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Critiques de Christine Angot (629)
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Le voyage dans l'Est

Christine



Je viens de terminer votre livre lu d'une traite.

C'est admirable de courage et d'introspection.

Ça dû être très difficile de replonger dans ce passé honni et poisseux.

Votre mémoire traumatique justement vous a sans doute refait vivre tout "ça".

Beaucoup de choses à dire.

Tout d'abord, cette rencontre avec votre père, qui doit vous reconnaître, ne l'ayant pas fait à votre naissance. Vous portiez le nom de votre mère, ce géniteur ayant quitté votre mère avant votre naissance. Ce nom "Angot" vient du père, Pierre Angot, grand traducteur, brillant intellectuel.

C'est à cette période que commencent les attouchements, les fellations, les caresses et tout le reste. Comme si, de par sa reconnaissance à votre égard vous deviez le "remercier"pour ce nom qu'il vous donnait, qu'il vous offrait.

L'addition était salée.

C'est en "Angot" que le crime débutera.

À partir de là, vous avez clivé, coupée en deux, le corps est présent, sans aucun doute, mais la pensée s'envole, s'efface, se mutile pour que le trauma soit moins atroce, le réel moins coupant, moins mortifère. Car c'est une sorte de mort que vous avez vécu.

Le jour où votre mère a été informée des viols, elle fait la nuit suivante une infection des trompes, une salpingite. Quand les mots sont absents, le corps parle.

Quelle lucidité et quel courage ! Ce père qui a tous les droits puisqu'il est le "père", tel un Pharaon de l'Égypte ancienne, vous nie, vous salit et vous vampirise sans l'ombre d'un remord. Pourtant l'inceste est un déni du rôle sexuel paternel puis que c'est un des premier interdit de la Loi. Il minimise, il appauvrit ses actes, et par là, minimise l'inceste.

Pourquoi le revoir ? Parce que vous l'aimiez, vous l'admiriez et surtout vous insistiez pour avoir des relations normales entre père et fille.

Vous étiez morte à l'intérieur, mais vous surveilliez tout, d'une vigilance extrême, tout le temps. Votre capacité d'analyse très jeune vous honore.

Bien sûr, la culpabilité est présente, tout le temps.

Quand vous avez décidé des années après, de porter plainte, l'inspecteur vous dira qu'il y un risque de non-lieu, et cela vous mettra dans une colère noire ; comment ça un non-lieu ? Comme si rien ne s'était passé, comme si cela n'avait jamais existé. Insupportable. Et votre père qui finit Alzheimer, quel pied de nez....

Je voulais vous écrire pour vous faire part de mon admiration pour votre courage, votre lucidité et pour l'écriture de ce livre que j'ai adoré.

J'avoue avoir commencé l'ouvrage mal à l'aise, limite angoissée, et puis c'est passé.

Très beau moment de lecture, abasourdie de souffrance pour vous, empathique à l'extrême.

Ce qui m'a choquée ce sont ces langues qui ne se délient point, ces bouches qui gardent le secret alors qu'elles savent, jusqu'à votre propre mari, Claude, qui entend même le lit grincer au-dessus de lui.

L'inceste, c'est l'Omerta. On n'en parle pas, c'est tabou, c'est comme ça.

Sauf pour Christine Angot qui nous livre là son plus bel ouvrage, le plus réussi, le plus sincère, et le plus authentique.

Merci Christine pour cette lecture si éprouvante (et oui), mais si criante de vérité.

Angot, soit on la déteste, soit on l'adore.

Pour ma part, j'ai choisi.

Un très grand moment de lecture.









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Le marché des amants

Christine Angot écrit des auto-fictions où elle se met en scène comme dans ce livre.

Elle commence par se présenter : "Je ne suis pas Nietzsche, je ne suis pas Nijinski, je ne suis pas Artaud, je ne suis pas Genet, je suis Christine Angot".

Ensuite Angot nous parle de l'écriture : " Écrire c'est peut-être ne faire que ça, montrer la grosse merde en soi. Bien sûr que non. Vous êtes prêts à croire n'importe quoi. Écrire ce n'est pas une seule chose. Écrire c'est tout. Dans la limite. Toujours. De la vie, de soi, du stylo, de la taille et du poids. "

Ensuite Angot s'interroge sur l'amour : "Est-ce que l'amour existe ? Est-ce que l'on sait pourquoi on aime ? Comment expliquer ça ? Je ne peux pas dire pourquoi. Pour aimer un homme, il faut être passionnément amoureuse sinon ils sont tout simplement insupportables ....Je ne l'aimais plus mais je l'aimerai toujours sauf que je ne l'ai pas assez aimé alors que je l'ai toujours aimé sans l'aimer comme il fallait l'aimer."

Enfin la romancière de conclure : "J'arrive pas à dire les choses exactement comme je voudrais. C'est triste d'être écrivain, comme c'est triste d'écrire des livres, comme c'est triste de croire qu'on vous a compris. Je ne sais plus ce qu'il faut faire, je ne sais plus ce qu'il faut dire ".

