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Critiques de Georges-Olivier Châteaureynaud (100)
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De l'autre côté d'Alice

Alice est devenue un mythe littéraire. Le propre d'un mythe c'est d'être ré-écrit à l'infini. Qui mieux que Georges-Olivier Chateaureynaud, l'un des plus beaux styles de notre littérature contemporaine, pouvait prétendre relever le gant de Lewis Carroll ? Essai réussi.
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Le jardin dans l'île

Un recueil de nouvelles entre la mélancolie onirique, le fantastique et la fable épique. La meilleure introduction à l'oeuvre de ce grand écrivain contemporain.
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L'autre rive

Ce livre fait du bien. Je ne savais pas vraiment où l'auteur souhaitait emmener le lecteur, mais je ne regrette pas. Quand on accepte de se laisser porter dans cet imaginaire débordant, on ne lâche plus le livre. C'est une certitude.

Je ne connaissais pas G.O Chauteaureynaud et c'est une belle découverte, encore plus lorsqu'il pleut des salamandres...
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Singe savant tabassé par deux clowns

Le fantastique trimbale généralement avec lui un attirail de clichés et d'angoisses dont Georges-Olivier Châteaureynaud n'a que faire. Vous entrez confiant dans ses récits, les deux pieds fermement ancrés au sol et insensiblement le terrain devient spongieux, les repères mutent, une brume opaque enveloppe les choses, et c'est trop tard, le mystérieux vous a confondu, qui ressemble tellement à la réalité et vous la fait voir mieux, sans que le sourire soit jamais loin.



Châteaureynaud cite volontiers Georges Bataille : "La littérature est l’essentiel, ou n’est rien". La sienne est insolite, métaphorique, poétique et donc précieuse. Que vous puissiez ramener chez vous, à la carte, des chers disparus à peu près vivants (qui pèsent des tonnes), que l'espace public dispose d'une machine automatique à fusiller (et qui ne rend pas la monnaie) ou que le perroquet d'une gitane vous prédise le temps qu'il vous reste à vivre (juste une fourchette, rassurez-vous), qu'en feriez-vous, qu'en ferions-nous ?



Boum ! une jeune fille lancée à toute vitesse sur une trottinette heurte Ringo, producteur de cinéma : sonné, le pauvre est soigné et amoureusement câliné par la jolie qui dit s'appeler Clotho. Quand elle entraîne son cavalier chez ses deux sœurs, dont l'une porte un bijou en forme de ciseaux (couper la vie), on n'en doute plus, ce sont les Moires (les Parques) et la mythologie prend corps à travers "Les sœurs Ténèbre", ma nouvelle préférée, sans doute parce que c'est la plus inquiétante.



Celle qui m'a le mieux déridé est "Civils de plomb", bien qu'elle ne soit pas foncièrement drôle. C'est tout le procédé de l'auteur de nous tenir dans un no man's land où les choses ne sont plus tout à fait ce qu'elles sont, jamais vraiment drôles, ni tangiblement graves.



Tant d'imagination et d'esprit [*], le conteur de Palaiseau était sur un nuage en 2005 avec ce "Singe tabassé par deux clowns" ; il l'était encore en 2013 avec "Jeune vieillard assis sur une pierre en bois" qui m'avait autant enchanté (c'est vraiment le mot). J'espère en venir à son récent roman "Aucun été n'est éternel".



[*] Tant d'imagination et d'esprit : un manque de finesse, pourtant, dans la confection des titres... Est-ce moi ? J'ai du mal avec "L'attraction sensationnelle", "Dans la cité venteuse", "Civils de plomb", ... Est-ce le même homme qui écrit ces beaux textes et qui les dénomme aussi platement ? (Il fallait bien reprocher quelque chose à ce magnifique recueil).
Lien : http://christianwery.blogspo..
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Le goût de l'ombre

