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EAN : 9782246835332
480 pages
Grasset (23/08/2023)
3.66/5   47 notes
Résumé :
Elisabeth Förster fut l’unique sœur de Friedrich Nietzsche, écrivain, philologue, philosophe, être perpétuellement souffrant, vivant dans une solitude totale. De deux ans sa cadette, elle fut sa première lectrice, compagne, admiratrice. Tôt, elle se promet de tout faire pour que brille l'œuvre de son frère à laquelle elle n'entend rien. En effet, elle fera tout. Le soignera, l’assistera, le portera. Et ira jusqu’à vendre ses écrits à Adolf Hitler, homme que Friedr... >Voir plus
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Une enfance sans père imprégnée de bondieuseries, une vie étudiante de philologue talentueux, une autre éphémère de professeur universitaire précoce, puis la vie d'errances d'un « ermite sans grotte », cobaye de sa propre expérience artistique dans une « adéquation totale entre l'humain et l'oeuvre », avant « une longue nuit de onze ans pour apaiser ses maux et ses tourments, tandis que l'univers, lentement, apprend à épeler son nom. » N.I.E.T.Z.S.C.H.E.
On le rencontrera en ce début de roman dans un jour de bascule, se penchant en ce 3 juillet 1889 dans une ruelle de Turin à l'oreille d'un canasson maltraité pour lui susurrer des mots doux, juste avant de devenir fou.
Finalement il ne parlera pas tant que ça, ce sont surtout ses correspondances ou ses écrits qui parleront pour lui, ou les autres qui l'évoqueront. À commencer par son logeur, son ami de toujours dépêché sur les lieux de l'accident, puis ses médecins aux rapports intercalés dans la narration. Il parlera peu à travers sa moustache, « une forêt de poils entremêlés de nuit qui lui masque les lèvres, lieu de la parole». Mais on l'entendra quand même, hurler une fois depuis la chambre de son asile à travers les compte-rendus médicaux – « Qu'on me donne un van Houten ou je commets un chocolat !», ou bien avec cette simple phrase écrite, aux déflagrations terribles pour sa bigote de mère : « Dieu est mort ».

Mais ça n'est pas uniquement de lui dont il s'agira ici, même si sa biographie nécessaire sera détaillée. Sa soeur Elizabeth, ou Lizbeth, Lischen, qu'il surnommera le Lama dans une saillie encore affectueuse. Elle aussi a sûrement vécu un jour de bascule, quand elle a accolé Förster à son nom de famille. Elle aussi parlera de son frère, entretiendra des correspondances avec lui quand il quittera le foyer. Mais elle finira surtout par lui ravir la vedette et détrousser son esprit dans ce roman où la fin lui sera consacrée, la vie de Fritz réduite à une léthargie légumineuse. Bien après leur enfance commune et leur entente idyllique de jeunes adultes, unis pas tout à fait comme frère et soeur. Elle aura été soumise et dévouée à ce frère ainé promis aux plus hautes sphères intellectuelles, adoubé et promu par ses professeurs admiratifs. Elle l'aura suivi partout où il aura été, aura soulagé ses migraines ophtalmiques en l'épaulant dans ses écrits incessants. Avant la bascule, et la rencontre de son futur mari dans un contexte antisémite naissant.