Nous aussi on ne sait plus…

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Un amour impossible

« Un amour impossible », c’est l’histoire d’un amour, celle de Rachel et Pierre, les parents de Christine Angot.

Tout commence à Châteauroux, où Rachel, secrétaire à la Sécurité sociale, rencontre, dans les années 50, Pierre, traducteur pour une base américaine. Ils se sont aimés, assez pour faire un enfant, mais pas assez pour se marier !

« Dès le départ, il la domine : nous ne sommes pas du même monde, et nos deux mondes ne se mélangeront jamais. Je ne t’épouserai pas ».

Ce roman conte une rencontre entre un homme et une femme qui ne sont pas du même milieu, l’évolution d’un sentiment maternel dans les deux sens, d’une fille pour sa mère, et d’une mère pour sa fille et, également, un aveuglement, celui d’une mère qui ne peut pas voir que sa fille est violée par son père.

Christine Angot nous livre un texte sans concession, empreint d’une grande pudeur. Ecrire sur des sujets aussi personnels que sa propre famille doit être un exercice particulièrement éprouvant pour un écrivain me semble- t-il, tant il demande d’amour et d’impartialité.

J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir cette auteure dont l’œuvre m’est totalement inconnue.



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Un amour impossible

«- Ah la la mon Dieu, qu'est-ce que j'en ai marre, mon Dieu, mais j'en ai marre, j'en ai marre, j'en ai marre, mais j'en ai marre!... Mais j'en ai marre, mais marre, mais j'en ai marre, marre, marre, mais marre! J'en ai marre j'en ai marre j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre, mais qu'est-ce que j'en ai marre mon Dieu…» p 58



Euh moi aussi à ce stade du roman j'en ai un petit peu marre ... mais le foutage de gueule n'est pas terminé.



Ce roman a fait couler beaucoup d'encre, les avis sont extrêmement contrastés : il y a le camp du sublime et le camp du ridicule... Des critiques assassines et d'un autre côté le roman a été sélectionné pour le prix Goncourt. Autant donc le lire et se faire son propre avis.



Après lecture, je choisis sans hésiter le camp du ridicule. Je n'ai pas bien compris où l'auteur voulait en venir, j'ai essayé pourtant de trouver de la profondeur à la platitude... j'ai cherché la musicalité dans les répétitions, peut être un sens aigu de l'absurde ou du comique de situation, j'ai cherché aussi le fameux héritage durassien ... en vain. Une écriture sans relief parfois vraiment pénible, qui fait un peu pitié ...



« Mon père et ma mère se sont rencontrés à Châteauroux, près de l’avenue de la Gare, dans la cantine qu’elle fréquentait, à vingt-six ans elle était déjà à la Sécurité sociale depuis plusieurs années, elle a commencé à travailler à dix-sept ans comme dactylo dans un garage, lui, après de longues études, à trente ans, c’était son premier poste ».

La première phrase du roman qui paraît-il le résume assez bien ( je vous rassure quand même, c'est sans doute une des pires du roman )

Certains y ont vu une traduction de l'impossibilité ... moi je lis ça... je me dis juste que je ne vais pas passer un bon moment. Que ça va être éprouvant...

.

Je me permets juste de citer un autre passage, le sommet du roman (à mon sens). Une prouesse littéraire de la page 131 :



"La viande était accompagnée de frites, fines, bien grillées.

–Oh qu'est-ce qu'elle est bonne, Pierre, cette viande !

Il en a coupé un morceau et l'a mis dans sa bouche.

–Humm.

Il a fermé les yeux pour mieux l'apprécier.

–Elle est bonne hein Pierre !?

—Humm !...Ah oui. C'est rare une bonne pièce de viande. Humm !... Comme celle-ci. Bien tendre. Humm !...

–Une bonne entrecôte c'est délicieux. Elle est très bonne ici la viande Pierre. Tu nous as amenées dans un excellent endroit. "



Humm, ça suinte l'authenticité, on sent que l'auteur a travaillé pour arriver à ce niveau d'inconsistance....Faut-il y voir une métaphore, de quelque chose de plus cru ... ou tout simplement le dialogue consternant d'un roman consternant ?



Donc voilà Christine Angot, ton papa était sans doute un être ignoble ... ton enfance a pas l'air super dingue. Je compatis et je comprends bien que l'écriture est une bonne thérapie... mais c'est peut être pas la peine de la partager à toute la France.



Désolée, entre nous, il n'y a vraiment pas d'amour qui tienne. IMPOSSIBLE, c'est le cas de le dire !

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Un amour impossible

Un Amour impossible est l'histoire d'une destruction.



D'une lutte des classes qui a pour terrain la sphère privée et pour objectif la perte, la perdition, la pulvérisation d'une cellule rebelle, coupable d'infiltration dans un monde qui n'est pas le sien: celle d' une mère célibataire et de sa fille, pauvres, sans protection, mais fortes de l'amour qui les unit, de l'espoir qu'elles mettent dans leurs capacités intellectuelles, de la foi qu'elles ont dans leur bon droit.



