AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jacques Expert (2577)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Plus fort qu'elle

C’est toujours aussi plaisant de retrouver la plume de Jacques Expert !



Dans ce thriller psychologique, on est directement plongé au cœur d’un assassinat.

Reste à déterminer qui a tué Cécile, l’épouse de Patrick.

Est-ce le mari lui-même pour des raisons d’argent ? Est-ce Raphaëlle, sa maîtresse qui l’aurait tuée par jalousie ? Ou peut-être les deux amants, afin de pouvoir vivre librement leur grand amour ?

L’auteur nous entraîne tout au long du roman dans un jeu de manipulation extrêmement bien ficelé.



On découvre assez rapidement qui est le meurtrier, mais c’est une volonté de la part de l’auteur. En effet, Jacques Expert met plutôt en avant le plan perfide orchestré par l’un de ses personnages.

On cherche alors à savoir si la victime de cette manipulation va s’en sortir ou sombrer complètement et si le coupable va être découvert.

La fin est assez surprenante et l’on constate que chaque détail à été étudié.



J’ai beaucoup aimé la première partie du roman qui est axée sur l’aspect psychologique, notamment sur le développement du phénomène d’emprise.

La suite est plutôt orientée vers l’aspect juridique de par les interrogatoires, l’enquête, la préparation du procès etc.

Même si le jeu de manipulation est toujours présent, j’aurais aimé que la relation entre Raphaëlle et Patrick soit davantage développée en même temps que la recherche de la vérité.

Par contre, j’ai trouvé judicieux le fait de glisser de temps à autre des extraits de procès-verbaux car ils apportent un dynamisme à la narration.



Comme toujours, l’écriture de l’auteur est captivante jusqu’au bout. Il est donc difficile de lâcher ce livre avant de l’avoir terminé !
Commenter  J’apprécie          590
Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils

Un peu plus de minuit en ce 22 février. Antonio Rodriguez, manutentionnaire d'origine portugaise travaillant chez Gaboriaud SA, restera de longues minutes dans le noir de son salon, attendant que sa femme Sylvia s'endorme à poings fermés. Si tout se passe comme prévu, elle devrait le retrouver à ses côtés à son réveil. Ce soir, il va tuer l'assassin de son fils...

11 mois plus tôt... Jean-Pierre Boulard, 38 ans, chef des ventes chez Gaboriaud SA rentre chez lui après quelques verres bus avec trois de ses amis. Quatre légers pastis ne l'empêchent guère de prendre le volant et il ne veut pas tarder: sa femme, Christine, l'attend pour 20 heures pétantes. Elle risque encore de faire la gueule s'il arrive en retard, surtout si elle sent son haleine alcoolisée. A la sortie des Clayes-sous-bois, il accélère, certain qu'aucun flic ne rode jamais par là. Le gamin, il l'aperçoit pourtant, avec sa veste fluorescente jaune. Occupé à attraper son portable resté sur le siège passager, il fait un écart et heurte le gamin. Il fait marche arrière et l'aperçoit dans la pénombre du fossé. Du sang gicle de sa bouche. Persuadé que le gamin est en faute et s'est jeté sous ses roues, paniqué à l'idée de l'Alcootest qui sera positif et pensant à son boulot, à ses enfants, sa maison et sa femme, il file. La route est déserte, il a bien fait de se tirer...



Dans ce polar, Jacques Expert donne la parole aux deux couples dont la vie a basculé, l'un parce qu'un chauffard a tué son fils et est parti sans lui porter secours; l'autre parce que le mari a renversé ce gamin mais ne semble guère en être affecté. D'une froideur implacable, n'éprouvant nul remords, Jean-Pierre Boulard continuera à vivre comme si rien ne s'était passé. Evidemment, lui qui croyait s'en tirer verra l'étau se resserrer. Famille modeste et décimée par la mort de leur fils, les Rodriguez cherchent à tout prix à trouver le coupable de ce qu'ils jugent un meurtre. L'auteur nous livre un roman réaliste et choquant, notamment en la personne de Boulard, personnage insensible, froid et semblant être indifférent à ce drame. Il se met dans la peau de chacun et l'on partage ainsi leurs émotions. Il explore l'inhumain dans toute sa lâcheté et son cynisme. Qu'aurions-nous fait à leur place? Peut-on vivre à côté de quelqu'un sachant son crime? Autant de questions posées dans ce polar de très bonne facture captivant.



A noter que ce polar a été adapté pour la télévision avec Jean-Paul Rouve et Sami Bouajila.



Ce soir, je vais tuer l'assassin de mon fils et ce, quel qu'en soit le prix...
Commenter  J’apprécie          570
Adieu

En ce 24 mars 2011, Hervé Langelier dit adieu à la police. Pour son départ en retraite, un pot est organisé. Peu de personnes car peu d'invités. Même son ex-femme et ses enfants ne sont pas venus pour l'occasion. Il quitte la police sans gloire, ni triomphe aux yeux de ses collègues. Et, pourtant, ces dix dernières années, il les a consacrées à cette sombre "affaire des pères de famille" qu'il a résolue seul, tel un acharné, sacrifiant sa famille et sa propre vie. Ce soir, il compte bien avoir son heure de gloire en leur racontant tout...