« Aucune histoire n’est tout à fait vraie, aucune tout à fait inventée. » Chaque auteur écrit « une autre histoire », voilà tout. Les nouvelles de Georges-Olivier Châteaureynaud ont une tonalité immédiatement repérable. D’abord par un appel amusé et tendre à tous les sens, toutes les sensations, qui ne se résument pas à quelques notes standardisées, mais qui épinglent en passant un détail pittoresque : l’odeur de pierre à fusil d’un sentier caillouteux, la couleur de la pluie dans des allées commerçantes, où les enseignes la font tomber rouge, verte, jaune ou bleue... Les mots s’incarnent et se mâchent — il faut savoir prononcer « roi » comme si on mordait la gorge d’un oiseau et ajouter « soleil » comme si l’on recrachait la bouchée. Les sentiments se concrétisent — lorsqu’on s’éveille le matin, il faut faire attention à ne pas buter sur son malheur de la veille, que l’on retrouve intact comme un tas de suie au milieu de la chambre. C’est un monde palpable, à la fois poétique et concret, où l’on n’est pas toujours à l’aise, mais, au fond, on s’y est habitué.

Alors, on a tendance à s’y enfermer. L’auteur affectionne les lieux clos, une chambre, une île déserte, un restaurant d’habitués, un musée... Le temps semble s’y arrêter dans la routine d’une occupation éternellement répétée : manger, nager, inviter des personnalités, écrire des poèmes, autant de façon de tromper la vie ou de conjurer la mort. Les narrateurs eux-mêmes finissent par se figer, au sens propre : l’un s’enterre, l’autre se momifie, celui-ci devient une statue de bronze, celui-là se contente de sombrer dans un sommeil de brute. Souvent, c’est le passé qui les paralyse, un acte irresponsable (pêcher une sirène, acheter une momie), des proches envahissants (une tante possessive, un groupe de lecteurs fidèles). Mais les personnages de ces nouvelles ont besoin de ce poids sur leur vie pour les retenir d’un dangereux envol. Ils ont besoin de convier des invités futiles, de publier des livres sans intérêt, de se faire gruger par les habitués d’un restaurant : besoin de se sentir utiles, sans doute, mais aussi de poursuivre ensemble leur chemin coutumier. S’ils voyagent, s’ils s’enfuient, s’ils s’encanaillent, c’est toujours avec la certitude d’un port d’attache. Et pourtant, ils rêvent de grands départs, de changements irréversibles, de destins extraordinaires. Certains y réussissent, ou du moins le croient. D’autres attendent l’apocalypse qu’on nous prédit imminente en rapetassant leurs routines. En fait, ils redoutent la solitude qui les laisserait face à leur vacuité. Un homme qui souffre d’étourdissements se voit annoncer par son médecin qu’il est mort : il poursuit sa vie comme si de rien n’était.

C’est que chacun a sa blessure secrète, que seul aperçoit un œil exercé, et c’est cela qui les rend sympathiques, jusque dans leur cruauté. C’est cela que pourrait symboliser, dans la première nouvelle, cette mort dont on ne se rend pas compte et que seul détecte l’œil du médecin : le romancier ne repère-t-il pas en chacun de nous une forme de mort que nous ignorons ? Et dans la vie courante, combien de personnages ne rencontrons-nous pas inconscients de leurs fêlures intimes ? Dans un groupe de vedettes et de personnalités, un écrivain égaré ne voit que « des individualités hyperspécialisées dans leur discipline d’élection, par là même déséquilibrées, voire infirmes, pitoyables admirables ». Qui ne se sentirait concerné ?

Vous aurez remarqué que je ne parle pas de fantastique. Pourtant, il y a des morts qui continuent à vivre, des momies qui parlent et des musées de l’avenir. Même s’ils sont moteurs du récit, s’ils bouleversent d’un coup la vie des personnages, ces éléments ne sont que des détails, tant la réalité quotidienne est prégnante dans ces récits. Du merveilleux ? Sans doute, il y a des mythes ironiquement revisités, une sirène aux jambes musclées, des momies « neuves », une madame Charon reconvertie en croque-mort... Mais ils sont si profondément humains. Du réalisme magique ? Certes, dans un quotidien d’une banalité déprimante, un élément tout à coup détonne. Mais au lieu de nous entraîner dans un monde irréel, il est aussitôt assimilé comme une évidence. La mort même ne parvient pas à faire changer les habitudes.

