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Critiques de Judith Gautier (26)
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Isoline

Un roman gothique, une histoire qui semble classique, mais avec un twist. Judith Gautier nous présente une jeune fille au caractère de feu dans une Bretagne mystérieuse. Le personnage féminin est ainsi moins passif que dans d’autres histoires de l’époque, elle est au contraire volontaire et tente de se sortir de la solitude injuste dans laquelle elle est plongée. La plume est agréable et poétique, mêlant en scène les paysages bretons et la vie de village avec talent.
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Isoline

Je continue ma découverte d’écrits d’autrices saluées de leur vivant et invisibilisées par la suite.



Aujourd’hui c’est avec Judith Gautier, fille de Théophile, mais surtout et avant tout femme de lettres et première à avoir intégré l’académie Goncourt en 1910.



Dans ce court roman, nous découvrons Gilbert, un marin qui rentre chez lui après une fièvre, et qui traîne son spleen chez sa sœur.



Il découvre au hasard d’une visite à un ami, une jeune femme pour laquelle son cœur s’enflamme.



Cette jeune femme vit seule, dans un château, pour des raisons mystérieuses.



Les deux jeunes gens se découvrent, se trouvent et vivent leur amour au sein de cette nature bretonne, belle et sombre.



Mais parviendront-ils à lutter contre les obstacles qui se dressent en travers de leur bonheur ?



Ce très court roman, est une petite merveille, idéale pour une soirée où l’on souhaiterait lutter contre la mélancolie.



La description de la nature, l’histoire des deux jeunes gens qui s’embrasent d’un amour pur, le méchant geôlier, l’abbé cupide…tout est réuni pour en faire un roman romantique à souhait.



Bref, avec un prix de 3€, je vous conseille de craquer et de découvrir ce roman au charme surannée et aux descriptions si soignées et poétiques.
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Isoline

Il ne vaut mieux n’aimer jamais que perdre ce que l’on aime”



Voici, ce qu’affirme Isoline personnage principal éponyme écrit par Judith Gautier avant de connaître la passion amoureuse.



Cette histoire se déroule en France plus précisément en Bretagne.

Isoline est une jeune fille de l’âge de vingt ans qui vit enfermée dans un château tenu à l’écart du monde par son père le baron, il déteste profondément sa fille et il ne lui a jamais adressé la parole depuis sa naissance, il ne vit pas avec elle et lorsqu’il retourne dans son château, il la consigne dans sa chambre pour éviter de la rencontrer.

Ce dernier ne souhaite avoir aucun contact avec elle, car il la considère responsable du décès de sa mère morte en lui donnant naissance.

Il montre toute la haine qu’il ressent pour elle avec des règles très strictes qui lui sont imposées et elle doit impérativement les respecter. Ces règles conditionnent sa vie et son quotidien.

Toutefois, l’existence Isoline bascule lorsqu’elle fait la rencontre d’un homme.Gilbert un marin en permission. Gilbert tombe éperdument amoureux Isoline dès qu’il la voit.



Malgré la faible éducation qu’elle a reçue de la part de son précepteur, sachant seulement lire et écrire, Isoline a réussi à développer ses capacités en s’instruisant seule.

Contrairement à la description faite par les personnages extérieurs, Isoline n’est pas une jeune femme naïve.

Cette dernière est très intelligente et courageuse, nous pouvons le constater à plusieurs reprises dans l'œuvre.

Notamment, à la fin du livre, lorsqu’elle use de stratagèmes pour s’enfuir avec son amant.

Par son acte de rébellion, elle parvient à s’émanciper de l’oppression réalisée par son père durant toute son existence.
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Isoline

Je n'avais jamais entendu parler de cette nouvelle ni de cette autrice (pourtant la fille de Théophile Gauthier et reconnue pour ses talents de poétesse et d'écrivaine à son époque), avant qu'on ne parle d'Isoline comme un conte gothique. Étant une grande amatrice de ce genre, je ne pouvais pas passer à côté !