Un Amour impossible est l'histoire d'une manipulation, d'une entreprise de désagrégation qui manque de réussir. Par le plus atroce des procédés : l'inceste.



Christine , sa mère et sa grand-mère constituent une sorte de monade féminine. Elles habitent en province, à Châteauroux, dans une petite maison, inconfortable et délabrée . Mais elles s'aiment et y sont heureuses.

La grand-mère, de santé fragile, et pauvre,  a été abandonnée par son mari et Rachel, la mère , est une fille sans père. 



Au moins en porte-t-elle le nom.



Aussi, n'a-t-elle de cesse que de faire reconnaître Christine, sa fille, par son père,  Pierre Angot,  qui a voulu comme elle cette enfant mais l'a toujours prévenue qu'il ne l'épouserait pas. Autant pour préserver sa liberté que pour éviter ce qu'il a bien  garde d'appeler une mésalliance ..même si c'est bien le fond de sa pensée.



Un Amour impossible c'est d'abord celui-là : une "rencontre inévitable"entre deux êtres que ni leur milieu, ni leur éducation, ni leur mode de vie ne destinaient l'un à l'autre.



D'ailleurs, assez vite après la naissance de Christine, leurs rapports s'espacent.



Rachel, femme indépendante, passe concours et examens qui lui font prendre du galon , de même que l'indispensable permis de conduire, et pousse son désir d'affranchissement jusqu'à changer de ville , de logement, de travail. Il devient de plus en plus pressant, à ses yeux, que Christine , qui va entrer dans une nouvelle école, porte le nom de son père.  Aussi, passant sur le chagrin qu'elle a éprouvé en apprenant le mariage de Pierre, ce célibataire soi-disant irréductible , lui demande-t-elle instamment de la reconnaître,  ce que la nouvelle loi sur les enfants nés hors mariage permet facilement désormais.



Pierre Angot, de mauvaise grâce,  finit par s'exécuter.



Mais, dans le même temps où il renoue avec  Rachel qui veut que sa fille connaisse ce père, vu seulement trois fois en 12 ans,  et qu'il rentre officiellement dans la vie de Christine,   il entreprend un viol long, lent, cynique et calculé de cette enfant de treize ans aussi intimidée qu' enthousiasmée par ce  père si savant, si intelligent , si différent.



Un Amour impossible, on l' a compris.



Le livre, pudique, ne détaille rien de cet odieux travail de sape. Il faudra lire  Une semaine de vacances qui en expose , avec une terrifiante objectivité, l'ultime étape.



Mais la troisième acception du titre résulte de  l'attentat perpétré contre la mère et la fille -  si soudées, si admiratives, si confiantes, si tendres l'une avec l'autre.



Pendant des années, après la révélation de l'inceste, Un Amour impossible ce sera le leur.



C'est le coeur broyé qu'on suit la destruction de leur entente, minée par la culpabilité de la mère, qui s'en veut de n'avoir rien vu et par la colère de la fille,  ulcérée que sa mère n'ait rien fait pour la protéger, pour la défendre, puis rien dit , rien fait pour châtier le coupable.



Même le nom de "maman" devient imprononçable.



Jusqu'à leur explication finale,  mère et fille en face à face,  qui met les points sur les i ,  démonte la manipulation du père , son entreprise de destruction de la mère par la fille, et identifie enfin la "punition" infligée à ces deux "femmes de peu"  qui se sont avisées de s'infiltrer dans la sphère bourgeoise par le truchement d'un nom.

 

Un livre poignant mais toujours factuel et retenu, qui réserve ses coups, maîtrise ses effets, et tient serrées les rênes de l'émotion, laissant se dérouler son implacable  démonstration.





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Le voyage dans l'Est

Christine 13 ans est tout à la joie de connaitre enfin son père, Pierre, haut fonctionnaire au Conseil de l'Europe. Un baiser sur la bouche et le cauchemar de l'inceste qui commence et qui va durer pendant de longues années.



Christine Angot revient dans ce roman sur l'inceste dont elle a été la victime, elle démontre le traumatisme subit et dénonce ses effets dévastateurs et impardonnables. Les phrases sont courtes, tranchantes, les mots sont crus, la lecture est à la limite de l'écœurement, de la nausée.

Christine Angot assemble les pièces, elle essaie de les restituer dans l'ordre tel qu'ils se sont déroulés, des images, des scènes, des dialogues. Elle vit la situation de l'extérieur, en présence de son père son corps est en alerte permanente, elle désapprouve évidemment, mais elle est à distance de sa personne, elle attend que ça se passe, elle met des barrières pour ne pas penser. Les gestes avaient eu lieu, il fallait faire semblant que ce n'était pas grave. Christine était comme anesthésiée.