Une première série de crime en février 2001 émeut la population et les forces de l'ordre. Une femme égorgée vive, ses deux enfants étouffés, le père disparu. L'affaire est confiée à Langelier. Malgré le déploiement de la police, aucun coupable n'est retrouvé. Un mois, jour pour jour après ces meurtres, l'on retrouve à nouveau une femme égorgée et sa fille étouffée. Cette fois encore, le père reste introuvable. Les enquêtes n'avancent pas, la hiérarchie s'impatiente. Envers et contre tous, entêté, sûr de son fait, Langelier est persuadé que l'un des pères est le coupable. Tenu pour responsable de ces échecs, on lui retire les affaires. Mais, tenace, il mènera sa propre enquête seul, quitte à délaisser sa famille. Tragiquement, l'histoire se répète...



L'on écoute, durant cette soirée, Hervé Langelier dérouler le fil de son enquête qui aura duré pas moins de dix longues années pendant lesquelles il aura mis à mal sa famille et sa vie. Fier de son coup, il compte bien en mettre plein la vue à tous ses collègues attentifs à son récit mais surtout à son supérieur et ami, Ferraci. Tel son auditoire, l'on est happé par son récit, frappé par sa détermination, son acharnement, sa folie qui semble l'habiter et ses actions pour le moins étranges ou incompréhensibles. L'ambiance de cette soirée devient de plus plus oppressante voire malsaine. Qui détient la vérité ? Langelier ou Ferraci ? Jacques Expert nous livre un policier retors et diablement efficace, un huis-clos étouffant dans lequel les apparences sont bien souvent trompeuses et dont l'issue fatale surprend.



Un simple Adieu...
Commenter  J’apprécie          560
Plus fort qu'elle

L’histoire est plutôt simple à la base. On a Cécile la femme, Patrick son mari et Raphaëlle l’assistante de Patrick et accessoirement sa maitresse. Cécile chute dans l’escalier de sa maison, elle est tuée sur le coup. Il ne s’agit pas d’un accident mais d’un meurtre. Qui est le coupable ? Le mari ? La maitresse ? Les deux ?

Quand on lit un résumé comme celui-ci on se dit, histoire banale, je vais m’ennuyer. C’est là que l’on voit tout le talent de l’auteur Jacques Expert. D’un classique, il arrive à en faire une histoire grandiose, glaçante, effrayante, oppressante. Quelques mots peuvent résumer ce livre : manipulation, plan machiavélique, mensonges, amour irraisonné, piège imparable. En refermant le livre je me suis dit, mince tout tourne autour des mécanismes de la manipulation et de la dépendance affective et on en oublie la victime Cécile, incroyable ! Il se lit vraiment d’une traite, une bonne dynamique grâce aux chapitres courts et aux extraits de procès verbaux de l’enquête. Un coup de cœur pour ma part.

Commenter  J’apprécie          550
Le jour de ma mort

Ce que j’ai ressenti:



▪️Exercice de respiration…le 4-7-8



En vacances, on a le temps de vivre et de tenter de nouvelles expériences…Charlotte prend le temps d’inspirer. 4 secondes…Quand un voyant lui annonce Le Jour de sa mort, de manière brutale. Ça sera le 28 octobre. 7 secondes pour elle, le temps de retenir son souffle…8 secondes pour vider ses poumons et, déguerpir vite fait…3 ans après, le jour fatidique arrive…



Pendant ce temps, un tueur aussi, fait ses exercices de respiration. 4-7-8. 4 secondes pour repérer la blondeur, 7 secondes pour déterminer si elle aurait, par hasard un chat, 8 secondes pour sourire…



Alors forcément, avec ce rythme de respiration, j’ai du bel et bien me résoudre à adopter ce fameux exercice pour lire le nouveau thriller de Jacques Expert, 4-7-8 pour essayer de contrôler, coeur, souffle et respiration qui faisait des ratés, au moindre bruit…Ce livre, il met sous tension, car on sent que l’inévitable est imminent. C’est aujourd’hui, le dimanche 28 octobre, et Charlotte est bien trop sous pression, pour que l’on puisse ne pas ressentir son état de nervosité extrême. Ça t’électrise le doigt tellement l’énergie de son stress circule dans ce nouveau thriller. Et les pages se tournent, avec une certaine ardeur! Alors, j’ai lu, sans pouvoir m’arrêter pour connaître le fin mot de l’histoire, bien sûr, mais surtout, pour savoir si, à Marrakech, il y a de bons voyants…



"L’impatience est tellement humaine."



▪️Tout est dans les têtes…



C’est certainement le point fort de cette lecture, cette absence de certitudes. Ne pas pouvoir saisir, jusqu’à la dernière page, le vrai du faux, le cauchemar de la paranoïa, l’ami de l’ennemi, l’amant du tueur en série, la prédiction de l’escroquerie, l’ombre d’une menace et le monstre tapi…Cette tension qui se maintient jusqu’à la dernière ligne, t’emmène à douter de tout le monde. Forcément, c’est addictif! C’est là, tout le piège que nous tend Jacques Expert, et c’est ce qui fait aussi son talent: celui de déstabiliser ses lecteurs! Et c’est pour cela qu’on l’adore, même si c’est Charlotte, qui a l’épée de Damoclès au dessus de sa tête, et qui tente désespérément, maladroitement de dévier son destin…Le compte à rebours est lancé, et elle n’a qu’une journée. Un dimanche pour changer une mort annoncée…On s’attache à cette jeune fille déboussolée, nerveuse, étourdie mais terriblement attendrissante!



Mais en même temps, essayez de vous mettre à sa place: que feriez-vous si on vous annonçait le jour de votre mort?! Est ce que la panique ne vous gagnerait pas?!



"Tout lui semble un rappel à l’ordre: la mort peut frapper à tout moment."