Malgré le format nouvelle, je trouve que l'intrigue d'Isoline est très satisfaisante dans le sens où on n'est pas frustré ou déçu par la fin. Il y a effectivement des accents gothiques dans cette histoire via la vie d'Isoline, son enfermement dans un château, qu'elle arpente pour s'occuper et découvre des pièces reflétant une splendeur passée mais aussi son caractère un peu sauvage ou la description des grandes villes où se déroulent des moments de l'intrigue (on insiste beaucoup sur leur noirceur, que ce soit en raison du manque d'éclairage, de l'aspect des façades des maisons mais aussi de l'architecture moyen-âgeuse qui les caractérisent). Mais j'ai surtout été marquée par la place de la nature dans cette nouvelle : il y a de très belles descriptions des paysages bretons, des changements des saisons mais aussi de l'importance de la nature dans l'éducation de l'héroïne et sa vie, Isoline ne trouvant comme seul remède à son isolement que de faire de longues promenades en toutes saisons dans les forêts et vallées des environs. Bretagne oblige (et vu la profession du héros), on a également quelques descriptions maritimes ou exotiques (via les lieux où Gilbert a voyagé), même si cela reste assez anecdotique j'ai aimé ces petits détails.

L'intrigue est très plaisante à suivre, les personnages correspondent un peu à des archétypes mais ce n'est pas gênant. Il y a un joli petit twist dans les dernières pages qui fait qu'on referme Isoline avec un petit sourire aux lèvres.
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Isoline

Avec Isoline, Judith Gautier dresse le portrait fascinant d’une héroïne rebelle, qui trouve refuge dans la nature et la lecture.



Ce court roman d’environ 80 pages paru en 1882, fait partie de ces romans gothiques très en vogue au XIXè siècle. Un genre essentiellement féminin et leurs autrices, Ann Radcliffe en tête, sont passées à la postérité sous le terme de Gothiques Females.



Isoline coche en effet toutes les cases du genre : une jeune fille innocente et isolée dans un château perdu dans la campagne, sous le joug d’un père tyrannique qui lui voue une haine féroce depuis sa naissance et où la nature est présente à chaque page.



Cette volonté de se dresser contre le patriarcat va être le moteur d’Isoline, injustement cloitrée depuis le jour de sa naissance et que son père veut maintenir dans sa prison dorée.



Ce texte comme son autrice, fille du prolifique Théophile Gautier (poète, romancier et critique d’art), ne sont pas passés à la postérité et on peut se féliciter que les éditions Librio aient eu la bonne idée d’exhumer quelques courts romans publiés dans leur collection Œuvre du Matrimoine.



Si ce récit reste de facture très classique, la plume de Judith Gautier vaut le détour, ses descriptions du paysage breton sont vraiment belles. Son héroïne Isoline se révèle pugnace et va prendre en main son destin d’une façon très maligne.



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Isoline: suivi d'un groupement de textes su..

Récit court, proche du conte, écrit par la fille de Théophile Gautier et ancré dans la Bretagne du XIXe s., entre Dinan et Saint-Malo. Au-delà de cet aspect pittoresque, un récit qui m’a semblé mièvre et qui accumule les clichés romantiques: la belle jeune fille enfermée dans un château par son père et élevée par une pauvre paysanne, la rencontre amoureuse avec un jeune capitaine en proie à la mélancolie, jusqu’au dénouement invraisemblable. Les descriptions de la nature elles-mêmes sont chargées et de ce fait peu authentiques. Une lecture vieillie, et qui ne semble pas adaptée pour les collégiens auxquels elle est proposée.
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Lucienne



3 bonnes raisons de lire Judith Gauthier, Lucienne, voici la 1ere pour les deux autres rendez-vous sur notre site.



Par Léonard Durand.



On s’est habitué à la qualité des romans que publient les éditions des Véliplanchistes, Lucienne de Judith Gautier n’y échappe pas et je vous donne 3 bonnes raisons de le découvrir même si des raisons on aurait pu en lister bien plus !



