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Critiques de Christine Angot (625)
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Une semaine de vacances

Elle vous agrippe par le poignet et vous cloue au bord du lit en vous disant : regarde.

Ça n'est ni trop cru, ni bouleversant, elle vous force au voyeurisme, vous fait violence, vous rend complice (pas trop longtemps non plus, rien ne vous oblige à la laisser vous faire violence pendant 96 pages). Pas de sentiment pas de complaisance, pas même de bienveillance pour la jeune fille, en plein apprentissage du viol. La perversion la plus complète, le cri est si froid qu'on pourrait la croire consentante.

Ça n'en fait pas de la littérature pour autant, qu'on arrête de crier au génie devant de telles démonstrations.

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Un amour impossible

Stop! J’ai pourtant résisté, mais stop, j’abandonne. Je ne comprends pas toutes ces critiques élogieuses qui m’avaient incité à lire « Un amour impossible » de Christine Angot. Encore un auteur qui nous impose sa psychanalyse en revenant sur son histoire familiale. J’ai trouvé cela ennuyeux et mal écrit, je n’ai pas pu le finir.
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Le voyage dans l'Est

Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, Christine Angot est une personnalité du monde littéraire francais qui ne laisse personne indifférent.



Pour cette rentrée littéraire de 2021, elle est revenue avec un roman fort, miroir d'Un Amour impossible,qui aborde l'inceste en creusant le point de vue de l'enfant puis de l'adolescente et de la jeune femme victime de son père.



Nul ne l'ignore: plusieurs de ses livres avant celu ci ont traité de la relation incestuelle que lui a fait subir son père.



Le Voyage dans l'Est pourrait donner l'impression d'une redite puisqu'il raconte à nouveau cette relation : comment à plusieurs étapes de sa vie, son père qu'elle n'a connu que lorsqu'elle avait 13 ans, lui a impose des relations sexuelles



Mais eu lieu de ressasser, elle creuse les zones d'ombre de ces périodes et de ce traumatisme pour tenter de mieux comprendre les réactions ou plutot l'absence de réaction de ses proches et sonder les fondements de cette blessure si intime et si profonde.. Tout cela est raconté d'un très neutre, sans aspirités, et comme à son habitude, reconnaissable entre tous.



Christine Angot use de phrases courtes et nominales, d'adjectifs apposés et d'une plume aiguisée, affûtée, percutante qui donne au texte un rythme qui le rend singulier.



De livre en livre, Angot, femme blessée à vie ,n'a jamais dépassé le traumatisme que son père lui a fait vivre Elle livre ici le récit d'une domination physique et mentale qui s'appelle l'inceste et qui détruit tout.

Aussi inconfortable soit il, ce texte, comme tous les autres qu'elle a écrit sur ce sujet, est vraiment indispensable.
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L'Inceste

Christine Angot a été bien massacrée par les critiques - en particulier Jourde et Naulleau - à croire qu'il y a des littéraires qui n'apprécient pas l'originalité, la franchise, voire le génie de certains auteurs bien différents de nos contemporains, qui " ecrivassent" pour faire plaisir et se ranger dans la catégorie de "tout le monde" - pour ne déplaire à personne... C'est l'air du temps.

J'ai aimé ce style unique - personne n'écrit comme Christine - personne ne se livre de telle sorte au lecteur, ne se met à nu ainsi.

Une telle confidence est remarquable, pertinente et percutante. Elle donne le frisson, le tournis. Mais on comprend tout ce qui se passe dans l'esprit et le corps de l'écrivain et on est pris d'empathie.

On imagine alors les affres de l'auteur, son parcours, ses espérances et ses déceptions, sa longue et courte aventure amoureuse avec une femme dont le milieu est celui des midinettes et des richissimes. Un monde d'égoïstes auquel n'appartiendra jamais Christine, si forte et si faible en même temps.