▪️Prédiction elfique…



Je vais vous faire une prédiction: (et oui, sait-on jamais si je ne suis pas un peu voyante à mes heures perdues, et que dans le marc de mes cafés, je puisse voir quelque chose…): Vous allez adorer ce roman!



Tout simplement, parce que Jacques Expert a concocté un thriller psychologique intense et maîtrisé. Comme c’est très difficile de parler de ce genre là, sans risquer de spoiler, je finirai juste en vous conseillant de le lire de toute urgence! Il n’y a que comme cela que vous saurez pourquoi le dernier livre de cet auteur est juste génial!



"Tout ça pour dire que je n’aime pas les râleurs, encore moins les râleuses. POSITIVER, c’est mon crédo."







Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          554
Le jour de ma mort

Il y a 3 ans, un voyant a prédit à la mort de Charlotte alors qu'elle passait des vacances entre amies, des prédilections qui se sont révélées exactes pour ses amies. Alors, aujourd'hui, est-ce le dernier jour de sa vie? Traquenard? Paranoïa? Ou réalité? Un monstre sévit dans Paris, un serial killer qui tue des jeunes femmes blondes et leur chat... A-t-elle raison d'avoir peur?



Dès le début du livre, on se pose des questions! Est-ce vraiment le dernier jour de sa vie? On a aussi les confessions du fameux serial killer, tueur de femme. On sombre, alors, dans la même paranoïa que Charlotte. Jacques Expert a su créer une ambiance, une tension palpable dès les premières lignes jusqu'au dénouement. Toute la question est de savoir s'il se passe vraiment des événements étranges autour de Charlotte ou est-ce parce qu'elle croit qu'elle va les vivre, qu'elle les vit...(Vous me suivez?!?) Psychose, psychose... Charlotte se fait-elle des films? Personnellement, je m'en suis fait plein, échafauder mille théories, imaginer nombreux scénarios. Les chapitres sont courts et ne nous laisse aucun répit. On est dans un huis clos (un appartement), un tueur rôde, Charlotte est dans tous ses états...

C'est un thriller psychologique haletant!



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
Commenter  J’apprécie          545
Hortense

Depuis que sa fille Hortense a disparu à trois ans, Sophie n'a jamais cessé de croire qu'elle la retrouverait. Elle l'a vue plusieurs fois, dans la rue, l'a interpellée, les parents de ces mignonnes blondinettes se sont souvent montrés compréhensifs quand elle allait trop loin. Il est arrivé à Sophie de se rendre compte très vite de sa méprise, aussi, mais cette fois, c'est sûr : la jeune femme de vingt-cinq ans qui travaille dans ce restau branché à deux pas de chez elle, c'est Hortense. Mère et fille vont enfin pouvoir se retrouver...



Très déçue par 'La femme du monstre' et 'Ce soir je vais tuer...', que j'avais trouvés racoleurs et caricaturaux, je m'étais promis de ne plus relire cet auteur. Mais « bout de gondole à la médiathèque + Sonatine », j'ai flanché. Aucun regret : cette lecture a été addictive, et c'est essentiellement ce que j'attends d'un thriller.

Les dépositions de quelques témoins - qui nous montrent d'emblée que l'affaire s'est mal terminée - alternent avec les voix des deux acteurs principaux de cette sombre histoire.

Le suspense grandit, et même si on voit arriver quelques rebondissements, peu importe puisque le doute demeure sur différents points, ou, mieux, revient alors qu'on avait tiré des conclusions. Hélas, certaines questions ne sont toujours pas résolues à la fin, ou alors j'ai boulotté les cinquante dernières pages trop vite ?



Bon page-turner, qui m'a réconciliée avec l'auteur.
Commenter  J’apprécie          543
Hortense

J'ai commencé ce roman en début d'après - midi et : impossible de le lâcher !

C'est le propre du genre thriller que de vous " obliger" à tourner les pages fébrilement, avec une furieuse envie d'avoir des yeux bioniques , plus performants ... Ce en quoi Hortense est réussi .

Rythme rapide, extraits de dépositions des différents protagonistes , limite floue entre roman et fait divers réel...

J'ai eu une furieuse envie de savoir si cette "pauvre" femme , qui a subi le kidnapping de sa fille de trois ans et qui depuis la recherche inlassablement, obsessionnellement, dit la vérité. Si tout c'est passé comme elle le pense .

Si cette jeune fille croisée dans la rue est bien SA fille, qu'elle aurait retrouvée (par hasard )une vingtaine d'années plus tard ?

J'ai eu envie de dire à cette " Hortense potentielle" de faire attention à cette cliente qui essaie de sympathiser avec elle. Que tout allait trop vite, bizarrement ...Et puis , j'ai trouvé ça touchant , magnifique . Et si c'était vrai ? .

J'ai détesté ce père, ce monstre coupable de kidnapping .

Et puis , j'ai halluciné à cause des dernières pages et de ce que Jacques Expert était capable de nous faire, à nous pauvres lecteurs !

Et puis , j'ai soupesé chaque information, vérifié les données et depuis ça tourne dans ma caboche ... quelle fin aurait été la mieux ?

La fin d'un Expert sans aucun doute, car le propre d'un écrivain de thriller est de nous surprendre , et surprendre : il sait faire...

j' en suis toute abasourdie ... ;-)



Challenge mauvais genres
Commenter  J’apprécie          532
Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils

Jean-Pierre Boulard , la quarantaine, quitte le bistrot du coin où il a bu quelques verres en compagnie de ses copains.

