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Citations de Jean-Yves Le Naour (166)


Entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège.
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L'attentat de Sarajevo a été la goutte d'eau qui mit le feu aux poudres.
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Le soldat inconnu a bien de la chance: il dort à la belle Etoile!
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La mandarine a fait la faute, et c'est l'orange qui doit payer.
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Dans le monde entier, il existe un moyen infaillible de reconnaître un chauffeur de taxi : c'est quelqu'un qui n'a jamais de monnaie.
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Quel dommage que l'Europe ait été confiée en 14 à de tels personnages fanfarons et immatures.
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L'île de Sein. Ce n'est pas la terre, c'est le granit. Ce n'est pas la mer, c'est l'océan indomptable et immense. Ce n'est pas le ciel, cest le vent et la tempête.
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Moi, tu sais, j'aimerais bien me faire du souci pour mon homme, mais l'océan est parfois pire que les Allemands.
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Maintenant, Louis, nous pouvons mourir, nous avons tenu notre parole.
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« Ceux qui s’affrontèrent à Verdun représentaient une véritable élite. Comme de l’acier trempé juste le temps qu’il fallait, ils étaient durs, tendus, mais pas encore cassants », a prétendu l’historien Alistair Horne. Il avait tort. Il reprenait à son compte la littérature héroïque de l’arrière, celle qui sublimait l’horreur et taillait dans la boue des statues de marbre impavides. Il croyait rendre hommage aux combattants, mais en réalité il les déshumanisait.
Or, les défenseurs de Verdun, les seuls et vrais vainqueurs, ces poilus crottés que l’on vantait mais que l’on ne voulait pas recevoir à déjeuner dans les beaux établissements de Bar-le-Duc parce qu’ils étaient si sales, étaient simplement des hommes. Ils ne demandaient pas à devenir des légendes. Ils voulaient vivre, attendaient la paix, rêvaient d’embrasser leurs femmes, leurs enfants, leurs parents. Ils ne vibraient pas au chant de gloire pour leur calvaire ni au Te Deum flamboyant pour leur agonie solitaire, tout au contraire. Ils n’en sont pas moins admirables, ils le sont plus encore.
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Après le terrible choc frontal de 1914, l’année 1915 et la plus sanglante de toute la guerre. Et tout ce sang versé l’a été en vain. On peut camoufler tant bien que mal ce sacrifice inutile par le récit de l’héroïsme de ce qui prennent la butte de Lorette, des Éparges ou de Vauquois, mais l’on ne dira pas que ces faits d’armes dépourvus d’impact sur la marche de la guerre ont coûtés tellement cher qu’ils ne peuvent en aucun cas être une source de fierté et d’orgueil.
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Après quatre années d’errance dans le désert de la Grande Guerre, les peuples se sont trouvé deux prophètes censés les conduire vers une terre promise où la paix régnera à jamais. Deux prophètes pour un monde nouveau, deux messianismes antinomiques, enfants du malheur élevés au-dessus du carnage, annonçant chacun à sa façon l’aube d’une humanité meilleure. Depuis 1917, ils ont détourné le sens de la guerre et substitué aux petites flammes des nationalismes européens le feu puissant des idéologies qui embrasent le monde en se jouant des frontières. Ainsi va l’Europe dans l’immédiat après-guerre, coincée entre Wilson et Lénine , entre les « 14 points » et les soviets, aveuglée par les deux phares qui se sont dressés à l’Ouest et à l’Est pour déchirer de leurs lumières la nuit de l’humanité.
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—Mais dites, où c'est-y que vous allez nous demander d'aller ?
—Ce sera la course la plus importante de votre vie.

La course la plus importante de toute l'histoire.

Ce sera la course où se jouera le destin de la France.
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Voilà peut-être le grand enseignement de la guerre, ce torrent de violence déchainé qui emporte avec lui le cadavre de la raison. La plupart suivent volontiers le courant, qui soude et unit la communauté en colère, mais gare à ceux qui tentent d'y résister ou qui s'en distinguent malgré eux. Le Petit Parisien a bien raison, le 14 août, de se moquer de la situation de l'Allemagne où "la méfiance envers les étrangers s'accroît de jour en jour" et où "les policiers voient partout des espions". Comme ils sont pitoyables ces Allemands ! Mais à rire de la paille dans l'oeil de son voisin, on ne voit pas toujours la poutre que l'on a dans le sien. Le 1er août n'a pas marqué uniquement la mobilisation des hommes en âge de porter les armes, l'entrée dans la guerre s'est traduite par une mobilisation des esprits. Or, la haine est sans doute la force mobilisatrice la plus puissante qui soit.
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Loin de renoncer à piloter, Jacqueline Auriol va devenir au contraire dans les années 1950 la femme la plus rapide du monde.
Lors de ses longs séjours à l'hôpital et en clinique, entre 1949 et 1951, Jacqueline forme peu à peu un projet qui lui permet de supporter ses souffrances, et auquel elle va s'efforcer de donner corps dès sa guérison : devenir pilote professionnel, et se faire admettre à ce titre au Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge. Lors d'un de ses nombreux séjours dans un hôpital new-yorkais où le professeur Converse tente de lui redonner visage humain, Jacqueline reçoit la visite du général Lechère, chef d'état-major de l'Armée de l'air, à qui elle fait part de son dessein. Elle lui demande l'autorisation de voler sur un Vampire, cet avion à réaction de conception anglaise dont l'armée française vient alors d'acquérir un certain nombre d'exemplaires. Lechère promet d'accéder au désir de Jacqueline une fois qu'elle sera guérie, et il tiendra parole.
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Enez Sun. C'était le nom de l'île de Sein en breton. Un bout de roche perdu au large du Finistère, une vigie du continent battue par les vents et les flots de l'Atlantique. Mais, en ce 24 juin 1940, c'était l'un des derniers bastions libres du pays.
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Dans le milieu militaire, on est plus que circonspect sur cette substitution de Briand à Viviani. Foch a ce jugement lapidaire : "C'est, je crois, changer un cheval borgne pour un aveugle."
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De ces héros-là, on en avait honte. S'il était difficile de soutenir le regard des "gueules cassées", au moins le pays s'inclinait devant eux, mais les fous, les hystériques, les déments, il fallait les cacher, les dissimuler parce qu'ils renvoyaient une image terrible de la guerre en complète contradiction avec les lauriers de l'héroïsme dont la société d'après-guerre couvait les poilus et les anciens combattants. La guerre, pourtant, il faut avoir le courage de la regarder dans les yeux.
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Il ne fut pas tué par une balle, au cours d'une attaque. Son corps aurait pu être ramassé, identifié, enseveli dans un ossuaire du front, et l'on eût planté sur sa tombe une croix de bois portant son nom, sa classe et le numéro de son régiment. Une mine éclata sous lui, ou bien il fut broyé par un obus, enterré, perdu, ayant peut être gardé seulement un fragment de casque, un pan de capote, un bouton militaire, devant attester plus tard qu'il avait été un soldat français
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Mais la guerre dure. Et l’espoir de modeler un monde meilleur avec la boue des tranchées disparaît peu à peu.
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