Et puis non, il y a voyage. Au moins pour le lecteur, dans un monde d’une telle cohérence qu’il pourrait s’en sentir exclu, mais dans lequel il se laisse transporter par un humour féroce ou une connivence efficace. La satire du poète publiant sur des papiers coûteux pour un petit peloton d’intimes est désopilante, la petite momie dédaignant son sarcophage pour nidifier dans un étui de contrebasse est touchante. De discrètes allusions littéraires nous font sourire, lorsque l’on croise, dans la boutique d’un brocanteur, des canoës de Peaux-Rouges criards à côté des pointes de flèches de Zénon. Il faut un talent fou pour construire un monde si personnel dans lequel nous nous sentons chez nous. C’est que, comme le milliardaire sur son île ou le client du restaurant accueillant, Georges-Olivier Châteaureynaud cultive l’art précieux de nous y inviter.



NB : ce recueil n'est pas totalement identique à celui publié en 1997 sous le même titre chez Actes Sud : certaines nouvelles ont été supprimées, d'autres ajoutées, et toutes réécrites...


Lien : http://jean-claude-bologne.c..
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L'autre rive

Pour commencer l’année, un petit pavé de 750 pages qui a reçu le Grand Prix de l’Imaginaire en 2009. Un prix bien mérité pour ce roman-monde délicieusement étrange !



Bienvenue à Écorcheville !



Bled du bout du monde, ville paumée sur les berges du Styx. Riveraine de l’au-delà, elle charrie un avant-goût des Enfers : cadavres de centaures, pluies de salamandres et de hannetons, terrains vagues hérissés de tessons de verre et de seringues usagées. L’esclavage a toujours cours et des machines à se suicider remplacent les distributeurs de friandises. Écorcheville nous offre un véritable cabinet de curiosités gothique et mythologique.



Au cœur de ce sinistre décor évolue notre héros et son petit côté à L’attrape-cœur… Nous suivons en temps réel les déambulations de Benoît Brisé, 17 ans et en quête d’identité, comme un vieux chewing-gum rosâtre collé sous ses croquenots.



Enfant adoptif d’une embaumeuse à l’hygiène douteuse, il vit entouré d’une actrice et d’une prostituée qui sentent la naphtaline. Abonné à l’école buissonnière, Benoît traîne sans but avec ses potes fans de rodéos urbains dans des voitures volées… Sans but, vraiment ? Non, il est à la recherche de son père.



Au fil de ses errances qui lui feront réaliser son destin, nous découvrons Écorcheville et ses luttes de pouvoir, et nous entrons dans un voyage intérieur fait des premiers émois adolescents, d’amitiés et de deuils.



C’est un roman d’apprentissage très dense, sans respiration, mais porté par une plume riche. L’auteur mêle avec brio une écriture soutenue à un argot gouailleur. Il nous transporte sans peine dans ces contrées grises de l’Enfer et de l’adolescence, finalement si proches. Ce roman est à la fois dark et très sensible… et je suis ravie d’apprendre qu’il a un frère dans le même univers, une prochaine lecture assurément !







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À cause de l'éternité

La suite de *L’autre rive,* le livre se positionne une vingtaine d’années plus tard.

Alphan, jeune homme brillant qui a quitté Ecorcheville pour des études d’art à l’étranger revient pour se marier à Ecorcheville, sa fiancée doit l’y rejoindre.

Il est le fils de Bételgeuse, grande bourgeoise, ancienne débauchée dans sa jeunesse (c’est ainsi qu’elle est devenue la mère d’Alphan en couchant une nuit avec un sans grade, besogneux camelot, petit repris de justice, Bogue) et devenue punaise de sacristie.

A la demande de Bogue Alphan s’introduit dans les douves du château d’Eparvay (ville voisine d’Ecorcheville) pour y dérober une oeuvre de jeunesse de Rembrandt. Sa première rencontre y sera pour un minotaure caché dans les souterrains du château qui lui sauve la vie, puis Ekaterina, jeune fille qui protège le monstre que l’on sait venir de l’autre rive.