Révéler ses travers, ce sado-masochisme qu'elle affiche, revendique, explique, condamne et accepte, révéler son aventure incestueuse avec son père, il fallait oser, et décider d'écrire un livre qui allait choquer le lecteur mais il faut que le livre, l'histoire ou récit soit pris par le corps tout entier pour être tel quel - être la patte même de l'écrivain, qui ne recule devant rien, et donne tout l'emploi du temps de trois mois d'amour difficiles, et de quelques autres années qui l'ont été aussi.

Elle se dit folle, ose avouer sa folie à son lecteur, à la fois avec gêne, pudeur, mais il le faut - et on l'acceptera ou pas. Or comme disait Caligula, celui qui n'est pas avec moi est contre moi. C'est pour cette raison qu'on adore ou que l'on déteste Christine Angot.

Ce qu'elle veut, c'est écrire pour raconter ce qu'elle a dans ses bras et le déposer sur la feuille, comme un enfant ou un trésor, tel quel - c'est son rapport intime avec l'écriture et il n'y a pas d'autre moyen d'écrire pour avancer, progresser, créer jusqu'au bout une histoire qui est pour elle la véritable histoire de l'écriture, de la Littérature - n'en déplaise aux mentors ou aux universitaires, ou critiques attardés.



J'ai été touchée par cette véhémence, cette sincérité cette force, ce besoin de vérité, de clarté et d'amour

Cet amour aussi qu'elle porte à sa fille Léonore qu'elle adore - comme Dior - cela aurait pu faire une belle pub - et tellement originale !!



Parfois elle me fait un peu peur à cause de ce sado masochisme qu'elle explique si bien - je ne la crois pas méchante pour autant, mais terriblement intelligente, franche, entière, ayant souffert mais ayant toujours gardé la tête haute et l'esprit clair.



Beaucoup de souffrance dans ces lignes mais le signe même d'un des plus grands écrivains femmes de notre époque.



Mal comprise mal lue, mal décryptée, son style devrait s'imposer dans les prochaines années, et mettre au défi tout romancier de faire une œuvre tout aussi bien réussie dans son originalité, dans ses déductions, ses élégances à se sortir d'une situation difficile sans passer par les voies médiatiques actuelles... Vous savez à quoi je fais allusion, cf Sandrine Rousseau et ses acolytes pleurnichantes.

Oui, Christine Angot "se débrouille" drôlement bien...

Et si le lecteur ne la comprend pas ou la déteste, c'est qu'il n'est pas (encore) à la hauteur pour lire ses œuvres - et quant aux autres critiques, écrivains ou assimilés, je pense qu'ils sont tout simplement jaloux de ce succès, de cette réussite, de cette personnalité hors du commun.



J’avais lu ce récit il y a déjà quelques années et l’avais apprécié tout de suite. Depuis quelques temps, Christine Angot est invitée, décryptée, entendue, écoutée d’une manière toute différente par les médias et c’est justice. J’ai hâte de voir le film que Christine vient de tourner sur son histoire. J’ajoute que je suis fort étonnée d’avoir vu aussi peu de commentaires sur l’Inceste sur Babelio. Á croire que ces chères féministes et lecteurs/trices de tout bord préfèrent les feel good, Goncourt, prix et autres balivernes détestables.

Bravo Christine, et merci de ce grand courage !
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Un amour impossible

Plus jamais je ne regarderai un film et lirai le livre après ! Non, plus jamais, surtout si j’ai adoré le film « Un amour impossible », avec Virginie Efira.



L’adaptation cinématographique est exactement conforme à l’histoire, celle de l’auteure, fruit d’un amour impossible. Sa mère, de milieu social modeste, a connu une histoire d’amour passionnée avec un universitaire issu d’une famille très aisée. Mais cet homme manipule la jeune femme en lui disant qu’il est franc, il lui dit tout de suite que le mariage, ce n’est pas pour lui. Et malgré tout, il lui demande un enfant…dont il ne s’occupera jamais. Sauf pour lui faire la pire chose qui existe quand elle sera adolescente.