Sur la route du retour, il renverse un vélo rouge conduit par un petit gamin de 10 ans. Il s'arrête mais repart vite car il a bu et s'il est découvert, tout s'écroule.

Chez lui, ses deux enfants l'accueillent ainsi que sa femme avec qui l'ambiance est mauvaise, très mauvaise.

Le petit Victor décède. Il est le fils d'Antonio et de Sylvia Rodriguez, tous deux Portugais.

Antonio travaille comme cariste dans la firme où Jean-Pierre Boulard est cadre.

Jacques Expert donne tour à tour la parole aux 4 personnages qui joueront un rôle dans la suite du drame :

- Jean-Pierre Boulard se révèle vite être un goujat, un pleutre sans nom même pas capable de respecter sa femme, ni les employés de la firme .

- Antonio est terrassé par la douleur, tout dévoué à sa femme, Sylvia et à sa fille. Il commence tout doucement à soupçonner Boulard.

- Sylvia Rodriguez a l'impression qu'elle ne survivra au drame que par la haine et la vengeance. Elle supplie son mari Antonio de supprimer l'assassin de leur fils.

- Christine Boulard ne supporte plus son mari et encore plus depuis qu'elle le soupçonne d'être l'auteur de l'assassinat du petit Victor.

La police cherche après le fuyard. Ils trouvent un coupable

quasi fabriqué sur mesure. Ils le relâchent vite.

C'est par l'intermédiaire de Christine Boulard que le drame va trouver une issue.

Antonio est en route pour venger l'assassin de son fils.

Est-ce le bon ?

Jacques Expert va nous livrer une fin dont il a le secret.

Un très bon suspense découvert grâce à mes ami(e)s babeliotes.

En plus de nous livrer un bon thriller, l'auteur nous livre une écriture de grande qualité.
Commenter  J’apprécie          538
Hortense

Mon premier Jacques Expert ressemble à un épisode d'Enquêtes criminelles.



Conçu comme la reconstitution d'un crime tout en proposant des témoignages et des procès-verbaux ayant constitué l'enquête, les chapitres courts et le récit choral se lisent avec plaisir.



S'inspirant d'une histoire réelle, Jacques Expert transforme les faits divers en romans à suspense haletant. La narration est volontairement lente et les répétitions bien placées marquent l'impasse et la stagnation dans la résolution de l'affaire.

Une ambiance malsaine et étouffante illustre l'état d'esprit et la souffrance des personnages. Empreint d'une grande justesse psychologique, certains passages sont touchants.



Le tout forme un livre-miroir en gigogne puisque s'y reflètent également les interrogations troublées du lecteur.



Le dénouement et la chute inespérée sont un régal !!





Commenter  J’apprécie          530
Déguster le noir

Je voudrais commencer par remercier deux amis babéliotes de longue date, pratiquement les premiers depuis que je me suis aventurée sur ce site si dangereux pour moi, en ce sens que les tentations y sont bien trop nombreuses !

Le premier, c'est Yvan Fauth, alias Gruz ici, pour avoir créé et dirigé cette collection sur les cinq sens dont j'ai savouré chaque opus. Grâce à lui, mes yeux, mon nez, mes oreilles, ma peau et mes papilles se sont affûtés, j'ai découvert de nouveaux auteurs (dont j'ai lu des romans par la suite), et dans ce dernier recueil, j'ai dégusté, dans tous les sens du terme ! Yvan, entend les appels de tes fans, s'il te plaît concocte-nous encore un petit dernier avec le fameux sixième sens...

Le second, c'est Messire Godefroy, autrement dit Antyrya, qui suite à un pari sur le futur titre du présent ouvrage (pari que j'ai gagné) me l'a envoyé le jour même de sa parution. Merci à toi Anty, tu es un homme de parole et tu m'as fourni une de mes meilleurs lectures de vacances.



Bon, c'est très bien tout ça, mais quand est-ce qu'on entre dans le vif du sujet, c'est-à-dire ce que j'ai pensé de ces treize nouvelles centrées sur le goût ? Premier constat : il y en a vraiment pour tous les goûts, et à toutes les sauces dans ces presque 300 pages. Du glauque, du terrifiant, du cynique, et même de l'humoristique, chacun y trouvera à boire et à manger.

Second constat : moi qui ne lisais pratiquement pas de nouvelles, excepté celles de Stephen King qui s'apparentent souvent à de courts romans, et bien j'y ai vraiment pris goût, au fur et à mesure de la parution de ces recueils, je les savoure de plus en plus. Elles concentrent les spécificités de chaque auteur, et sauf exception, ne me frustrent plus à cause de leur brièveté. Bien sûr, toutes ne m'ont pas rassasiée de la même façon, quelques-unes m'ont un peu laissée sur ma faim, mais dans l'ensemble je me suis sentie repue à la fin de mon repas, pardon, je voulais dire "de ma lecture".



Mais cessons là les métaphores gastronomiques, je crains de vous gaver !

J'évoquerai d'abord les nouvelles qui m'ont vraiment mis l'eau à la bouche (pardon !), à commencer par celle de Jérémy Fel : "Dans l'arène", dont j'ai d'ailleurs mis un certain temps à comprendre le titre. Elle se situe dans un futur qui pourrait être bientôt d'actualité, et met en scène une petite communauté familiale vivant dans les bâtiments d'une ancienne ferme. Tout est sec, plus rien ne pousse, le ciel est constamment voilé, on étouffe. Aux infos on voit des migrants se faire arrêter, la pollution atmosphérique bat des records, il n'y a presque plus d'eau, bref les curseurs d'aujourd'hui poussés un peu plus loin. Entre les épouses des deux frères qui vivent là, rien ne va plus. Bastien, le fils de Juliette et Olivier, a disparu, manifestement dénoncé pour avoir hébergé des réfugiés. Et Juliette soupçonne fortement Mathilde et Matthias, qui d'autre ? Il n'y a plus personne à des kilomètres à la ronde...Le repas d'anniversaire de Léa, fille de Mathilde et Matthias va précipiter les évènements.

