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Critiques de Jacques Sadoul (174)
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Baron-Samedi

Qui a envie de croiser un jour Baron Samedi, alias Baron Cimetière, le lwa des morts, qui porte un haut de forme et des lunettes? Après avoir lu la trilogie de Tonton Clarinette signée Nick Stone, pas moi. Heureusement, il n'apparait qu'à la fin du roman, roman qui débute avec l'héritage providentiel d'un oncle d'Amérique.

Michel Lentenoy, Parisien bon teint, devient du jour au lendemain propriétaire d'une maison sur les bords de la West Pearl River, près de la Nouvelle-Orléans. Il fait connaissance (bibliquement) avec deux femmes, une créole et une quarteronne, vadrouille dans le bayou, visite le Vieux Carré, et fasciné par le passé de la ville, décide de découvrir l'univers du vaudou. Grace à des rencontres opportunes, Lentenoy évite les pièges à touristes et les quimboiseurs de pacotille pour bénéficier d'une véritable initiation. Jacques Sadoul l'abandonne parfois à ses découvertes et nous propulse dans le passé de la Nouvelle-Orléans sur les traces, dès 1819, de la mythique Marie Laveau, prêtresse vaudou, qui fut l'une des femmes les plus puissantes de la ville et dont le souvenir est encore très présent.



Les aventures de Lentenoy, naïf, curieux un peu falot, pour ne pas dire cucul la praline ont le mérite de nous donner à voir ce qu'il reste du vaudou et de la présence créole à Big Easy au-delà des ersatz attrape-touristes. Mais le lecteur se demande parfois quel est ou sera le lien entre les deux récits, espérant de ne pas tomber sur le Maître des Carrefours au détour d'un chapitre pour lui indiquer la direction à suivre…

La partie consacrée à Marie Laveau est la plus intéressante. L'auteur fait revivre une société extrêmement codifiée, socialement et racialement (on comprend enfin les écrits de Saint-Méry sur la théorie arithmétique de l'épiderme dans les colonies), qui vit son chant du cygne. Après la vente de la Louisiane, le monde créole se meurt. Mais avec la révolution de Saint-Domingue il s'est soudain enrichi d'une importante communauté d'exilés, planteurs blancs, milliers d'esclaves et libres de couleur qui vont raviver le vaudou et le français. Baron-Samedi offre donc un beau voyage dans une ville unique où les libres de couleur, hommes et femmes, pouvaient exercer des fonctions importantes, et où la liberté de moeurs, légèrement occultée derrière des persiennes quand même, était totale. le romancier Lafcadio Hearn ne s'y était pas trompé: “Times are not good here. The city is crumbling into ashes. It has been buried under taxes and frauds and maladministrations so that it has become a study for archaeologists...but it is better to live here in sackcloth and ashes than to own the whole state of Ohio.” ( Inventing New Orleans: Writings of Lafcadio Hearn). Et ça tombe bien, Sadoul en a fait l'un de ses personnages. Rien que pour cela, le roman vaut bien trois étoiles.
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Anthologie de la littérature de science-fiction

Cela n'a pas été facile de venir à bout de cette anthologie que j'ai emprunté via le prêt inter-bibliothèques (4 semaines maximum).



Ce pavé de 667 pages contient 62 nouvelles des plus grands auteurs de science-fiction de 1919 à 1980. Difficile de faire un résumé pour chacune.



J'ai trouvé l'introduction de Jacques Sadoul fort intéressante tout comme les bio-bibliographies qui précédaient chaque nouvelle. L'ouvrage est enrichi par un index des auteurs, des titres, une bibliographie générale sur la SF et une liste de 60 romans à lire. Cela ne va pas faire descendre ma pàl.



Voici une sélection de mes textes préférés :

- Charles Harness, L'enfant en proie au temps (1953) une histoire de paradoxe temporel étonnante.

- Poul Anderson, Superstition (1956) raconte un monde post-apo où la science s'est fait supplanter par les superstitions et la « magie ».

- Frederic Brown, F.I.N. (1961) la nouvelle la plus courte que j'ai lu dans ma vie. Vous pouvez la lire en citations.



J'ai aussi beaucoup aimé :

- Jorge Luis Borges, Loterie (1939)

- Alexandro Jodorowski, Les siamois (1965)



J'ai découvert des auteurs qui m'étaient totalement inconnus comme Clark Darlton ou Sin'ichi Hoshi.



Challenge multi-auteures SFFF oblige, je dirai également quelques mots sur les textes suivants :

- Ursula K. le Guin, Ceux qui partent d'Omelas (1973). Cette description d'une ville utopique a été nominée pour le Locus 1974. Je n'ai pas accroché à celle-ci.

- Joan D. Vinge, Depuis des hauteurs impensables (1978). Journal de bord d'une astronaute lors d'un voyage interstellaire sans retour. J'ai beaucoup aimé.