Christine Angot décrit parfaitement ce sentiment de culpabilité, l'impression d'avoir une part de responsabilité, qu'elle aurait pu changer le cours des choses. le plus terrible dans ce récit c'est cette déchéance du corps, de l'esprit, une perdition de fin de vie. Elle n'arrive plus à vivre, perd quinze kilos, abandonne ses études. Couche de-ci de-là.



Si Christine Angot au fil de ses romans revient encore et toujours sur cet inceste que son père lui a fait subir, n'est-ce pas le signe d'un traumatisme qui ne peut s'effacer ? Une lecture qui a été très difficile pour moi, étouffante.
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L'Inceste

L'année dernière, dès l'entrée en application du premier confinement, je m'étais donné comme challenge d'aller au bout du bout des 1300 et quelques pages d'- Ulysse - de Joyce... gros défi car toutes mes précédentes tentatives avaient échoué.

Je considérais alors, que vu mon âge, cet énième essai serait le dernier ; l'essai fut transformé.

Cette année, je m'étais promis de me frotter au phénomène Angot ; c'est fait.

Angot, pour un large public, c'est la chroniqueuse "diva" de Ruquier.

C'est pour ses lecteurs et pour les amateurs de peoples, une femme qui a vécu l'inceste, et qui a fait de ses traumatismes le thème récurrent de son oeuvre littéraire.

Pour les uns, c'est une écrivaine de génie.

Pour les autres, c'est une imposture.

Fort de tous ces éléments, je me suis lancé dans la lecture de - L'inceste -... bouquin autofictionnel, dans lequel Christine Angot ( elle se nomme ) nous raconte ses trois mois d'amour, d'obsessions, de crises, de ruptures, vécus avec Marie-Christine, une pneumologue.

D'un point de vue narratif, le rendu de ce chaos passionnel, est bien restitué.

On est dans la tête très turbulée de l'auteure.

Phrases très courtes, hachées, innombrables répétitions qui traduisent bien le caractère obsessionnel d'Angot, et nombreuses digressions qui caractérisent la forme et le fond de ce livre.

Plus de la moitié du bouquin est un magma confus... parfaitement en adéquation avec ce que vit C.A et comment elle le vit (insomnies, délires, autodénigrement, violence auto-agressive, troubles du comportement et de la personnalité, dépression, recours à la psychiatrie, désir de se faire hospitaliser... voire internée... surconsommation de somnifères, calmants etc...)

Le dernier tiers de l'ouvrage revient sur sa relation incestueuse avec son père.

Bref, une "intrusion" dans le monde tourmenté d'une femme qui ne cesse, comme pour s'en convaincre, de répéter qu'elle est une écrivaine.

Vous qui aimez la littérature flamboyante, qui avez l'amour de la belle langue, qui accordez au style la place qui doit être la sienne... passez votre chemin !

Si en revanche vous êtes attiré par les êtres torturés qui ne cessent de remuer tous les couteaux à portée de leurs mains dans leurs plaies jamais cicatrisées, qui écrivent comme on crie, comme on geint, comme on règle des comptes... peut-être qu'Angot saura vous intéresser ?

Pour conclure, quelques mots... que vous retrouverez dans le bouquin... de Claude... un de ses amis... qui parle de son écriture.

-"Ton écriture est tellement incroyable, intelligente, confuse, mais toujours lumineuse, accessible, directe, physique. On n'y comprend rien et on comprend tout. Elle est intime, personnelle, impudique, autobiographique, et universelle. Tu émeus sans les trucs, sans être émotive, tu fais réfléchir avec trois bouts de ficelle, un miracle de désorganisation logique. La liberté sans le chaos, l'ouverture sans la dérive."

Ainsi Claude voit-il avec les yeux de l'amour le talent d'écrivaine de C.A.

Lisez entre les mots, sans l'affect déformant de l'amour et de l'amitié ; la "vérité" Angot se cache quelque part dans quelques-uns de ces diables de détails.
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Un amour impossible

En lisant la quatrième de couverture, je m'attendais au témoignage de l'auteur face au viol et à l'inceste qu'elle a subi par son père.

En fait, ce livre est surtout l'évolution des sentiments entre l'auteur et sa mère, de l'enfance à l'âge adulte.

J'avoue ne pas avoir trop aimé le style d'écriture de l'auteur. Des phrases hachées, souvent répétées. Quant au fond de l'histoire, je ne vois pas trop ce que Christine Angot veut nous communiquer.

Qu'il y ait viol/inceste ou pas, les relations parents-enfants sont souvent conflictuellles ou compliquées, chaque enfant devenu adulte évolue différemment dans la relation familiale suivant les évènements, les contextes, les périodes. Les analyses peuvent aussi être variées.

J'ai donc lu ce livre. Et je pense que je l'oublierai très très vite.
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Un tournant de la vie

C'est ma première expérience... de lecteur... avec Mme Angot.

Et d'après ce que j'ai lu, je pense qu'il vaut mieux avoir cet auteur dans son lit que dans sa bibliothèque.

C'est indigent, le style, le fond.