1ere bonne raison : un roman vraiment méconnu mais infiniment actuel

C’est un roman dont on a peu parlé dans la presse ces derniers temps lors de sa réédition. Pourquoi ? Impossible à dire, beaucoup sont sûrement passés à côté. À l’époque aussi, quand le livre est sorti, on n’en a pas vraiment parlé et pour cause : écrit par une femme, à l’époque, franchement la critique ne peut qu’être hostile, on taxe le texte de roman sentimental, on trouve les paysages décrits (en l’occurrence ceux du nord de la France) ternes comparés à ceux d’Orient qui ont le vent en poupe. Ne faites pas la même erreur parce que Lucienne c’est une pépite (de toute façon vous lisez Pro/p(r)ose donc cela ne risque pas de vous arriver).



Ce roman publié pour la première fois en 1877 est loin d’une simple histoire d’amour. C’est un livre sur la place des femmes et sur leur indépendance dans l’étouffante société du XIXe siècle. Ça c’est le vrai sujet du livre : des questions sociales qui résonnent avec les nôtres. Ça se passe au bord de la Manche. Ça se lit vite. On s’attache à Lucienne extrêmement rapidement. Les actions se succèdent. On est pris dans le destin exceptionnel qui nous est raconté. C’est fluide, ça se lit très bien, c’est écrit simplement ça pour l’époque c’est quelque chose. Il y a des passages justes sublimes ou piquants. Finalement on peut le lire partout mais on le finira vite ça c’est sûr.



(Re)découvrez notre chronique dans son intégralité entre les pages numériques de notre bimestriel littéraire et culturel en ligne le dernier dimanche tous les deux mois...



https://proprosemagazine.wordpress.com/2022/07/31/3-bonnes-raisons-de-lire-lucienne-de-judith-gautier/
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Isoline

Gilbert Hamon, lieutenant de marine, revient parmi les siens pour achever sa convalescence. Pendant cette permission, il rencontre Isoline, fille du baron de Kerdréol. Il tombe immédiatement sous le charme de la jeune fille, un peu sauvage et éprise de littérature (notamment de romans de chevalerie). Elle vit recluse dans le château de son père, ignorante de la faute qu'elle aurait pu commettre. La nature aux environs de Dinan leur offre escapades, moyen de se connaître et apprécier. Vont-ils pouvoir s'aimer ?



Isoline est un personnage rebelle qui aspire à vivre libre ! C'est une jeune femme qui a fait en grande partie son éducation seule, en dévorant les livres de la bibliothèque paternelle. Gilbert a tout du chevalier charmant, celui des romans qu'elle dévore. Au premier regard Judith Gautier nous propose un conte de fées, mais c'est bien plus que cela. Ce court roman est une ode à la nature, au néo-gothique, à la détermination de l'héroïne d'être maîtresse de son destin (y compris dans sa radicalité). J'ai aimé lire la description de la nature bretonne au printemps. Pas de surenchère des personnages, juste ce qu'il faut pour faire avancer l'histoire ! Un texte à découvrir !
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Isoline

Avant de recevoir ce court texte (90 pages) à l'occasion d'une Masse critique organisée par Babelio, j'ignorais totalement l'existence de Judith Gautier. Fille de l'écrivain Théophile Gautier, épouse malheureuse du romancier Catulle Mendès, égérie de Wagner, de Victor Hugo, dont elle fut la maîtresse, elle apprend le chinois, se passionne pour l'occultisme, les légendes celtes, première femme à entrer à l'Académie Goncourt, chevalière de la légion d'honneur, elle meurt en 1917 en Bretagne, après une vie riche d'expériences.



J'ai donc découvert avec plaisir cette histoire d'amour entre une jeune fille noble, enfermée par son père dans son château et un marin breton, orphelin désabusé. Isoline de Kerdréol rencontre Gilbert chez Marie Daumont, qui l'a élevée jusqu'à l'âge de sept ans et qui est la sœur d'un marin désormais en retraite. Gilbert tombe aussitôt amoureux de cette jeune fille énigmatique et l'accompagne dans ses promenades. Mais son bateau doit repartir à la fin du printemps et Isoline a décidé de mettre fin à ses jours à ce moment-là...



