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Citations de Jean-Paul Sartre (2294)


ORESTE - Que m'importe Jupiter ? La justice est une affaire d'hommes et je n'ai pas besoin d'un Dieu pour me l'enseigner.
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Je reconnais que la violence, sous quelque forme qu'elle se manifeste, est un échec. Mais c'est un échec inévitable parce que nous sommes dans un univers de violence ; et s'il est vrai que le recours à la violence contre la violence risque de la perpétuer, il est vrai aussi que c'est l'unique moyen de la faire cesser.
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On dirait bientôt: les soldats de 38 - comme on disait: les soldats de l'an II, les poilus de 14. Ils creuseraient leurs trous comme les autres, ni mieux ni plus mal, et puis ils se coucheraient dedans, parce que c'était leur lot.
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La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c’est un produit de l’homme : il s’y projette, s’y reconnaît ; seul, ce miroir critique lui offre son image.
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Je suis ma liberté.
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Si j'ai peur, je me laisse voler ma vie
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Huis clos:

GARCIN - Alors voilà.
LE GARÇON - Voilà.
GARCIN - C'est comme ça...
LE GARÇON - C'est comme ça.
GARCIN - Je... Je pense qu'à la longue on doit s'habituer aux meubles.
LE GARÇON - Ça dépend des personnes.
GARCIN - Est-ce-que toutes les chambres sont pareilles?
LE GARÇON - Pensez-vous. Il nous vient des Chinois, des Hindous. Qu'est-ce-que vous voulez qu'ils fassent d'un fauteuil second Empire?
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; ces petits dessins noirs qui causaient de lui, tant qu'il les regardait, ils étaient moins inquiétants, ils n'avaient pas l'air si mauvais. Il dit: " Tout de même!" "Tout de même! dit-il, tout de même! c'est-il un malheur de ne point savoir lire!"
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C'est à moi que j'en veux, pensa t-il.
Mais il se reprochait de s'en vouloir parce que c'était une manière de se placer au-dessus des autres. Indulgent pour tout le monde, sévère pour soi : encore une ruse de l'orgueil.
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Je vois mon cadavre : ça n'est pas difficile mais c'est moi qui le vois, avec mes yeux. Il faudrait que j'arrive à penser....à penser que je ne verrai plus rien, que je n'entendrai plus rien et que le monde continuera pour les autres. On n'est pas fait pour penser ça, Pablo.
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Ils étaient huit qui avaient perdu la guerre, cinq secrétaires, deux observateurs, un météo, couchés côte à côte au milieu des poireaux et des carottes. Ils avaient perdu la guerre comme on perd son temps : sans s’en apercevoir.
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-C’est vrai qu’il s’est soûlé parce que Paris est pris ?

- S’il le dit, ça doit être vrai. Seulement, la semaine dernière, c’est à cause des événements d’Argentine, et la semaine d’avant à cause de la catastrophe de Salt Lake City. Il se soûle tous les samedis, mais jamais sans raison.
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Toujours partir, toujours se reprendre, toujours s'enfuir. Dès qu'elle se plaisait un peu quelque part, elle se troublait, elle se sentait coupable. Elle regardait la mer, elle pensa: "j'ai toujours peur."
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L'enfer c'est les autres.
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Ainsi, la forme psychique n’est pas “à être“, elle est déjà faite ; elle est déjà toute entière passé, présent, avenir sur le mode “à été“. Il ne s’agit plus, pour les “maintenant“ qui la composent, que de subir un à un, avant de retourné au passé, le baptême de la conscience.
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C’est essentiellement sur cette vertu séparatrice du temps que les romanciers et les poètes ont insisté, ainsi que sur une idée voisine qui ressortit d’ailleurs à la dynamique temporelle : c’est que tout “maintenant“ est destiné à devenir “autrefois“. Le temps ronge et creuse, il sépare, il fuit. Et c’est encore à titre séparateur – en séparant l’homme de sa peine ou de l’objet de sa peine – qu’il guérit.
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En ce sens, le pour-soi a à être son futur parce qu’il ne peut être le fondement de ce qu’il est que devant soi et par delà l’être : c’est la nature même du pour-soi que de devoir être “un creux toujours futur“. De ce fait il ne sera jamais devenu, au présent, ce qu’il avait à être, au futur. Le futur tout entier du pour-soi présent tombe au passé comme futur avec ce pour-soi lui-même. Il sera futur passé d’un certain pour-soi ou futur antérieur. Ce futur ne se réalise pas. Ce qui se réalise, c’est un pour-soi désigné par le futur et qui se constitue en liaison avec ce futur. (…) Ce “rejoignement“ est purement idéal, il ne s’opère pas réellement : le futur ne se laisse pas rejoindre, il glisse au passé comme ancien futur et le pour-soi présent se dévoile dans toute sa facticité, comme fondement de son propre néant et derechef comme manque d’un nouveau futur (…) “Que la république était belle sous l’Empire.“
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La souffrance que je ressens, au contraire, n’est jamais assez souffrance, du fait qu’elle se néantit comme en soi par l’acte même où elle se fonde. Elle s’échappe comme souffrance vers la conscience de souffrir. Je ne puis jamais être surpris par elle, car elle n’est que dans l’exacte mesure où je la ressens. Sa translucidité lui ôte toute profondeur. Je ne puis l’observer, comme j’observe celle de la statue, puisque je la fais et je la sais. S’il faut souffrir, je voudrais que ma souffrance me saisisse et me déborde comme un orage : mais il faut au contraire, que je l’élève à l’existence dans ma libre spontanéité. Je voudrais à la fois l’être et la subir, mais cette souffrance norme et opaque qui me transporterait hors de moi, elle m’effleure continuellement de son aile et je ne peux la saisir, je ne trouve que moi, moi qui me plains, moi qui gémis, moi qui dois, pour réaliser cette souffrance que je suis, jouer sans répit la comédie de souffrir Je me tords les bras, je crie, pour que des êtres en soi, des sons, des gestes, courent par le monde, chevauchés par la souffrance en soi que je ne peux être. Chaque plainte, chaque physionomie de celui qui souffre vise à sculpter une statue en soi de la souffrance. Mais cette statue n’existera jamais que par les autres, que pour les autres. Ma souffrance souffre d’être ce qu’elle n’est pas et de n’être pas ce qu’elle est, sur le point de se rejoindre elle s’échappe, séparée d’elle par rien, par ce néant dont elle est elle-même le fondement… Mais elle ne peut être souffrance que comme conscience de n’être pas assez souffrance en présence de cette souffrance plénière et absente.
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La séparation qui sépare la croyance d’elle-même ne se laisse ni saisir ni même concevoir à part. Cherche t-on à la déceler, elle s’évanouit : on retrouve la croyance comme pure immanence. Mais si au contraire on veut saisir la croyance en tant que telle, alors la fissure est là, paraissant lorsque l'on ne veut pas la voir, disparaissant dés qu’on chercher à la contempler.
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C’est dans l’angoisse que l’homme prend conscience de sa liberté ou, si l’on préfère, l’angoisse est le mode d’être de la liberté comme conscience d’être, c’est dans l’angoisse que la liberté est dans son être en question pour elle-même.
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