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Critiques de Doris Lessing (529)
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Les chats en particulier

Doris Lessing nous mène des fermes du Zimbabwe où elle a vécu dans son enfance jusque dans son appartement de Londres en passant par sa maison de campagne anglaise. Elle nous raconte la vie quotidienne des différents chats qui ont traversé sa vie...

Que vous aimiez les chats, ou pas, c'est un petit bijou à découvrir.
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Le cinquième enfant

On rentre vraiment dans l'histoire, on ressent l'horreur de cette famille face à l'arrivée du fameux cinquième enfant. Terrible, prenant.
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Le carnet d'or

Hello !

J'ai eu ça en cadeau de Noël et, vraiment, cette lecture me fait suer. J'en suis à la page 123 et je n'ai ressenti jusqu'ici qu'agacement et ennui.

Doris Lessing est prix Nobel de littérature et cet ouvrage est censé être son œuvre majeure, la synthèse de sa vie, de son art, de sa pensée or je me fais chier comme un rat mort.

Le livre est découpé en sections:

- celles intitulées "Femmes libres" où deux connasses, euh deux copines, se retrouvent après une absence d'un an. C'est très théâtralisé et leur conversation à propos de leur psy et de leur haine des hommes ne m'intéresse absolument pas. Le fils de l'une est un petit bourgeois oisif qui ne veut ni étudier ni travailler et j'ai envie de le gifler.

- celles intitulées "Les carnets" qui sont les carnets de notes de l'une des 2 copines censée être écrivain.

Je lis le premier de ces carnets qui rassemble les souvenirs d'Anna quand elle était en Afrique du Sud et qu'elle évoluait dans une cellule communiste. Tu parles d'une cellule communiste ! Un groupe de bourgeois blancs alcooliques oisifs, donneurs de leçons, méprisants, boursouflés de suffisance et persuadés de participer au Grand soir alors qu'en réalité ils passent leur temps à picoler dans un hôtel, servis par des boys.

Bref, je n'en peux plus.

Donnez-moi s'il vous plaît de bonnes raisons de continuer ou de bonnes raisons d'abandonner.

Merci d'avance.
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Ces prisons où nous choisissons de vivre

La complexité des problèmes soulevés condamne les attitudes dogmatiques de ceux qui sur les questions morales controversées, la banalité du mal ont toujours une réponse toute faite et sans appel, c'est à dire du contact vécu avec les problèmes moraux tel que la vie nous l'impose. Il est cependant remarquable de constater que le travail de Doris Liessing survit à toutes ces critiques portant sur son origine, comme si celles-ci lui servaient toujours à purifier et à rectifier une aspiration jamais découragée sur la philosophie du subconscient sensible à la résignation.

Livre coup de coeur à conseiller toutes générations confondues.
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Le monde de Ben

Doris Lessing observe "Ben dans le monde" (traduction littérale et bien plus pertinente du titre original), un jeune homme qui n'a l'air ni jeune ni homme : poilu, trapu, musclé, farouche, intellectuellement limité et profondément primaire dans l'assouvissement de ses besoins, il tient plutôt de l'Australopithèque. À partir de ce postulat à l'allure de fable, l'autrice nous interroge sur nos réactions face aux différences (rejet, exploitation à visée de divertissement ou d'études scientifiques), notre incapacité à voir l'humanité dans chaque humain et notre propre inhumanité, si l'on se compare à ce pauvre Ben, chercheur d'affection et d'attention avant tout.

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Filles impertinentes

De Doris Lessing, j'ai lu Les grand-mères dont j'ai un souvenir très flou (c'est une histoire de femmes âgées qui couchent avec le fils de l'autre mais qu'en dire d'autre ?!) et j'ai échoué sur Le carnet d'or. Alors j'ai tenté ce court récit autobiographique en espérant que découvrir l'autrice par ce biais relancerait une envie d'explorer son œuvre et même de rouvrir Le carnet d'or... Et je crois que j'ai trouvé ce qui me déplait : une froideur et une sorte de suffisance (quelque chose que je ressens ainsi en tout cas) qui m'enlèvent toute empathie... Je n'aime pas quand elle parle d'elle à la 3e personne, je n'aime pas le regard qu'elle porte sur la vie, avec un air de "moi j'ai tout compris" alors qu'elle me parait tellement paumée...

