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Citations de Jean-Marie Pelt (503)


"Ce pin solitaire combien de siècles a-t-il vécus?
Le vent qu'on y entend est si pur qu'il suggère la profondeur du temps" Ichihara No Ôkimi
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Industrieuses et butineuses, les abeilles peuvent être aussi des empoisonneuses, et pas seulement par leur venin ! Il suffit pour cela qu'elles aient par trop fréquenté des végétaux toxiques, accumulant les poisons dans leur miel et le véhiculant, par là, vers le consommateur imprudent ou innocent qui se régale à son tour de ce délice empoisonné.
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Les écologistes se seraient-ils avisés que la distinction entre ce qui est bien et ce qui est mal apparaît dans la Genèse comme une prérogative appartenant à Dieu seul ? C'est la fameuse histoire de l'Arbre de la Connaissance du bien et du mal, planté au milieu du jardin d'Éden et qui ne doit d'aucune manière livrer son secret à la curiosité de nos premiers parents. Si la nature tout entière est bonne comme dit encore la Genèse, il n'y est dit nulle part que tout, dans la nature, est bon pour nous. D'où la crainte de l'homme de la Bible envers ces animaux réels ou mythiques que sont les monstres marins, le Léviathan, le bestial rhinocéros ou le tortueux crocodile. D'où aussi la peur immémoriale de la flèche et du poison.
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Lors de la montée en puissance de l'écologie au cours des années 70, la grande industrie chimique a été en quelque sorte sommée de faire la preuve de l'innocuité des molécules produites par elle aussi bien sur la santé humaine que sur celle des animaux et des plantes. Ces derniers bénéficièrent soudain d'une considération à laquelle ils n'avaient guère été accoutumés jusque-là. Il n'était que temps : la nature était devenue l'innocent réceptacle de déchets domestiques ou industriels de toute sorte, ainsi que des molécules utilisées par l'agriculture et qui, s'infiltrant dans les chaînes alimentaires, produisaient des intoxications et des éliminations massives d'êtres vivants.
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Ainsi chaque aliment apporte-t il ses propres nutriments; c’est la raison pour laquelle on préconise de varier au maximum les régimes. […] A la différence des Égyptiens, qui pensaient que manger plus assurait une bonne santé, on recommande aujourd’hui de manger moins et plus varié. Enfin, il convient de prendre ses distances par rapport au matraquage publicitaire qui entoure la consommation des céréales au petit déjeuner, alléguant des effets favorables sur la santé. Le consommateur sera donc bien inspiré de lire attentivement les informations figurant sur les emballages
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Les grands fondateurs du libéralisme - Locke, Hobbes, Adam Smith, Stuart Mill, etc. - sont partis au contraire du principe que l'homme est fondamentalement égoïste, incapable d'altruisme, et que, par conséquent, seul était imaginable un système économique où il serait à la recherche des ses seuls intérêts personnels. Du coup, le libéralisme conduit à un individualisme forcené au mépris des autres, à une vision de la société où tout n'est que lutte, affrontement, où la conquête des marchés est l'ultime projet offert à l'humanité. Il impose la loi du plus fort, à charge pour l'État ou les associations caritatives de réparer les pots cassés, d'assurer la survie des éclopés et des exclus.
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Mais je me demande parfois si les "accros" du génie génétique ne cherchent pas précisément à faire en sorte que leur discours accrédite l'idée que tout est possible, et que, désormais, la nature n'aura qu'à se plier à nos volontés, voire à nos caprices. Et qu'elle se laissera "bricoler" sans réagir. p55
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Si tant de scientifiques sont totalement étrangers à l’évolution de l’état du monde, n’est-ce pas une des conséquences de la disparition des grands observateurs qu’étaient les naturalistes ? Les quelques botanistes qui leur survivent font partie des derniers représentants de la dernière génération de naturalistes. Ils sont aujourd’hui remplacés par des scientifiques pour qui le monde se réduit à une éprouvette, au champ du microscope électronique. Tous les chercheurs de moins de quarante ans ont été formés dans la culture moléculaire. A contrario, la plupart des scientifiques qui faisaient de la zoologie, de l’embryologie, de la botanique, de l’entomologie ont disparu. Les sciences d’observation de la nature ont été éclipsées. Le réductionnisme et l’interventionnisme ont cours. Les chercheurs interventionnistes – ceux qui modifient volontairement un état naturel – ne semblent pas en mesure, de par leur formation et leur éthique, de regarder l’état de la nature : trop souvent, elle ne les intéresse pas. Certes, il nous reste des écologistes, mais si peu nombreux, et avec des moyens si faibles, incomparables à ceux investis dans la biologie moléculaire.
Au rang des aveugles, certains scientifiques pensent que la situation est loin d’être désespérée : la vie sur terre est une perpétuelle adaptation aux conditions.
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On ne saurait mieux disserter sur le mauvais usage du progrès ininterrompu et sur l'étonnant appauvrissement que peut produire la course à la richesse, car la terre est à l'image de l'Homme et inversement : comme n'ont cessé de le répéter toutes les religions et toutes les sagesses, la vraie richesse ne peut naître que de lentes maturations. Mais l'Homme avance pressé court-circuite les cheminements obligés. il préfère croquer la pomme... et se casser les dents.
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La limitation des naissances chez les insectes est, on le voit, une activité pratiquée par de nombreuses espèces de plantes. En s’en nourrissant, les malheureuses bestioles s’exposent à leur propre stérilisation. Une stratégie mise en œuvre dans la nature bien avant que l’homme ne l’adopte à son tour. Car nous ne faisons souvent que réinventer, non sans gloriole, des procédés qu’elle a conçus et utilisés bien avant nous.
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Comment se fait-il que les 500 000 espèces d’insectes mangeurs de plantes, ajoutées aux nombreuses espèces de vertébrés herbivores qui se nourrissent des mêmes aliments végétaux, n’ont pas encore réussi à mettre la planète en tonte rase ?
Explosion soudaines de populations d’espèces prédatrices qui dévastent tout , criquets, chenilles…. Et leur disparition soudaine.
Cas des lièvres blancs arctiques qui prolifère régulièrement tous les dix ans en Alaska et dévorent 90% des jeunes pousses de bouleaux, trembles, peupliers, aulnes (4 lièvres par ha). Se forment alors des tiges adventices que les lièvres même affamés ne touchent jamais ! des expérimentations ont montrés que ces phénomènes sont dus à une riposte des sujets par une synthèse de diverses substances incomestibles pour les herbivores. De plus, elle communiquerait à ses congénères l’information (par les racines, mais ce n’est pas démontré) elles communiqueraient entre elles par un gaz, l’éthylène, véritable hormone gazeuse agissant sur un autre de ses organes ou sur des plantes voisines.
Ainsi la communication chimique entre plantes au moyen d’un gaz interposé serait un mécanisme fondamental de la régulation de la prédation dans la nature.
(chap8_Comment les plantes déjouent les ruses des herbivores)
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On a l’habitude de faire jeûner les escargots pendant quelque temps avant de les consommer, car ils sont capables d’accumuler des toxiques sans en éprouver apparemment le moindre désagrément.
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Mais un parasite n'est pas un prédateur Le prédateur choisit sa proie et la dévore : il vit sur un capital qu'il dilapide. Le parasite vise au contraire à maintenir son hôte en vie : il se contente de prélever les intérêts sans toucher au capital, et ne tue pas la poule aux œufs d'or !
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« Si l’on pouvait attribuer un quotient intellectuel aux végétaux, les plantes grimpantes viendraient en tête, et ce prix d’intelligence se doublerait d’un prix de gymnastique » Pierre Rossion (journaliste scientifique)
qui ajoute : « les lecteurs qui auront planché sur les nœuds marins au cours d’un stage de voile ou de leur service dans la Royale, seront surpris d’apprendre qu’une plante grimpante comme la passiflore utilise les variantes du nœud de vache, de chaise, ou du nœud simple…. Pour se fixer sur ses supports » !
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Le tabac est par excellence la drogue des sociétés industrielles et des peuples avancés. Car il s'agit d'une drogue. En douterait-on ? Le fait d'être absorbée sous forme de fumée en est une preuve irréfutable.
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Tout au long de ce périple dans le monde de la communication secrète entre les animaux et les plantes, c'est en quelque sorte une nouvelle botanique qui surgit page après page ; une botanique écologique qui rompt avec les souvenirs moroses de nos cours d'autrefois, où la reproduction des cryptogames ne parvenait sans doute pas à éveiller d'irrésistibles passions...