Les autres habitants de ce château infini, changeant, presque vivant n’en sont pas moins remarquables, de Benoît Brisé le héros du premier opus, devenu célèbre et ayant fui cette célébrité à un ectoplasme éternel et sans consistance (mais pas sans conversation), en passant par Balbir, tigre dans son extrême vieillesse et son ex dompteuse, à un faune (lui aussi rescapé du premier opus) et à un ancien terroriste.

Toute cette compagnie étrange et attachante, survit dans la crainte de la mort imminente de Thétis, dernière duchesse du lieu, et dont l’héritage reçu par un milliardaire japonais dispersera tout le monde.

A la fin, le château disparaîtra à la mort de Thétis.

*L’autre rive* compte pour moi, parmi les oeuvres que je retiendrais sur une île déserte, mais je l’avoue *A cause de l’éternité* est encore plus envoutânt, on s’attache au château univers et à ses occupants, on rêve que ça ne s’arrête jamais, et on pense que les 700 pages du livre sont insuffisantes pour en venir à bout.

Il est des livres dont ne sort jamais tout à fait, c’est le cas ici.

A noter qu’Eparvay apparaît dans quelques nouvelles de Châteauraynaud et que même si ce roman se suffit, la lecture du précédent est fortement conseillée.

Je n’ai pas cité Louise Jacaranda, mais présente dans les deux livres, elle occupe une place privilégiée dans ma mémoire.
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La dernière génération de mortels

Certains ont la passion des montres en or, des soirées hype ou des grosses bagnoles, personnellement, j’ai la passion de Georges-Olivier Châteaureynaud. De prime abord, c’est moins clinquant et peu facile à placer dans une chanson, mais les béguins ne se commandent pas. Pourtant, celui-ci est fort recommandable !



J’ai découvert l’homme à la moustache avec son recueil de nouvelles « La fortune et autres textes ». Depuis, je suis ses frasques avec gourmandise (« Singe savant tabassé par deux clowns », « La faculté des songes » etc.), jamais déçu par cet amateur de prose riche, ce créateur de formes, cet artisan du verbe qui oscille aisément entre réalisme et fantastique.



Je remercie vivement les masses critiques Babelio et les éditions « Le beau jardin » pour l’offrande si finement ciblée autour de mes amours littéraires (attention cependant, l’adresse internet au dos de l’édition renvoie sur le site d’un restaurant) (l’adresse exacte n’est pas .fr mais www.lebeaujardin.net).



L’anthologie qui se présente ici est brève (45 pages à peine), intense, incandescente. On y croise des souvenirs d’enfances, des sortilèges, des tables de ping-pong, des femmes fatales, des drogués en rédemption. Une sélection de nouvelles courtes, vives, qui s’avalent en une soirée, mais se dégustent sur le long terme. On s’étonne de repenser trois jours après lecture à un personnage qui n’occupa que quatre petites pages dans ce recueil, mais c’est bien l’art de Châteaureynaud qui touche au vrai, à l’humain, et marque le lecteur en loucedé, sans qu’il ne s’aperçoive de son pouvoir.



Personnellement, je n’échangerais ce recueil contre la moindre montre, ni carriole. Je roule à vélo, un livre à la main, faut bien mourir de quelque chose, non ? Moi, ce sera de passion, littéraire.



Table :

01 - Le Tout-Petit

02 - Les encombrants

03 - L’express Chaumont-Quito

04 - J’arrête quand je veux

05 - Tac… Tac…

06 - Première alerte

07 - La dernière génération de mortels
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À cause de l'éternité

" Mort naturelle...Au-delà de sa signification strictement légale, l'expression lui parut tout à coup étrange. Quoi de plus naturel, en soi, que de mourir ? L'extravagant était de vivre."



Plus rien n'étonne après la lecture de ce roman. Plus rien du tout. Les personnages ne sont même plus surpris, il n'y a aucun mal à discuter limbes avec un spectre et poésie avec une créature mythologique légendaire...

Ecorcheville est une ville située au bord du Styx, autrement dit, au bord du fleuve des Enfers. Et oui ! Ici, il n'est pas rare d'apercevoir Charon à bord de sa barque sur ce fameux fleuve...