J'ai adoré cette atmosphère angoissante, cette montée en puissance et la brusque révélation qui va complètement changer la perspective, un régal !



Parmi mes préférées également : "La visite" de Nicolas Beuglet, que j'ai trouvée particulièrement savoureuse de par son humour décalé et ses clins d'oeil aux adeptes du bio, du local et de la nourriture "saine". Aujourd'hui est un grand jour, car Gilles va faire la connaissance des parents de son amoureuse, Claire. Marlène et Pierre les accueillent chaleureusement, chez eux tout est beau, y compris Marlène, la très jeune maman de Claire. Pierre, le papa, manie l'humour au second degré, mais la bonne chère va vite détendre l'atmosphère. Attention à ne pas forcer sur le digestif quand même, c'est du costaud !



Dans un tout autre registre, on passe du rire (jaune) aux larmes salées : "Joé", de Christian Blanchard, qui met en abyme l'histoire de Lenny dans "Des souris et des hommes" de Steinbeck. Joé est un doux géant qui n'a qu'un rêve dans la vie, connaître le goût de la mer. Mais elle est loin la mer, et pour l'atteindre il faudra mener bien des combats... Une histoire très courte mais qui m'a beaucoup touchée, d'un auteur que je ne connaissais pas.



Ian Manook, lui je le connais déjà bien, et il ne m'a pas déçue avec "Feijoada" ! Si, vous savez, ce plat brésilien à base de haricots noirs et de toutes sortes de viande, les restes, les bas-morceaux, ce qu'on trouve quoi ! De l'humour très noir, qui rappelle les films de gansters des années soixante, genre "Les tontons flingueurs", un vocabulaire truculent-succulent, et une chute certes attendue mais vraiment bien dans le ton du thème. Excellent !



Et puis, un peu comme le dessert qui vient en apothéose du repas, il y a cette dernière nouvelle, plus longue, un petit polar à elle toute seule, "Scène de crime" de R. J. Ellory qu'on a toujours autant de plaisir à retrouver dans les recueils d'Yvan. Pas d'humour ici, on est sur les traces d'un tueur de jeunes femmes, l'enquêteur est sur les dents, les cadavres décapités et vidés commencent à s'accumuler dans une atmosphère quasi apocalyptique. Erikson, le policier chargé de l'enquête, va en faire une affaire personnelle... Une intrigue fouillée, dont les ressorts psychologiques vont vous retourner les tripes.



Voilà pour mon quinté de tête, mais parmi les autres récits, certains valent leur pesant de cacahuètes aussi. Prenons par exemple celle qui sert d'apéritif, "Le goût des autres", de Bernard Minier. Un check-point tenu par des américains dans le désert en Irak. Leila, muséologue, et son chauffeur Hassan se font arrêter pour un contrôle qui va se prolonger...Des relents de fantastique pour une nouvelle qui aurait gagné à être un peu plus développée, à mon avis.



A suivre, "Ripaille", d'Anouk Langaney, qui nous a concocté un menu très élaboré des apéritifs aux desserts. Une des convives nous fait part de ses réflexions sur les autres invités et la maîtresse de maison, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a une drôle de vision des plaisirs, de la table mais pas que... C'est assez tordu, mais plaisant, sans plus.



Comme nous avions beaucoup mangé, la nouvelle suivante est tombée à point nommé : "Tous les régimes du monde" de Cédric Sire nous emmène dans le monde du mannequinat, où l'idéal de beauté consiste à faire une taille 32, obtenue en mangeant trois pommes par jour, et au prix de malaises répétés. L'émulation fait des ravages entre Laura et Giulia, mais leur compétition tournera au désastre pour toutes les deux. Un récit glaçant, car certains détails sonnent hélas très vrai.



Pour ne pas rendre ce billet trop indigeste, je ne détaillerai pas les autres nouvelles, bien qu’elles ne manquent pas d’intérêt non plus. Deux d’entre elles traitent du périlleux métier de goûteur, « Amertumes » de Pierre Bordage et « Le goûteur » de Jacques Expert, deux auteurs dont la réputation n’est plus à faire.

« Jalousies » de Sonia Delzongle joue sur le double sens du mot-titre, et évoque le triste sort d’une femme réduite au rôle de poulinière et de servante de son mari à qui elle concocte sans se rebeller de bons petits plats sans attendre la moindre reconnaissance. J'avoue préférer l'auteur quand elle écrit des romans, même si la nouvelle ne manque pas d'intérêt.



"Alfajores" de Nicolas Jaillet nous parle d'un employé de Huei, où l'on transforme de la camelote asiatique en souvenirs "made in France" à grand renfort d'autocollants censés faire authentique. Un jour Pascal "n'a plus le goût"... L'histoire qui m'a le moins marquée, d'ailleurs je ne m'en souvenais plus (j'ai lu le livre pendant mes vacances, il y a un mois !).



Et enfin il nous reste une petite dernière, pour la dent creuse dirons-nous : "Un père à la truffe", de Patricia Delahaie, auteure que je découvre et qui je trouve a parfaitement saisi le concept de "déguster le noir", j'ai beaucoup aimé cet histoire de père qui ressemble un peu à un ogre et qui va passer une journée singulière avec sa gamine de douze ans, qu'il n'a pas vue depuis longtemps. C'est original, et m'a donné envie de mieux connaître l'auteure.