Ici, au contraire, la richesse et la diversité des interrelations font surgir une image dynamique du monde vivant, débouchant sur une meilleure compréhension de l'écologie.
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A l’heure où la « communication » est devenue le maître mot des sociétés modernes, une notion quasi magique, il est tentant d’explorer les stratégies de communication en usage dans la nature : celles qui relient les plantes et les animaux, entre eux, mais aussi les humains.

Car dans la nature aussi on communique. Pas un individu qui n’entretienne des relations souvent hautement spécifiques avec d’autres êtres de sa famille ou d’autres familles. Difficile, dans cet entrelacs relationnel, ce réseau dense et complexe, ce network inimaginablement sophistiqué, puisqu’il s’étend à toutes les créatures de la Terre, de ne pas perdre le fil d’Ariane : trois millions d’espèces vivantes qui communiquent, voilà qui remet « Internet » à sa juste place !
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C’est l’avènement de ce qu’Edgar Morin appelle notre « Terre-Patrie » qu’il convient de s’employer avec la dernière des énergies ; généreuse utopie exigeant le sacrifice des egos particuliers et nationaux. Mais, après tout, la transformation du monde par ce message d’amour qui nous vient du fond des siècles, porté par l’incomparable prophète que fut Jésus de Nazareth, ne continue-t-elle pas de nous être proposée comme l’ultime horizon de l’aventure humaine ? Proposé à tous, croyants et incroyants, ce message est porteur d’un humanisme à valeur universelle. Jetons donc par-dessus bord nos grands et nos petits calculs, cessons de tout convertir en dollars, en yuans ou en euros, et tout le reste nous sera donné par surcroît ! 
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Des bactéries comme le Deinococcus radiodurans résisteraient à des doses de radioactivité trois mille fois supérieures à celles qui nous tueraient. En cas de cataclysme majeur que nous déclencherions, la vie se poursuivrait sur Terre, mais sans nous.
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Au début du néolithique, il y a 10 000 ans, la population humaine mondiale s’élevait à quelques millions d’individus. Le milliard fut atteint en 1800, et les 6 milliards l’ont été en 2000. Simultanément la population des oiseaux est tombée de 112 milliards à 87 milliards d’individus, soit une réduction globale de 20 à 25%. 
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