- C.J. Cherryh, Cassandra (1978) Une femme vit dans une ville déchirée par la guerre. Elle a la capacité de voir le présent et le futur en même temps. (Prix Hugo 1979)

- Tanith Lee, La trêve (1976) Deux tribus en guerre (une mâle et une femelle) tentent de faire la paix en faisant des couples. Pas lue jusqu'au bout.



Voilà un livre que j'achèterai si j'ai la chance de le trouver en occasion.









Challenge pavés 2023

Challenge XXe siècle 2023

Challenge mauvais genres 2023

Challenge multi-auteures SFFF 2023
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Histoire de la science-fiction moderne, 191..

Cet ouvrage de l'éditeur Jacques Sadoul est l'un des premiers livres à raconter l'histoire de la SF.



D'un côté, ce livre est impressionnant. Comme il n'y avait pas d'autres ouvrages sur lequel baser son travail, Sadoul a lu, en ordre chronologique, tous les pulps et autres publications américaines du début du 20e jusque dans les années 80. Plus personne aujourd'hui ne pourrait faire cela. Tout lire. Sadoul est ici très exhaustif. (Il a aussi écrit des livres sur les différents pulps américains de l'époque et publié des anthologies.)



Mais cela a un prix : Sadoul fait peu de sélection ou de synthèse. Il ne marque pas vraiment les grands thèmes qui ont marqué certaines ères de la SF. On ne fait pas de lien avec l'actualité de l'époque. On n'a pas de fils conducteurs montant vraiment l'évolution du genre.



On a plutôt l'impression de lire les notes qu'il a laissées dans un carnet pendant qu'il faisait ses lectures. Du genre : « Février 1934 : une bonne nouvelle dans le magazine X, elle raconte l'histoire Y. Le reste était moins bon. »



Il balaie du revers de la main les périodes qu'il n'aime pas. Ursula Le Guin, par exemple? Il ne l'aime pas. Il nous explique donc qu'elle n'a pas sa place en SF.



Un autre reproche : La même année que ce livre de Sadoul est paru, en anglais, Billion Year Spree de Bryan Aldiss. C'est aussi l'un des premiers livres d'histoire de la SF, et un bien meilleur. Mais il n'a jamais été traduit en français parce que... J'imagine que personne n'a voulu compétitionner le boss de J'ai Lu.
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La chute de la maison Spencer

Carol Evans est toujours en "vacances forcées". Visitant la forêt de San Bernardino, en Californie, de nuit, à la sortie d'un virage elle manque de percuter un jeune garçon qui se précipite sur sa voiture pour faire du stop. A peine le temps de sortir pour voir ce qu'il en est, Carol et l'enfant sont pris pour cible par un tireur embusqué. Carol riposte, et s'enfuit avec le gamin. Le temps de raccompagner l'enfant, elle accepte la proposition de passer la nuit au ranch de la famille Spencer et de rencontrer les membres de cette drôle de famille : le patriarche, qui régit tout et tout le monde ; la belle fille alcoolique, Dixie, abandonnée par son mari alors qu'elle était enceinte ; la jeune gouvernante, qui a la tête sur les épaules et semble proche du patriarche. Le lendemain, au petit déjeuner, Carol rencontre le fils ainé et sa femme, des gens plutôt insipides.

Le patriarche, Mat, a fait de l'enfant l'héritier de sa fortune. Il a reçu des menaces de mort à l'encontre de son petit-fils, et embauche Carol comme garde du corps.



Ce deuxième volume des aventures de Carol Evans est à nouveau un très très bon opus ! Sadoul nous offre une intrigue plus étoffée que ce qu'il n'y parait au premier abord. Les personnages sont travaillés et marquants, l'intrigue bien ficelée, les dialogues amusants, et l'humour bien présent. Il y a pas mal de rebondissements et d'actions. On apprend à connaitre un peu mieux notre héroïne atypique qui revendique ses gros bras et son homosexualité.

Quoiqu'il en soit, entre machinations, manipulations et secrets de famille, Carol n'aura pas le temps de s'adonner à la vie dorée des nantis sous le soleil de Californie !
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Les Meilleurs récits de Unknown

Une bonne introduction à la science science-fiction par le biais de nouvelles parues dans une revue américaine spécialisée dans le genre. Jacques Sadoul a réalisé plusieurs compilations de diverses de ces revues qui ont donné naissance à bien de grands auteurs.

Ma préférée de cet ouvrage est sans conteste hier, c'était lundi de Théodore Sturgeon, une explication de la vie quotidienne travers les yeux d'un homme qui s'éveille mercredi et pourtant, hier, c'était lundi. Une petite merveille.
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C'est dans la poche !

J'aime pas les mémoires. J'aime pas les vieux réacs misogynes. J'aime pas ce mémoire d'un vieux réac misogyne. Je voulais le lire quand même puisque Sadoul est l'un des pionniers de l'édition de science -fiction en France. Ça m'a, en effet, un peu éclairé sur le sujet. Mais la plus grande portion du livre est d'un ennui mortel.



Dans le livre :

- Il s'approprie le mérite des trucs que sa femme et/ou sa fille ont faits.