Alphan, originaire d'Ecorcheville rentre au pays après ses études pour se marier. Expert en histoire de l'art, il va être "recruté" par son père afin de s'introduire dans un château, le château d'Eparvay, l'objectif étant d'expertiser un tableau qui serait un supposé tableau de Rembrandt. Pourquoi ? Parce que comme tout retraité qui se respecte, Bogue (le père d'Alphan) ne supporte pas la maison de retraite, et il voudrait être libre. *



Au lieu de ça, l'aventure d'Alphan sera parsemée de créature, d'amitié, de découvertes pour le moins surprenante, où il n'est pas sûr de sortir indemne.



Ce livre est l'histoire d'une ville, cette ville est le centre du monde. Le reste, le monde "extérieur" est une autre galaxie, ou bien c'est l'inverse, on ne sait pas trop. C'est exactement ce qu'on pourrait appeler un "roman-monde".

De par les histoires, les rebondissements, et surtout les ... protagonistes, pour le moins farfelus, on pourrait croire que cela ne peut être crédible, mais non. L'auteur, grâce à sa subtile plume arrive cette prouesse de rendre tout cela plausible. Il a réussi à rendre normale une ville où l'esclavagisme (les esclaves sont principalement des blancs) existe encore, où l'obole de Charon est fixée (dans le cour actuel)à cinquante centime d'euro, où il pleut des insectes, des crapauds, et où des "choses" sont exposées au musée de tératologie. Et il a réussi cela avec brio.



L'atmosphère n'y est pas vraiment fantastique, mais certainement pas réaliste... Quoique, après lecture je dirais que cela pourrait être réaliste, il est possible que ...



Bien que l'intrigue soit un peu longue à se mettre en place, ce temps n'est pas de trop, il permet au lecteur de prendre réellement conscience de

l'environnement dans lequel il se trouve.

On se retrouve donc dans un château, avec Ekaterina, Benoît, Fauvine, Balbir, Kiliç, Brumaire, Maria, Faunet, Mme Thétis, et bien sûr l'Ectoplasme qui est définitivement mon personnage préféré. Cet être qui n'existe qu'à moitié est le doyen de la bâtisse, et pourtant, au fond il en est surtout l'enfant...



Bref. Tout les personnages ont droit à leur histoire, complète et précise, ce qui nous rapproche encorà lire, mais dans lequel (pour m'a part) l'ennui ne se fait jamais ressentir.

J

e plus d'eux.



J'ai bien ressenti quelques longueurs pendant ces 700 pages, mais assez peu et qui ne duraient jamais. C'est surtout un roman long ào



Voilal,pourquoi je coseille ce livre, MAIS, il faut être motivé ! p
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L'autre rive

Un livre étrange à l'humour particulier.
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L'autre rive

Ce roman magique aux allures gothiques nous fait suivre l'histoire de Benoit, adolescent adopté par une ancienne chirurgienne reconvertie en taxidermiste suite à de gros problèmes d'hygiène. Ecorcheville, la bourgade où se déroule l'histoire, ne se prive d'aucune bizarrerie. Entre les pluies de salamandres, les sirènes, la machine à suicide qui vous fusille pour 10 euros à peine, la taxidermie de certains proches, les centaures, les acrobates qui volent vraiment et les nombreux crimes impunis...le lecteur ne pourra que se laisser guider par les personnages tantôt attachants tantôt écœurants de ce monde qui n'a effectivement rien à envier aux univers de Tim Burton.
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Ego, Ariel et moi suivi de Oh, Bigdata !

Qu'en dire,...

L'idée de ces 2 nouvelles est certe intéressante, mais m'a donné un goût d'inachevé.

Ce recueil nous donne un avant goût de ce qui pourrait se passer dans un futur où l'identité des "Hommes" n'était plus nécessaire pour vivre.

Un futur bien sombre comme je les aime.

Mais il manque une magie, un peps, un retournement de situation et c'est bien ce qui est dommage car les idées qui en ressortent sont excellentes.

