Christine Angot déclare à qui veut l’écouter qu’elle veut incarner dans ce livre une personne qui meurt. Bien. La jeune fille, « elle », n’a pas d’âge. Elle est jeune. Elle n’est pas la fille du personnage qui abuse du sexe avec elle et qui à l’occasion lui montre les photos de ses enfants en citant leurs prénoms. Certes il lui demande de l’appeler papa. Elle est libre de partir. Elle va au restaurant. Elle se soumet pour des raisons qu’un lecteur raisonnable ne cherchera pas à imaginer. Et le baiseur priapique abuse sans violer( En 133 pages on ne loupe rien). Il s’en va quand « elle » lui raconte son rêve glauque. « Allez hop à la gare ! On se reverra, t’inquiète pas, mais là je suis fâché » lui dit-il en gros. En fait Ces deux-là sont aussi nuls l’un que l’autre et celle qui en parle dans « une semaine de vacances » (un titre « emprunté » à Enid Blyton pour le moins) se complait dans la description sexuelle utilisée comme seul objectif.
De la bouillie pour les chats. Heureusement c'est vite lu.
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J'avais lu Inceste, Rendez-vous et Les petits de la même auteur : c'était à chaque fois un divertissement, un plaisir de lire les romans de Christine Angot. Mais ici, après avoir lu "Une semaine de vacances" je me pose la question de ce que veut prouver Christine Angot avec ce livre. Expliquer la soumission d'une gamine au lit avec un adulte ? Baiser est-il l'acte le plus important dans la vie ? ou bien est-ce un mode d'emplois pour les jeunes filles pour se faire sodomiser sans douleurs grâce à de la vaseline.? Sodomiser une gamine, n'est peut-être pas un viol ?
Ou peut-être n'ai-je rien compris du tout et devrais-je le relire ?
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J'ai poussé la porte de ce roman, par curiosité, en me disant: quelle haine vengeresse envers les hommes, Christine Angot, la subversive, va-t-elle encore nous servir?
J'ai feuilleté. Ca "bandait" à tout va, dans toutes les positions et quelque soit le lieu, car l'homme en question avait le sexe toujours prêt à l'emploi, si fréquemment en érection qu'il prêtait à sourire évoquant une certaine chanson de Brassens.
Lui, l'intellectuel mature,entre deux lectures du Monde, deux comparaisons avec ses ex, illégitimes ou légitime,deux critiques sur ses fautes de langage à elle ou son manque de maintien,deux compliments susurrés sur chaque partie du corps du désir pour mieux en user à sa guise, se tapait une jeunette tout en sauvegardant sa virginité. Durant Une semaine de vacances pour lui et de travaux pratiques, au goût incestueux, pour elle.
Et puis je l'ai vue cette oie blanche pervertie,transformée en bouche,main,anus,fesses,seins,vagin, partir en lambeaux; je l'ai vue si fragile,si admirative, si soumise,si crédule,si naïve,si décalée,si lasse; je l'ai vue se laisser dominer, incapable de faire respecter ses pensées, ses goûts,sa volonté, sa douloureuse lassitude; je l'ai vue souillée, prise pour un objet sexuel dont on se sert et qu'on jette comme un citron pressé et j'ai trouvé Une semaine de vacances éreintante et d'un triste à pleurer.
Ma note de 3 représente une moyenne de 5 pour l'écriture sèche qui claque comme un fouet et remue de par sa violence et les images évoquées du non respect de la femme et de 1 pour le torchon sale agité sous nos yeux!
Si le lecteur réagit, même en s'indignant, c'est que le message insultant de Christine Angot, pour ce salaud, est transmis.Après, faut-il mettre un lecteur en position de voyeur face à un pervers narcissique pédant,pervers tout court,obsédé sexuel,misogyne, goujat,sadique et lubrique?
C'est à chacun de juger.
J'ai refermé ce livre bien vite en me disant, ouf, heureusement c'était gratuit, pas de 14 euros dépensés pour du porno choc!