- On a droit à une digression anticommuniste par chapitre. Même si ça n'a jamais rapport avec le sujet. (Il dit que ce serait possiblement mieux pour Cuba de renvoyer ses femmes de force dans les bordels pour les touristes américains, comme sous Batista.)

- On y apprend que les femmes politiques sont peu politisées.- On a droit à des commentaires sur le physique de toutes les femmes qu'il a engagées chez J'ai Lu, des autrices qu'il a publiées et des vedettes qu'il a rencontrées sur des plateaux.- On se tape des règlements de comptes dont on n'a rien à foutre avec des gens que l'Histoire a oubliés.

- Des parenthèses contre la féminisation du langage et une défense de l'utilisation du mot en N? Oui monsieur.

- Il y admet tous naturellement que quand il a repris le Prix Jules Verne, pour la littérature de science-fiction française, il continuait à voter au nom des membres du jury décédés, au point de décider à lui seul à qui le prix devait aller. Et quand Gérard Klein (l'autre pionnier de l'édition de la SF en France) lui a dit qu'il y avait un conflit d'intérêt entre ça et le fait qu'il dirige une collection de livres de SF, il n'a pas compris que ce n'était pas normal.



M'enfin. Et imaginez, ça, c'est Sadoul qui se présente sous son meilleur jour.
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A Christmas Carol : Un chant de Noël, un Noël d..

Carol Evans s'ennuie... Elle se rend à New York à la veille de Noël, par curiosité, parce qu'elle n'a rien d'autre à faire et que son père, récemment décédé, lui aurait laissé un héritage. Le rendez-vous chez Dyan Marley, chargée de la succession, se fait au domicile de l'avocate. Mais quand Carol arrive à son rendez-vous, la porte est entrouverte, et son interlocutrice, nue et ligotée, est morte asphyxiée. Selon la police alertée par Carol, il s'agit du 6ème meurtre avec le même mode opératoire. Et qui dit 6 meurtres dit que New York se trouve avec un tueur en série sur les bras.

Bien sur, Carol est bien décidée à aider la police new-yorkaise, qui se passerait pourtant bien de sa présence, à mettre la main sur le Lady Killer, comme on le surnomme. En farfouillant un peu dans les papiers de la morte, Carole tombe sur des dossiers concernant des promoteurs immobiliers tout sauf réglos et un détective privé véreux. L'un des promoteurs en question, auquel Carol impose une entrevue, a pour maitresse une belle black. Voilà de quoi motiver notre ex-agent de la CIA, si besoin s'en fallait, de renouer avec l'action et de mettre la main (autour du cou) du Lady Killer !



A christmas Carol est la septième aventure du cycle de Carole Evans. Dans cet opus, c'est la mécanique du trafic de drogue et de son écosystème qui est mis à bas par une Carole Evans égale à elle-même. Une fois de plus, elle n'hésite pas à fourrer son nez dans une enquête où elle n'a rien à faire, et garde toujours une longueur d'avance sur les forces de l'ordre officielles, grâce à ses méthodes musclées qui ne seraient cautionnées par aucune instance gouvernementale : passage à tabac, chantage, interrogatoires musclés, etc...

Comme toujours avec Sadoul, l'intrigue policière est solidement construite et amenée, cohérente et intelligente. L'utilisation des canons du roman policier classique jure assez avec le personnage principal, fière et libre, qui s'assume en tant que femme, homosexuelle, et portée sur l'action (bien plus que sur la réflexion), le tout sans rechigner à jouer de sa féminité. L'ensemble forme un tout savoureux, dans lequel les propos souvent provocants de Carole Evans, qui cadrent bien avec son personnage, et ses actions, apportent un plaisant contre-poids humoristique à une histoire plutôt sombre et violente.

Bref, c'est réussi, Carole Evans reste un personnage intéressant et sympathique auquel on s'attache, auquel aussi on envie aussi parfois son franc parler tout autant que sa liberté d'action ! Enfin, cerise sur le gâteau, l'évocation de Noël à New York est particulièrement réussie !

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Une aventure de Carol Evans : L'Héritage Gree..

Carol Evans est ex-agent de la CIA, mise au repos, à son grand dam, par sa hiérarchie, qui trouvait suspect qu'elle prenne tant de plaisir à faire la sale guerre au Viêt Nam : " Il y a toujours des gens mal intentionnés pour prétendre que je tue par plaisir. Ce n'est pas vrai, si je le fais c'est que je ne peux pas m'en empêcher."

Carol s'ennuie dans la Californie où elle passe des vacances forcée. C'est sans doute pourquoi elle surveille, l'air de rien, la jolie blonde fort à son gout qui vient d'arriver. Mais la jolie blonde est très vite rejointe par deux malabars qui semblent la forcer à les suivre. Ni une, ni deux, Carol fonce la délivrer, la perspective d'un peu d'action et plus si affinité la faisant saliver à l'avance.