Le plus surprenant dans ce roman foisonnant, c'est peut-être son année de parution. L'exofiction sous l'angle du portrait féminin est dans les standards, mais que dire quand elle révèle comme ici une femme pas vraiment à son avantage, une soeur dévouée finissant « dinde antisémite », despote, mégalo, en plus d'être l'idiote ne comprenant pas les écrits de son frère. Que dire des autres femmes de l'entourage familial de Nietzche, « un cheptel de bigotes rancies ». On pourra toujours penser qu'il est courageux de nager à contre-courant dans les mouvances du mainstream, avec sa légion de figures féminines héroïques. On pourra estimer qu'il faut du souffle pour remonter le courant, en n'oubliant pas au passage les figures féminines positives, comme Lou Salomé ou Meta von Salis. Il fallait sûrement la fougue d'un Guy Boley, déboulant avec sa prose bouillonnante dans le tumulte d'un maelstrom de mots, d'un torrent de culture, au gré d'une écriture féconde, luxuriante, en plus d'être virtuose. Il sera difficile de ne pas y voir se refléter l'image du mentor et son « océan de mots », dont le cerveau finira par exploser de phrases. Ici aussi il y aura cavalcade de phrases, pour former la trame d'une exofiction doublement biographique, dense et passionnante, emportée par une relation frère-soeur tumultueuse et tragique
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En marge de l'immense philosophe qu'est Nietzsche, Guy Boley retrace la vie de sa soeur, Elisabeth Foster qui a compté pour le grand homme, pour le meilleur et pour le pire.

Pour le meilleur tout au long de leur vie familiale, tant la relation qui les unissait était fusionnelle, malgré le fossé qui les séparait sur le plan intellectuel. Pour le pire, quand la femme aigrie tenta de monnayer le moindre mot produit par son frère.

Cet itinéraire permet d'aller à la rencontre des étapes qui marquent la carrière de Nietzsche, dont on découvre la faiblesse physique qui s'oppose aux capacités hors normes de conception et d‘écriture. On parcourt aussi l'histoire troublée de ce début du vingtième siècle et les alliances douteuses, plus ou moins fomentées par Elisabeth, dont l'intelligence est plus économique que conceptuelle.

Hormis le travail très intéressant que constitue cette biographie, originale par le point de vue adopté, le style est surprenant. Gothique flamboyante, riche, et lumineuse, cette écriture, que certains ont pu qualifier de grandiloquente, m'a totalement séduite. Elle ajoute une dimension poétique à cette biographie passionnante. Je découvre cet auteur avec une admiration immense pour son talent de conteur.

480 pages Grasset 23 août 2023
#Amasoeuretunique #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Rentrée littéraire 2023.

Comme bien souvent, j'ai choisi ce livre sans avoir pris connaissance de la quatrième de couverture, et pour une fois cela m'a réussi car je ne serais certainement pas allée vers cette histoire si j'avais su qu'il y était question de Nietzche et de sa soeur Elizabeth.
Après quelques réticences je me suis immergée dans ces destins.

Nous découvrons Nietzche alors qu'il perd la raison en assistant au supplice d'un cheval rudoyé par son propriétaire. Il s'écroule après avoir parlé à l'animal. Ramené à Bâle par un ami, il ne tarde pas à se prendre pour Dieu, ce qui entrainera son internement dans une unité psychiatrique.
Par un retour arrière, Guy Boley décrit une scène capitale qui m'a impressionnée par l'émotion qui s'en dégage : A 6 ans, Nietzche donne la main à sa jeune soeur Elizabeth devant le cercueil de leur petit frère Joseph mort à l'âge de 22 mois. Il est alors le seul homme de la famille. le père étant décédé, il va vivre avec sa mère, ses tantes et grands-mères et Elizabeth à qui il voue une immense tendresse.

Au fil des années, Elizabeth acquiert une place prépondérante dans la vie de son frère, à la fois infirmière, compagne, secrétaire, persuadée qu'un jour l'intelligence supérieure de Nietzche éclairera le monde, elle l'assiste à chaque instant.
Lorsque la folie s'installe inexorablement, elle n'hésitera pas à transformer ses écrits :
« Elle gratte certains mots de la pointe d'un couteau, elle efface à la gomme, à la râpe, à la toile émeri ou au chiffon humide, puis elle les couvre de taches qui donnent l'illusion que Fredrich dut avoir, un soir de maladresse, un geste malencontreux envers son encrier. Il se peut qu'elle ajoute également quelque chose de son cru, mais le plus fréquemment elle élague, taille et tranche. »

Ce roman est passionnant. Guy Boley montre la transformation d'une soeur dévouée en une mégère autoritaire, possessive et vénale.
J'ai aimé redécouvrir le style de l'auteur et je remercie les Editions Grasset et NetGalley pour leur confiance.
#Amasoeuretunique #NetGalleyFrance
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« Derrière chaque grand homme est tapie une femme »…

Friedrich et Elisabeth NIETZSCHE, une relation frère-soeur d'amour et de trahison.

