autant de mal que d'envie de terminer. J'apprécie habituellement l'écriture de l'auteure mais dans ce roman elle m'a un peu "étouffée" , restituant bien, en cela, l'atmosphère pesante qui règne entre les deux protagonistes. Les pages sont compactes, les lignes s'enchaînent, très peu de dialogues, les phrases sont courtes, sèches, acérées, le vocabulaire est sobre, simple tout cela rendant presque la lecture soporifique par moment.



Rien de très original dans ce roman dont le sujet est vu et revu.

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L'Inceste

Mon premier Christine Angot. Je ne voulais pas y aller, ou le plus tard possible. Celui-ci fait partie des « 100 romans du Monde ». Je suis tombée dessus à la bibliothèque. Banco.



On lit tout le bordel dans la tête de l’auteure. Toute la violence. Tous les noeuds inextricables. Il faut s’accrocher car la lecture est compliquée. La forme rejoint le fond.



Christine Angot « associe ce qu’on n’associe pas, [ ] recoupe ce qui ne se recoupe pas (p105). Elle écrit « j’ai proposé de mélanger les trois [romans], n’en faire plus qu’une seule langue, ma bouillie habituelle, mon mélange incestueux classique [ ] . Tout peut toujours se broyer aurait pu être ma devise. » (p118)



Voilà ce qu’est son écriture, et j’en ressors

épuisée… Tres compliqué de dire ce que j’en pense mais c’est sûr que c’est de la littérature.
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Une semaine de vacances

Une semaine de vacances/Christine Angot

Je n’avais jamais lu un quelconque ouvrage de C.Angot.

La publicité faite autour de ce minuscule opuscule m’a décidé à le lire d’autant plus que dans le cas où je n’apprécierais pas, je n’aurais pas perdu beaucoup de temps. En effet la plupart des commentaires des lecteurs sont extrêmement critiques. Rares sont les éloges de ce morceau de bravoure. Car c’en est un avouons-le.

D’entrée ce qui m’a frappé parvenu au terme de ma lecture c’est qu’à aucun moment il n’est dit par l’un des deux protagonistes que la demoiselle est la fille du monsieur. Seul est mis à jour le fantasme du monsieur qui veut entendre la demoiselle dire « papa » lors des ébats multiples et variés et le lui dit lors des rares échanges verbaux, rares car on assiste en fait à un monologue d’homme pervers, captieux, faisant chattemite à tout bout de sein pour arriver à ses fins. Donc on peut conclure que l’inceste n’est pas avéré. Certains diront que l’intention vaut l’action. Soit.

Cela précisé, quel est l’intérêt de ce livre ?

Je l’ai trouvé dans son audace, sa salacité et sa lubricité, impitoyable non seulement pour la demoiselle mais encore pour le lecteur. D’aucuns auront été choqués inévitablement n’imaginant même pas ce qui peut se passer derrière les tentures et les persiennes protégeant une sieste coquine. Pornographique ? Oui peut-être par instant. Vulgaire ? Non jamais.

Ce qui rachète un peu cette sordide histoire, c’est quand même le style de C.Angot dont les descriptions quasi cliniques des ébats sont dures à encaisser pour le badaud : on prend des coups si l’on n’est pas un peu aguerri. Le style est très précis, concis, chirurgical, bien rythmé. On ne peut pas dire que Madame Angot fasse dans la dentelle. Sauf à parler des sous-vêtements de la demoiselle.

Mais l’auteur veut-elle vraiment choquer ? Je me suis posé la question. Quoi qu’il en soit, elle a choqué la plupart des lecteurs qui se sont exprimés.

Il est certain que l’intérêt de ce livre est discutable : on aime ou on n’aime pas ; dur d’être entre les deux. La litanie des poses et actes peut être exaspérante.

Ce qui frappe aussi, c’est que ce monsieur, un véritable « gentil monstre » est prêt à tous les mensonges pour obtenir le placet de cette jeune fille bien docile et comme apprivoisée. On peut être choqué par autant d’aplomb surtout quand la proie est facile. Mais en fait, hormis les multiples concrétisations des fantasmes du monsieur, il ne se passe rien, pas de rebondissement, pas de suspense : et pourtant, on toujours l’impression que cela va finir, qu’il va se passer quelque chose pour mettre fin à ce parcours des sentines bourbillonneuses de la chair.

Pas d’émotion dans ce récit, pas de sentiment sinon celui d’un dégoût pour cet homme aux pulsions irrépressibles.

En bref, cette lecture est réservée à un public averti. Âmes sensibles ou prudes, abstenez-vous : la nausée vous viendrait inévitablement. A moins que vous soyez masochistes.

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Le voyage dans l'Est

J’ai passé ma journée en train et en salle d’attente , j’ai pu lire le dernier livre pendant cette journée .



