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Citations de Françoise Bourdin (1310)


[Chez nous] c'est un petit appartement avec une seule chambre, celle de mes parents. Moi, je dors dans le salon, sur un lit pliant. Je n'ai pas de bureau, encore moins d'ordinateur. Mes copains, à l'école, se foutent de moi parce que je n'ai ni portable, ni Internet. Mes parents sont pauvres et parfois, je les déteste pour ça. Simplement pour ça... C'est stupide et injuste, je sais. Parce qu'on ne choisit pas d'être pauvre et que mes parents auraient sans doute préféré se vautrer dans le luxe et se la couler douce. Alors, quand ces mauvaises pensées m'envahissent la tête, j'embrasse ma mère un peu plus fort, comme pour me faire pardonner cette faute qu'elle ignore.
(p. 160-161)
'L'escalier', Karine Giebel
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J'ai entendu un jour un mec à la télé dire que les enfants sont innocents.
Je crois que ce type n'a jamais vu d'enfants de sa vie.

Karine Giébel - L'escalier
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Une fois sa patiente sortie, le docteur Mathias Legrand s'intéressa au rendez-vous suivant. Il attrapa le dossier médical de Catherine L. Moreau, célibataire, trente-deux ans, qui consultait chez l'un des médecins traitants de Lyon. Il s'agissait de sa première visite chez un hématologue.
Le jeune spécialiste jeta un oeil au résultat de ses prises de sang et en resta interloqué. Il baignait pour ainsi dire dans l'hémoglobine depuis cinq ans et c'était la première fois qu'il se retrouvait confronté à ce groupe sanguin.
Franck Thilliez - Lasthénie
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L'autre jour, j'ai demandé à mon père comment on faisait pour se trouver des amis. Il m'a répondu qu'il n'y avait pas de réponse à ma question. Que l'amitié était comme l'amour : une question sans réponse.
- Et toi, papa, tu as des amis ? ai-je demandé.
- J'en ai eu. Mais je n'en ai plus.
- Pourquoi ?
- Parce que je n'ai pas su les garder.
Après ça, il est parti dans son ailleurs et a avalé un grand verre de son ignoble whisky. Et j'ai vu une larme rouler sur sa joue.
- Je n'ai pas su les protéger, a-t-il murmuré.
(p. 174-175)

• 'L'escalier', Karine Giebel
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Dans un système où les accusés peuvent parfois s'offrir les meilleurs avocats, si la justice n'a pas été jusqu'au bout pour établir l'unique vérité, alors celle-ci se donne au plus offrant, libre à lui de la parer comme il l'entend par la suite. Oui, notre civilisation est parvenue à faire de la vérité une pute avec un goût irraisonnable pour le luxe.

Extrait de Ceci est mon corps, ceci est mon péché - Maxime Chattam
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Mais il ne jouait pas au Breton.ni à l'homme de la mer:il l'était dans l'âme ,issu de dix générations de pêcheurs,et il pouvait s'enorgueillir d'être le premier à avoir surmonté la pauvreté
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"L'enfance sait ce qu'elle veut. Elle veut sortir de l'enfance."

(Jean Cocteau)
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Il fouilla dans ses poches toujours encombrées de bêtises pour en extraire son vieux téléphone portable. Lui n'avait pas cédé aux sirènes de la technologie esclavagiste, celle-là même qui produisait des moutons prêts à travailler durement chaque journée pour avoir le droit de reverser leur salaire à cette déesse capricieuse et changeante, exigeant toujours plus, toujours mieux. Le sien de portable fonctionnait à peine, une antiquité.
(p. 58)

• 'L'Anomalie', Maxime Chattam
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C'est beau une fille qui lit un livre dans les transports en commun.