Filles impertinentes (quel mauvais titre...) est l'histoire d'une mère et d'une fille qui ne se comprennent pas. S'il n'y avait le témoignage d'une époque - l'Empire britannique entre les 2 guerres mondiales du XXe siècle - je n'y aurais trouvé aucun intérêt.
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Le carnet d'or

Ce livre est un fourmillement d’idées sur tous les sujets, très stimulant pour écrire. C’est extraordinaire comment la fiction et la réalité sont mêlées dans ce récit pour en extraire de vraies réflexions sur la liberté de penser, d’être, l’idéalisme, et la réalité crue de l'état de femme. Il y a aussi la psychanalyse, la lutte contre les principes éducatifs pour faire jaillir une personne auto déterminée… C’est très prenant et ardu comme la vie. Il faut un peu se battre pour suivre ses débats intérieurs, surtout lire ses pastiches de mauvaise littérature réalisés à la demande de personnes de télévision pour de mauvais scénarios. Bref, c’est éblouissant.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Les Carnets de Jane Somers, Tome 1 : Journa..

Le journal d'une voisine est le premier roman de Doris Lessing, publié sous le pseudonyme de Jane Somers en 1983.

Le procédé est original : Jane , rédactrice en chef d'un magazine féminin à Londres, tient son journal, écrit, depuis sa rencontre avec Maudie, très vieille femme, malade, bougonne, attachante. Tout les oppose : l'âge, la situation, le milieu, les conditions de vie. Maudie vit dans un sous-sol crasseux, sans sanitaires chauffés ; Jane est élégante, très soignée et prend un bain prolongé tous les soirs. Pourtant elles deviennent amies et Jane accompagnera Maudie jusqu'à sa mort.

A partir de ces deux femmes, de leur famille respective, on lit l'histoire du féminisme. Le roman jette surtout une lumière crue sur la misère, la détresse des vieilles femmes, leur difficulté à rester dignes quand le corps ne répond plus. Il dénonce notre comportement face à la vieillesse :au mieux elle nous indiffère, le plus souvent elle nous dégoûte.

Le tout bien sûr dans une langue qui a justifié le prix Nobel en 2007.
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Un enfant de l'amour

Quand je tombe sur un Lessing en boutique de secondes mains, je le prends sans en lire le résumé... C'est quand même un Prix Nobel de littérature, donc, ça me rend curieuse. Cette histoire prend place au début des années quarante... en pleine guerre. James, jeune anglais, embarque pour l'Inde. Apprentissage de la vie de militaire, avec toutes les blessures qu'elle apporte. En mer, entouré par des sous-marins ennemies, il se fait la promesse de tomber amoureux, avant de mourir. Pour un ravitaillement, le bateau accoste Au Cap. Il y fera la connaissance de Daphné, jeune femme d'un haut gradé, qui est en mal d'enfant... Un coup de foudre pour ces deux-la... et un enfant naîtra de leur amour... Une histoire d'amour, autant pour une femme, que pour un enfant... Une histoire sur l'absence aussi... C'est bien écrit, mais bon.... je n'ai pas accroché tant que ça a l'histoire... Dommage.
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Les Grand-mères

Le roman de Doris Lessing s’ouvre sur un décor familier celui d’une famille en vacances. Deux dames assez belles d’une soixantaine d’années sont accompagnées de leurs petites-filles et de deux hommes. Six têtes blondes qui savent profiter du soleil au bord d’une baie paradisiaque. Il y a Lil, la plus mince avec Ian son fils et puis il y a Roz, celle-ci est un peu plus ronde et semble plus extravertie que Lil , elle est aussi accompagnée de son fils Tom. Lil et Roz sont des amies d’enfance et elles habitent deux maisons qui se font face. Les grand-mères étant disponibles, elles transforment ce quatuor en sextuor. Mais où sont donc les mères ? Toutes les conditions sont là pour un adultère à l’eau de rose. Un soleil trompeur qui les dénude, un chaud et froid sentimental, mais l’idylle est brutalement livrée au réalisme quand Mary l’épouse de Tom apparaît telle une Médée en haut du sentier d’une anse rocheuse avec un paquet de lettres à la main. Qu’est ce qui ne va pas. Quelque chose de grave se prépare. Ce roman est un véritable page turner. Avec ce petit livre dense on s’engouffre dans un kaléidoscope de sentiments, de non-dits, de frustrations. Ces deux mères vont être rattrapées par leur passé et en assumeront les conséquences. Lil et Roz brodent la vie à large point sans amertume, sans jamais se heurter, en respectant leurs faiblesses et sans laisser poindre à l’horizon la moindre marque d’illusion sur elles-mêmes. Elles sont là, leurs maris n’étaient que des spectateurs. L’une est divorcée, l’autre est veuve. Tout en affichant une terrible bonne humeur elles vivent et respirent avec un nœud secret solidement attaché qui leur est impossible à défaire. Lil et Roz sont émouvantes dans leur vieille solidarité instinctive. Une satire peut-être de la part de l’auteure concernant ces femmes provocantes qui laisse filtrer une ambiance de dissimulation et de non-dits. De l’émotion, de la passion, de la vie entrent à profusion dans ce huis clos. Encore une belle rencontre avec « les grand-mères » hors du commun de Doris Lessing. Un coup de cœur.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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Le cinquième enfant