Comme je ne suis pas rancunier, j'en essaierai un autre, mais pas tout de suite, laissez moi m'en remettre.
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L'Inceste

Vous me direz ce n'est pas une lecture de vacances que ce livre....j'en conviens, mais c'était surtout que sur ma PAL, il aiguisait ma curiosité professionnelle.



Je n'ignorais pas qui était Christine Angot, j'aimais bien sa photo sur le livre son côté masculin, nooon, n'imaginez rien de plus....



Alors me voilà enthousiaste malgré tout ce que l'on ait pu dire sur elle, je ne bravais aucun interdit en la lisant....



Et bien si....l'auteur nous emmène dans les siens, ses étreintes homosexuelles, dans un niveau de détails qui ne sont pas utiles pour le lecteur. Cela part dans tous les sens, c'est le cas de le dire....dans tout ce qu'elle tente de nous raconter.



Son écriture est tourmentée, harcelante, indécente, décousue...comme son histoire....alors j'ai refermé le livre, mais je vous en dis quelques mots tout de même !



L'auteur fait donc un coming out en allant....droit au but.....nous révèle aussi les abus dont elle a été victime de la part de son père. Tout cela doit avoir une relation de cause à effet, j'en conviens. - Cela ne se discute pas -.



Elle est à la recherche de sa véritable identité sexuelle.



Je vais déposer ce livre dans ma PA Débarrasser....j'irai le redonner généreusement là où je l'avais acheté...



....Cette histoire semble être surtout l'expression tourmentée d'une profonde souffrance dont les mots ne sont pas encore parvenus à ordonner, à apaiser Christine Angot.









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Le voyage dans l'Est

Je n'ai jamais rien lu de Christine Angot auparavant.

D'abord parce que je n'aime pas le personnage que j'ai vu quelquefois en tant que chroniqueuse.

Je l'ai trouvée péremptoire, méprisante, intransigeante, incapable d’empathie, prétentieuse.

Ensuite parce que les échos de ses livres ne me tentaient pas.

Il me semblait qu'il y était toujours question d'impudeur.

L'inceste encore et encore réécrit, sa vie sexuelle avec Doc Gynéco entre autre.

Ne sachant trop quoi prendre à la bibliothèque, je me suis dit « Allez, j'essaye Le voyage dans l'Est, pourquoi pas, peut-être va-t-elle me surprendre agréablement »

Et bien non, pas du tout.

Certes l'inceste est une abomination à combattre férocement.

Mais reprenons les faits.

Elle fait connaissance de son père à l'âge de treize ans

A quatorze ans, elle le rejoint à Strasbourg et il l'embrasse sur la bouche.

Elle ne sait trop comment interpréter ce geste.

La fois suivante, il va plus loin, beaucoup plus loin, beaucoup trop loin.

Mais ce n'est quand même plus une toute petite fille, elle a bientôt quinze ans.

Personne ne l'oblige à le rencontrer, elle le fait chaque fois de son plein gré.

Pourquoi retourne-t-elle le voir régulièrement, et surtout jusqu'à l'âge de vingt-huit ans  et continue-t-elle une relation sexuelle avec lui ?

C'est indubitablement un salaud pervers.

Il s'agit bien d'inceste, mais qui devient inceste consenti.

Et surtout, pourquoi en parler dans presque tous ses livres, si j'ai bien compris.

Une fois, c'est normal et salutaire.

Mais là, où veut-elle en venir ?

Que veut-elle ?

Et pourquoi donner tous les détails d'une manière si impudique ?

Je ne comprends vraiment pas cette femme.

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Une semaine de vacances

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'écrire  des immondices "littéraires" pour dénoncer le viol, la pédophilie, l'inceste, la domination masculine exercée sur  le sexe féminin par un pervers manipulateur.



Christine Angiot en a décidé autrement.



Le contenu de son livre m'était inconnu jusqu'à ce que je l'ouvre.

Autant le dire tout de suite,  après avoir  saisi  l'orientation donnée au récit insoutenable d'Une semaine de vacances , j'en ai survolé les 3/4.... de toute façon,  il s'y passe toujours la même chose : le récit des actes d'un pervers sexuel manipulateur  sur sa fille.



Cinquante pages d'une vulgarité sans limites.

Certains écrivains feraient mieux de se soigner longuement avant d'écrire ou bien peut être devraient-ils se consacrer à l'écriture de scénarii pornographiques, à moins que le scandale ne leur plaise, ainsi qu'à leur éditeur. 



Pour moi, c'est juste honteux qu'on laisse publier cela en "littérature francaise" (elle a même eu un prix), car je ne considère pas ce genre de livre comme un témoignage, mais plutôt comme une tentation aux actes interdits pour des déséquilibrés qui le liraient.



Mais n' est-ce pas vendeur ? Au final ?


Lien : http://justelire.fr/une-sema..
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Une semaine de vacances

Les critiques sur Babelio s'emportent de ce livre vulgaire, voyeur, portant sur une pédophilie sous entendue très largement. Pourtant j'ai apprécié la lecture de ce roman. Y voyant toute la perversité qu'un homme peut ressentir envers une femme (très jeune ici), les sentiments contradictoires que peuvent ressentir une fille face un homme plus fort, beau parleur, manipulateur.