Pour conclure ce looong billet, plus j'en ingurgite, plus je les aime, les nouvelles ! Et je ne peux que vous inviter à une petite dégustation entre initiés, avec des hôtes de marque qui vont vous recevoir aux petits oignons !











Commenter  J’apprécie          5256
La femme du monstre

Certes la vie n’a pas toujours été rose avec Simon Darget. Il a fallu subir ses sautes d’humeur, ses manies, ses absences, ses insultes, sa vulgarité, sa violence. Mais depuis qu’il a posé les yeux sur elle, qu’il l’a choisie entre toutes, lui qui pouvait avoir toutes les femmes, son épouse a toujours été fière de ce mari séduisant, drôle, brillant, sûr de lui. Alors elle a serré les dents, elle a subi en silence, a savouré ses petites victoires. Et, après seize ans d’un tour de France, au gré des déplacements professionnels de Simon, sa famille s’est enfin stabilisée, propriétaire d’un joli pavillon à Laval. Mais c’est là que survient le drame. Alors qu’une adolescente du voisinage a disparu, Simon est interpellé par la police ! Lui qui a si activement participé aux recherches, qui n’a pas compté ses heures pour organiser des battues, accrocher des affiches dans toute la ville !

Quand, accusé de viol et de meurtre, Simon est jugé, sa femme va encore une fois prendre sur elle pour, cette fois, affronter la honte, l’opprobre, la haine, et prouver à la France entière qu’elle a vécu à côté du ‘’monstre de Laval’’ sans jamais soupçonner sa vraie nature.



Ah là là, madame Darget ! C’est tout un poème…Une oie blanche arrivée vierge à son mariage de rêve avec un beau parleur qui lui explique très vite que ce sera lui le chef et qu’il faudra tout faire pour le contenter. Et madame Darget obéira. Pourquoi ? Parce qu’il est beau, charismatique, qu’en brillant il la fait briller. Parce qu’elle est ainsi faite, qu’elle a des idées bien arrêtées sur le couple, sur le rôle des femmes. Parce qu’elle est fière de la réussite de son mari, de ses deux enfants, de son pavillon, de l’image de famille parfaite qu’ils renvoient. Au nom de l’amour (ou des apparences), madame Darget a fermé les yeux sur les agissements de son mari. Elle a choisi d’ignorer les plaintes de ses collègues féminines pour harcèlement sexuel, les départs précipités pour une nouvelle ville, les traces de sang sur les vêtements qu’elle enfonçait dans la machine. Elle n’y a vu que de la jalousie de femmes frustrées, que des coïncidences, des hasards sans importance. Au procès de son mari, elle a offert l’image d’une femme bafouée, effondrée, le parfait mélange entre honte et bonne conscience, l’innocente victime d’un pervers manipulateur. Mais sous la victime, Jacques Expert dessine, avec brio, une autre version de la vérité et cette femme qu’on avait pris en pitié, dévoile une personnalité plus complexe qu’annoncée.

Un bel exercice de manipulation du lecteur qui tourne les pages à toute vitesse pour en savoir toujours plus sur ces personnages odieux. Un livre qu’on dévore comme un plaisir honteux, comme on s’intéresse à un fait divers, comme on regarde un accident sur l’autoroute. Jacques Expert joue avec nos bas instincts et ça marche !

Commenter  J’apprécie          523
Le Carnet des rancunes

Sébastien Desmichelles fête ses 50 ans.

Après un divorce et des ennuis très pénibles, il a fait une dépression sévère.

À présent, il semble un peu apaisé auprès de sa compagne, Dominique, institutrice.

Le psychologue qui le suivait lui avait conseillé de noter ses angoisses dans un carnet.

C'est dans un joli carnet rouge qu'il a commencé à noter non pas ses peurs mais ses rancunes, les offenses qu'il a dû subir. Il a juré de punir tous ceux qui l'avaient blessé et curieusement, de façon non anonyme.

Ses actions commencent et on sait qu'une d'elles finira par tuer un individu, Yannick, qui prend la parole tout au long du récit et ce , en éprouvant une belle trouille.

Mais qu'a-t-il fait ce Yannick ?

Tout le mystère s'éclaircit dans les dernières pages. Sébastien n'a plus rien à perdre. Il a déjà tout perdu.

Un thriller joliment mené avec un suspense sans cesse relancé. le narrateur est le revanchard lui-même sauf les chapitres où Yannick, la future dernière victime s'exprime.

À noter que la fin a été tout a fait inattendue pour moi.

J'allais oublier le piment du livre : un humour noir qui fait qu'on s'éloigne de la réalité pour nous permettre de sourire vraiment.

Enfin, c'était mon cas , un peu comme lorsque je lisais des romans de Jean Teulé.

Encore une belle lecture de Jacques Expert.
Commenter  J’apprécie          510
Tu me plais

Ce qui aurait dû arriver et qui n’arrive pas, ce qui n’aurait pas dû arriver et qui arrive… Des incidents sans importance, quelques secondes de retard, des décisions de dernière minute. Résultat : un jeune homme, Vincent, et une jeune femme, Stéphanie, deux parfaits inconnus embarqués en tête à tête dans un même voyage sur la ligne numéro un du métro parisien. "Tu me plais" pense Vincent sans le dire à la belle inconnue qui, de son côté, n’est pas insensible au charme de ce beau jeune homme. Des coups d’oeil clandestins, des frôlements imperceptibles, quelques mots échangés… De Vincent, nous ne savons au début presque rien. Stéphanie, pour sa part, est engagée dans une relation amoureuse qui ne la satisfait pas pleinement.