J’ai lu le vécu de son inceste , de l’emprise de ce père charismatique , manipulateur , culpabilisant et toute l’horreur écrite sans enrobage .

J’ai lu la complaisance de son entourage proche de sa mère à son mari Claude , à ses amoureux à qui elle disait , tu sais , j’ai vécu l’inceste et les gens réagirent comme si c’était naturel ou banal.



J’ai lu l’impact sur une vie de tels actes ,ce que cela pouvait faire souffrir un corps , déconsidérer sa personne et dissocier l’âme .



En regardant Yann Moix et Christine Angot , ils ont une souffrance perceptible physiquement , en tous les cas pour moi c’est frappant .



Ce récit percute , questionne , juge aussi, je pense que Christine Angot doit le savoir qu’ en lisant son livre le pourquoi va pointer le bout de son nez et que certains vont émettre un jugement , petit d’esprit ,sans comprendre l’emprise et l’impact psychologique .



J’en sors de ce livre remué et ma journée ne fut pas empreinte de merveilleux non plus , ma consolation du jour est d’avoir croisé deux dames qui lisaient et une autre qui tricotait .



Je dirais que les âmes sensibles doivent se diriger sur un autre livre et que pour les autres courageux , ce récit peut faire comprendre que dans l’horreur les schémas simples n’existent pas .



P.S Christine Angot vient de décrocher le prix Médicis.



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Un amour impossible

J'avais beaucoup regardé Christine ANGOT dans l'émission qui passait le samedi soir et dans laquelle elle était chroniqueuse. Après avoir lu ce premier livre, je comprends mieux son comportement lors de ces émissions, souvent à fleur de peau et s'emportant parfois au-delà du raisonnable sur des sujets qui ne méritaient pas, selon moi, une telle réaction. Christine ANGOT a, à l'évidence, été abîmée par sa jeunesse, à la fois par l'amour sans borne qu'elle vouait à sa mère, mais aussi et surtout par l'absence d'un père qui lui faisait cependant subir lors de leurs rares rencontres des sévices désastreux. Je ne suis pas passionné par l'auteure, je trouve par aileurs qu'elle critiquait bien facilement l'écriture de ses invités alors qu'elle même n'est pas si talentueuse qu'elle aurait pu le laisser croire. Mais ce roman vaut quand même la ecture.
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Le voyage dans l'Est

Premiere lecture de cet auteur pour moi. J ai trouve cet ouvrage tres personnel, franc. Cela demande sans aucun doute du courage pour ecrire ce contenu et une tres grande force. Lecture enchainee sans pause. Il est des ouvrages qu on est content d avoir lu. Et d avoir referme. Car pour nous, lecteur, il ne s agit que d une lecture, justement.
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Les Désaxés

Les désaxés, J'ai lu quelques livres de cette auteure, mais ça m'a toujours un peu déplu. Impression que ce n'est pas un lecteur qui est recherché mais un psychiatre. Alors pourquoi C.Angot s'acharne-t'elle à rechercher des lecteurs ??

Le style est quelquonque, assez brutal à mon goût
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Le voyage dans l'Est

Je lis tous les livres de Christine Angot depuis les premiers. Celui-ci est très fort : on connaît l'histoire, mais pas les détails ni l'incroyable travail de mémoire et de réflexion qui est l'objet du livre. Une belle réussite forte et pudique sur l'inceste, ses conséquences et la prise de pouvoir que représente un acte sexuel non consenti.
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Un tournant de la vie

J'ai beaucoup apprécié ce livre qui permet de ressentir plus de sensations que ce que son titre augure de prime abord. C'est bien plus que des tournants qu'on éprouve, mais carrément des soubresauts, des hauts le cœur, et même des nausées. Ce livre vous procure à moindre coût les mêmes sensations qu'un Grand-Huit. Croyez-moi, ce roman de Christine Angot c'est la fête foraine de la syntaxe, le tir au pigeon du vocabulaire, et le train fantôme de la phrase bien écrite.

Vivement la Foire du trône et ses barbe à papas vicieux.

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Le voyage dans l'Est

Peut-on faire un coup de cœur d’un livre qui nous sidère ? De ceux qu'on lit d'une traite, le souffle coupé, l'esprit rivé sur le destin du protagoniste. A se demander la suite, surtout celle qui née quand l’horreur survient. Car dans "Le voyage dans l'est", c'est en effet l'horreur qui décime la vie de Christine, 13 ans, trop heureuse d'enfin rencontrer son père, grand traducteur au Conseil d'Europe. Malheureusement, les retrouvailles ne vont pas se passer comme elle l'imaginait, puisque son géniteur tant attendu va la soumettre à l'inceste de l’enfance jusqu'à l'âge adulte. Entre culpabilité et rémission, Christine, désemparée va tenter de se construire et s'émanciper de la manipulation dont elle se retrouve victime.