J’ai adoré le film, plein de vie et de fraicheur, j’ai aimé très moyennement le livre, dont j’ai trouvé l’écriture très plate.

J’ai vu sur Babelio que ce livre avait réconcilié beaucoup de lecteurs avec cette auteure, mais moi, je ne pense pas la lire à nouveau.



« C’est l’histoire d’un amour…♫ » candide et pourri, passionné et pervers.

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Un tournant de la vie

Bon, je l'avoue, j'ai lu ce livre parce que je voulais vraiment voir si c'était le nanar promis, avec la certitude que si ce n'était pas le cas, la surprise me serait agréable, et que si c'était le cas, je passerai un franc moment de rigolade, car adorant les nanars au cinéma, il n'y a pas de raison que ce ne soit pas le cas en livre.



Et bien j'ai l'insigne honneur (mais je ne suis pas le premier) de confirmer qu'Angot a probablement écrit le meilleur nanar littéraire de la décennie. Elle a avoué elle-même avoir vécu l'écriture de ce livre comme une longue période laborieuse, et avoir "accouché" difficilement de son roman, et bien on sent tout à fait qu'elle a peiné pour venir à bout de cet objet. Vacuité du fond, abus de dialogues inutiles (le dialogue c'est pratique lorsqu'on manque d'inspiration ; on noircit des pages et on a l'impression d'avancer, encore faut-il qu'ils soient justifiés), platitude de l'écriture qui traduit un manque d'inspiration et d'entrain criant, tout est proche du néant. Un robot n'aurait pas fait pire tant on sent que l'alignement des mots est mécanique, que la crédibilité des situations ou la richesse du cadre ont été mis aux oubliettes. Angot n'avait aucune motivation, et ça se sent dans ce livre pâteux duquel n'émane que l'ennui abyssal qui a touché l'autrice pendant son travail d'écriture.



Néanmoins, pour celui qui ne s'effraiera pas du massacre littéraire, ni de l'image de marque particulièrement écornée de l'édition classique qui ose considérer un tel livre comme une oeuvre achevée (et après les personnes comme Jean-Yves Mollier viendront parler de livres "mal fignolés" pour parler de l'autoédition!), c'est un grand moment de non-littérature avec ce que cela peut avoir de plaisir coupable. Puis pour l'auteur néophyte, c'est aussi un bon guide de ce qu'il ne faut surtout pas faire pour écrire un roman! Encore que, puisqu'on peut être édité par un grand éditeur avec ça, pourquoi pas l'imiter...



Enfin, inutile d'aller plus loin, et si vous voulez rire, à la limite restreignez-vous à l'extrait gratuit sur amazon. L'effet sera immédiat et ça ne fera pas cher le fou rire (il y a la médiathèque aussi, mais là faut pas être gêné de passer devant la bibliothécaire avec l'objet).





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Le voyage dans l'Est

"On va pas se mentir", ce n'est pas le genre de livre que j'affectionne, pas câblé pour ça ! Il faut donc deux prix littéraires 2021, pour que je me penche dessus.

"On va pas se mentir", C. Angot nous livre un témoignage fort de cette relation incestueuse avec son père, de ce rapport très particulier qu'ils vont entretenir durant des années ; acceptation ou soumission ? sentiments ou syndrome de Stockholm ? puis culpabilité, névrose, sexualité abîmée, vies foutues.

"On va pas se mentir", deux prix, le Médicis, et les Inrockuptibles, pour un sujet qui mérite sans doute d'être médiatisé. Selon certains, ce livre-là est le plus abouti de tous (les précédents relayés au rang de brouillon ?), du coup primé. Faut dire que l'inceste c'est son sujet d'écriture ! Comme ces chanteurs qui font un tube, et tous les 3-5 ans nous font un remix avec les mêmes refrains. Ce remix-là aura au moins occupé les ondes plus longtemps ! C'est important aussi.
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Une semaine de vacances

Je ne sais pas encore combien je vais mettre d'étoiles, si je peux en mettre.