Tous les éléments du conte sont présents dans cette histoire romantique : la princesse enfermée dans sa tour, l'épouse chérie qui meurt en donnant la vie, le père absent qui ne revient que quelques jours par an et interdit à sa fille de l'approcher, une jeune fille qui grandit seule et voit la vie à travers le prisme des romans, la rencontre avec un jeune homme qui lui semble un héros, l'enfermement dans un couvent... le tout accompagné de descriptions magnifiques des paysages bretons et d'un château gothique à souhait...



J'ai beaucoup aimé ce récit digne d'un conte de fée



Merci aux éditions Librio et à Babelio pour la découverte.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Isoline

Un grand merci à Babelio et à l'édition j'ai Lu pour l'envoi de ce livre et pour la confiance accordée.



Jeune marin, Gilbert est en pleine rémission de sa maladie. Le moral n'est pas en rendez-vous, la vie et la joie lui file du bout des doigts. Heureusement, un beau jour il rencontre une jeune demoiselle : Isoline, et là, il reprends goût à la vie.



Isoline est une jeune fille intrépide, on peut dire que son caractère est facilement comparable à la mer. Elle est comme un tsunami qui ravage tout sur son passage. Rebelle, belle et élégante, son caractère bien trempé marque les esprits ( surtout celui du marin). Et pourtant, je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage même si on éprouve de la compassion envers elle. En effet, le fait d'être prisonnière d'un château, sans pouvoir voir le monde, étouffe, et on le ressent. Sa relation avec son père est compliquée, bien trop pour une enfant. Ce manque d'amour paternel et maternel, joue sur la construction identitaire de la jeune fille. Heureusement, que la douce Marie est présente, pour apporter un peu de chaleur à Isoline. J'ai beaucoup aimé ce personnage.



Ceci dit, bien que Marie soit attachante, l'histoire va un peu vite, c'est difficile de lier un lien avec les personnages principaux. Rappelons que le livre est très léger, et comporte peu de pages, cela peut être un atout, mais pour ma part, cela m'a empêché d'être totalement plongée dans l'histoire.



J'avoue avoir eu du mal à rentrer dans l'histoire, je ne sais pas si c'est l'écriture de l'auteure qui en est la cause, mais il a été difficile de m'imaginer les décors. Parfois, je ne comprenais pas où se trouvaient les personnages, j'étais un peu perdue. Mon sens de l'orientation a été mis à rude épreuve !

J'ai trouvé certaines phrases lourdes, longues. C'est quelques chose que je n'apprécie pas spécialement dans mes lectures.





L'histoire d'amour se met en place vers la fin de l'ouvrage, et je dois dire que c'est le moment que j'ai préféré. Il y a de la peur, du doute, des obstacles, c'est LE moment addictif. De ce fait, même si j'ai eu du mal à immerger dans l'histoire, j'ai aimé la fin. J'ajouterai que la subtilité de comparer indirectement Isoline à la mer, était très beau, poétique. C'est une image qui se fait rapidement ( traits physiques de la jeune femme, caractère...) et qui donne du sens à la relation amoureuse.



Dernière note : J'approuve totalement le fait de mettre au goût du jour, des femmes auteures, peu connues et peu mises en avant ! Une belle initiative.
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Le collier des jours : Le second rang du co..

Ce second tome des souvenirs de Judith Gautier est une sorte d’ode au père. Il est là, omniprésent, quasiment à toutes les pages. Chaque matin, pour bien commencer la journée, il prend, avec ses deux filles, un plantureux petit déjeuner qui se prolonge ensuite sur la terrasse où, entre autres, ils récitent ensemble, très complices, des passages entiers de « La légende des siècles ». Ils saisissent toutes les occasions de parler et d’échanger. En adultes. Sur tous les sujets. C’est ainsi, par exemple, qu’il sollicitera leur avis sur le dernier chapitre du Capitaine Fracasse qu’il se résoudra au bout du compte, bien malgré lui, à modifier en fonction des attentes de son éditeur.



Au fil des jours, c’est sous son influence, quelquefois secondée par le hasard, que Judith verra surgir et se développer son intérêt pour l’astronomie, la musique, la peinture, l’orientalisme et l’écriture. Toutes passions qui ne se démentiront jamais.



