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Citations de Jean-Paul Delfino (281)


... Il apprit que c'était Louis-Philippe, le roi soi-disant citoyen, qui était aux affaires. Défenseur de la bourgeoisie commerçante nouvellement enrichie, fervent partisan de la révolution industrielle, il passait le plus clair de son temps à mater les révoltes, écrasant les canuts à Lyon, les ouvriers à Paris, tout en évitant les tentatives d'assassinats contre sa personne fomentés par les républicains, les bonapartistes et les légitimistes.
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- Vous me trouvez pathétique n'est-ce pas?
- Pas du tout détrompe-toi. Pour aimer comme ça, je crois au contraire qu'il faut un certain courage. C'est plutôt les autres que je trouve pathétiques, comme tu dis. Ceux qui se marient comme ils achèteraient un chien de chasse, alors qu'ils n'ont même pas de fusil. Un chien de chasse pour le dresser à leur main, pour ne pas se sentir seuls. Ceux là ,oui ce sont de véritables cocus triomphants en puissance, des rois sans royaumes, des rêve-petit et des bande-mou de l'amour, si tu veux bien me passer l'expression...
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Il n'y a rien de plus beau que deux enfants qui s'aiment pour la première fois. Et seuls les imbéciles leur lâchent des regards haineux quand ils les croisent dans la rue. Mais les enfants qui s'aiment ne les voient même pas . Chacun n'a de regard que pour le regard de l'autre, les mains serrées,croisées,entrelacées, soudées par l'or de leur amour. Alors, le monde entier peut bien s'étriper ou s'écrouler en poussière, la terre éclater en bulle de savon, la mer se transformer en désert de sable et de sang,les montagnes s'araser sous les cyclones et se fondre aux plaines : seul leur amour a de sens à la saison des premières amours.
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La justice, au Brésil comme ailleurs, n'est pas le droit. Aux textes de droit, l'on peut faire dire ce que l'on veut. Le droit est une oeuvre ouverte dans laquelle on puise selon ses besoins.
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Jusqu'ici, on disait que le Brésil, c'était le purgatoire des Blancs, le paradis des métis et l'enfer des Noirs.
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A toutes celles et tous ceux qui, tapis dans la nuit,
savent encore rêver à leur étoile.
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C'était donc là qu'Erik Satie, le bon maître d'Arcueil, s'était terré, à l'abri des regards, sans recevoir personne. C'était ici ce qu'il appelait, avec un orgueil demesuré, sa tour d'ivoire ou son repaire de Notre-Dame-des-Bassesses. Il n'avait jamais bougé de là, n'avait jamais voyagé, se contentant vraisemblablement de mâcher et de remâcher ses rêves et ses cauchemers dans la solitude la plus complète. Il n'y avait pas d'eau courante. Encore moins de gaz ou d'électricité. C'était celà l'univers d'Erik Satie, le créateur des Gnossiennes qui, elles, voyageaient maintenant à travers le monde, libres de toutes entraves, applaudies, admirées, louées pour leur modernité.
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Le goût ne s'achète pas.
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« Notre pays vient de vivre des temps troubles. L'annonce d'un assassinat possible de Zola aurait, sur les populations, un effet désastreux. Et, ni vous ni moi, nous ne désirons pareille chose, n'est-ce-pas ? Nous avons suffisamment de travail avec ces nouveaux voyous de la Roquette que les journalistes appellent, je crois, les Apaches. Et je ne dis rien des métèques, des maris trompés, des meurtres crapuleux et autres règlements de comptes. Le décès de ce Zola ne doit absolument pas devenir le prétexte à une nouvelle flambée de violence.
- Vous me demandez donc de... »
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Casser les codes et choquer pour choquer ne suffit pas à produire de la bonne littérature.
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Nous avons fait des mots de véritables dépotoirs qui ne signifient plus rien et tout à la fois. C'est fort dommage, oui. Mais les choses sont ainsi. Nous usons des mots sans savoir leur valeur. Nous les enfilons comme des perles, sans discernement,simplement pour faire du bruit qui en toute logique, ne signifie rien de clair. Fou, dément ou forcené cela veut tout dire et ne désigne finalement rien de bien précis.