Le cinquième enfant est un roman déroutant, dérangeant mais somme tout, captivant. L’histoire est celle d’Harriet et David, chacun est seul, chacun attend de rencontrer l’âme sœur pour fonder une famille. Ils ont de gros objectifs car ils désirent une vie différente de leur enfance, beaucoup de marmots , une grande maison, pleine de vie et de visiteurs. Tout va bien, avec l𠆚ide financière et physique des parents pour les quatre premiers enfants. Le cinquième, est turbulent déjà dans le ventre d’Harriet. Il sera un monstre à la naissance. Ben, cet enfant, brisera le charme qui enveloppe la maison et fera éclater la merveilleuse famille. On nage alors un peu dans le fantastique et quelques longueurs s’installent. Doris Lessing écrit très bien et ses quelques envolées génétiques sont intéressantes. Je recommande vivement.
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Le cinquième enfant

J’ai beaucoup aimé ce livre qui pourrait être un conte de fées machiavélique. Harriet et David se marient et veulent beaucoup, beaucoup d’enfants mais voila le cinquième est différent, très différent de ses frères et sœurs. Ben est monstrueux, pas intelligent, il n’est qu’instinct et violence. Que vont faire ses parents qui voient déserter leur belle et grande maison au fur et à mesure que Ben grandit ? Doris Lessing pose la question de la différence d’un enfant au sein d’une famille « normale ». Mais plus que la différence c’est la violence qui interpelle l’auteur. Elle raconte le comportement d’une mère qui préfère que son fils violente les autres plutôt qu’une condamnation à mort abominable mais rapide. Nous pouvons légitimement nous poser la question. Et moi qu’aurai-je fait ?
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Le carnet d'or

Un livre que j'ai lu passionnément quand j'avais une vingtaine d'années, un roman foisonnant, avec une introspection quasi permanente contrebalancée par une approche sociale et politique de la vie des années cinquante : j'ai été énormément marquée par ces pages, qui m'ont aidée à me construire à la façon d'une sorte de miroir que l'auteure me tendait. Dérangeant et inclassable, Le Carnet d'Or est pour moi, et pour beaucoup de femmes de ma génération sûrement, une oeuvre majeure.
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Filles impertinentes

Eblouissante et clairvoyante Doris Lessing quand elle dissèque les "ressentis": les siens et ceux de sa mère essentiellement. Ce livre écrit dans les années quatre-vingt, qui vient seulement d'être publié en français, est un récit de la jeunesse de l'auteure et de sa relation - tumultueuse - avec sa mère. Une enfance originale, d'abord en Perse puis en Afrique, auprès de parents qui n'attendent pas du tout la même chose de la vie: le père, un ancien combattant de la première guerre mondiale, au cours de laquelle il a perdu une jambe et a été soigné par sa future femme, est tout le contraire du mondain; c'est un homme qui a une importante vie intérieure, une grande largesse de vue et d'esprit, mais finalement aucun sens pratique; comme beaucoup de ses compatriotes, il lui était impossible de revivre en Angleterre après la fin de la guerre. La mère, Emily Maude, est issue de la grande bourgeoisie anglaise: "Ma mère était le produit d'un lieu et d'un temps: Londres, la Grande-Bretagne, l'Empire britannique". Elle était très intelligente et plutôt rebelle dans sa jeunesse, elle décida par exemple de faire des études d'infirmière contre l'avis de son père; et on retrouvera cette attitude plus tard, mais de sa part à elle et contre ce que veut faire sa fille. Elle aime les belles tenues, les mondanités, rêve d'une vie dans la société londonienne. Enceinte, elle attendait un garçon et ce fut ... Doris. Le petit frère, Harry né deux ans et demi plus tard, fut lui, passionnément aimé; "Le vrai problème, c'était qu'elle n'avait pas d'affinité avec moi. Ce n'était pas sa faute. Je ne puis imaginer quelqu'un moins capable que moi de lui plaire. Mais elle ne l'aurait jamais reconnu. Une mère aime son enfant, un enfant aime sa mère - un point c'est tout !" Une ferme loin de tout en Rhodésie, un mari affaibli, de plus en plus malade qui s'obsède sur la recherche de l'or au lieu de travailler à sa ferme, des enfants qui ne souhaitent rien tant que courir dans la jungle comme des petits sauvages ... D. Lessing reconnaît à sa mère une force et un courage hors du commun pour lutter contre tout ce que la vie lui fait endurer; c'est ce qui est aussi très intéressant dans ce récit, le regard de l'adulte qui éclaire et adoucit les souvenirs de l'enfant; "A présent, je comprends très bien son état d'esprit. Elle souffrait de ce mal fréquent chez les gens arrivés au milieu de leur vie, qui ont l'impression que tout leur échappe. Il lui semblait qu'elle ne pouvait rien saisir ni retenir." Et jusqu'à la fin de la vie de sa mère, D. Lessing vécut d'une façon qui l'ulcérait et qu'elle croyait destinée à la blesser. C'est un récit sans concession que nous livre Doris Lessing qui prend clairement sa part de responsabilité dans l'échec de cette relation; comme le constat d'une impossibilité dès le départ qu'il puisse y avoir jamais entente entre elles deux.