La jolie blonde, pas vraiment reconnaissante du secours apporté par Carol et encore moins intéressée par d'éventuelles histoires saphiques, s'appelle Amanda Greenwood, et se révèle être, avec son frère Baynard, l'héritière de l'empire Greenwood. Quand Baynard est retrouvé assassiné dans leur belle villa de Bel Air, Carol décide de se mêler un peu de l'histoire. Un peu d'action, et plus si affinité !





Publié en 1981, L'héritage Greenwood est le premier livre du cycle Carol Evans.

Pour être honnête, ce livre a pas mal vieilli (il n'y a qu'à voir le choix de la couverture de l'édition J'ai lu !). Mais il a quand même pas mal de qualités. D'abord, l'intrigue policière tient bien la route, il y a des moments de tension et d'autres plus calme, et l'ensemble forme une histoire à la fois cohérente et non dépourvue de surprise. Le style de Sadoul est égal à lui-même : clair et précis, sans circonvolution, une facture honnête qui accompagne agréablement le déroulé de l'histoire, avec des dialogues bien sentis et de l'humour (c'est important, l'humour, pour moi en tout cas).

Comme souvent dans les écrits de Sadoul, les personnages féminins sont intéressants, avec en première ligne une Carol Evans bien atypique. En quelques lignes, on comprend vite qu'elle privilégie plus ses jambes que sa tête, l'action à la réflexion, l'efficacité aux procédures. D'ailleurs, elle ne s'encombre pas de sentiments pour résoudre son enquête : ses méthodes valent largement celles des gangsters. Enfin, c'est également une femme qui revendique, ou du moins, qui affiche et assume, dans un environnement quand même très masculin, son homosexualité.

Bref, un beau portrait de femme libre comme sait nous les proposer J. Sadoul, pas mal d'actions, du suspense, des courses poursuites, des fausses pistes, un chouïa de violence, une pincée d'érotisme… un bon début pour un cycle que je compte bien suivre !



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La mort du héros

Un magnifique roman d'aventures et de bravoure!! On suit le parcours du héros comme un homme invincible dont rien ne peut vaincre, ni arrêter l'élan. mais entre un homme ambitieux et la jalousie qui flétrit l'humeur de la gent féminine qui tourne autour de lui, c'est un danger permanent dont il faut se méfier...
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La belle est venue

Julien a trente ans quand il est victime d'une crise cardiaque. Pendant les quelques minutes durant lesquelles il est "mort", il se sent sortir de son corps et appelé dans un tunnel lumineux. Quand il se réveille, il accepte, plus ou moins contraint, à renouveler, via l'hypnose et la relaxation, cette expérience et à explorer ses vies antérieures.

Meritré habite l'Egypte ancienne. Dans une sorte de journal intime, elle nous livre ses pensées et les évènements de sa vie. Entre autre, elle se réjouit du futur mariage de sa meilleure amie, qui sera connue plus tard sous le nom de "Néfertiti". Elle se désespère aussi, car le promis, fils de Pharaon, est l'homme qu'elle aime.



Personnellement, je connais bien de Jacques Sadoul ses romans fantastiques (le cycle du Domaine de R. en particulier) et ses séries policières (notamment le cycle Carole Evans). Et bien, je trouve que cet auteur se débrouille également bien quand il se lance dans l'écriture de romans charmants et bien documentés !

La-belle-est-venue, c'est la traduction littérale de Néfertiti. Dans cet ouvrage, Sadoul a choisi d'entremêler les voix de Julien, jeune homme égocentrique et presque misogyne, et de Méritré, jeune femme de l'Egypte ancienne, qui fait revivre sous nos yeux l'époque troublée du règne d'Akhenaton et de Néfertiti (avec le culte d'un dieu unique, le "pouvoir" exercé par la souveraine, la guerre aux portes du pays etc…).

Si Sadoul utilise le "je" narratif pour faire s'exprimer ses deux personnages principaux, il n'y a pas de confusion possible sur le narrateur du chapitre : outre le contenu qui est fort différent, les passages qui concernent Julien sont drôles et rythmés, alors que le récit de Méritré, plus intime, est nostalgique.

Comme toujours, le récit est bien documenté, et le choix de faire parler deux personnages de deux époques si différentes est justifié par le déroulement de l'intrigue. Sadoul profite de ce roman pour développer sa conception du monde que l'on trouve dans ses autres ouvrages, qui distingue l'âme immortelle (l'énergie) d'une part, et le corps (la matière), d'autre part.

Ce livre aurait pu être mièvre s'il avait été tourné différemment. Au final, c'est à la fois un roman d'aventures et un récit initiatique, avec un fond d'histoire d'amour, une incursion dans la vie égyptienne antique et quelques incursions dans le fantastique. Une jolie découverte !

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Les Meilleurs Récits de Planet Stories

Ray Bradbury, Poul Anderson, Philip K. Dick etc... un vrai bonheur.
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Les Meilleurs récits de Unknown

Unknown est le magazine le moins connu. Davantage orienté fantastique que science-fiction, cette gazette a vécu pendant quatre années. Sa parution fut interrompue durant la Seconde Guerre Mondiale.