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Quel choc ! Quelle force ! De celles qui renversent, mettent à terre. À ce point, c’est rare. J’en ai lu le livre comme il est écrit, d’une traite. Et on ne sort pas indemne du bouquin. Et avant tout très mal à l’aise. Pas tant par les descriptions très crues des scènes de sexe qui nous sautent au visage dès les premières lignes du livre, bien qu’évidemment elles y contribuent très fortement, mais par le côté malsain du personnage principal, par la perversité des situations, le narcissisme de l’homme, la manipulation d’une pauvre gamine (la sienne ?) qui en est encore à lire la bibliothèque verte, le chantage affectif, la flatterie, les injonctions paradoxales par un homme puissant dans tous les sens du terme : sexuellement bien sûr, intellectuellement, affectivement, socialement. Le dégoût de cet homme est permanent. Le détail du récit des scènes sexuelles – n’ayant aucun caractère érotique d’aucune sorte – agresse le lecteur comme il doit agresser la jeune fille. Il n’y a ainsi aucun voyeurisme dans la lecture de ces passages car on les redoute, comme l’héroïne. Il fallait donc la crudité de ces descriptions pour éprouver un tel niveau de dégoût. Et on est d’autant plus écœuré que tout le mécanisme de soumission à sa volonté mis en œuvre par le personnage principal marche à merveille : aucune révolte de la jeune fille, une admiration sans borne, une volonté de rester avec lui. Notre statut d'observateur devient vite insupportable, car on aimerait tellement intervenir pour sortir cette jeune fille de ce piège infernal.
C’est vraiment bouleversant ! Bravo à Christine Angot !
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J'ai beaucoup hésité avant de l'acheter car à la lecture des avis on dira que ça ne donnait pas spécialement envie. Et puis je me suis dit qu'il fallait laisser une chance au bouquin. Alors comment dire ... est ce parce que je suis éducatrice et que je côtoie ces horreurs assez souvent que tout ça ne m'a pas plus émue que ça ? Je ne le sais pas mais je pense que ce livre ne laissera pas une grande trace dans l'histoire de l'écriture. 90 minutes pour lire un truc qui me laisse une impression lourde mais qui ne m'a pas empêché de dormir. Si vous ne le lisez pas vous ne raterez rien et vous économiserez 15 euros.
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J'ai beaucoup hésité avant de l'acheter car à la lecture des avis on dira que ça ne donnait pas spécialement envie. Et puis je me suis dit qu'il fallait laisser une chance au bouquin. Alors comment dire ... est ce parce que je suis éducatrice et que je côtoie ces horreurs assez souvent que tout ça ne m'a pas plus émue que ça ? Je ne le sais pas mais je pense que ce livre ne laissera pas une grande trace dans l'histoire de l'écriture. 90 minutes pour lire un truc qui me laisse une impression lourde mais qui ne m'a pas empêché de dormir. Si vous ne le lisez pas vous ne raterez rien et vous économiserez 15 euros.
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J'ai beaucoup hésité avant de l'acheter car à la lecture des avis on dira que ça ne donnait pas spécialement envie. Et puis je me suis dit qu'il fallait laisser une chance au bouquin. Alors comment dire ... est ce parce que je suis éducatrice et que je côtoie ces horreurs assez souvent que tout ça ne m'a pas plus émue que ça ? Je ne le sais pas mais je pense que ce livre ne laissera pas une grande trace dans l'histoire de l'écriture. 90 minutes pour lire un truc qui me laisse une impression lourde mais qui ne m'a pas empêché de dormir. Si vous ne le lisez pas vous ne raterez rien et vous économiserez 15 euros.
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Christine Angot nous relate une partie de sa vie ; elle est divorcée de Claude, son mari et vit avec sa fille Léonore. Elle écrit, et tombe consécutivement sur différents hommes : G, un banquier, puis Pierre ensuite elle s'éprends d'un amour fou pour Eric, un acteur de théâtre.Cette quête pour Eric est le sujet principal du roman.
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Il m'a fallu persister sur les 100 premières pages car franchement c'est une écriture particulière et difficile : une expérience en somme car je ne peux pas dire que j'ai trouvé du plaisir à le lire mais j'ai réussi à le lire
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Passez votre chemin ce livre est racoleur sans intérêt
Comment peut on écrire de tels romans et les publier?
J avais bien aimé certains livres de MMe Angot comme les désaxés mais la c est franchement trop
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Mon dieu.. quelle horreur ce bouquin. On avait éveillé ma curiosité en me parlant de ce texte, j'ai donc voulu me faire mon avis. Et bien il est tranché! J'ai fermé le livre au bout de 9 pages et j'ai repris plus tard morceaux par morceaux tellement il m'a dérangé. Cette fille qu'on croit consentante tellement elle est neutre, cet homme plus pervers et méchant au fil des pages.. Un bon livre pour un exercice de critique! Mais c'est tout, je n'ai pris aucun plaisir à le lire.