Si la vie de famille revêt, dans ces souvenirs, une importance capitale, si les anecdotes qui s’y rapportent sont nombreuses et souvent savoureuses, on ne se renferme pas pour autant, chez les Gautier, sur son entre-soi. Il y a table ouverte. Et c’est un défilé permanent d’écrivains, d’artistes, de toutes sortes de personnages célèbres. Ou pas. Les conversations sont de haute volée et Judith trouve tout naturellement à en faire son miel. Ce qui ne l’empêche pas de mettre souvent le doigt, avec humour et indulgence, sur les travers des uns et des autres.



Ce deuxième collier des jours constitue également un précieux témoignage, subtil et foisonnant tout autant qu’attachant, sur ce qu’était l’art de vivre, sous le second Empire, dans les milieux aisés et cultivés.
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Isoline

Je remercie masse critique pour l'envoie de ce roman. Le résumé m'ayant intrigué, j'ai été heureuse d'être choisie. Malheureusement... Ça n'a pas matché pour moi.



Je dois dire que je m'attendais a autre chose que ça en lisant le résumé. A une romance oui, mais pas de ce genre.



****



Le roman, sans surprise, tourne autour d'une jeune fille nommée Isoline, qui vie isolée dans un château suite au directive de son père. Pourquoi ? Vous le découvrirez en lisant. On découvre sa jeunesse ou elle apprend à lire et a écrire, ses interdictions et son évolution.



Malheureusement Isoline n'est pas attachante, quand bien même elle a vécu une vie morne et triste, isolée dans un château. Ayant pour seule compagnie une chèvre et d'un intendant.



****



Je me suis souvent perdue dans le temps, que j'ai trouvé mal ajuster, (ou alors c'est moi qui décrochais trop vite et trop souvent du roman) ce qui rendait certaines scènes incongru.



Les personnages sont, a mes yeux, fade et vide. Et l'écriture de l'auteur sans saveur, lourde et plate. J'envie les lecteurs qui on trouver cette dernière légère et poétique, ce ne fut pas mon cas



****



En bref une lecture qui n'était, malheureusement, pas faite pour moi. Mais je remercie tout de même masse critique pour leur confiance et l'envoie de ce livre.
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Le collier des jours

Un véritable enchantement que ces souvenirs d’enfance de Judith Gautier, la fille de Théophile, née en 1845. Ils sont rédigés sous forme d’anecdotes extrêmement vivantes, enchâssées dans de courts chapitres, ce qui donne à l’ensemble une allure résolument alerte.



Ses toutes premières années, elle les a vécues d’abord en compagnie d’une nourrice qui l’adorait et qu’elle adorait, puis d’un grand-père paternel et de deux tantes, hauts en couleur. Souvenirs éblouis de journées le plus souvent libres et ensoleillées.

L’atmosphère du couvent dans lequel elle sera ensuite confinée, à l’instigation de sa mère et de sa tante, la danseuse de ballet Carlotta Grisi, ne lui en paraîtra que plus étouffante. Révolte, insolence, refus de se plier aux règles feront alors pour elle office de soupapes de sécurité.

C’est son père, qui avait jusque-là, tout comme sa mère, brillé par son absence, qui la sortira de ce guêpier au moment où elle commençait à y trouver ses marques grâce, entre autres, à la solide amitié qu’elle avait nouée avec l’une de ses condisciples. Nouvelle étape marquée par la découverte de la lecture et d’une sœur dont elle avait longtemps ignoré jusqu’à l’existence. Marquée aussi par une relation privilégiée avec son père et par la fréquentation des écrivains les plus prestigieux de l’époque. De Baudelaire, par exemple, qu’elle voyait comme un curé sans soutane. Ou de Flaubert qui contrefaisait à merveille les ivrognes.



On n’a envie que d’une chose, au sortir de cette lecture, c’est d’aller ouvrir au plus vite le second tome de ce « Collier des jours »
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Isoline

Alors qu'un jeune marin revient de mer, il va croiser Isoline, une jeune fille condamné à l'isolement par son père. Et si leur rencontre allait tout changer ?



C'est un très beau roman entre le conte et la vague du romantisme. (Je me demande même si il n'y a pas un peu du roman gothique aussi, de part les lieux, l'enfermement de la belle et pure jeune fille et parfois même l'ambiance lugubre).