Cette jeune fille craint pour son avenir mais déjà son attitude montre qu'elle est foutue. Passive, brutalisée dans son âme et sa personne, soumise, on dirait tout simplement qu'elle est morte. Elle préfère s'éteindre devant l'horreur. Nous ne saurons quasi rien de ces deux protagonistes, nous serons dans le floue tout le long du roman balloté entre pipe et sodomie.



Je n'ai pas du tout été troublée par l'écriture. A choisir je préfère lire ce roman que Sex toy qui est franchement imbuvable à lire.



Si maintenant vous souhaitez lire un roman sur le même thème, je conseille vivement Tigre, Tigre. Il est vraiment incroyable.
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Un amour impossible

Un roman d’amour et de mal de mère.



Le livre raconte l’amour de sa mère pour son père, un grand amour dont on ne sait pas à quel point il est réciproque. Il dit qu’il l’aime, il veut même lui faire un enfant, mais ne veut surtout par l’épouser. Il lui offre de venir vivre à Paris et de louer une petite chambre.



Mais elle préfère rester avec les siens, où naîtra sa fille. Elles auront une relation fusionnelle, elles vivent l’une pour l’autre. La mère tient cependant à ce que sa fille ait un père, elle veut effacer le « père inconnu » du certificat de naissance. Elle demeure donc en contact avec le père qui accepte ensuite de voir sa fille et de la recevoir chez lui.



On sait qu’il s’agit d’inceste, car le sujet du livre est médiatisé, mais, en fait, il sera peu question de la relation avec son père dans ce texte. On explorera davantage ce qui se passe avec sa mère, l’aveuglement, le non-dit, les reproches et la honte. L’auteure aborde aussi l’aspect social du drame.



Un livre qui n’est pas réjouissant, mais qui rappelle que ces horreurs existent et que c’est le silence qui leur permet de se reproduire.

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L'Inceste

Je n'ai pas du tout aimé ce livre à l'époque où je l'ai lu, je viens de vérifier, il reste toujours inachevé dans ma bibliothéque ....

Mais ce n'est que mon avis , bien sûr .
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Les Désaxés

Lors de ma première visite de rentrée à ma médiathèque préférée, parcourant les rayons en quête d’un clin d’œil amical d’un des nombreux livres exposés, et commençant comme toujours par la lettre « A » (je suis une femme de rituels), mon regard a été attiré par le nom « Angot ». Angot, Christine, avec un grand nombre de choix. Je n’ai jamais eu envie de lire Christine Angot, ses interventions médiatiques m’ayant toujours irritée, et ayant détesté des extraits d’un de ses livres basé sur sa relation amoureuse avec le « grand » artiste Doc Gynéco que j’avais découverts dans un magazine féminin dans une salle d’attente quelconque, extraits qui m’avaient fait rire par leur platitude et des phrases que j’avais trouvé ridicules pour ne pas dire grotesques.

Or, il y a quelques jours, sur Babelio, j’ai applaudi des deux mains et du clavier à une critique de csapin du dernier opus de la dame. Et voilà que, devant le rayonnage de la bibliothèque, j’ai été prise de scrupules : je me suis sentie un peu malhonnête d’avoir acquiescé avec autant d’enthousiasme à la critique négative de csapin, car je n’avais rien lu de cet auteur si médiatique. Je décidai de réparer cette lacune, et ai emprunté « Les désaxés », sans grand enthousiasme, mais avec la volonté la plus sincère possible de laisser mes a priori au placard et de découvrir ce livre comme n’importe quel autre. J’ai fait ce que j’ai pu, mais Christine Angot n’a eu de cesse de me donner raison.

Pour résumer mon ressenti en une formule un peu facile, je dirais « Posture ou imposture » ? ou, j’en ai bien peur « Posture ET imposture » ?

Je crois qu’il n’est pas faux que l’on sait très vite si un livre va nous plaire ou non. Ici, dès la trentième page, je fus plongée dans un abîme d’interrogation : étais-je en présence d’un jeu littéraire ? Bien qu’aucun des personnages ne soit narrateur, le style semblait présenter la voix d’une personne sous tranquillisants : phrases redondantes, répétitions, ponctuation hasardeuse voire inepte… J’ai pensé que Madame Angot décrivait par ce style les méandres du cerveau malade de l’un de ses personnages… Je poursuivis ma lecture, péniblement, et je dus me rendre compte de l’évidence. Ce style est celui de l’auteur, du début à la fin (oui, je suis allée jusqu’à la fin). Au fil des pages, s’ajoutent des coquilles, les répétitions deviennent du copié-collé (le héros rencontre une femme qui a « les oreilles pointues de Lucifer » vers la page 50, 50 pages plus loin nouvelle rencontre de cette femme qui a « les oreilles pointues de Lucifer ». Deux scènes sexuelles, courtes et sans intérêt, avec juste ce qu’il faut de fausse provocation parce que, hein, je suis Christine Angot, deux scènes d’un homme avec deux femmes différentes, mais deux scènes identiques dans les moindres détails – je laisse à chacun le soin d’interpréter ce manque d’imagination, au mieux, ou ce foutage de gueule, passez-moi l’expression).