Le roman de Guy Boley est captivant et flamboyant, soutenu d'extraits des oeuvres de Nietzsche.
L'âme tourmentée, le corps en souffrance, il ne trouvait de consolation qu'en écrivant.
« Deviens qui tu es… » fut compliqué et douloureux pour celui qui affirmait « je ne suis pas un homme, je suis de la dynamite ».

Le petit Friedrich a été élevé dans un milieu luthérien, protestant réformiste, et entouré uniquement de femmes (mère, soeur, tantes…) à la mort du père, pasteur.
Nietzsche recevra une éducation rigoriste dans des valeurs humanistes et c'est auprès des antiques - grecs et latins - qu'il commencera à trouver sa voie, inspiré par Dionysos, Schopenhauer, et Wagner jusqu'à leur rupture.

Son unique soeur, Elisabeth, fourbe et capricieuse dès l'enfance, admirative et en extase devant son frère chéri, tiendra une place prépondérante dans la vie de l'écrivain, philosophe, à la fois poète et musicien. Une soeur qui s'avèrera manipulatrice, vénale, despotique… déformant et tirant profit des oeuvres de son frère lorsqu'il perdit la raison.

La folie et la foi sont omniprésentes dans cette famille. Tous souffrant de troubles mentaux, sous couvert de « nonchaloir » la mélancolie de l'époque. L'auteur en retranscrit parfaitement l'atmosphère, donnant le ton dès le début du roman.

« Seul l'art guérit les âmes ».
Aspirant à la solitude, à trouver son équilibre dans l'art, l'effondrement psychique aura raison de Nietzsche.
Mais avant de murmurer à l'oreille d'un cheval dans une rue de Turin et s'écrouler, ce sont errances, solitude et écriture qui rempliront des années prolifiques pour son oeuvre.
*
Une lecture qui m'a permis de mieux connaître cet homme doté d'une fine intelligence et atteint par une sorte de folie, comme nombre de génie.
*
Le style est riche, plein d'esprit - vocabulaire et figures de style - l'auteur sait allier l'ironie, le sarcasme, les accents dramatiques, pour nous raconter, romancée, la vie de Nietzsche et de sa soeur Lisbeth.
Passionnant !

Grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cette belle lecture que j'ai beaucoup appréciée.

« Notre vie est un miroir.
Notre moi s'y fait connaître.
L'y saisir me paraît être
Le premier de nos devoirs. Ecrit en 1858, dans l'année de mes 14 ans. »
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Ah, quel malheur d'avoir une soeur, aurait dû écrire le chansonnier Emile Carré, au lieu de s'en prendre au gendre, d'autant que Nietzsche n'en avait pas. Une soeur, en revanche, il en avait bien une, le grand philosophe allemand. Elle lui en fait voir des grises, et il en a fallu, du temps, pour réparer toutes ses sottises. Passée en quelques années de soeur adorée à traîtresse cupide, elle fut assez maligne pour amasser pendant des années de l'argent sur le talent de son frère, mais resta trop bête pour la philosophie- sur laquelle elle faisait pourtant ses affaires- qui aurait dû la renseigner sur l'insignifiance des choses humaines, que les dieux de là-haut règlent à coups de dés en buvant des bières.