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Le Rêve le plus doux





Il m’aura fallu du temps pour finir ces 630 pages (en poche) de la prix Nobel de litterature 2007. Ce reve le plus doux, c’est une sorte de fresque familiale qui s’etend des annees soixante a la fin du vingtieme siecle environ. On y trouve une foule de personnages plus ou moins sympathiques ou antipathique. Johnny Lennox, le militant communiste qui n’assume aucun de ses mariages ni de ses enfants; Frances, sa premiere femme refugiee chez Julia, mere de Johnny et refugiee allemande a Londres et proprietaire de la maison; Andrew et Colin, les 2 enfants de Frances; Sylvia, une autre fille de Johnny recueillie par Frances et encore une floppee de personnages, « camarades » d’ecole d’Andrew et Colin qui viennent vivre aux crochet de Frances, ou encore Phyllidia, une ex-femme de Johnny qui se refugie « chez Frances » pour sortir de depression. Le personnage principal de ce roman, du moins dans la premiere moitie, est finalement cette maison, la maison de Julia, dans laquelle tout le monde se croise, dans laquelle tout le monde se hait ou se reconforte, partage un repas, fume des petards ou accueille des exiles de la societe.



Bien que le roman parcourt 40 ans d’histoire contemporaine, il temoigne surtout des sixties dans sa premiere partie et offre une critique du communisme et des communistes. Dans sa deuxieme partie (il n’y a pas officiellement 2 parties mais il y a une nette coupure aux 2/3 du roman), on passe en Zimlie, ex-colonie anglaise imaginaire localisee a proximite de l’Afrique du Sud, qui celebre son independance et voit a sa tete un regime communiste corrompu, dont une partie des dirgeant sont passe a la table de Frances a Londres. Cette partie africaine de l’histoire temoigne des ravages du sida, des fosses de communication entre la culture Africaine et l’Europenne, ou encore de la corruption.



Voila pour les grandes lignes de ce livre. Malgre la consistance de ce livre, je ne ressors pas emballe. Il y a trois choses qui mon gene. Tout d’abord je pense de serieux problemes de traduction (des phrases gramaticalement caduques, des impression d’avoir rate une phrase). Deuxiemement, l’histoire ne tient pas totalement debout: les profiteurs sont toujours accueilli bras ouverts, tous les personnages importants d’Angleterre et de Zimlie (y compris le president) sont passe dans cette maison londonnienne, etc. Enfin, la narration en elle-meme m’a pose probleme. Dans ce livre, le melange entre le narrateur exterieur et les dialogues manque d’harmonie. En consequence je me suis trouve plus distant des personnages que je ne l’aurais voulu. Les critiques d’idees telles que la critique du communisme, de la colonisation, etc ne viennent que rarement des personnages, mais font partie de la narration par le narrateur exterieur. En consequence, mon sentiment est assez mitige. Je nourrisais l’espoir d’un grand livre apres la lecture de « descente aux enfers » dont j’ai garde un bon souvenir -mais diffus-, et je ressors un peu decu. Ceci-dit, je ne regrete pas cette lecture !