→ « Hier, c’était lundi » Theodore Sturgeon (« Yesterday was monday » 1941) Publié dans : ⭐⭐⭐

Est-ce de la folie ou bien la réalité. Quoi qu’il en soit, le personnage principal de cette nouvelle se réveille non pas le jour même, mais le surlendemain. C’était assez amusant de lire les péripéties de ce garagiste qui découvre que des êtres saccagent des véhicules. Bien qu’un peu brouillon, ça se lit bien et la chute intéressante.



→ « Armageddon » Fredric Brown (« Amageddon » 1941) Nouvelle inédite. ⭐⭐⭐⭐

Le récit est très court. La fin m’a bien surpris et au final j’ai bien aimé.



→ « Régime sec » Horace Leonard Gold (« Trouble with water » 1939) Nouvelle inédite. ⭐⭐⭐⭐⭐

Horace Leonard Gold est surtout connu pour deux choses. Il fut éditeur de nombreux magazines et son pseudonyme est Clyde Crane Campbell. C’est par ailleurs sous ce nom d’emprunt qu’Isaac Asimov parle de lui dans la présentation de ses nouvelles. Il dépeint un personnage irascible, caractériel. Il faut dire que Horace Leonard Gold était agoraphobe et vivait reclus dans le noir. Pour en revenir à son texte « Régime sec », nous sommes dans le merveilleux avec l’apparition d’un farfadet, cher au folklore irlandais. L’histoire est hilarante et j’ai beaucoup aimé.



→ « Ces gens-là » Robert Anson Heinlein (« They » 1941) Publié dans : ⭐⭐

Comme je l’ai déjà lu. Je suis passé à la suivante.



→ « Pleine lune » Manly Wade Wellman (« When it wat moonlight » 1940) Publié dans : ⭐⭐⭐⭐

C’est la première fois que je rencontre cet auteur. Il n’a pas ailleurs que très peu été traduit, ce sont surtout des nouvelles. Il est pourtant assez prolixe et a même remporté quelques prix littéraires. En ce qui concerne ce texte, Manly Wade Wellman nous propose un texte plutôt gothique avec comme personnage principal le très célèbre Allan Edgar Poe, avec une histoire de morts-vivants. J’ai beaucoup aimé le début, que l’on pourrait classer dans le genre horreur, mais un peu moins la suite.



→ « Un mec préhisto » Lyon Sprague De Camp (« The gnarly man » 1939) Publié dans : ⭐⭐⭐⭐⭐ coup de ❤️

Anne Rice a écrit « Entretien avec un vampire », ici, ce serait plutôt « Entretien avec un homme préhistorique ». J’ai adoré cette nouvelle, j’ai bien ri, ce texte est savoureux. On y trouve même un peu d’action sur la fin. Lyon Sprague de Camp est surtout connu pour sa longue série Conan le barbare (initialement écrit par Robert Ervin Howard).



→ « Le psychomorphe » E. A. Grosser (« Le psychomorphe » 1941) Nouvelle inédite. ⭐⭐⭐⭐

Encore une nouvelle orientée gothique. C’est un excellent texte, même si j’ai moins aimé un passage. Je ne connaissais pas. J’ai par ailleurs trouvé aucune information sur lui dans mes recherches sur le web.



→ « La cape » Robert Bloch (« The cloak » 1939) Publié dans : ⭐⭐⭐⭐⭐

Une des têtes d’affiche de ce recueil de nouvelles est Robert Bloch. L’auteur a même écrit « Psychose » qui fut adapté par Alfred Hitchcock. Le récit met en avant un personnage qui souhaite se déguiser pour Halloween et trouve une cape au pouvoir maléfique dans une petite boutique obscure. J’ai adoré ce récit, malgré quelques petites choses qui m’ont dérangé, mais ce n’est que moi. Le magasin aurait pu être davantage développé pour donner plus d’effet d’obscurantisme. J’ai moins aimé l’évocation liée à l’article du journal, qui gâche un peu l’histoire. Toutefois, la chute est excellente. C’est du très bon travail.



→ « La colline et le trou » Fritz Lieber (« The hill and the hole » 1942) Nouvelle inédite. ⭐⭐

Les quelques textes que j’ai pu lire de Fritz Lieber ne m’ont pas convaincu. Le récit est un peu plat. Tout repose sur le mystère du trou dans la colline, mais le dénouement final est, à mon avis, raté.



→ « Profession demi-Dieu » Nelson Slade Bond (« Occupation » 1941) Nouvelle inédite. ⭐⭐

Encore un inconnu. Je découvre Nelson Slade Bond. Il a très peu écrit. Avec cette nouvelle, j’ai trouvé le récit assez maladroit puisque l’auteur emploi deux types de narrations inversées. Le témoignage du “demi-Dieu” aurait dû être la première personne et non à la troisième, et vice-et-versa en ce qui concerne l’histoire du personnage principal (qui n’est pas aussi principal que l’aurait voulu l’histoire). Bref, c’est mal construit, pourtant, il y a des choses intéressantes, comme cette boutique obscure bien décrite et la mythologie grecque antique.