Au fur et à mesure que défilent les stations du métro parisien, nous sommes apparemment invités à assister à la naissance d’une romance - sans beaucoup d’intérêt. Sauf que… Sauf que nous découvrons peu à peu que Vincent, dont l’existence n’est que le fruit d’un mauvais hasard qui a fait de lui “l’enfant du malheur”, en est venu à haïr les femmes d’une haine terrible et meurtrière et qu’il n’est autre que ce tueur en série que la police pourchasse en vain depuis des mois… Le hasard, ses surprises et sa malice permettront-ils à Stéphanie, la nouvelle victime choisie par Vincent, d’échapper à ce beau jeune homme plein de charme qui séduit les jeunes femmes avant de les égorger ?



"Tu me plais" n’est pas, à mon avis, le meilleur roman de Jacques Expert. Mais j’ai néanmoins apprécié cette montée en puissance de la tension et de l’angoisse, et l’élaboration savamment tissée d’une trame constituée de fils aléatoires, constamment soumise aux caprices du hasard et dont le dessin final, livré à l’imprévu, est sans cesse et jusqu’au bout remis en question. Et j’ai surtout trouvé intéressante la réflexion - qui sous-tend tout le roman - sur le hasard et le destin et la frontière ténue qui les sépare. Qu’est-ce qui est écrit, qu’est-ce qui ne l’est pas ? Quelle est, dans la trajectoire d’une vie, la part du contingent et celle de la nécessité, de la chance et de ses promesses, de la malchance et de ses pièges ? Des rencontres impromptues, des contretemps, des impulsions… et soudain tout change, un nouvel embranchement a été pris, de nouveaux possibles se dessinent, de nouveaux choix, pour un nouveau destin…



Un petit polar (moins de deux cents pages) plaisant et une intrigue à la construction originale. A lire, si possible, à bord d’une rame du métro parisien…



[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]

Commenter  J’apprécie          510
Deux gouttes d'eau

Une jeune femme est massacrée dans son appartement.

Les caméras ont photographié à de multiples reprises l'assassin. Ils l'identifient et vont l'arrêter sur son lieu de travail.

C'est son fiancé qui nie les faits avec obstination.

Très vite, on s'aperçoit qu'il a un frère jumeau. Ils se ressemblent tellement qu'on ne peut les différencier.

Ils ont en plus une caractéristique, celle de ne pas avoir d'empreinte digitale.

Ils vont tous deux manipuler les services de police en s'accusant l'un l'autre.

En tant que lectrice, j'avais bien compris où les jumeaux voulaient arriver à la fin de l'enquête, je ne savais pas du tout où l'auteur allait nous mener.

Ils vivent une relation bien étrange générée depuis leur naissance. On peut lire des évènements de leur passé en famille avec leurs parents parallèlement à l'enquête.

J'ai apprécié l'ambiance dans le commissariat de police où le divisionnaire m'a fait penser à un Maigret actualisé.

La fin est très surprenante mais elle m'a bien plu, je dois dire. Le commissaire Laforge est un homme qui ne lâche pas sa proie...
Commenter  J’apprécie          510
Hortense

Tout a été dit déjà , c'est mon premier Thriller psychologique de cet auteur dont j'ai lu la biographie il y a quelques jours...



1993: Sophie Delalande tombe amoureuse de Sylvain, grand séducteur.



Enceinte , il l'a abandonnée , presque trois ans qu'elle élève seule sa fille .... ,dont elle est littéralement folle d'amour, un amour exclusif , très fort ....



Un jour Sylvain kidnappe sa fille ....



2015 : après des années de recherches vaines, Sophie mène une existence morne , triste et solitaire .



Elle a coupé les ponts avec sa famille depuis longtemps ....



Un jour elle croit reconnaître Hortense dans la rue, une belle jeune femme blonde....

Je n'en dirai pas plus ......



L'auteur a le génie de nous balader à l'aide d'une intrigue mystérieuse entrecoupée de comptes - rendus des procès verbaux établis par les divers protagonistes .

Il distille le doute, multiplie les pistes , joue avec nos nerfs.



Il nous happe et nous entraîne à l'aide de chapitres courts qui se lisent très vite.

La plume est agréable et fluide.Fausses pistes, rebondissements , chausses- trappes ?

Le récit est à deux voix, Sophie et la présumée Hortense.



Suspense absolu et glaçant , vérité ou délire ?



Le dénouement est fou, lorsqu'il arrive, cette chute choquante et détonnante impossible à imaginer , bouclée trop vite , brutale , en deux lignes, pose question ,ne résoud rien .

Aucune question n'est résolue , c'est peut- être le souhait de l'auteur.



J'ajoute que je n'ai pas l'habitude des thrillers ...



À la médiathèque mon amie Marilyn m'en a reservé quatre dont «  Hortense .. » .























Commenter  J’apprécie          4911
Sauvez-moi

Il est impossible de rester de marbre devant les personnages de Jacques Expert. Ils ont le don de me crisper, de m'agacer à un point extrême. Ils sont décrits merveilleusement bien, je me les imagine sans aucune difficulté et je les hais immédiatement. Ce dégoût ne fait qu'augmenter au fil des pages.