Je pense qu'on pourrait franchement employer ces nouvelles pour un débat ouvert à la réflexion avec des jeunes ou des moins jeunes. Et rien que pour cela, c'est gagné.
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L'autre rive

L'Autre Rive est un livre total. Il est foisonnant, romanesque, nuancé, très écrit et stylistiquement inventif, d'une incroyable richesse, complètement inattendu et difficile à cataloguer. Mais, contrairement à ce que son Grand Prix de l'Imaginaire et son décor majestueux et fantastique pourraient laisser penser, c'est bel et bien d'un roman existentialiste qu'il s'agit.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Ego, Ariel et moi suivi de Oh, Bigdata !

Il me semble qu'une nouvelle est bonne lorsqu'elle ne laisse pas un goût d'ébauche inachevée. Or, c'est exactement ce que j'ai ressenti à ma lecture de cet ouvrage.



La première nouvelle ressemble finalement à un résumé. Tout va trop vite, tout est trop vite dit, non, balancé au lecteur. Pour faire encore plus court (si c'est possible) : il commande un robot à son image, ressent toutes sortes de choses contradictoires, enferme Ego (le robot) dans la penderie, le met à jour des années après pour lui donner une "âme", échange de place avec lui en public mais non sans une impression indéfinissable qui le met mal à l'aise.

Le tout en dix pages. "C'est tout ?" me suis-je dit à la fin, et pourtant, c'était déjà beaucoup : pour le coup, pas le temps de s'identifier au narrateur, car on a l'impression d'un exposé.



Quant à la deuxième nouvelle, je l'ai trouvée meilleure, ne serait-ce que parce que l'idée est géniale : un Rectificateur vient voir Innocent Follower pour lui annoncer que l'existence qu'il vit actuellement n'est pas la bonne, pas la sienne. Il va donc en changer, endosser l'existence d'un autre, mort depuis quelques jours. Cette idée m'a immédiatement plu. Mais là encore, il m'a semblé que l'auteur n'allait pas assez loin (à mon goût, en tout cas) puisqu'à la fin de la nouvelle, je me suis dit : tout ça pour ça ? Et qu'en est-il de cette idée géniale ? Pourquoi n'en fait-il rien ?



Je repars donc déçue de cette lecture, et ce malgré les belles promesses de la quatrième de couverture : "Ah ! Merveilles du numérique, confort des automatismes et de la régulation ! Quelle place faite-vous donc à la liberté et l'identité humaines ?". Somme toute, l'auteur m'aura tout juste interrogée. Tout juste. L'intention fut louable, dirai-je.
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Ego, Ariel et moi suivi de Oh, Bigdata !

Deux nouvelles de Chateaureynaud, qui porte sur la liberté et l'identité humaine.

Le premier: ego, Ariel et moi, porte sur la liberté humaine. Un homme décide de s'achetait un robot sui aurait son apparence totale, en y mettant le prix, mais dès sa réception, il s'en délaisse rapidement, jusqu'à ce que le logiciel Ariel, qui donne une âme au robot arrive. Là il échange sa place avec le robot, trouvant plus simple de parler en se faisant passer pour une machine et laissant la machine agir a sa place dans le quotidien, mais l'éteignant la journée passé. Avec cette nouvelle, on y voit les réseaux sociaux, avec ce concept, les personnes se renferment chez elle, perdent leur liberté en discutant à travers une machine, qui les rassure, car ils deviennent plus sociable, et deviennent la personne qu'ils voudraient être. Mais en contrepartie, leur liberté humaine est vendue à la machine qui prend tout contrôle. Une nouvelle qui fait réfléchir.

La seconde : Oh Bigdata est basé sur l'identité humaine. Du jour au lendemain Follower Innocent se retrouve dépossédait de son identité par Bigdata, et se retrouve marié à Candice Hintel, veuve de Nils et à une fille Lalie. Il est au chômage et vit en banlieu. Bref sa vie devient un calvaire. Lui qui se plaignait de sa petite vie bien rangée se retrouve sans rien, jusqu'à la mort.