Je parcours les différentes critiques et je ne comprends pas pourquoi on accuse Christine Angot de : (je cite de mémoire)

-Vulgarité : style épuré, classique, sec, précis, chirurgical, classe, puissant

-Pute : ouh là, mais il s'agit de viol et d'inceste par le père(vers), on se trompe de cible, il me semble.

-Pornographie, pédophilie : euh, là aussi, il me semble que c'est le père qui pratique ces deux vices, non, ou alors j'ai mal lu. L'adolescente est quasi muette, automate répétant ce que le père lui dit de dire, sauf quand elle raconte son rêve, et qu'alors il l'abandonne sur un quai de gare.

Non, franchement, ce livre, c'est sûr, il faut oser, l'écrire et le lire.

Le lire, ça veut dire se livrer pieds et poings liés au pervers, car avec la narration à la troisième personne, nous assistons en voyeurs (oui, c'est vrai, en voyeurs) à l'horreur de l'inceste, torture physique et entreprise de destruction morale.

Mais nous y assistons parce que Christine Angot nous ouvre la porte de la chambre de Barbe-Bleue, où elle est entrée à la suite de mille et mille autres victimes, et qu'elle veut que nous le voyions, en voyeurs, pour que nous sachions, et que nous ne puissions plus ne plus voir. Alors nous voyons tout, et nous avons envie de tuer et de pleurer pour elle. Pas de l'insulter, ah ça non alors.

L'ado reste silencieuse, narrateur externe, point de vue quasiment externe. Que ressent-elle ? Dégoût, lassitude, soumission à une volonté plus forte, qui exerce à un haut degré la manipulation mentale. Elle est complètement perdue dans le discours du linguiste pervers. Ce que tu fais, tu l'aimes. Je ne fais rien de mal et rien de ce que tu ne veux pas. Je respecte ta virginité. Tu es unique. le pervers polymorphe pour les Nuls : Pierre Angot. Guide rouge du Pervers : trois étoiles au Michelin. C'est pour notre éducation.

Et la petite qui ne peut ni s'échapper ni refuser, alors que la porte est grande ouverte. Et qui va le revoir.

Instructif. Regardons autour de nous le mal qui nous entoure, apprenons à le reconnaître, lui et ses victimes invisibles. Christine Angot nous le montre dans sa nudité insoutenable. Courage, ouvrons les yeux.

Je vais mettre cinq étoiles.



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Un amour impossible

Le titre est trompeur. Christine Angot brouille les pistes en choisissant celui-ci, évocateur de roman à l'eau de rose. Cependant, ce titre n'est pas entièrement décalé par rapport au récit. Il y a bien, en effet, de l'amour, et de l'impossible. Mais pas au sens romanesque. La rencontre entre la mère et le père était improbable, presque transgressive au sens social. Or elle a lieu précisément pour ces raisons. Lui recherche ce type de frisson, en fait sa jouissance se trouve dans la transgression des règles sociales, transgression qui doit se répéter. Il n'est pas question de s'enfermer dans une romance qui le déclasserait. Il lui suffit de rester dans les normes de son milieu qui autorisent volontiers un dérapage pourvu qu'il demeure discret, et donc dans les limites accordées par la bourgeoisie à certains de ses rejetons.Elle, a frôlé puis repoussé le bonheur à deux reprises avant de rencontrer le seul homme qui ne veut pas d'elle comme épouse. Et c'est lui qu'elle veut..

Ces deux désirs complémentaires s'accordent aussi sur le fait d'avoir un enfant.