Le style de l'autrice est superbe et les quelques descriptions du paysage breton sont à couper le souffle. L'ensemble reste très classique dans sa trame mais les émotions transmises par la lecture sont à la fois délicate et poignante.



Les éclairages donnés dans la préface sur l'oeuvre de Judith Gautier offre une approche plus claire de l'ouvrage. Tout comme la petite biographie, puisque (il me semble) le roman est inspiré de la vie de l'autrice.



Je salue l'initiative des éditions Talents Hauts à travers cette collection, "Les Plumées", qui montre que la littérature à toujours été mixte et que les femmes ont toujours écrit !
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Mémoires d'un éléphant blanc

C'est par le plus grand des hasards que j'ai ouvert Mémoires d'un éléphant blanc signé Judith Gautier. je ne connaissais pas ce roman et encore moins l'auteure qui a pourtant beaucoup écrit et publié à la fin du XIXè siècle. Fille ainée de Théophile Gautier, première femme membre de l'Académie Goncourt, Judith Gautier passionnée par l'Asie, a côtoyé les plus grands artistes de son époque de Victor Hugo à Baudelaire...

Mémoires d'un éléphant blanc est un voyage initiatique qui nous conduit du Siam en Inde. Iravata, notre magnifique éléphant blanc se souvient et nous confie, pour notre plus grand plaisir, quelques bribes de sa vie. Je me suis laissée séduire. Une bien jolie découverte.
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Mémoires d'un éléphant blanc

Judith Gautier est une écrivaine peu connue à la biographie assez fascinante. Elle fut notamment la première femme à rejoindre l'Académie Goncourt en 1910. Belle à couper le souffle, talentueuse et recherchée, elle est née sous l'étoile des héroïnes et des poétesses. Rien d'étonnant alors que sa plume invite aux voyages, à l'aventure, à l'extravagance et au dépaysement.



Avec "Mémoires d'un éléphant blanc", nous plongeons dans un roman anthropomorphiste plus mouvementé que les "Mémoires d'un âne" de la comtesse de Ségur. D'ailleurs, les deux auteures n'ont pas grand chose en commun si ce n'est leur talent ; leur style diffère, tout comme leur pédagogie.



"Les anciens racontent que les éléphants ont écrit des sentences en grec et que l'un d'eux, même, a parlé. Il n'y a donc rien d'invraisemblable à ce que l'éléphant blanc dont il s'agit ici, le fameux Iravata, si célèbre dans toute l'Asie, ait pu écrire ses mémoires." Avec un tel avant-propos, on comprend d'emblée qu'on ne va pas s'ennuyer et, en effet, suivre les aventures d'Iravata, roi hindou réincarné en éléphant albinos, est un régal picaresque. D'éléphant sacré à éléphant de cirque, d'éléphant de combat à éléphant docker, d'éléphant d'agrément à éléphant domestique, tous les aspects de la vie d'Iravata défile dans une succession de chapitres courts au rythme enlevé. C'est à la fois amusant, intriguant et instructif ; c'est un conte coloré et parfumé pour petits et grands qui n'est pas sans rappeler certains contes de Rudyard Kipling.



Un vrai beau moment de littérature poétique, plein de sens et d'évasion.





Challenge MULTI-DEFIS 2021

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Lucienne

On connaît Théophile Gautier. On connaît beaucoup moins sa fille Judith qui a pourtant laissé une œuvre abondante.

C’est sur « Lucienne » que, pour faire connaissance avec elle, s’est porté mon choix. Un peu au hasard.



Lucienne était, selon les critères de l’époque, une femme « de mauvaise vie ». Orpheline de bonne heure, elle s’était tournée, pour subvenir à ses besoins, vers le théâtre. N’y ayant pas rencontré le succès escompté, elle s’était trouvé des protecteurs successifs, âgés et généreux.