Avec Jacques Expert, je ne suis pas une lectrice mais une actrice car je vis ce que je lis. Je sens mon désir de vengeance et ma crispation naître de plus en plus fort

Ces être odieux le sont par leur perversité. Un assassin devient presque un agneau face à ces individus tordus et pervers.

La police et la justice sont en ligne de mire ce qui nous montre une fois de plus combien notre vie est bien peu de chose lorsque les institutions l'ont décidé !
Commenter  J’apprécie          490
Deux gouttes d'eau

Je pense qu il n est plus utile de dire à quel point j affectionne cet auteur pour ses intrigues tordues, son style addictif, ses personnages cinglés et le fait de ne pouvoir lâcher son livre sans l avoir terminé.



J ai terminé ce roman qui n échappe pas à la règle de ce qui est cité plus haut. Une jeune femme est retrouvée décapitée dans son appartement, et on soupçonne son fiancé, Antoine d être le coupable. Il est donc menotté au boulot, on a pris soin de faire une arrestation publique, vu l ordure dont il s agit. Lors de l'interrogatoire, il n en démord pas. Il a d ailleurs un alibi, il aimait sa fiancée, ils allaient se marier. Le vrai coupable, selon lui, est Franck, son frère jumeau. Ce dernier, averti de l incident et de l arrestation d Antoine, se rend au commissariat. Ils se ressemblent comme deux gouttes d eau. Impossible de trouver la moindre différence entre eux. Franck assure n avoir pas tué la jeune femme, et pour cause... Il a un alibi. Le même que son frère...



Une histoire passionnante qui rend fou, où l on suit les interrogatoires, les événements passés et où l horreur ne fait que s accroître. J ai été captivée.



Le seul bémol est que j ai assez vite compris la fin, sans pouvoir l affirmer, étant baladée de ci, de la par l auteur.



Je l ai par conséquent trouvé un peu moins bon que les autres, mais j insiste sur le fait que c est un excellent thriller, qui m'a absorbée durant tout ma lecture. Je recommande !
Commenter  J’apprécie          472
Ne nous quittons pas

Merci à Babelio et à sa masse critique de mai, ainsi qu'aux éditions Albin Michel de m'avoir fait découvrir ce livre de Jacques Expert.

Ici, l'auteur nous raconte ses souvenirs d'enfance, 3 jours sur la plage de Grand Boucau.

Des chapitres courts, une histoire qui se lit facilement et rapidement.

3 jours d'amitié entre son père et une famille belge, 3 jours d'amitié entre enfants.

Il y est question ici de célébrité, de discrétion, de vérités, de mensonges et peut être surtout de la naïveté d'un enfant face à son père, ce héros. Naïveté, confiance, admiration, amour...

Un beau souvenir d'enfance que l'auteur expose ici, une marque d'amour pour son père.

Un livre qui nous emporte nous aussi, lecteurs, à nos souvenirs de vacances !

Commenter  J’apprécie          470
Le Carnet des rancunes

Sébastien est un Français moyen, il n’a pas beaucoup de passions, il a un bon tempérament. C’est un gars sérieux, travailleur et sympathique, il ne crée jamais de problèmes. Il préfère rester à l’écart des embrouilles. Même dans la fréquence de ses relations sexuelles il est un mec dans la moyenne. En vérité il cache bien son jeu. Sur son cahier des rancunes, il note scrupuleusement et avec un maximum de détails, les noms de ceux qui l’ont blessé et qui auront l’honneur de subir sa vengeance. Il a décidé qu’il solderait ses comptes quand il atteindrait cinquante ans, et justement il vient de franchir la cinquantaine, l’heure de se venger est enfin arrivée. Il va associer sa compagne Dominique au règlement de ses rancunes.

Il y a des romans qui sont sans prétention si ce n’est de vous faire passer un bon moment de lecture et ce nouveau roman de Jacques Expert y parvient parfaitement. Le sujet est très original et j’ai suivi avec gourmandise Sébastien dans l’élaboration et la réalisation de ses vengeances correspondantes aux douze rancunes décrites dans son carnet.

Alexandre, le salopard qui lui a volé son épouse et a massacré sa vie et a fait de lui un connard de cocu.

Pierre un voisin avec qui il s’est fâché pour une banale histoire de haie.

Bien entendu sa femme Béatrice coupable d’adultère et d’avoir obtenu le divorce à ses dépens.

Bernard et Nadine, ils l’ont viré après dix ans de bons et loyaux services comme un malpropre, sans indemnités.

Claudia, chargée de clientèle dans une banque, elle a monté une arnaque dont il a été victime.

Corinne policière municipale qui l’a verbalisé pour défaut de paiement du stationnement.

Jean-François qui le harcelait au collège.

Ben son meilleur ami qui a refusé de témoigner en sa faveur dans le cadre de son divorce.

Brigitte qui lui a infligé une terrible humiliation quand il était adolescent.

Aurélie qui a n’a pas partagé un gain au loto.

Lamine coupable d’avoir volé son scooter.

Ces différentes vengeances sont entrecoupées par le cas particulier de Yannick, celui-là il veut le tuer, ce sera le seul. Mais avant, il souhaite le harceler, faire entrer la peur dans sa famille, foutre la trouille à sa femme et à ses enfants. Jacques Expert s’amuse avec son lecteur comme un chat avec une souris avant de nous révéler enfin ce que Sébastien reproche à Yannick et la fin vous surprendra autant que moi. Voilà un récit porté par une écriture légère et malicieuse, ne vous privez pas de ce plaisir et ouvrez vite le carnet des rancunes.



Commenter  J’apprécie          462




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacques Expert Voir plus


{* *}