(Accords nus, Marc Levy)
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C'est ça un véritable ami,
quelqu'un qui se tient à vos côtés sans vous faire la morale.
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Nous avons continué à nous voir, bien sûr. C'était comme une drogue, et il me fallait des doses de plus en plus fortes. Vous ne pouvez comprendre cela tant que vous ne l'avez pas vécu.
Cette...communion. Cet...échange. J'étais pourtant décidé à ne plus jamais la revoir, après ça. Mais à ce moment-là, j'étais déjà comme un ivrogne qui décide d'arrêter de boire à chaque gueule de bois. Ce genre de résolution ne dure pas plus longtemps que la nausée elle-même.
"L'échange ou les horreurs de la guerre" - Bernard Minier
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Dans une fratrie, la solidarité n'était-elle pas de rigueur?
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Mahé serra la main du dentiste sans oser dire un mot, car elle ne sentait plus ni sa joue ni ses lèvres. Au moins était-elle débarrassée de la douleur lancinante qui l'avait tenue éveillée une partie de la nuit. Elle se dépêcha de regagner son vieux break, garé non loin du cabinet, et démarra sur les chapeaux de roue. À bord flottait un vague relent de poisson qui ne la dérangeait pas. Cette odeur avait toujours imprégné les véhicules de la famille, et la première fois qu'elle avait fait la grimace, enfant, ses parents s'étaient esclaffés en lui expliquant que la pêche les faisait tous vivre.
Elle quitta la place du Martray et ses maisons à pans de bois, sortit de Lamballe et prit la direction du Val-André. La saison de la pêche à la coquille Saint-Jacques, autorisée d'octobre à avril, allait commencer. Cette période correspondait au départ des derniers touristes, et bientôt la côte appartiendrait de nouveau aux Bretons. La veille, Mahé avait passé toute la journée avec les marins de sa petite flotte, établissant le programme des bateaux. Elle possédait ses brevets de patron et de capitaine de pêche, mais le plus souvent elle restait à terre pour s'occuper de la gestion de l'entreprise. La passation de pouvoirs entre elle et son père s'était déroulée sans heurt, elle avait été bien acceptée parce qu'elle avait fait ses preuves en mer des années durant, et aussi parce qu'elle était la fille d'Erwan Landrieux. Quand celui-ci avait été victime d'un accident vasculaire cérébral, les marins avaient trouvé tout à fait normal que Mahé prenne le relais. Aucune voix ne s'était élevée pour la traiter de fille, il existait davantage de solidarité que de machisme dans ce milieu. Néanmoins, elle n'était pas naïve : elle savait bien que ceux qu'elle employait n'avaient pas les moyens de s'offrir un bateau et qu'ils comptaient tous sur leur salaire à la fin du mois. Mahé possédait les navires, les entretenait, payait les assurances, s'occupait de toute la partie administrative et appliquait strictement les réglementations en vigueur. Une sécurité pour les marins pêcheurs qui naviguaient ainsi l'esprit libre et ne se souciaient que des poissons. Bien sûr, Erwan s'était taillé une solide réputation, et sa fille en bénéficiait. Il avait su se diversifier au bon moment, ne se contentant pas des coquilliers pour la pêche côtière mais investissant dans deux hauturiers. Quand on ne pouvait plus pêcher la saint-jacques dans la baie venait le temps des soles, turbots, bars, lottes ou rougets à aller chercher en haute mer.
Avant que son père soit diminué par son accident, Mahé avait fait des saisons entières sur les bateaux Landrieux. Elle savait réparer une drague ou un chalut, tenir la barre face au vent, estimer le poids des prises rien qu'à les voir se tortiller sur le pont. De cette période, elle avait gardé une allure un peu garçon manqué mais, maintenant qu'elle n'accompagnait plus les marins, elle essayait de soigner son apparence. Elle avait laissé pousser ses cheveux bruns, une frange et un carré dégradé la rendaient plus féminine. Avec ses jeans, dont elle ne pouvait toujours pas se passer, elle avait pris l'habitude de porter des chemisiers blancs et des vestes de coupe irréprochable. L'hiver, ses boots avaient désormais des talons, et un discret maquillage soulignait ses grands yeux bleu-vert, de la couleur exacte de la Manche par beau temps. Pourtant, si elle avait cessé de proférer des jurons et de boire ses bières à la bouteille, elle conservait un caractère têtu et soupe au lait.
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dans un couple, les problèmes ne naissent pas du hasard, ne surviennent pas un beau matin. L'héritage n'avait été qu'un catalyseur.
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"Qu'est-ce que c'est, la tendresse ? Sentiments, élans, grandeur, noblesse ...Les rêves des écrivains. Cyril est jaloux ce soir des héros enfermés dans la bibliothèque du Peyrou."
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«  Il sentit la tête du gamin se nicher dans le creux de son cou comme s’il cherchait un refuge , et il se sentit horriblement mal à l’aise .
De quel droit avait - il bouleversé sa vie?
Pourquoi les enfants étaient - ils donc toujours victimes des adultes ? .
Il s’étonna d’avoir pensé une chose pareille , mais pour lui c’était une évidence » ..
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– Alors, ces dessert ? Tu en as vraiment treize ? demanda Marc d’une voix moqueuse ?
– Navettes, fougasse, nougat de Sault, énuméra Grégoire en comptant sur ses doigts, pralines, fruits confits d’Apt, figues sèches, noix, noisettes, raisins, amandes, pompes au sucre, calissons et pâtes de fruits !
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Et qui te dis que les gens qui réalisent leurs rêves sont plus heureux que ceux qui se les imaginent? La réalité déçoit toujours. L'imagination, jamais.
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Grace à Babelio et aux éditions pocket j'ai eu la chance de lire ce roman de Françoise Bourdin.
Je n'ai pu qu'apprécier ce livre qui a comme sujet principal la mer , la pêche ici à la coquille saint Jacques.Je sent encore l'odeur des embruns , cette ambiance un peu magique.
On peut se rendre compte de toute la difficulté pour les femmes de s'intégrer dans ce milieu d'homme , travail difficile dans les chalutiers face aux intempéries.
Nous sommes dans un petit village breton typique entre la Baie de St Brieuc et St Malo.
Les lieux décrit n'ont rien à voir à une port côtier ici nous sommes dans une Baie ce qui est complètement différent.