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Mémoires d'une survivante

J'ai lu ce roman d'une traite: je ne l'ai pas lâché avant d'avoir fini!! L'écriture de Doris Lessing est exceptionnelle, c'est une conteuse hors-pair.
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Alfred et Emily

Roman trainant dans mes bibliothèques depuis très longtemps ( papier jauni avec son odeur caractéristique … )

Enfin lu je ne l ai pas regretté

Que sait t on réellement de nos parents ? de leur jeunesse , de leurs rêves? En a t on jamais parlé avec eux ?



Doris lessing se penche sur le passé de ses parents et leur donne une deuxième chance , une autre vie , et si …

Démarche originale d une romancière anglaise de talent (prix Nobel de littérature ) que la poussière recouvre petit à petit , le temps passe et l intérêt s émousse
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Les Grand-mères

Doris Lessing invite le lecteur à entrer dans une sorte de huit-clos à huit personnages. Deux dames d'âge mûr ( "les grands-mères") , leurs fils respectifs, leurs deux petites-filles, ainsi qu'à peu à l'écart leurs belles-filles.

Une histoire qui débute dans l'enfance des deux sexagénaires. Dès leur entrée à l'école, elles deviennent amies, une amitié qui se renforce d'années en années; ce sont des amies "pour toujours" en quelque sorte, qui vont "tout" partager.

Un équilibre instable qu'elles vont tenter de protéger mais qui, un jour, va se fissurer.

Ce court roman, certes bien écrit, me paraît quelque peu surréaliste.
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Le cinquième enfant

Enorme coup de cœur pour « Le cinquième enfant » de Doris Lessing, prix Nobel de littérature en 2007.

Nous sommes en Angleterre dans les années 60. Harriet et David se rencontrent, s’aiment et se marient. Ils partagent la même vision de la famille, nombreuse, joyeuse et fusionnelle. Les enfants s’enchainent et grandissent dans leur grande maison de banlieue, malgré les problèmes d’argent et de fatigue, ainsi que ce lourd regard familial sur cette fertilité un peu trop expressive. Jusqu’à l’arrivée du cinquième enfant, Ben, qui va tout remettre en question…

Car la remise en question est bien le sujet de ce court roman de moins de 200 pages : comment faire lorsqu’un élément vient remettre en cause tout ce que l’on a construit jusqu’à présent ? Qu’un de nos enfants ne correspond en aucun cas à ce qu’on avait pu imaginer pour lui ? Et que son existence même impacte celle de tous les autres membres de la famille ? Doris Lessing pousse à l’extrême ce questionnement dans tout le livre, et expose à travers ses personnages les différents points de vue : le père qui lâche rapidement l’affaire, la mère qui se démène pour redonner à sa famille la cohésion dont elle rêve, les frères et sœurs qui se protègent, et enfin le cinquième enfant qui ne comprend rien et s’enferme dans la colère. C’est peu de dire que ce livre m’a touchée et questionnée, et en plus il est terriblement bien écrit.

Gros gros coup de cœur.
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Un enfant de l'amour

Londres, été 1939, James Reid embarque pour l’Inde avec son régiment. Dans la coupe de cette société des engagés qui partent à la guerre, James est un intrus, c’est un jeune homme rêveur et poète qui n’a aucun goût ni pour les joutes oratoires qu’elles soient sur des sujets politiques ou de société ni pour les rixes. James souffre de cette expédition ultra-secrète, jour après jour, nuit après nuit il accepte avec des difficultés évidentes ce voyage en mer. Il atteindra le Cap après avoir eu à supporter de terribles douleurs physiques. Daphné Wright et Betty Stubbs sont des hôtesses réputées pour leur accueil et pour leurs fêtes grandioses. Lors de cette escale, la vie basculera pour James. Il n’aura d’yeux que pour Daphné. Un rêve de bonheur, enfin ! Jusqu’à la fin de cette maudite guerre pour laquelle il va falloir repartir bientôt. Ce roman n’est pas bavard, il va à l’essentiel. Il y a dans ces lignes une compréhension du naufrage amoureux. Doris Lessing en fine romancière analyse le comportement humain et plus particulièrement celui des âmes hypersensibles qui glissent progressivement vers un abandon d’eux-mêmes et des autres. James se noie dans la non-action et sa quête éperdue pour rendre visible la force d’un lien filial n’en devient que plus hésitant. Ce roman est à mon avis une charge contre la démission des hommes. L’auteure nous dévoile avec brio une vie d’attente de la part d’un homme qui est incapable de prendre une décision car plus à l’aise dans le monde des idées que dans la vraie vie. Sur tous les plans, un enfant de l’amour est une belle réussite.
Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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