L'enfance se passe entre deux femmes qui ont une trajectoire assez similaire: la grand-mère et la mère de Christine.Puis le père absent "dis-leur que ton père est mort, ou qu'il voyage beaucoup" idéalisé à travers le discours maternel, s'incarne alors en père violent en paroles, et violeur, ultime transgression. L'impossible n'est pas pour tout le monde. C'est ce que découvre et détaille C. Angot, à la fin de ce livre . Pas d'impossible pour son père, qui a toujours défini, pour les autres, les règles de son propre jeu, qui n'assujettissaient que ces autres et pas lui. L'unité de l'oeuvre apparaît dans cet ouvrage. Je ne sais comment le dire d'une façon qui ne soit ni outrecuidante, ni insuffisante: Christine Angot est de ceux qui font de leur souffrance et de leur morcellement une oeuvre et de l'écriture le support et la raison de leur vie: un grand écrivain.

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Une semaine de vacances

J'aimerais ici parler de l'aspect littéraire du livre. Car les critiques négatives, qui semblent avoir été rédigées par des personnes choquées, ne parlent pas vraiment du livre.



Le projet littéraire d'Angot est de donner à voir au lecteur la mort d'une jeune fille dans le cas particulier de l'inceste. De ce point de vue, c'est indéniablement réussi. L'adolescente meurt noyée par le sexe paternel: soit elle se donne à son père, soit il l'humilie et elle se sent bête.



La lecture est dérangeante, éprouvante mais permet au lecteur d'expérimenter le dégoût de l'inceste. Evidemment, il faut être intéressé par ce que François Busnel nomme crime malheureusement "universel". Sinon, mieux vaut ne pas entreprendre la lecture. Si on ouvre le livre, on découvre une écriture, précise, concise et ciselée, magnifiquement balancée, avec des longues périodes qui alternent avec des phrases courtes et tranchantes. Le roman peut se lire d'une traite. Le travail mené par Angot sur le rythme, la prosodie est remarquable.



Mais ce qui, selon moi, a trop peu été dit sur ce livre, c'est qu'il dresse le portrait d'un monstre. Ce père n'est pas la métaphore de la mort, il l'incarne, il l'est. L'arme de cet individu qui viole sa fille sans relâche, c'est la rhétorique. Monsieur est linguiste. Il parle sans cesse. Sa fille l'admire, lit ses travaux entre deux fellations. Elle, elle ne parle jamais, ou sous la contrainte. Elle est écrasé par le corps et la condition sociale élevée de son immondice de père. Elle n'existe pas. Elle est annihilée par son pénis et sa prétendue science. Elle est coincée. Chaperon rouge, la fille est dévorée par le père. Est-il possible de survivre à la mort psychologique qu'inflige l'inceste? La dernière page propose une réponse ferme à cette question.



Bref, si cette Semaine n'est pas de tout repos, elle est une éclatante réussite littéraire, classique et moderne à la fois. Classique car il s'agit en fait d'une tragédie utilisant le principe ancestral de la triple unité et moderne car elle développe une réflexion sur la domination masculine, sociale et rhétorique. C'est aussi un réquisitoire contre la domination d'hommes issus de la classe dominante, ordures humaines impunies capables de tout pour assouvir leurs pires pulsions.
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Une semaine de vacances

Quand on revient d'une semaine de vacances comme celle -ci , les valises sont plus lourdes au retour qu'à l'arrivée, des valises plombées pour la vie.



Pas de style dans ce bouquin, mais l'inceste , c'est quel style en fait ?



Des mots haletés au hasard de ses souvenirs, une semaines de vacances c'est trop court quand on va à la mer où à la montagne, mais de telles vacances sont probablement les plus longues de toute une vie.

Pas possible d'échanger les billets, pas d'assurance annulation , et les souvenirs restent gravés dans la chair à tout jamais.



Les descriptions sont crues, parce que dans la vie, les victimes d'inceste sont rarement crues.



La première scène nous tombe dessus, mais la victime si jeune avait elle été prévenue des assauts qu'elle allait subir de la part de son gentil papa?