→ « La troisième porte » Henry Kuttner (« Threshold » 1940) Nouvelle inédite. ⭐⭐⭐

De bonnes choses et d’autres moins bonne. J’en ressors mitigé de cette lecture. L’idée est intéressante, une histoire de pacte entre un humain et un démon. On y devine aisément la chute, mais elle est toutefois savoureuse.





Ma pensée :



Je suis un peu nostalgique de cette période que je n’ai pas connue. Une époque où l’Internet n’existait pas. Une époque où l’on attendait chaque mois qu’un nouveau numéro de son magazine préféré littéraire soit disponible. Que ce devait être merveilleux d’être gamin et de se jeter sur ces fanzines enrichis par ces monstres sacrés de la littérature de l’imaginaire où même des amateurs pouvaient côtoyer les Isaac Asimov, Robert Anson Heinlein, Theodore Sturgeon, Frédric Brown… Remercions ces écrivains connus et moins connus, ainsi que les éditeurs, qui ont donné le goût à l’écriture pour les auteurs contemporains.

La littérature du fantastique (à ne pas confondre avec la fantasy), appelons-là surnaturel/paranormal/étrange, est un genre que j’apprécie beaucoup.
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Trois morts au soleil

Voici une drôle d’affaire à résoudre pour Muriel Ledayon, la nouvelle adjointe au chef du SRPJ de Marseille. Un photographe sans histoire vient d’être tué par balle à Cassis. Mais avant même qu’un semblant de piste ne se dessine, c’est le tour d’un croupier puis d’un agent immobilier de mourir selon le même mode opératoire. Tueur en série ? Crimes crapuleux ? Ou alors crimes passionnels, le seul point commun entre les victimes était de fréquenter la même maitresse, Solange.

Muriel doit faire ses preuves rapidement : elle n’est pas de la région, n’en connait ni la topographie ni les mentalités, elle est jeune encore, et a bien du mal à s’imposer dans ce milieu policier machiste.



Dans ce livre, c’est nous, lecteurs, qui avons les clés en main pour comprendre et résoudre l’énigme policière. Le criminel nous livre ses pensées et ses mobiles : « C'est en cela que réside la beauté de mon plan, les deux assassinats gratuits dont je vais me rendre coupable m'innocenteront du dernier, du vrai ». On suit donc Muriel se débattre avec ses fausses pistes et, avec rigueur et intelligence, éviter de se fourvoyer dans le piège tendu par le coupable. Mais est-ce que cela suffira vraiment à trouver le coupable ?

J’ai beaucoup apprécié l’ambiance du sud-est de la France que je connais plutôt bien. On entend, dans l’écriture de Sadoul, l’accent de là-bas et le chant des grillons. C’est un roman policier intelligent et sans violence ni barbarie : on n’est pas des fous dans ce pays ! On visualise sans problème les calanques de Cassis, et l’apéro que l’on prend en fin d’après-midi, en terrasse, face à la mer, quand la température devient plus clémente, ces relations si particulières entre les gens, où tout le monde se connait, où les secrets se partagent. Et la course poursuite finale sur la route des Crêtes est plus vraie que nature. L’enquête est menée tambour battant, les personnages sont colorés, et l’humour jamais très loin : « J'ai toujours eu à cœur d'honorer les morts, même ceux qui ne le sont pas encore ». Enfin, on retrouve sous les traits de la voluptueuse Solange le côté mystérieux, subtil et intelligent dont Sadoul aime auréoler ses personnages féminins.

Un sans-faute pour ce livre réjouissant et bien maitrisé, et un Grand prix de littérature policière (1987) amplement mérité !
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Le Ballet des sorcières

Le comte Aymond de Bruihl, aristocrate complètement fauché, survit en organisant des messes noires pour les bourgeois désœuvrés en manque de sensations fortes du sud-ouest de la France, avec l'aide de sa fille Morguil et de son fils Bertrand. Il poursuit en secret un objectif hors du commun : faire revivre la puissance et la richesse de ses ancêtres en convoquant un démon majeur et en l'asservissant. A l'occasion d'un de ses essais, une partie du démon Lucifuge Rofocale, premier ministre des milices infernales, est appelée sur Terre et ne tarde pas à détruire biens et personnes. Les remous « dans l'Ether » provoquée par cette apparition pousse la nymphe Mylène à quitter le ciel jaune du pays des Rêves pour venir voir ce qu'il se passe, espérant ou devinant que son ancien maitre, le châtelain de R., qui l'avait autrefois invoquée et lui avait donné son corps, reprend ses activités. Quand elle s’aperçoit qu’il n'en est rien, la nymphe, aidée d'Ai-d'moloch, converti à la cause de la Nymphe pour éviter que ne soit détruit de le domaine de son maitre, décide de partir en chasse du démon avant qu'il ne laisse rien sur Terre. Et c’est ainsi qu’en débarrassant la Terre de du démon, ils provoquent l’envoi de la jeune Morguil dans le temps, en pleine période inquisitoriale.



