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Citations de Henry Miller (1057)


Pour Dieu sait qu'elle raison, j'ai aussi conscience cette nuit d'être un personnage mondial. J'appartiens au monde, pas à l'Amérique ni à la France. Et je peux penser ça, sans inflation de mon moi.
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Henry Miller
Je ne regarde plus dans les yeux de la femme que je tiens dans mes bras, mais je la traverse à la nage, tête, bras et jambes en entier, et je vois que derrière les orbites de ces yeux s’étend un monde inexploré, monde des choses futures, et de ce monde toute logique est absente… L’œil, libéré de soi, ne révèle ni n’illumine plus, il court le long de la ligne d’horizon, voyageur éternel et privé d’informations… J’ai brisé le mur que crée la naissance, et le tracé de mon voyage est courbe et fermé, sans rupture… Mon corps entier doit devenir rayon perpétuel de lumière toujours plus grande… Avant de redevenir tout à fait homme, il est probable que j’existerai en tant que parc – sorte de parc naturel où l’on vient se reposer, laisser couler le temps.
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Henry Miller
"L'homme a ce choix : laisser entrer la lumière ou garder les volets fermés."
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Ce n'est pas un monde où j'ai envie de vivre. C'est un monde fait pour des monomaniaques obsédés par l'idée de progrès... mais d'un faux progrès qui pue. (...) Le rêveur aux songeries non utilitaires n'a pas sa place dans ce monde. En est banni tout ce qui n'est pas fait pour être acheté et vendu.
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Henry Miller
Il n’y a pas plus grande, plus extraordinaire bénédiction que l’absence de journaux, l’absence de nouvelles sur ce que peuvent inventer les humains aux quatre coins du monde pour rendre la vie vivable ou invivable. Si seulement on pouvait éliminer la presse – quel grand pas en avant nous ferions, j’en suis sûr ! La presse engendre le mensonge, la haine, la cupidité, l’envie, la suspicion, la peur, la malice. Qu’avons-nous à faire de la vérité, telle que nous la servent les quotidiens ? Ce qu’il nous faut, c’est la paix, la solitude, le loisir.
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Je continue à considérer Alexandre le Grand et Napoléon comme des êtres extraordinaires, des hommes qu'il faut admirer en dépit de leurs défauts. J'éprouve toujours la même révérence pour Gautama le Bouddha, Milarepa, Ramakrishna, le swami Vivekananda.
J'adore toujours des écrivains comme Dostoïevski, Knut Hamsun, Rimbaud, Blaise Cendrars.
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Henry Miller
Ce qui va mal, ce n'est pas le monde.C'est notre manière de le regarder.
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A mesure que les vieux mouraient, ils étaient remplacés par du sang frais. Du sang frais ! C'était là le cris de guerre tout le long de l'Avenue, partout où se vendaient des costumes doublés de soie.
Foutue bande qu'ils étaient, les sang frais ! Joueurs, racoleurs du champ de course, agents de change, acteurs à la manque, boxeurs, etc. Riches un jour, fauchés le lendemain. Sans honneur, ni loyauté, ni sens des responsabilités. Belle bande de syphilitiques gangrenés, pour la plupart.
Retour de Paris ou de Monte-Carlo avec des cartes postales obscènes, et un chapelet d'énormes ganglions bleus dans l'aine. Quelques-uns avec des couilles aussi grosses que de la fressure d'agneau.

(La boutique du tailleur).
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O monde, étranglé, effondré, où sont les puissantes dents blanches ?
O monde, qui sombre avec des balles d'argent, les bouchons et les appareils de sauvetage, où sont les crânes roses ? O monde glabre et glaireux, mâché maintenant et recru de fatigue, sous quelle lune morte reposes-tu, lumineux et glacé ?