Homme brillant , éminent intellectuel linguiste, sa langue maternelle, il en a fait du fiel, il l'a déroulée tel un serpent et pof, sur sa proie.



Les scènes se sont enchainées, il en avait des envies le père ANGOT, jamais rassasié, et nous aussi on subit :

les mots d'argot pour les maux d'Angot



Le livre refermé, pour le lecteur l'affaire est terminée, mais pour l'auteur, l'histoire a recommencé tellement de fois…de quoi être désaxée .



Juste une envie , quand on la lit : sauter du lit.



Personne n'a parlé de littérature,

Juste un témoignage sur une ordure .



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Pourquoi le Brésil ?

Beaucoup trop de papier gâché pour produire un tel torchon! Ce ramassis d'insanités n'est pas un livre. Cet "ouvrage" ne mérite qu'un ZERO, c'est un manque de respect pour le lecteur amoureux des belles lettres.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Un amour impossible

Déroutante Christine Angot.

L'étude minutieuse d"un amour impossible" qui a lié son père et sa mère. Passé quelques passages de mise en scène agaçants, on se laisse vite happé par le côté fascinant de son écriture, tour à tour foisonnante ou apaisée. Alors, énervante ou ennivrante Christine Angot ? A lire, en tous cas, absolument !



25/08/2015
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Le voyage dans l'Est

Ce livre clôt, en ce qui me concerne, la trilogie commencée avec « Une semaine de vacances » et poursuivie avec « Un amour impossible ».

On y retrouve, placés sous une focale différente, nombre des faits relatés dans ses deux précédents romans, avec en leur coeur, l’inceste. De nouvelles touches sont apportées au tableau initié des années auparavant, le portrait psychique de l’autrice-narratrice prend forme sous nos yeux, se précisant, s’approfondissant sans cesse. On peut, selon son humeur, trouver ce travail passionnant ou terriblement lassant. J’oscille pour ma part entre les deux attitudes.

Nous entrons dans l’histoire au moment où Christine a treize ans, à l’âge où son père, sur l’insistance de sa mère, s’introduit dans sa vie. La petite fille éprouve une joie éperdue à l’idée de le rencontrer, d’exister enfin aux yeux de ce père tant admiré, s’accroche à la perspective de s’en faire aimer. Hélas, presque simultanément à leurs retrouvailles se met en branle la mécanique implacable de l’inceste. L’enfant s’y soumet, écartelée entre l’intarissable besoin d’être aimée, reconnue par son père comme sa fille au même titre que ses autres enfants, et l’absolue nécessité de protéger son intégrité psychique. Elle espère, toujours et encore, avant chaque rencontre, que ses relations avec son père vont prendre un tour normal et filial. Elle se rassure : Non, elle n’est pas en train de bousiller sa vie et d’hypothéquer son avenir. Ce faisant, de rencontre en rencontre, de renoncement en renoncement, elle assiste, impuissante, à son anéantissement.

Le roman navigue entre narration du vécu et analyses de ce qui a été vécu, de ses conséquences sur la vie psychique, amoureuse, sexuelle de la narratrice. Si j’y ai retrouvé l’indéniable courage et l’extrême lucidité avec lesquels Christine Angot aborde ce trou noir qu’est l’inceste, je n’ai pas été pleinement convaincue par ce livre. Environ aux deux tiers du roman, l’on quitte la narration pour une transposition du journal intime tenu par l’autrice alors qu’elle avait vingt-huit ans. Des phrases courtes dans un style télégraphique, ordinaires et descriptives couchées à l’état brut sur le papier se succèdent dans un rythme monotone. Je me suis dit : « Si le livre continue comme ça jusqu’au bout, j’abandonne. » Heureusement, la narration reprend au bout de quelques pages, et le dernier tiers du livre est particulièrement bouleversant. On y perçoit la solitude d’une femme ayant vécu une expérience indicible qu’inlassablement, sans jamais désespérer des ressources du langage, elle cherche à transmettre, à donner à voir, à donner à ressentir et à comprendre.