On voit dans celle-ci, l'importance de garder son identité, car c'est ce qui nous fait nous, qui nous sommes, notre vie. Avec internet, on s'invente une identité nouvelle, on montre ce que l'on veut, dit ce que l'on veut, on aime pas son nom on le change, on prend la personnalité d'un autre. Bref on se perd dans les méandres d'une toile, et on ne sait plus qui on est. Et si on vient à disparaître, les gens se souviendront de qui, se souviendront seulement de nous?

Des nouvelles très courtes mais avec des messages très parlant, sur notre vie, notre être, nous-même.

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Aucun été n'est éternel

Dans cette quête initiatique, écrite avec une nostalgie gourmande, Châteaureynaud est à son meilleur.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le goût de l'ombre

Nouvelles agréables à lire, grâce au style et au déroulement des histoires qui donnent envie de tourner les pages, jusqu'à la fin.

G.O.Châteauraynaud débusque avec talent l'extraordinaire au milieu du fatras de l'ordinaire, le rêve au milieu du quotidien déprimant de ses personnages.
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Les Amants Sous Verre

Pour ceux qui ne le savent pas, les nouvelles, c'est mon dada. Courtes ou longues, je les adore. Autant dire que j'ai été ravie d'en lire une !



Pour ce qui est de l'histoire, la quatrième de couverture y est très fidèle. Golo se rend à une convention d'art et y rencontre Stella, antiquaire qui, comme lui, a du mal à trouver son bonheur à un prix raisonnable. Lorsque ces deux-là se rencontrent, ils se plaisent beaucoup. C'est leur histoire que la nouvelle nous propose de suivre, une histoire pleine de péripéties mais qui avance avec un naturel déconcertant.



Les personnages sont sympathiques, enfin c'est l'image que je m'en suis fait. Le propre de la nouvelle est de ne donner que les éléments nécessaires à l'histoire. Le superflu n'y a pas sa place. C'est l'un des très nombreux charmes de ce format : l'imagination peut s'emballer. La mienne s'est d'ailleurs un peu trop emballée au cours des premières pages car j'imaginais Golo comme un personnage relativement âgé alors qu'il est en fait très jeune. Mais mon erreur rectifiée, je n'ai pu que me laisser porter par ce petit antiquaire qui n'a pas les moyens d'en être un, et Stella, dont on ne sait presque rien si ce n'est qu'elle n'est pas timide pour un sou.



J'ai lu cette nouvelle d'une traite tant le style de l'auteur est fluide. Malgré les détails qu'il apporte et qui sont nécessaires d'ailleurs à nous plonger dans l'ambiance, on avance à un bon rythme dans l'histoire. Je me suis juste sentie un peu perdue dans les références aux artistes et le vocabulaire spécifique à l'art évoqué et j'ai le sentiment d'avoir loupé quelques éléments intéressants malgré les quelques recherches que j'ai menées après ma lecture, mais cela ne m'a pas empêchée de voguer au gré des péripéties relatées.



J'attendais avec impatience de découvrir quel allait être le "twist" final et j'avais imaginé un certain nombre de dénouements, sans jamais trouver le bon. Je me suis laissée surprendre par la fin, surprenante mais tout à fait crédible.



Verdict : ♥♥♥♥♥ Voici une excellente nouvelle qui nous emmène dans un monde plein de surprises. Inutile d'être féru d'art pour apprécier le talent de l'auteur qui nous tient en haleine jusqu'au point final. Je compte bien rattraper mon retard dans la bibliographie de Georges-Olivier Châteaureynaud, et lire ses prochaines oeuvres.
Lien : http://sweetie-universe.over..
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Le goût de l'ombre

Toutes les nouvelles de ce recueil ont un trait commun : l'imaginaire ou le fantastique, qui déborde dans le réel avec un naturel confondant. Il est permis d’associer cet auteur à Poe ou Maupassant, notamment par la manière d’élaborer le récit jusqu’à l’immersion dans le surnaturel. Exemplaire en ce sens, citons La Tombola : chaque moment, chaque phrase apporte un degré supplémentaire de trouble, jusqu'à cette ouverture formidable… Bien sûr, ne pas en dire plus est un devoir ! Mais chacun des textes est de très bonne facture... Un grand plaisir !!!

Laurent

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L'autre rive

Un livre beau, fou et poétique.
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