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Avec maîtrise, l’autrice nous dévoile un roman nécessaire qui balaye toute la noirceur de l'inceste : l'impuissance, la notion du consentement, la reconstruction, la perversion du bourreau et surtout la passivité de la société. « Il y avait ceux qui savaient, ceux qui ne savaient pas. Ça ne changeait pas grand-chose. Les uns pensaient que j'allais bien, parce que je ne l'avais pas dit, les autres, parce que je l'avais dit. » Le lecteur devient témoin, devant l'effondrement psychique, social et sentimental de la victime. Orchestrant une atmosphère aussi lourde que l'horreur des faits, l’écrivaine réussit à faire passer un message percutant, témoignage romancé d'un inceste, qu'il faut surement avoir vécu pour l’avoir écrit, et lu pour le faire entendre. On pourrait définir le thème récurrent chez Christine Angot, mais peut-être pourrait-on dire aussi, que ce n'est jamais de trop, quand c'est important.

"L'inceste est une mise en esclavage. Ça détricote les rapports sociaux, le langage, la pensée...vous ne savez plus qui vous êtes, lui, c'est qui, c'est votre père, votre compagnon, votre amant, celui de votre mère, le père de votre sœur ? L'inceste s'attaque aux premiers mots du bébé qui apprend à se situer, papa, maman, et détruit toute la vérité du vocabulaire dans la foulée."

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Pour tous ceux qui veulent savoir comment l'innommable s'écrit.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Une semaine de vacances

Dans l'arène de Christine

(rédigé en 2012)



(Pardon d'avance pour ceux qui pourraient être choqués)

Elle est forte la Christine.



Elle nous inflige (mais nous sommes -hélas- consentants), un récit sur une relation sexuelle qui est certes cru, mais pas insupportable a priori (encore une fois, je parle du récit, pas de l'inceste).



Ce livre est une arnaque, il ne peut fonctionner qu'avec des accessoires en option.



En soi, je trouve ce roman ni bien, ni mal écrit. On retrouve les tics de l'auteure, ses fausses audaces assez ridicules et quelques passages plus concis, plutôt bien tournés, voire parfois de la belle littérature - à mon goût en tous cas- qui encouragent à poursuivre.



Mais il y a un problème.



Pour que ce livre ait un sens (je n'ai pas dit "du sens"), il faut acheter en option le cirque Angot qui se donne en spectacle un peu partout (télés, journaux...) en nous revendant ad nauseam, l'inceste dont elle a (difficile d'écrire "aurait") été victime.



Et le livre ne se lit qu'avec cet accessoire, qui en devient le principal intérêt.



La Maison Angot nous emprisonne donc avec son format propriétaire et poursuit son exploitation marchande du sordide. Elle en a le droit après tout, elle possède (hélas) la licence inceste, en multipropriété.



Mais cette petite entreprise fonctionne de manière perverse. Ainsi, dans ce roman, la phrase choc, qui est censée dévoiler le drame, n'est qu'à moitié explicite, mais vous glace quand même, parce que l'on sait "par ailleurs".



Ce livre n'existe pas sans son environnement tissé de tout ce qu'Angot diffuse à l'envi. Si on ne connait pas son histoire - admettons encore une fois qu'elle soit réelle car sinon ce serait désespérant-, le livre n'existe plus.

Imagine t-on la Sainte-Victoire de Cezanne (pour reprendre un élément de la critique de Télérama) qui ne figurerait pas sur le tableau principal, mais sur un tableau annexe ou sur le mur ? Imagine t-on un film porno qui comporterait en bonus, un exposé sur la linguistique selon Chomsky ?



Les arguments selon lesquels il faut traiter ce sujet, le révéler dans toute son horreur, applaudir à l'incroyable originalité...On les connait, ils sont utilisés chaque fois que le concept remplace l'oeuvre. de même l'argument du triomphe de la langue, outre qu'il prend une saveur particulière dans un tel contexte, n'est qu'un tour de passe passe de plus.



Alors ceci dit, on peut aimer le cirque, on peut aimer les concepts et on peut aimer les tours de passe passe. Mais ça ne passera pas par moi. Histoire d'enfoncer le clou, son éditeur se met au diapason en proposant une mise en page avec des marges immenses entourant un texte d'une taille à satisfaire les déficients visuels sévères. Arnaque supplémentaire dans la forme, à rajouter au dossier.



Fais gaffe Christine, on va quand même finir par ne plus se laisser prendre.



Comme le disait Pierre Dac : "Quand, durant tout un jour, il est tombé de la pluie, de la neige, de la grêle et du verglas, on est tranquille. Parce que, à part ça, qu'est-ce que vous voulez qu'il tombe ?... Oui, je sais, mais enfin, c'est rare...".



Avec Christine, tout est déjà tombé et ce n'est même plus rare. Alors que reste t-il ?
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