(Le 14e District).
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Le plus drôle, dans le cas de tous ces fameux systèmes utopiques de gouvernement, c'est qu'ils promettent toujours à l'homme de le libérer; seulement, ils voudraient bien le voir fonctionner comme une pendule qu'on remonte tous les huit jours.
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Il y a un temps pour jouer et un temps pour travailler, un temps pour la création et un temps pour l'oisiveté. Et il y a un temps, glorieux aussi à sa façon, où c'est à peine si l'on existe, où l'on est un vide complet. Je veux dire où l'ennui semble l'essence même de l'existence.
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Si écrire des livres, c'est restituer ce que nous avons puisé dans le grenier de la vie, dans les réserves de nos frères et de nos sœurs inconnus, alors je déclare : Écrivons davantage de livres!
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En lisant les lettres de Van Gogh à son frère, on est frappé par la somme de méditation, d'analyse, de comparaison, d'adoration et de critique qu'il a amassée durant sa brève et frénétique carrière de peintre. (...)
Van Gogh ne se contentait pas de regarder la nature, les gens, les objets, mais aussi les toiles des autres, pour étudier leurs méthodes, leurs techniques, leurs styles, leurs points de vue. Il réfléchissait longuement sur ce qu'il observait et ces pensées et ces remarques ont imprégné son oeuvre. Il était rien moins qu'un primitif, ou qu'un "fauve". Comme Rimbaud, il était plutôt "un mystique à l'état sauvage". (p.44-45)
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La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré, et pour être désespéré il faut avoir beaucoup vécu et aimer encore le monde.

Extrait d'Une nuit dans la forêt de Blaise Cendrars, cité par H. Miller
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Lisez le moins, et non pas le plus possible !
[...]
Quand vous tombez sur un livre que vous aimeriez lire, ou que vous croyez que vous devriez lire, laissez-le de côté quelques jours. Mais pensez-y de toutes vos forces. Que le titre et le nom de l'auteur soient sans cesse présents à votre esprit. Imaginez ce que vous auriez pu écrire vous-même si vous en aviez eu l'occasion. Demandez-vous sincèrement s'il est bien nécessaire d'ajouter cet ouvrage à votre bagage de connaissances ou à votre fonds de distractions. Essayez de vous représenter ce que ce serait d'y renoncer. Si vous estimez alors que vous devez vraiment lire ce livre, voyez avec quelle ardeur extraordinaire vous vous y attaquez.
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L’argent ! Et on me parle de benzédrine… Pour une piqûre dans le bras, donnez-moi de l’argent à n’importe quel moment !
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Mainte et mainte fois Van Gogh répète qu’il n’a d’autre désir que de mener la vie simple. Il n’est extravagant que dans l’emploi de sa matière. Tout va dans l’art. C’est un sacrifice si total qu’en comparaison, la vie de la plupart des peintres semble pâle et sans valeur. Van Gogh sait qu’il ne sera jamais reconnu de son vivant ; il sait qu’il ne récoltera jamais la moisson de son labeur. Mais les artistes à venir –peut-être son renoncement leur rendra-t-il les choses plus faciles ! C’est là son vœu le plus profond. De mille manières différentes, il dit : « Pour moi-même je n’attends rien. Nous sommes condamnés. Nous vivons hors de notre temps. »
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Sans doute il est important de lire les classiques ; plus important peut-être de lire d’abord la littérature de son propre temps, énorme en soi. Mais ce qui est plus précieux encore, pour un écrivain à tout le moins, c’est de lire tout ce qui tombe sous la main, de suivre son flair, pour ainsi dire.
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Feuilleter ces livres suffisait à mettre mon esprit en branle pour des jours. Souvent je restais assis à méditer, me demandant quelle question je pourrais poser au génie qui présidait à l’esprit de cette institution, à laquelle il ne pourrait répondre. Il n’y avait pas un sujet sous le soleil, je suppose, sur lequel on n’eût pas écrit et qui ne fût classé dans ces archives. Mon appétit omnivore me tirait d’un côté, ma crainte de devenir un rat de bibliothèque de l’autre.
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Il me vint à l’esprit que c’était là un trait que j’avais fréquemment relevé chez les gros hommes. Ils ressemblent aux méduses du monde marin –orgues flottantes, baignant dans les échos de leur propre voix. Polypiens en apparence, ils sont remarquables par l’acuité et l’extrême concentration des facultés mentales. Les obèses sont souvent très dynamiques, très engageants, très charmants et séduisants. Leur paresse, leur laisser-aller ne sont que faux-semblant. Leur cerveau renferme souvent des diamants. Et à l’encontre des maigres, c’est quand ils engloutissent à pleine auge la nourriture que leur esprit mousse et scintille le plus.
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