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Citations de J.M.G. Le Clézio (1806)


Le matin, au lever du jour, le grand fleuve ressemblait à un serpent de nuages, la brume venait de la mer en remontant l'estuaire.
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Je note les noms, les lieux, comme si je devais revoir ces personnes, mais je sais bien que je ne les reverrai jamais, la ville est si grande, on pourrait marcher un million de jours sans rencontrer deux fois la même personne, même si le proverbe dit : On se reverra un jour ou l'autre sous le ciel de Séoul.
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Mais ce qui était le plus extraordinaire, c’était la musique qu’il entendait … une voix de jeune femme qui chantait …une chanson douce qui bougeait dans l’air et qui répétait tout le temps la même parole, ainsi :

« Un jour, oh, un jour,
le corbeau deviendra blanc,
la mer s’assèchera,
on trouvera le miel dans la fleur de cactus,
on fera une couche avec les branches de l’acacia,
oh, un jour,
il n’y aura plus de venin dans la bouche du serpent,
et les balles de fusil ne porteront plus la mort,
car ce sera le jour où je quitterai mon amour .. »

« Un jour, oh, un jour,
le vent ne soufflera pas sur la terre,
les grains de sable seront doux comme le sucre,
sous chaque pierre du chemin il y aura une source qui m’attendra,
un jour, oh, un jour,
les abeilles chanteront pour moi,
car ce sera le jour où je quitterai mon amour .. »

« Un jour, oh, un jour,
il y aura le soleil de la nuit,
l’eau de la lune laissera ses flaques sur la terre,
le ciel donnera l’or des étoiles,
un jour, oh, un jour,
je verrai mon ombre danser pour moi,
car ce sera le jour où je quitterai mon amour .. »

« Un jour, oh un jour,
le soleil sera noir,
la terre s’ouvrira jusqu’au centre,
la mer recouvrira le sable,
un jour, oh, un jour,
mes yeux ne verront plus la lumière,
ma bouche en pourra plus que dire ton nom,
mon cœur cessera de battre,
car ce sera le jour où je quitterai mon amour .. »

(p239 – 240)
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Tous ces gens indifférents, chacun dans sa bulle, dans sa coquille. Ces gens qui flânaient, d’autres qui faisaient semblant d’être occupés. Les gens graves, les grisettes, les artistes. La comédie du boulevard. Personne qui se souciât véritablement de personne.
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C'était au commencement, tout à fait au commencement, quand il n'y avait personne sur la mer, rien d'autre que les oiseaux et la lumière du soleil, l'horizon sans fin. Depuis mon enfance j'ai rêvé d'aller là, dans cet endroit où tout commençait, où tout finissait.
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J’espère qu’on me condamnera à quelque chose, afin que je paye de tout mon corps la faute de vivre.
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J.M.G. Le Clézio
A la question "Pourquoi écrivez vous ?", la plus belle réponse à mes yeux est celle que fit Pa Kin : « Parce que la belle vie est trop courte.» J'avais trouvé cela merveilleux, car écrire, c'est vivre d'autres vies, ajouter des vies à la belle vie, qui n'est plus si courte que ça...
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J.M.G. Le Clézio

Je me souvenais d’un coup de choses très anciennes , si lointaines que ça n’était plus qu’une vapeur qui flottait en moi, portant la lumière des années. Une voix étouffé et légère, qui chantait en moi, à mon oreille. J’étais si petite qu’on m’avait mise dans un carton `a légumes, enveloppée dans un linge, à même le trottoir, et les gens passaient, s’en allaient, sans me voir. A côté de moi il devait y avoir une femme, une silhouette cachée dans un manteau en haillons, et qui tendait la main vers les passants
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Lalla a l'impression de voir la couleur de la mer, de traverser l'océan, d'être de l'autre côté de l'horizon, dans ces grandes villes où il y a des maisons blanches, des jardins, des fontaines.
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J.M.G. Le Clézio
Ça serait un grand tort de penser qu'il soit nécessaire de renoncer à la plus petite parcelle d'identité que vous avez en vous. Il faut cultiver toutes les parcelles d'identité que vous avez. Et je crois que c'est en reconnaissant ces différentes identités que l'on est véritablement soi-même.
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Quand ils sont arrivés sur le lit du fleuve, les sous-officiers commandant les mitrailleuses ont regardé le colonel Mangin qui avait levé le bras. Il a laissé passer les premiers cavaliers, puis, tout à coup, il a baissé son bras, et les canons d'acier ont commencé à tirer leur flot de balles, six cent à la minute, avec un bruit sinistre qui hachait l'air et résonnait dans toute la vallée, jusqu'aux montagnes. Est-ce que le temps existe, quand quelques minutes suffisent pour tuer mille hommes, mille chevaux ?
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Je suis de retour. C'est un sentiment étrange, parce que je ne suis jamais venu à Maurice. Comment peut-on ressentir cette impression pour un pays qu'in ne connaît pas. P 32
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Quelque chose brûle en moi. J'attends, et je n'attends pas. C'est peut-être dans cette rupture, dans cet instant, entre les deux pulsions, l'une qui va vers l'infini du oui, l'autre vers l'infini du non, qu'est le lieu de la vie.
Cette lumière qui m'éclaire ne moi, et qui ne m'appartiens pas, sans cesse me montre l'étendue du possible, ce que je pourrais être un jour, ce que je devrais être. Pareil au feu, à l'étoile, au soleil.
J'attends, et en même temps je n'attends pas.
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Un livre, à quoi ça sert ?
Ca sert à cacher les choses ;
pour que les autres ne les trouvent pas.
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L'amour du Père Jules, l'amour de Jean, l'amour de Juliette, sur ce navire qui va au hasard - que transporte-t-il ? Notre destinée ? Nos illusions ? Ou tout simplement le pouvoir sans limites de la jeunesse, dont Vigo lui-même ne pourra pas faire usage.

(A propos de "L'Atalante" de Jean Vigo.)
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Les choses vont et viennent, les gens apparaissent et disparaissent, comme le pêcheur qui s'était perdu en mer, et personne n'y peut rien, voilà tout.
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La guerre, ç’aurait pu être cette langueur, chaque jour semblable au précédent, mais auquel un détail manquerait, une lente marche vers l’hiver.
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" Je vais te raconter l'histoire de ta naissance, je vais te la dire mais tu dois aussitôt l'oublier, car rien de ce que je vais te dire ne doit servir ni pour le bien ni pour le mal, et personne d'autre ne connaît ce secret. J'avais dix-sept ans quand tu es née, je ne connaissais rien à la vie,...
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J.M.G. Le Clézio
Là-bas à Paris, le soleil ce n'est pas le soleil, c'est un cachet d'aspirine pour guérir les gens de leur mal de tête.(p183)
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Tout ce peuple, arraché à ses terres, dans la profondeur africaine, au pied du Kilimandjaro, sur les rives du lac Nyassa, ou dans le pays de Galla, en Erythrée, en Ethiopie, ces hommes, ces femmes enchaînés, marchant sas fin sur un chemin semé de cadavres et d’os, prisonniers des Arabes à Kilwa, vendus à Zanzibar, empilés dans des boutres, mourant de soif, de dysenterie, de variole. Et, tout ça pour quoi ? P 69
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