Et même si, à mes yeux, elle n’y parvient pas d’une façon aussi magistrale dans ce roman-ci qu’avec « Une semaine de vacances », il mérite vraiment de s’y attarder.

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Un amour impossible

Dès la première page j'ai su que je n'allais pas terminer ce livre. Et pourtant je déteste ça, abandonner. Mais le style, enfin, si l'on peut parler de style, est insupportable. Jugez plutôt : "Les Américains avaient construit entre Châteauroux et Levroux un quartier, qui s'étendait sur plusieurs hectares, de petites maisons individuelles de plain-pied, entourées de jardins, sans clôture, dans lesquelles des familles de militaires vivaient."

Ou encore : "Leur famille habitait Paris depuis des générations, dans le dix-septième arrondissement, près du parc Monceau, était issue de Normandie.

Et ce qui m'a fait lâcher définitivement : " Il décrivait tout ce qu'il voyait,..., avec une précision telle que ça gravait ce qu'il disait en elle".

J'ai d'abord cru à des erreurs typographiques, mais non, Madame Angot écrit bel et bien avec ses pieds. Ou bien a-t-elle choisi d'adopter la grammaire des langues allemande et néerlandaise ?

Bref, même si elle a certainement des choses à raconter, l'écriture est absente et j'oserais même dire indigne d'être publiée. Et cette bouillie est sélectionnée au Goncourt ? Pauvre langue française exécutée sur l'autel de la médiocrité absolue.

Mais je dois être une extra-terrestre quand je vois le nombre de critiques qui encensent ce bouquin. J'assume !

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Un amour impossible

On a de puis quelques temps (et malheureusement) pris l'habitude avec Christine Angot de déborder du cadre romanesque pour arriver assez vite dans le récit autobiographique, un peu "contemplateur de moi-même".



Mais, bonne nouvelle, Un amour impossible s'il ne déroge pas à ce principe, le renouvelle magistralement, en renouant avec une forme de sincérité, de vérité, d'authenticité, de simplicité et surtout, d'émotion.



C'est une histoire simple, mais forte. Celle de la famille de Christine, dans la France de la deuxième moitié du XXe siècle. Un grand père absent, une grand mère adorée, une mère aimée et un père éloigné, pervers, manipulateur.



Tant que l'on est dans la période de l'enfance, tout le monde s'en accommode. Puis l'enfant grandit, les révélations tombent, et l'harmonie explose. Mais pas l'amour.



Car Un amour impossible est une histoire d'amour et les mots que Christine Angot trouvent pour décrire à chaque étape de sa vie les liens qui l'unissent à sa mère sont forts et justes. Et la démonstration finale d'analyse partagée de cette relation père-mère-fille si destructrice forme de très belles et fortes pages de littérature. Le tout dans un style très simple qui convient bien au thème, mais avec une montée en puissance des mots au fur et à mesure du livre qui laisse agréablement sonné à la fin.



Pour moi, une réconciliation avec Christine Angot...
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Une semaine de vacances

Livre éblouissant. Qui fait de nous un sujet dans la perversion. Pas la perversité. La perversion la vraie. Quand vous n'êtes plus sujet justement. Par la transmutation de l'écriture, l'auteure nous fait toucher du doigt ce qui tue. C'est fabuleux. Ce n'est pas réaliste, c'est la nième version qui tente de nous l'offrir. L'autre qui avait fait ça si bien, c'est Marguerite, avec ses crabes, sa mer, son diamant pourri, son chinois moche.On s'est fichu d'elle, on a fini par lui donner le Goncourt pour la version édulcorée.Bon là, Christine, elle ne risque pas.Pourtant, les romans que je lis, je les donne toujours mais celui là on a intérêt à me le rendre.