Comme à son habitude, Jacques Sadoul nous livre, avec le Ballet des sorcières, un livre bien écrit et très documenté : l'évocation des messes noires, sabbats, opérations magiques sont très réalistes, de même que les reconstitutions du passé et des procédures inquisitoriales. Le lecteur intéressé par ces sujets trouvera une bibliographie bien fournie en fin d'ouvrage. L’histoire quant à elle est menée sans temps mort, avec pas mal d'action et d’humour.

Ce livre évoque surtout les sabbats et la chasse aux sorcières, au 17ème siècle et aujourd'hui. La seconde partie de l'ouvrage qui se passe au début des années 1600, met en scène des personnages et des évènements ayant existé. Sadoul en profite pour réhabiliter un certain de Lancre, juge chargé de découvrir et condamner les sorciers et sorcières dans le Labourd et dont plusieurs ouvrages ont fait le procès. Il semblerait, nous dit Sadoul, que de Lancre envoya au final peu de monde au bucher et toujours selon de fortes présomptions de culpabilité. Dans les ouvrages qu’il a compulsés pour écrire ce roman, quelques lignes énigmatiques autour d’une certaine Morguil, qui aurait aidé de Lancre dans sa tâche, ont donné naissance au personnage principal du Ballet des Sorcières.

Jacques Sadoul est mort en en janvier 2013, dans ce Lot-et-Garonne qu’il mettait si souvent en scène dans ses romans. Le Ballet des sorcières représente donc pour ses fans la dernière visite de la si asociale mais si mystérieuse Mylène dans ce monde réel. Puissent les êtres de l’Ether, dont il nous a si longtemps conté les déboires, lui réserver bon accueil !
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Le jardin de la licorne

Vers l'âge de 12-13 ans, j'avais lu ce livre de Jacques Sadoul, ainsi que ceux qui l'accompagnent, "La passion selon Satan" et "Les Hautes-terres du rêve".

J'en gardais le souvenir d'une histoire trouble et troublante, mêlant fantastique, magie noire, mondes oniriques et femmes lascives... J'avais beaucoup aimé.

Arrivant presque à la fin de sa relecture, après toutes ces années, je me demande si, ado, j'avais bien saisi toute la portée théologique de ce petit livre assez bien écrit... ?

Car finalement, Lodaüs, le Maitre nécromancien, n'est autre qu'un esprit libre, qui, ayant compris et fait sien tous les mécanismes des Univers, utilise les forces et énergies disponibles pour mettre en place un grand échiquier où vont se côtoyer les dieux, les démons, et toutes créatures de son choix...

Oui, mais dans quel But, Belzébuth ?!

A suivre....



En conclusion, je retrouve avec plaisir l'univers étrange et pas banal de Jacques Sadoul. Son écriture n'a pas trop vieilli, et ses idées sont toujours intéressantes.

Les chapitres oniriques sont toujours aussi attrayants, avec leurs créatures dignes d'une bd de Moebius et Jodorowski, et les scènes "hot" apportent un contre-point amusant au sérieux des chapitres réservés au Maitre.

Une bonne surprise que cette relecture, du bon "easy reading"...
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Le trésor des alchimistes

L'Alchimie est une réalité physique. Une recette de cuisine, un processus à accomplir étape par étape dont la dernière arrivera à la production de la fameuse Pierre Philosophale. L'Alchimie n'est pas un processus évolutif mental façon Jung.

Universitaires et lecteurs dilettantes ni comprenant rien, étant incapables de lire grimoires et traités n'ont plus que la ressource de se moquer ou de publier des compilations.

Jacques Sadoul retrace ici les principales étapes connues, part à la recherche des faits accréditant la réussite du labeur alchimique. L'ouvrage est vulgarisateur, il ne faut pas lui en demander plus.

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Hautes terres du rêve

Lu ce livre à l'âge de 11-12 ans... En garde un souvenir assez intense.

Jacques Sadoul, directeur de publication, éditeur, écrivain, n'est plus à présenter.

Certains sont touchés par son écriture et ses histoires oniriques, d'autres pas.

Je fais partie des premiers. Je me rappelle d'une histoire dense, pleine de surprises, de fantastique, de créatures bizarres et dangereuses, des rêves érotiques, des scènes troublantes, mais toujours de bon goût.

Mais ça c'était quand j'avais 12 ans...

Et maintenant, à mon grand âge canonique, que me réserverait la relecture de ces Hautes terres du rêve..?

Je brûle d'envie de relire cette trilogie.

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Shaggartha

Ils sont 5 venus de la Terre pour former l'Aragne, convoqués par le Thar de Shaggartha pour combattre la noirceur et les dragons qui dévastent leur monde, et qui bientôt seront libérés sur tous les mondes, comme l'indiquent les prophéties. Ils sont 5 et chacun devra accomplir une tâche : Chingamy l'actrice karateka devra apporter la couronne de la cruelle reine Shen, Ahmidou le chasseur devra rapporter la lance sacrée des Elfes, le professeur Nyborg un œuf de dragon, et la shampooineuse Marie, l'enfant qu'elle fera avec le roi. Quant à la Nymphe Mylène, invoquée pour tenir le rôle de Magicien et chef de l'Aragne, elle devra veiller à ce que toutes ces missions soient réalisées.