Mahé , est une jeune femme qui prend la succession de l'entreprise familiale ( pêche à la coquille St Jacques) suite à un accident vasculaire cérébral.
Elle va être confrontée au monde de la pêche et à l'hostilité des hommes dans ce milieu de marins.Elle se retrouve chef d'entreprise face à des hommes sous ses ordres.
Mahé a perdu son fiancé en mer à cause des mauvaises conditions climatiques.
Cette jeune femme ne va pas être seule mais entourée de protagonistes , Erwan son père , Armelle une amie banquière à la recherche du parfait amour, Alan un célibataire et Jean-Marie un marin qui nous est décrit comme quelqu'un de bouru.
Il y a inévitablement une histoire d'amour Jean-Marie est amoureux de Mahé;
L'attention est portée sur les caractères des personnages avec leurs défauts et leurs qualités,la richesse des rapports humains .
L'aspect économique de la pêche , la difficulté de ce métier .
Ce roman est très enrichissant pour les lecteurs s'ils ne connaissent cet univers de pêcheurs.
La vie des habitants est réglée en fonction de la nature et de la marée , l'homme doit s'adapté.
Roman agréable , facile de lecture .
J'ai passé un excellent moment.
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L'air tiède de la nuit était chargé de l'odeur caractéristique des plantes aromatiques - thym, sarriette, estragon et romarin -, que leur mère cultivait dans de grandes vasques de céramique. Sa manière à elle de se souvenir de leur père. Antoine, lorsqu'il était enfant, allait souvent le voir travailler dans son atelier, fasciné par le tour de potier sur lequel naissaient des récipients de toutes sortes. L'argile et le sable se galbaient peu à peu entre ses doigts, changeaient mystérieusement de formes avant d'en adopter une. Des tas de manipulations complexes suivaient, d'où émergeaient les couleurs. Enfin, les portes du four-couloir s'ouvraient comme le ventre d'un volcan. Antoine répétait la formule magique des oxydes métalliques que lui apprenait son père : cuivre pour les verts et les rouges, cobalt pour les bleus, chrome pour les roses, antimoine pour les jaunes...
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