Citations de Jean-Marie Pelt (503)
Dans l'organisme complexe tel qu'un pluricellulaire, chaque cellule doit consentir à inhiber certaines de ses potentialités premières au profit de la société cellulaire à laquelle elle appartient. Déjà se profile, à propos de ces végétaux primitifs, l'organisation des sociétés humaines les plus élaborées où, quel que soit le degré d'autonomie accordé aux individus, de larges sacrifices doivent être consentis pour la survie du groupe. L'individu paie toujours son tribu, fût-ce sous forme d'impôt, à la société à laquelle il appartient et dont il n'est qu'une cellule.
Alors que la science tente de répondre aux questions du " comment " - comment fonctionne la vie, la nature, l'univers ? -, la Bible, le Coran, les textes fondateurs des sagesses orientales sont censés apporter des réponses adéquates à la question du "pourquoi" que se posait déjà Gauguin en Polynésie : d'où venons-nous ? qui sommes-nous ? et, surtout : où allons-nous ?
On comprendrait que les hommes s'inquiètent d'une évolution inverse, débouchant sur un refroidissement climatique sensible, voire sur un nouvel épisode glaciaire. La perspective de retrouver le climat de l'« âge des cavernes » pourrait alerter à bon droit une opinion inquiète des effets d'un tel refroidissement sur les conditions de vie et les ressources alimentaires de l'humanité, puisque la banquise ne manquerait pas alors de redescendre, comme elle le fit il y a 20 000 ans, jusqu'à Londres ou Amsterdam.
Le vide, cela a l’air d’être rien du tout mais en fait c’est beaucoup de choses.
Les fleurs, c'est ma maison: Ma maison, c'est une serre: mon enfance, c'est un jardin: mon futur, c'est un paradis terrestre.
La sélection n’a cessé de faire gonfler les aubergines qui, initialement de la grosseur d’un petit œuf, peuvent atteindre jusqu’à 4 kg dans la variété baptisée « monstrueuse de New York ».
L’ail est médicament des voies respiratoires et de l’hypertension, qu’il corrige. Il possède enfin des propriétés diurétiques attribuables au fructosane ainsi qu’à l’essence qu’il contient. Des travaux récents ont mis en évidence les propriétés de l’ail comme hypocholestérolémiant : les taux de cholestérol et de triglycérides sanguin sont, grâce à lui, significativement abaissés. D’où un effet heureux sur l’artériosclérose et l’hypertension, déjà signalé.
On l’utilisait jadis comme antiseptique dans diverses maladies, la peste et le choléra notamment ; ses indications ont subsisté jusqu’à nos jours, mais avec des finalités moins ambitieuses.
Le topinambour, comme le tournesol, appartient au genre Helianthus, étymologiquement « fleur de soleil ». En effet, ces plantes orientent leurs gros capitules floraux jaunes vers le soleil. Comme chez ses cousins de la famille des astéracées (ex-composé), le tubercule ne contient pas d’amidon ― autre caractéristique par laquelle il se rapproche de la chimie de l’artichaut. Sa teneur élevée en inuline, sucre condensé à base de fructose, l’indique dans le régime des diabétiques, dont il respecte la glycosurie. Il convient également aux uricémiques en raison de sa faible teneur en protéines.
Le triomphe de la pomme de terre qui a fini par s’imposer sans concurrence à partir du XIX eme siècle, a porté ombrage au topinambour.
L’histoire de la pomme de terre est un extraordinaire roman à épisodes ou chaque avancée se trouve brusquement sanctionnée par quelque avatar imprévu. Ainsi, son installation dans les habitudes alimentaires, à la fin du XVIII eme siècle, fit reculer les famines en Europe, et pourtant, quelques décennies plus tard, c’est une maladie de la pomme de terre elle-même qui déclencha la famine en Irlande.
"Faites l'amour ,pas la guerre" fut un généreux slogan des années soixante.Slogan assurément utopiste ,car ce n'est point là pratique courante dans le monde vivant ,sempiternel adepte d'un "double jeu" :besoin de s'affirmer mais aussi de nouer des liens avec autrui ,de lutte et de solidarité ,de compétition et de coopération.
Au terme de ces "histoires de plantes" nous voudrions dire à nos frères les hommes:pitié pour elles car ce sont nos sœurs Mais nous sommes ailleurs ,empêtrés dans nos affaires ,encombrés de nos certitudes,préoccupés par un progrès scientifique,économique et social pourtant chaque jour plus aléatoire ...et si oublieux du reste!
Or,cureusement,la quantité de chaleur humaine échangée semble inversement proportionnelle aux quantités d'énergie consommées dans les nations industrielles!L'humanité se refroidit au fur et à mesure qu'elle brûle plus de pétrole ou d'électricité.
..ce qui est modification pour l"horticulteur est monstruosité pour le botaniste.
...admirer la surabondance et la gratuité de la vie, qui offre, à travers ses multiples visages, un hymne merveilleux à la beauté.
C’est au XIX eme siècle que le chanvre connaît en Europe un puissant effet de mode. De Baudelaire au docteur Moreau de Tours, en passant par Théophile Gautier, les récits de voyages ― mentaux, s’entend ― alimentés par le chanvre se multiplient, plus attrayants et excitants les un que les autres. Ces auteurs exercent un prosélytisme intense et la consommation du chanvre se répand dans l’establishment et les salons. Depuis lors, elle n’a cessé de gagner du terrain puisqu’on estime aujourd’hui à près de cinq millions les fumeurs réguliers de cannabis en France.
Pour le cancer, les recherches ont d’ores et déjà abouti à la diffusion de plusieurs médicaments importants ; ainsi la nature est-elle sollicitée, et ce, depuis la nuit des temps pour fournir à l’homme des armes thérapeutiques que les progrès de la recherche rendent de plus en plus sophistiquées.
On connait le célèbre aphorisme d’Hippocrate : « Que ton médicament soit ta nourriture, et ta nourriture ton remède. »
L’histoire de l’if nous réservait une divine surprise : de plante toxique, il est devenu médicament.
La première substance active issue de l’if fut le taxol, molécule anticancéreuse dont l’histoire commence lorsque le National Cancer Institute (NCI) déploya un vaste programme d’évaluation de plantes afin de mettre en évidence de nouvelles substances anti-tumorales.
Le tabac n’induit pas seulement le cancer du poumon, actuellement le plus meurtrier, mais de sévères pathologies cardiovasculaires et respiratoires.
Le tabac serait devenu la plante maudite par excellence ? Il est décidément bien loin, le temps où il était censé guérir les migraines de Catherine de Médicis !
Dans son ouvrage très documenté consacré au ginseng, la « racine de longue vie », Jean-Claude Chomat rapporte les bienfaits que la racine magique apporta au roi louis XIV vieillissant. A l’occasion d’un échange d’ambassadeurs, le souverain du Siam pensa honorer le Roi-Soleil en lui offrant un échantillon de ginseng. A l’époque, la drogue atteignait des prix fantastiques : trois fois celui de l’argent. On prétendait que le Roi ne parvenait plus à honorer convenablement les femmes qui partageaient sa couche.