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L’essentiel dans un voyage est le voyage lui-même. Jamais le but.
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La religion, c'est un peu comme une brosse à dents. C'est un effet personnel.
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Un Nègre aux cheveux blancs, c'est rare dans une fazenda. Un esclave, ça meurt vite et ça a pas le temps de vieillir. Les seuls Nègres qu'ont des cheveux blancs, c'est ceux qu'ont vu le diable, (…)...

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Lorsqu'un galant homme éprouve des sentiments vis-à-vis d'une jeune femme, il n'y a que la valeur de son âme que l'on doit prendre en compte et pas les charges, les titres et encore moins les cassettes d'or et d'argent.
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(entre Blaise Cendrars et Eric Satie)
Aussitôt, le musicien porta sa main gantée à son visage et réajusta ses lorgnons sur la hampe de son nez. Enfin, tout en lissant entre ses doigts sa barbiche de chevrier taillée en pointe, il expliqua :
- "Cher ami, je suis connu dans le quartier. Je veux bien boire l'apéritif avec vous, mais vous aurez remarqué que je n'ai plus l'âge de m'enfuir en courant.
- Quoi ? Le Maître n'a pas le rond ? Toi ?
- Ni le rond, ni le carré.
- Et encore moins l'ovale ou le triangle, je suppose.
- Vous supposez parfaitement bien.
- Et alors ? On ne va pas s'en faire pour si peu, non ? L'argent ça finit toujours par se trouver. Ne t'inquiète pas, ma vieille ...."
Tout en indiquant d'un mouvement du menton la brochette de Russes blancs qui, au comptoir, achevaient de s'arsouiller avec méthode, il se voulait rassurant :
"Ils paieront pour nous ..."
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- Il m'a dit que c'était légal et...
- Mais on s'en fout que ce soit légal ou pas, pauvre fille ! Ce n'est pas la question ! La déportation des Juifs, à l'époque, c'était légal ! La traite des Nègres, c'était légal aussi ! Et c'était même encouragé par le pape et son armée de calottes ! Mais ce n'est pas parce que c'est légal que c'est bien et que c'est juste !
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En effet, la maison du Pouilleux, même s'il y vivait du premier jusqu'au dernier jour de l'année, n'était pas une maison. C'était un fourgon. Un reste de fourgon, si l'on voulait être rigoureusement exact. Un Type H de 1964, qui avait dû être gris. Ou vert. C'était l'une de ces boîtes de conserve de chez Citroën, avec le museau aplati, les flancs striés par de la carrosserie ondulée et des phares proéminents. Un véhicule qui, à sa grande époque, sillonnait toutes les routes de France. En jaune pour les PTT, en noir pour la police, en marron foncé pour les corbillards, en mauve et vert pour les routards du Flower Power. Ces fourgonnettes sentaient l'administration, le cadavre, l'herbe. Mais aussi, selon les professions de leurs propriétaires respectifs, le livarot, la macreuse et l'andouillette, le gros rouge qui éclabousse les lèvres, le pain chaud, la truie et l'agneau terrorisés.
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Les pauvres, ça intéresse personne. Surtout quand ils viennent d'ailleurs. Quand on connait pas les gens, on peut pas avoir de la peine pour eux.
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Pas de petite fenêtre ouverte sur la crudité, le vice, la haine, l'alcool, les tourments. Au contraire. Il avait bâti vingt grandes et lumineuses baies donnant au lecteur son comptant de stupre, de misères et d'horreurs. D'amour aussi. Tous les foutriquets du romantisme pouvaient bien aller se rhabiller. Ses livres à lui se vendaient par centaines de milliers. Par millions même. Après lui, en matière de littérature, rien ne serait plus jamais comme avant. Il avait créé. Il avait apporté sa pierre.
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