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Critiques de Julia Verlanger (144)
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L'Île brûlée

Troisième volet de la trilogie, avec toujours beaucoup d'action. La nouveauté cette fois-ci est dans l'intervention d'êtres mutants. J'ai trouvé que le ton du récit à la première personne était un peu trop appuyé, au point de mettre sous la plume de Gérald quelques expressions qui font gouaille de vieux baroudeur, mais pas très crédibles venant d'un personnage solitaire, ayant vécu seul presque toute sa vie et qui dans les tomes précédent vantait les mérites du silence. Pour ce qui est de l'action, on est servi, dans le trip Mad Max, avec passage dans l'esclavage, combats de gladiateurs, séjour dans une région de mutations génétiques avec des insectes géants, champignons extraordinaires et humains à la peau bleue... et bouquet final apocalyptique. Cet épisode est très distrayant, mais la subtilité (toute relative, n'exagérons rien quand même) se dégrade au fil des tomes pour favoriser l'action et les inventions originales, un peu délirante, un peu comme l'évolution de Mad Max, du I au III.

PS. Encore une couverture (celle avec les bateaux, 1979) qui prend des libertés qui n'ont rien à voir avec l'histoire, la couverture de 1991 est quand même plus proche du récit.

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Les cages de Beltem, tome 2 : Offren

C’est la suite d'Achéra, mais les deux histoires sont pratiquement indépendantes, hormis les deux personnages principaux qui prolongent l’aventure, on est dans un autre pays, avec une autre magie.

Cette série est du style Fantasy, mais il y a une pointe de science-fiction pour argumenter la situation de l’univers que Gilles Thomas a créé, c’est aussi l’occasion de rajouter encore de nouveaux éléments et de nouvelle situations, mais le genre Fantasy reste prédominant.

Nos deux guerriers, Mauran Querre et Gellert Galt, en mal d’aventures, ont décidé de découvrir le pays d’Offren. À peine débarqués, ils se font capturer par des marchands d’esclaves.

J’ai trouvé le démarrage moins original que dans le premier tome, l’auteur utilise un peu trop souvent les mêmes ficelles, nos héros se retrouveront emprisonnés plusieurs fois, et le Deus ex Machina est un recours assez fréquent dans cette histoire. Mais ce reproche n’est pas grand chose comparé au rythme trépidant de l’histoire, et à l’attachement qui nous lie aux personnages. L’écriture est agréable, le pays d’Offren est le siège d’une multitude d’inventions, de faune, de flore. C’est visuel, sonore, olfactif… L’écriture sensuelle de Gilles Thomas éveille tous les sens, et titille nos émotions. Plus on avance dans le récit, plus c’est palpitant… de l’aventure avec un grand A.

Ce long périple dans ce pays hostile est un véritable plaisir de lecture.
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Les Portes sans retour

Lors de ma précédente lecture d’un roman de Julia Verlanger édité dans la collection Fleuve Noir Anticipation sous le nom de Gilles Thomas, Horlemonde, j’avais reproché qu’il soit trop court. Celui-ci est plus long, la politique éditoriale avait alors autorisé un plus grand nombre de pages à ses auteurs, mais pour autant, je n’ai pas été autant enthousiasmé.

Le beau Gyall Darra, viril et musclé, est recruté par la non moins belle Missie Oléone, fille d’un très puissant industriel intergalactique, pour aller à la recherche de son frère, Axin, qui aurait franchi les “portes sans retour”, artefacts extraterrestres éparpillés sur les planètes de la galaxie et d’où aucun explorateur n’est jamais revenu. On retrouve le thème des humains, manipulés par un être supérieur qui les fait naviguer de monde en monde a des fins expérimentales.

Les caractères des personnages sont assez caricaturaux, on tombe dans les clichés virilistes, et les dialogues sont plutôt primaires, c’est un peu dommage venant d’une plume féminine. Les mondes visités permettent de proposer un large éventail de genres, fantasy, survivaliste, spéléologie, space opera… et chaque invention est assez bien vue. Enfin, la présence d’un être supérieur tout puissant n’évite pas les écueils de la tentation mystique, de la cosmogonie capillotractée, et même si Gilles Thomas (Julia Verlanger) s’en sort plutôt mieux que la moyenne dans ce genre, c’est toujours un terrain périlleux dans le domaine de la science fiction, et ici, je n’ai pas été très emballé.