Jusqu’au jour où elle tombe éperdument amoureuse. Impossible de révéler la vérité à l’élu de son cœur, pétri de principes : elle le perdrait. Aussi invente-t-elle une promesse faite à sa mère sur son lit de mort pour retarder les échéances. Il devra attendre trois ans. Trois ans qu’elle a l’intention de mettre à profit pour rompre avec son passé, expier ses fautes et rentrer « dans le droit chemin. » Elle va s’y employer de toutes ses forces. Mais rien ne va se passer comme prévu. Et, de rebondissements en rebondissements, le lecteur va être tenu en haleine jusqu’au dénouement.



Le personnage de Lucienne est extrêmement fouillé. Ses états d’âme, ses doutes, ses remords, ses espoirs sont peints avec une grande justesse. Par ailleurs, Judith Gautier maîtrise parfaitement l’art de la description. Avec une grande économie de moyens. Quelques mots, quelques phrases et le décor est campé. On voit. On est là. Le tableau plein d’humour qu’elle nous brosse de l’ennui qui s’empare des stations balnéaires une fois les estivants partis, des ragots qui enflent alors démesurément, vaudrait à lui seul le voyage en sa compagnie.



En tout cas, je ne manquerai pas, en ce qui me concerne, d’aller faire un tour du côté des autres ouvrages de Judith Gautier.
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Isoline: suivi d'un groupement de textes su..

« Isoline » de Judith Gautier est un court roman qui fait pénétrer le lecteur dans un texte qui peut être à la fois considéré comme romantique et comme réaliste. Romantique par les thèmes traités, ceux de l’amour contrarié, du rôle de la nature, du spleen, de l’attirance pour les ruines et le Moyen-Age, l’écriture lyrique, et réaliste par les descriptions précises de la Bretagne et de ses traditions, qui permettent de critiquer l’Eglise et la bourgeoisie de Dinan. L’édition accompagne la lecture de jeunes lecteurs, qui peuvent ainsi entrer dans une littérature de qualité, à la fin surprenante. Une heureuse découverte.
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Isoline

L’entrée dans le roman m’a fortement donné envie de voir la mer. Tout est mouvement : le port, les bâtiments, les marins. Les descriptions font voyager et l’on se plonge d’emblée dans l’état d’esprit de Gilbert, alors même qu’il n’est pas le premier personnage à intervenir ! On comprend d’autant mieux ses réticences à revenir à terre.



L’héroïne, quant à elle, a pour principale caractéristique de vouloir s’affranchir des carcans : ceux de son père injuste, évidemment (quelle idée de cloîtrer sa fille pour une telle raison – mais chut, je ne spoile pas), mais aussi ceux de la société ; elle se promène sans aucune arrière-pensée avec Gilbert, peu importe les on-dit qui pourraient ruiner sa réputation (de toute façon, de fait, elle vit à l’écart de la société, pourquoi souhaiter lui plaire ?). Elle apprend à lire, à écrire, s’imprègne du monde qui lui est défendu grâce à la littérature ; elle se débarrasse de son chaperon et s’empare du monde extérieur dès lors qu’elle apprend l’équitation. On se demande même si elle n’aime pas Gilbert pour la liberté qu’il représente...



Quant à cette société ambiante, belle peinture grinçante qu’en fait Gilbert alors qu’il est hébergé par sa sœur – on ne la voit que peu, mais c’est déjà bien assez. Ne parlons même pas des religieux : que d’entourloupes pour s’emparer d’héritages ! Entrez en religion, jeunes dames, cédez tout à Dieu ! Hum.



Pour conclure, j’ai beaucoup apprécié le caractère des personnages, la critique de la société de l’époque et enfin le fait que l’écriture soit exempte de lourdeurs, ce qui m’a permis d’apprécier à la fois le décor et les sentiments des personnages à leur juste valeur. Certaines ficelles m'ont paru quelque peu extravagantes, mais rien de déplaisant.





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Isoline

Excellent court récit qui est bien plus qu'une simple (et belle) histoire d'amour. On y retrouve différents thèmes propres au XIXe siècle : le désenchantement, le regret des grandeurs passées, qui vont jusqu'aux pensées suicidaires ; le romantisme, le lien très fort avec la nature, la contemplation ; une critique des religieux et des vocations forcées dans les couvents... Un peu de mystère aussi autour de l'histoire de cette enfant recluse et rejetée.
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