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Angot est devenue une star, elle se raconte avec une absence de pudeur qui laisse coi, révélant en outre de personnages réels très identifiables les éléments les plus intimes de la vie privée. Tout ce déballage est écrit sans style, de façon absolument bâclée, mais, étrangement, le lecteur (et ce n'est pas par voyeurisme) ne parvient pas à lâcher ce livre qui aurait tout pour lui déplaire, jusqu'à, l'écœurement. Un vrai talent se cacherait-il donc dans cette (non-) écriture ? Perplexité totale...
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Angot l'écrivain avant Angot la star. Peut-être son meilleur livre. Juste et tranchant comme une lame de rasoir. Une leçon (cuisante) pour tout journaliste.
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Livre éblouissant. Qui fait de nous un sujet dans la perversion. Pas la perversité. La perversion la vraie. Quand vous n'êtes plus sujet justement. Par la transmutation de l'écriture, l'auteure nous fait toucher du doigt ce qui tue. C'est fabuleux. Ce n'est pas réaliste, c'est la nième version qui tente de nous l'offrir. L'autre qui avait fait ça si bien, c'est Marguerite, avec ses crabes, sa mer, son diamant pourri, son chinois moche.On s'est fichu d'elle, on a fini par lui donner le Goncourt pour la version édulcorée.Bon là, Christine, elle ne risque pas.Pourtant, les romans que je lis, je les donne toujours mais celui là on a intérêt à me le rendre.
Après si le sujet ne vous intéresse pas, passez votre chemin, mais c'est valable pour tous les bouquins.
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Un livre époustouflant qui montre de l'intérieur, avec exactitude clinique mais aussi qualité littéraire, la violence de l'abus: la passivation, l'excitation sans fin, l'identification avec l'agresseur...
Le livre est difficile à lire à la mesure de l'horreur de ce qu'il décrit: l'impossibilité pour l'enfant victime de prendre de la distance, de s'éloigner, de dire non, de dénoncer, de s'extraire de cette situation.
il est difficile à lire car il montre la crudité de l'excitation sexuelle sans amour et n'offre pas de point de vue extérieur, qui condamnerait, critiquerait, offrirait des alternatives: c'est en cela qu'il montre avec efficacité l'horreur vécue par l'abusée
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Roman qui relate l'histoire de Billy, musicien noir de Martinique , qui s"éprend d'Hélène , une française.
Au début tout est rose entre les deux, grand amour,embrassades : 4 enfants vont suivre. On est à Paris dans un appartement de 60 m². La grande idylle devient vite un climat de conflits sans fin,de discussions pour des détails stupides, de haine, d'engueulades, de cris et de coups. La police intervient, la Justice, les avocats, les psychologues de couple. C'est un désastre, une histoire dont après lecture on ne peut plus croire en l'amour conjugal.
Après ce roman, je me rends compte que l'homme et la femme sont trop différents pour s'entendre toute une vie, pour vivre ensemble. Ils pensent chacun de façons trop différentes.
Alors, moi-même étant divorcé depuis plusieures années déja, je me sens l'homme le plus heureux de la Terre : libre de penser, libre de faire ce que je veux, libre de vivre enfin !
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A l'heure de la sortie de l'Angot II, je me souviens avoir lu l'Angot I. Déniché chez un bouquiniste et revendu au même. Aussitôt.
Le thème ne me gênait pas. Au contraire. Sensibilisée sur le sujet, j'espérais un livre choc qui vomirait colère, révolte, souffrance, ou je ne sais. J'espérais un Calaferte au féminin.
Je me suis trouvée face à un monologue hystérique, pas construit. Je me suis accrochée, page après page, attendant le moment. Il n'est jamais venu. J'ai refermé le livre, l'ai regardé d'un air interrogateur. Ce n'était pas un roman ni un récit. Ce n'était pas même un journal. Ce n'était pas construit, ça ne révélait rien du secret de l'inceste, et le rien était néant.
Je suis demeurée perplexe. Et le suis restée. Le microcosme intellectuel parisien se pâme-t-il dès qu'on cause graveleux dans ses salons?
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