Oui mais voilà, dès leurs premières recherches sur leur quête respectives, les membres de l'Aragne vont s'apercevoir que, s'ils se trouvent bien sur Shaggartha, au bon endroit, ils n'y sont pas au bon moment (la reine Shen n'est plus qu'un cruel souvenir évoqué pour effrayer les petits enfants), et la belle Mylène, pas magicienne pour deux sous, est complètement démunie pour les aider. D'autant que, démon dans un corps de Nymphe, elle pourrait décider, avec son mauvais caractère légendaire, de s'allier à la Noirceur qui dévaste le monde !



Shaggartha est composé de deux livres, les Chronique des dragons oubliés et les Chroniques de la mana perdue, qui mettent en scène les mêmes personnages à différentes époques de Shaggartha. Les chroniques des dragons oubliés racontent comment l'Aragne combat la Noirceur, les dragons, les Princes Dragons et les cohortes de Khegirs qui les accompagnent. Les chroniques de la mana perdue nous font connaitre l'origine et le futur de Shaggartha, et offrent une explication satisfaisante sur la venue des dragons sur ce monde.

Avec Shaggartha, Jacques Sadoul nous invite à explorer un nouveau monde (jusqu'à présent, il nous a surtout emmenés sous le ciel jaune citron du Monde des Rêves et à Paris !). La Nymphe Mylène est de nouveau l'héroïne de l'histoire, et son mauvais caractère et son manque d'empathie émaillent le récit de situations décalées. Le récit est plein d'aventures décalées dans le temps. C'est drôle, un peu cruel et toujours très cohérent. Même si les personnages sont un peu stéréotypés, il est difficile de ne pas se laisser prendre par cette histoire qui allie l'humour, le merveilleux, et le temps !
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Les meilleurs récits de Weird Tales

Cette anthologie "Weird Tales" est souvent divisée en trois tomes regroupant trois périodes-1925/32 - 1933/376 - 1938/42- qui regroupent l'intégralité des années de parution de cette revue et qui mêle les genres, horreur, aventure, science-fiction et fantastique.

Ce recueil est le premier des trois tomes. Les signatures y sont prestigieuses et c'est sûrement le meilleur de la série qui est pourtant très bonne.

Weird Tales portait en sous titre "The unique magazine" et rarement slogan fut plus mérité.

Ce tome 2 recouvre les années 1933-37 de la revue Weird Tales, les amateurs de Lovecraft découvriront un excellent texte signée par une femme mais qui faisait réviser ses textes par le maître. Un des meilleurs récits de Conan le Cimmérien par Howard figure aussi au programme ainsi qu'une histoire d'écrivain de SF dévoré par des entités de l'espace et ce texte est signé Robert Bloch. Ce tome ne se laisse pas fermer avant d'avoir livré ses derniers secret.

Les années 1938-42 marquent la fin de la période classique de cette revue. Pour notre plaisir ce troisième tome de l'anthologie pratique le même mélange des genres que les deux précédents. Il mêle horreur, fantasy, science-fiction et fantastique. Et il recèle des signatures toutes aussi prestigieuses et des textes aussi riches et passionnants.
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Les meilleurs récits de Amazing Stories, périod..

Dans les années 1970, les éditions J'ai lu ont publié, sous l'intitulé « Les meilleurs récits de … », une série de recueils de nouvelles choisies par Jacques Sadoul (1934-2013) souvent dans des revues spécialisées (ici la revue 'Amazing Stories'). On y trouve quelques perles.



Les récits de science-fiction reposent généralement sur des thématiques récurrentes : dystopies, voyages très lointains dans le temps et ou dans l'espace, confrontations avec des monstres ou des mondes imaginaires…

Peu de ces nouvelles font exception, mais cela ne les empêche pas d'être très originales. Voici quelques résumés de celles qui m'ont le plus plu.

'La guerre du lierre' de David Henri Keller (1880-1966) met en scène une plante carnivore invasive d'abord ignorée par les hommes avant de semer un vent de panique.

L'intéressante série « Hunger Games » de Suzanne Collins plébiscitée par les adolescents pourrait avoir été largement inspirée de dystopie « Les cités d'Argatha » publiée en 1932 par Francis Flagg (1898-1946), dans laquelle deux castes s'affrontent.

La courte nouvelle (10 pages) 'Le sous-univers' de Roman Fredrik Strarzl (1899-19??) est la plus originale du recueil : elle met en scène des personnages qui se rendent dans l'univers de l'infiniment petit, imaginé ressemblant au nôtre mais avec un temps qui s'écoule différemment.

J'ai beaucoup apprécié aussi 'Armageddon 2419 après J.C.' (80 pages) de Philip Francis Nowlan (1888-1940). Elle montre que les civilisations les plus puissantes finissent toutes par perdre leur suprématie.



Recueil trouvé dans une boîte à livres, je l'y remets pour faire tourner.
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