Un de leurs messagers, Guy Boley, est venu en cette rentrée nous le rappeler, dans A ma soeur et unique (Grasset), somptueuse fiction biographique, philosophique et poétique retraçant la relation passionnée ayant uni Friedrich Nietzsche à sa soeur Elisabeth, d'abord Nietzsche, puis Förster, et enfin Förster-Nietzsche. La première adulait son frère, au point qu'elle s'en alla vivre avec lui plusieurs années pour alléger ses souffrances continues, à la tête et aux yeux ; d'écrire sous sa dictée quand il n'en pouvait plus, et, plus prosaïquement, de faire ses courses, son repassage, toutes ces « choses de ragoût circonstanciel », comme Friedrich aimait à qualifier les indispensables banalités de la vie, celles qui relient les génies aux autres. Là était sa mission, être la soeur du plus grand philosophe allemand que L Histoire a vu naître. Être un bon « lama » - surnom que Nietzsche lui donna à l'adolescence – au départ, pensait-on, en raison de la capacité de cet animal à porter sans broncher les charges les plus lourdes. Mais la deuxième Elisabeth, nommée Förster, s'est chargée de nous rappeler que le lama a tendance à cracher sur ceux qu'il n'aime pas. Elle s'exercera d'abord sur les Juifs, peut-on écrire par amour, puisqu'ils étaient les ennemis jurés de son mari, Bernhard Förster, un enseignant et essayiste obsédé par la pureté du sang germanique, qui s'en alla créer, en 1883, une colonie au Paraguay, base régénérée d'une nouvelle Allemagne. Il y aurait de quoi sourire, si un autre n'avait pas, au pouvoir cinquante ans plus tard, appliqué le principe à une plus large échelle. Commence, dès lors, le dégoût que Friedrich Nietzsche éprouve à l'idée « d'être parent d'une si pitoyable créature », comme il l'écrit un jour à leur mère commune. L'aventure uruguayenne tourne au fiasco, empêtrés que sont ces roi et reine de marécages dans l'incompétence et l'orgueil, au point que Bernhard prend le parti, en 1889, de se donner la mort, avant que les colons venus avec lui ne s'en chargent.

Veuve, Elisabeth doit fuir en vitesse ce terrain hostile, mais le destin lui réserve une surprise. Son frère, dont la réputation de penseur de demain se répand doucement dans les cercles philosophiques, s'est effondré en début d'année à Turin. Il n'est plus qu'une ombre pathétique, hurlant dans les couloirs de l'asile de Iéna qu'il veut du chocolat van Houten. Il faut l'en sortir, et vite, afin de lancer un nouveau projet qui ne pourra cette fois pas échouer, puisque le cerveau a changé. Un dessein incarné dans le dernier nom de famille porté par ce drôle de lama, Förster-Nietzsche, intrigant mélange de l'échec d'un mari et de la promesse d'un frère, tiret indispensable à la création d'un nouveau monde, où la pensée de Nietzsche et celle des antisémites s'uniraient pour la gloire de l'Allemagne, et celle d'Elisabeth. Pourtant, Nietzsche ne l'est pas, antisémite. Sinon, aurait-il écrit que l'on doit au peuple juif « l'homme le plus noble (le Christ), le sage le plus pur (Spinoza), le Livre le plus puissant et la Loi morale la plus efficiente » ? Mais les ciseaux, le feu et les mauvaises intentions servent bien à quelque chose, et Elisabeth va s'armer des trois afin de composer une oeuvre qui lui sied, un peu comme si elle l'avait écrite elle, dans une vie où elle aurait eu du talent.

