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Citations de François Cheng (1659)


Dans la vie courante, l’âme d’une personne transparaît dans son regard et s’exprime par sa voix.
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Ne quémande rien. N’attends pas
D’être un jour payé de retour.
Ce que tu donnes trace une voie
Te menant plus loin que tes pas.
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Nous rions, nos trinquons. En nous défilent les blessés,
Les meurtris; nous leur devons mémoire et vie. Car vivre,
C'est savoir que tout instant de vie est rayon d'or
Sur une mer de ténèbres, c'est savoir dire merci.
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Mais nous reverrons bien ceux à qui
nous n'avons pas dit à temps au revoir,
Ceux qui sont partis sans dire mot
dans le long effroi du délaissement.
Nous les reverrons, car nous n'aurons
de cesse de leur dire les mots qui n'ont été
Dits à temps, de leur répéter sans fin
au revoir au revoir selon la loi de la Vie :
Toute fleur est une fleur refleurie,
toute pluie une source retrouvée, toute larme
Une peine ravivée, tout visage un regard
reconnu, tout sourire un don échangé,
Et toute vie à venir
une vie à jamais survécue-souvenue.
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D’ici là
D’un instant l’autre
L’inattendu adviendra
Quand le divin habitera l’intervalle.
Du dire à l’ouï-dire,
Du don à l’abandon,
Tout le souffle du printemps
Qu’un trait d’éclair retrace.
Les anciens rêves éclatant en bourgeon
Soif et ivresse demeurent intactes ;
Dans le rythme primordial retrouvé,
Source sera nuage et nuage averse.
D’ici là
D’un instant l’autre
Nous nous rejoindrons,
Chacun en avant de soi
S’étend de oe qu’il ouvre,
S’accroît de ce qu’il donne,
Toute fêlure offrande,
Toute en-tente
ex-tase.
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Li Ho (Li He), 790-816.

Ciel impénétrable;
terre insaisissable.
Le serpent à neuf têtes nous dévore l'âme.
Givres et neiges rongent nos os,
Les chiens lâchés sur nous reniflent, aboient,
Se lèchent la patte,
attirés par la chair de l'homme aux orchidées (= l'homme vertueux, note.)
Lorsque Dieu enverra son char, - joug en or, sabre étoilé de jade -
Viendra la fin des calamités.
J'avance à cheval sur le chemin sans retour...

p. 237
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Creuser vers la profondeur du dedans,
C’est affronter les défis du dehors.
Plus on gravit la transcendance sans nom,
Plus on appréhende en soi le sans-fond.
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Intermittents bruits de battoires sur les linges
Intermittents coups de vent
Interminable nuit

LI YU
(937 - 978)
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Gorge frémissante : où naissent
les nuages épais;
Regards tendus : où pénètre
l'oiseau de retour;
Que n'atteint-on, un jour,
le dernier sommet ?
D'un regard : tous les monts
soudain amoindris

Tu Fu (712-770)
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La véritable passion amoureuse n'est pas seulement affaire du coeur et des sens. Elle relève éminemment de l'esprit, tant il est vrai que la passion la plus haute, la plus sublimée, s'épanouit souvent, certes, dans un contexte de contraintes sociales, mais combien aussi dans un terreau de recherches et d'interrogations spirituelles.
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Helsinki

Voici que la terre trop longtemps gelée
Sous la brusque chaleur implose
En notes sourdes, en éclats sonores!
Les ajoncs ne se tiennent plus de joie,
Les lupins à pleins tubes lancent leur orgue.

Mais plus pudiques, plus secrets,
A l'ombre des feuillages, à l'abri
Des pépiements, des gazouillis,
Retenant le pas des passants, les faisant
Se retourner: les glycines, les lilas,
Les jasmins, les seringas,
Les roses de la Saint-Jean!

Ô long jour sans nuit, sauras-tu durer
Plus que nos plus durables désirs?
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I
Avant qu'éclosent
les fleurs du jour
Boire la nuit
jusqu'à la lie...

François Cheng P68
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Traces que laisse tout destin aimant, nullement
En lignes droite mais en cercles concentriques
Cercles rejoignant d'autres cercles mus par l'amour
Jusqu'à rejoindre l'immense cercle initial
Qui depuis toujours aimante tout, mêlant
Destins brisés et rêves primordiaux

Feuilles tombées ferments d'un printemps autre
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Comment se fait-il que tout le génie d'un arbre ou d'un arbuste qui s'incarne successivement dans la sève, dans les branches, dans les feuilles et les fleurs aboutisse finalement à cette chose miraculeuse qu'est le fruit, qui contient de la chair, du jus, une couleur, un parfum, une saveur et des graines qui sont la promesse d'une nouvelle naissance ? Et songeons que tout cela est enveloppé d'une écorce à la forme parfaite, ronde comme la Terre, et comme tous les astres en rotation. Chaque fruit est un microcosme qui répond au macrocosme de l'univers vivant. Quand on mort dans un fruit, on mord à même le secret de la création.
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Vie-temps-mort est un tout indissociable. On ne peut échapper à ces trois entités concomitantes et complices qui déterminent tout phénomène vivant. Car si le temps nous paraît un terrible dévoreur de vies, il en est en même temps le grand fournisseur.

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A monsieur le magistrat Zhang

Sur le tard, je n'aime
que la quiétude.

Loin de mon esprit
la vanité des choses.

Dénué de ressources,
il me reste la joie

De hanter encore
ma forêt ancienne.

La brise des pins
me dénoue la ceinture ;

La lune caresse les sons
de ma cithare.

Quelle est, demandez-vous,
l'ultime vérité ?

Chant de pêcheur,
dans les roseaux, qui s'éloigne...

Wang Wei
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CANTOS TOSCANS

Antique vaisseau un jour sauvé des eaux,
Antique cité: lieu de notre fondation,
De notre volonté de demeurer
Ici, et d'accéder à l'au-delà.
Tours et coupoles toujours plus élevées;
Pour qui, pour quoi ? Où sont-ils à présent,

Oiseaux surnaturels, monstres marins ?
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DOUBLE CHANT
un jour, les pierres

Te rappelle-tu l'ancien giron
Rotation des flammes ronde des étoiles
Désir insensé de nage, de vol
Au travers d'inapaisables tempêtes
Jusqu'à cette ultime plage

Où tu t'étais échoué galet parmi galets
Désormais tout entier livré aux inapaisables marées
Tel un orphelin égaré pleurant à l'appel de sa mère
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La Nature semble m'appeler à participer à son aventure, et cet appel me bouleverse, me foudroie.
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Il fait bon sur une margelle
S'asseoir quand arrive le soir
La pierre est tiède encore et fraîche
L'ombre - avant de puiser l'eau
Il fait bon sur une margelle
Aux tièdes mousses s'attarder
Uni à la fraîcheur de l'ombre
Contempler le dernier rayon
Du couchant qui tisse en images
- avec les aiguilles des pins
sa brève légende dorée
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