Rien à dire de plus sur le style, ou plutôt l’absence de style, sinon que je me suis demandée si quelqu’un avait pris la peine de relire les épreuves du livre, au moins pour corriger les fautes de syntaxe et d’orthographe. Mais, bon, après tout, Christine Angot n’est sans doute pas responsable de tout.

Parlons de l’histoire… euh, l’histoire ? Très facile à résumer, une fois le livre expurgé de ses redondances : un couple ne s’aime plus, l’homme rencontre une autre femme et quitte la sienne. Il met 200 pages à se décider !! Le contexte ? Un couple d’artistes, vaguement cinéastes, que l’on nous dépeints comme désargentés mais qui partent en week-end à Rome ou au ski, fréquentent les cafés branchés de Saint-Germain-des-Près, gagnent de l’argent on ne sait trop comment. Ils ont deux enfants jeunes dont ils ont l’air de ne jamais s’occuper. Mais, surtout, ils s’ennuient, pour rester polie, et nous avec. C’est mortel. Aucun relief dans leur joie ou leurs angoisses, une litanie de circonvolutions autour d’un mal-être très sage, aucun humour, aucune autodérision. Des bobos insupportables sans chair et sans esprit, qui ont tout leur temps et le luxe de soliloquer autour de trois thèmes maximum pendant tout le livre. Aucune audace, sinon celle, pathétique, de quelques personnages « à clé » facilement reconnaissables (une metteur en scène de télévision toute puissante grosse et moche appelée Lopez, suivez mon regard José Dayan), quelques références culturelles à intervalles réguliers (on ne sait pourquoi, le personnage a envie de voir « La notte » d’Antonioni), pour nous signifier que Madame Angot est cultivée, aucune progression dramatique dans le récit.



Je pourrais continuer à décrire ma lecture, mais je fatigue à parler de ce livre insipide.

Alors, pour moi, il y a imposture, oui, dans un livre que je soupçonne d’avoir été bâclé, ou alors c’est vraiment grave, et posture de la part de Christine Angot qui continue de jouer son personnage faussement provocateur et racoleur dans tous les médias tout en crachant dans la soupe.

Ce jugement n’engage que moi, bien sûr, mais je l’assume, et je persiste en vous conseillant d’économiser 18 euros ou un emprunt à la bibliothèque. Lisez plutôt un classique, ou même un bon polar, voire même un Harlequin (oui, j’en ai lu un ou deux et j’ai vraiment ri, et au moins c’est sans prétention), ne perdez pas votre temps à lire ce texte qui de près ou de loin ne ressemble en rien de l’idée que je me fais, même plurielle, de la littérature.

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Le voyage dans l'Est

Christine Angot revient une nouvelle fois avec un récit sur l'inceste qu'elle a subi dans sa jeunesse. le thème devient un peu récurrent chez l'auteur, je pensais qu'elle avait tout dit dans ses précédents écrits, , on comprend bien que l'écriture est sa thérapie. Je trouve personnellement que l'auteur manque énormément de pudeur en nous étalant dans les détails ces scènes intimes sordides dans un langage cru et souvent vulgaire. J'ai détesté vraiment, c'est sordide, et personnellement je me demande ce que ce roman fait dans la sélection du Goncourt.
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Le voyage dans l'Est

Alors oui, je sais, Christine Angot n'est pas aimée, ses propos peuvent être douteux, non fondés, mais surtout, ouvrons les yeux, c'est ce qu'elle raconte depuis quelques années qui dérange. A l'heure où les langues se délient sur la pédocriminalité, c'est encore mal vu de dénoncer ce qui se produit au sein même des familles. Et oui, encore une fois, Christine Angot raconte l'inceste qu'elle a subi, les gestes déplacés de son propre père sur son corps d'adolescente de treize ans. Mais ici, le témoignage se transforme en voyage dans le passé, une recherche plus précise de la chronologie des actes subis, avec le vain espoir d'y trouver une explication…



« Je savais ce que signifiaient les actes de mon père. J'ai préféré me voir comme quelqu'un qui a son caractère, ses torts, qui fait ses erreurs, et qui les regrette en cherchant le sommeil. » Christine n'a connu son père qu'à l'âge de treize ans. Auparavant, elle ignorait qui était son géniteur. Et puis, un jour, il réapparait pour s'inscrire officiellement dans sa vie. Très vite, les gestes envers celle qu'il vient de reconnaître devant un notaire prennent une orientation qui dérange Christine. Sans vraiment en être sûre, elle sent que les caresses que lui prodigue son père ne sont pas acceptables… Mais par peur de le décevoir, elle subit en silence.