Pendant ce temps, Dieu n'est pas mort, il est allongé au premier étage de la maison familiale, et l'on peut même lui rendre visite, moyennant une obole. Au sein des « Nietzsche-Archiv », le centre créé par Elisabeth à la gloire de son frère, tout est payant. Il faut bien financer les procès qu'elle intente à ceux qui refusent de lui donner jusqu'au dernier écrit de son frère. Imaginez que l'on découvre ce que Nietzsche pensait d'elle, ou pire, des textes qui entreraient en contradiction avec les oeuvres remaniées par ses ciseaux.
Mais là n'est pas encore évoquée l'histoire la plus malheureuse. Elle arrive, bien des années après la mort du philosophe, quand cette soeur increvable, à près de 85 ans, vendra l'âme de son frère à l'homme que son défunt mari aurait adoré, s'il avait été moins pressé, Adolf Hitler. le « surhomme » de Nietzsche semble bien justifier qu'il y en ait des « sous », d'hommes, et peu importe de le lire pour de vrai, il suffit de l'afficher avec des grands mots. « La Volonté de puissance », livre publié par Elisabeth à partir des notes falsifiées du philosophe, sonne bien à celui qui veut conquérir l'Europe. Wagner et Nietzsche, les deux anciens amis brouillés en raison de l'antisémitisme viscéral du premier, désormais au panthéon de l'idéologie nazie. Mais la mort rebat toujours les cartes, et la vie posthume s'apparente à une nouvelle naissance, où chacun retrouve sa place. Elisabeth et Adolf dans les limbes, Friedrich au sommet des plus hautes montagnes, là où on se rit des tragédies.

Jean-Clément Martin-Borella
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
10 novembre 2023
Un roman flamboyant sur la sœur perverse de Nietzsche Dans "À ma sœur et unique", Guy Boley analyse le lien entre le philosophe et sa sœur, machiavélique manipulatrice.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
17 octobre 2023
Jamais on avait raconté si bien ce que le philosophe dut supporter de la part de sa sœur Elisabeth.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
06 octobre 2023
Un superbe portrait de Nietzsche, au miroir de celui de sa sœur Lisbeth, perverse et manipulatrice.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Bibliobs
25 septembre 2023
Guy Boley publie un livre remarquable sur les relations entre Nietzsche et sa sœur perverse et narcissique. [...] L’ouvrage brille et brûle par son sujet.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce sur quoi Friedrich durant sa vie cracha, la religion, l'académisme, la bourgeoisie naissante, l'intense bêtise étale, l'escroquerie programmée du paradis des âmes, on le lui offre ici lors de sa mise en terre dans un vaudeville grotesque, honteusement funéraire. (P. 440)
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Il n'y a rien à marchander et on va le redire de façon cadencée: si elle veut que son nom dans le marbre soit gravé, il faut qu'avec Hitler elle puisse s'affilier. Un Nietzsche non nazifié ne sera à jamais qu'un Nietzsche nanifié. (P. 448)
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Et malgré ces démons qui lui déchirent le corps et lui vrillent l'âme, il dit oui à la vie. Un oui sans condition. Il grandit, découvre, adhère, imite apprend, écrit, écrit, écrit et ne fera plus jamais que ça. (P. 106).
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Laissons la religion aux esprits faibles qui ont besoin d'un maître pour gouverner leur vie. (P.164)
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Ce que Fritz ne peut décemment avouer, c'est qu'à Leipzig, et sans oser le dire à Ritschl qui fut pour lui l'équivalent d'un père, il avait déjà senti, confusément, en un premier temps, puis très vite, et avec certitude, que c'en était fini de l'amour qu'il portait à la philologie. Cela ne l'amusait plus de touiller des vieilleries dans les cartons du temps.Il ne trouvait sa joie que là où le destin ne l'avait pas placée : dans la poésie, la musique, les philosophes actuels qu'il découvrait avec passion.Sans omettre une constante : la solitude.Il rêvait déjà de grottes, de cavernes, de grands arts solitaires réant au fond des bois comme les cerfs de Diane, d'une vie monacale dans laquelle il serait tout à la fois Montaigne, Leopardi, La Rochefoucauld, Bach, Goethe et Schumann.

( p.175)
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Guy Boley vous présente son ouvrage "A ma soeur et unique" aux éditions Grasset. Rentrée littéraire automne 2023.
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