Après si le sujet ne vous intéresse pas, passez votre chemin, mais c'est valable pour tous les bouquins.
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Une semaine de vacances

rentrée littéraire.

ma carte bleue est bloquée jusqu'à lundi... j'entre dans la librairie de la place du marché de Noisy le Grand (une librairie à recommander). je saisis un livre, puis demande à la libraire où est le livre de C. Angot, et si je peux faire un chèque.

"non" me dit-elle.

je repose donc le livre, et prend le dernier exemplaire d'UNE SEMAINE DE VACANCES.

"un sac ?"

"non merci"

"ah ! c'est à consommer de suite !!"

"oui"

oui. voilà. on fait comme Mme ANGOT : on lit le livre "sans respirer, sans prendre le temps de souffler".

on le lit et on voit. on le lit et on est elle.

merci.

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Le voyage dans l'Est

Du 16 au 20 mars, a lieu, à Aix-en-Provence, le Festival des Ecrivains du Sud. J'aime préparer en amont ce type d'événement, un peu comme un voyage littéraire. Il débutera cette année par la présentation de Christine Angot, autrice très médiatique dont je n'avais jamais rien lu.



Ayant trouvé son dernier livre, qui a reçu le prix Médicis 2021, dans une boîte à livres, il y a quelques semaines, c'était l'occasion de découvrir cette autrice.



Elle décrit, dans Le voyage dans l'Est, ses premières rencontres avec son père à l'âge de treize ans et son besoin de reconnaissance de filiation. La réponse qui lui est apportée consiste en une reconnaissance juridique non ébruitée, qui s'accompagne d'un inceste durant deux années à l'adolescence et de rapports sexuels père/fille qui reprennent durant une courte période à l'âge adulte.



Cette lecture est perturbante, car même si ce livre est qualifié de roman, il s'apparente à une autofiction, au sein d'une famille dysfonctionnelle :

- Un père autocentré qui semble entretenir ces rapports avec sa fille, car il a l'impression d'avoir rencontré un autre soi-même,

- Une fille traumatisée qui cherche à donner une cohérence dans les représentations que son entourage peut avoir d'elle et de son père,

- Une mère qui ne dénonce pas les faits à la police quand elle les apprend, admet facilement le nouveau rapprochement père/fille à l'âge adulte, explique l'adultère de sa fille auprès de son gendre pour maintenir le couple,

- Un mari qui, en connaissant les faits, reçoit son beau-père et entend les nouveaux actes sexuels, entre lui et sa femme, sans réagir.



L'autrice revient sans arrêt dans ses livres, dans sa vie, sur ces épisodes sans pouvoir dépasser ce traumatisme pour vivre pleinement. Ce type d'écrit permet peut-être de faire parler de ces agressions, qui peuvent exister quel que soit le milieu social, et des conséquences psychologiques sur le long terme pour les victimes.



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Un amour impossible

hâteauroux fin des années cinquante, Rachel jeune femme simple et discrète, secrétaire à la Sécurité sociale, rencontre le prince charmant. Il est beau, cultivé, il parle bien, bref un parisien des beaux quartiers qui a tout pour faire rêver une petite provinciale .

Il lui fait un enfant et disparait, comme il le lui dit gentiment :” si tu avais été riche, je t’aurais peut-être épousé...” Une petite fille nait que le père mettra quatorze années à reconnaitre.

“Un amour impossible” est un roman de Christine Angot. Ecrit quinze ans après “l’inceste”, le livre qui l’a fait connaitre et fait d’elle le personnage médiatique que l’on connait, ce roman raconte au plus près la dure vie d’une mère et sa fille, une mère célibataire en province dans les années soixante .

Une femme amoureuse, et franche , abusée par un homme, odieux, pervers et lâche.



Beau travail entrepris par Angot dans son roman, qui met à jour le travail psychanalytique qui permet le pardon et ainsi le rapprochement d’une fille et sa mère et c’est assurément très beau à lire.. Angot réussit un roman sur trois environ mais quand c'est réussi, assurément ca l'est
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