« Se taire. Ça permettait de ne pas avoir d'images dans la tête, de continuer à faire semblant. de ne pas savoir vraiment, de ne pas avoir peur, de ne pas donner corps à l'inquiétude, de ne pas donner de réalité à l'impression d'avoir une vie gâchée. » Christine essaie de se confier mais se retient, par peur de gêner, par peur d'attirer l'attention sur elle, cette fille si banale et inintéressante.



« Il y avait ceux qui savaient, ceux qui ne savaient pas. Ça ne changeait pas grand-chose. Les uns pensaient que j'allais bien, parce que je ne l'avais pas dit, les autres, parce que je l'avais dit. » Un jour, la parole se délie… Et puis, ça ne change rien. Sa mère, et même son mari, Claude (quel imbécile !) ferment les yeux sur les agissements de cet homme qu'ils trouvent impressionnant !



« Vous ne vous rendez pas compte, de ce que ça fait d'avoir un père qui refuse que vous soyez sa fille. Pour vous, l'inceste, c'est juste un truc sexuel. Vous ne comprenez pas. Vous ne comprenez pas. » A la lecture de ce texte autobiographique, plein de doutes, de révélations hésitantes, de confusions aussi, on se rend compte que l'auteure, cette femme qui se révèle une nouvelle fois sous des angles bien peu glorieux, n'a rien à voir avec le personnage médiatique que d'aucuns se plaisent à critiquer.



Lisez Christine Angot, l'auteure, et non Christine Angot, le personnage médiatique, découvrez sa plume incisive, et son message qui est avant tout une dénonciation de l'emprise masculine sur le corps de la femme.

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Une semaine de vacances

Comment parler d'un tel livre ? Aurai-je les mots pour exprimer mon ressenti après le lecture de ce récit froid et clinique ?

Ce texte court, relatant les relations sexuelles d'une très jeune fille avec son père est-il pornographique ? Scandaleux ? Perturbant ? Vain ? Un peu de tout cela ou au-delà ? Est-il dérangeant parce que moi, lecteur homme, je me suis senti voyeur ? Ou parce que j'ai ressenti un coupable sentiment de complicité à cause des quelques petits moments d'excitation provoqués par cette accumulation de fellations, 69 et de tentatives de sodomie ?

Est-ce le témoignage cru et sans concession d'une victime ? Est-ce l'illustration glaçante de la domination physique, psychologique et perverse d'un père sur sa fille ?

En fait, est-ce un roman ? Un essai ? Une autobiographie ? Un objet de création littéraire visant à mettre des mots sur le mot "inceste" ?

Ce livre peut-il être lu sans être un fin connaisseur de l'auteur ? Faut-il avoir lu ses précédents ouvrages et notamment "L'inceste" (1999) pour en apprécier le contenu ? D'autres enjeux littéraires, médiatiques et personnels n'irriguent-ils pas également les pages de ce récit ? Est-ce-qu'un livre aussi dérangeant, voire même déplaisant, peut trouver un public en dehors d'un petit monde intello et/ou parisien ?

Mais alors, pourquoi moi, lecteur lambda, ce livre me reste -t-il autant dans la tête ? Pourquoi me poursuit-il ainsi ? Pourquoi les mots, les phrases de Christine Angot résonnent-ils autant ? Est-ce le signe d'un très bon livre ou est-ce simplement ce déversement pornographique et incestueux qui me choque ?

Le travail de tout bon écrivain n'est-il pas de secouer son lecteur sans concession ? De l'atteindre dans son être le plus intime ? De le bousculer au risque de lui déplaire ?

Et que dire de la fin d"une semaine de vacances" ? N'est-ce pas la marque d'un grand auteur ? Comment ne pas admirer cette prouesse de décrire en quelques mots simples (une fille, une gare, un sac) l'abîme qui s'ouvre devant la jeune fille et qui nous laisse désemparés ?

Peut-on encourager ses amis à lire ce livre ? Le recommander ?

La suite sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Un amour impossible

C’est une histoire très intimiste et personnelle que nous raconte Christine Angot dans ce roman (ou autobiographie ?).

Les rapports entre une mère qui est tombée follement amoureuse d’un homme, qui lui a bien fait comprendre, dès le départ, qu’ils ne se marieraient pas ensemble. Elle accepte (ou pas). Cela ne les empêche pas d’avoir un enfant. Une fille, Christine.

L’adolescence est difficile. Les relations mère–fille se délitèrent. La mère pense que c’est en partie à cause des relations renouées avec le père. Père que Christine admire. Croit-elle.

Mais un jour, André, ami de la famille, découvre le pot-aux-roses et le dit à Rachel. Dès lors, les relations mère-fille se détériorent encore plus. Christine en veut à sa mère de n’avoir rien fait, rien découvert et surtout de n’avoir rien dit.

Peu à peu, les relations entre les deux femmes, au fil des années reprendront. Christine formulera alors une analyse sur son père et les relations qu’il entretenait avec sa mère et elle-même. Analyse terrible et machiavélique, mais très claire au final. Qu’il faut avoir lu.

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