C’était une lecture plaisante, bien rythmée, mais pas inoubliable, il y a de bons passages, mais l’ensemble est un peu bancal. J’aurais préféré que ce soit Horlemonde, conception bien plus solide, qui bénéficie de plus de pages.

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Oeuvres - Intégrale, tome 1 : La Terre sauvage

Dans un monde d'homme, il n'est pas étonnant qu'Eliane Taïeb, alias Julia Verlanger, ait connu le succès sous le pseudo de Gilles Thomas, le temps de seize romans, parus entre 1976 et 1982. Une trajectoire courte, mais intense, qui n'est pas sans rappeler celle de Stefan Wul, avec qui Julia Verlanger a d'ailleurs entretenu une correspondance fournie.

La trilogie des Terres Sauvages est sans doute son œuvre la plus connue, "l'Autoroute Sauvage" ayant maintenant le statut de classique de la SF française, un statut bien mérité selon moi. Rien de plus logique, donc, à ce que l'excellente collection "les Trésors de la SF", animée par Laurent Genefort chez Bragelonne, propose cette intégrale.



Dans un monde post-apocalyptique, une poignée d'êtres humains tente de survivre dans ce qui fût la France. Ravagée par une guerre bactériologique, il y a une génération, le pays est devenu la proie de la terrible peste bleue, qui a décimé une grande partie de la population. Depuis, rats pesteux, mares de bactéries et poches de gaz mortels ce sont multipliés, surtout dans les grandes villes désertées. Les survivants résident donc principalement à la campagne. Au milieux de nombreux petits groupes (désignés sous le vocable "les groupés"), généralement dirigés par des chefs sadiques, violents et cannibales, circulent les solitaires, qui les évitent à tout prix.



Voilà pour le décors, qui sert de cadre à l'histoire de Gérald, qui est un solitaire, ce qui signifie un mec surentraîné, un as de la survie et de l'endurance. Il est franchement macho sur les bords, mais pas insensible pour autant. Et comme il le dit lui-même, l'égalité des sexes, il est parfaitement d'accord, mais il se trouve que dans un monde de survivants un homme c'est plus costaud qu'une femme et puis c'est tout. Je ne spoillerai pas outre mesure , mais il va rencontrer l'amour, quand Annie fera irruption dans sa vie, l'amitié, quand Thomas fera irruption dans sa vie et tout ça...ça vous change quand même une mentalité de solitaire, au point de vous entrainer dans des aventures qui dépassent le strict cadre de la survie personnelle.



Les trois romans qui composent cette trilogie ("l'Autoroute Sauvage", "la Mort en Billes" et "l'Ile Brulée") sont tous de qualité. L'auteur y fait preuve d'un sens du rythme remarquable et y développe une écriture toute en gouaille et argot, absolument délicieuse, et qui donne un aspect singulier à ce récit de SF. C'est un peu comme si un auteur de polar bien français écrivait de la SF. Les personnages sont savoureux et ils nous embarquent, à travers leurs aventures, dans le registre du post-apo strict vers l'action pure et dure, en passant par l'horreur. Il n'y a rien à jeter dans cette intégrale et les nouvelles qui agrémentent l'ensemble, bien que d'un niveau moindre (et pas du tout dans le même univers), sont tout de même intéressante et révèlent une Julia Verlanger assez mélancolique dans le fond.

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Les cages de Beltem, tome 1 : Acherra

Décidément, cette année, avec la collection Fleuve Noir Anticipation, j’ai vraiment la main heureuse, sur 7 lectures, 6 notes de 4 ou 4,5 étoiles.

Encore du très bon avec Acherra.

C’est un récit de Fantasy médiéval. L’histoire démarre par la défaite d’Acherra qui va devenir un territoire occupé par l’ennemi.qui va imposer sa loi, sa religion, et surtout sa cruauté à son voisin déchu. Gellert est un des derniers guerriers encore en vie, il va tenter de sauver son pays d’adoption. Gilles Thomas nous propose un univers teinté de fantastique avec des êtres étranges, une faune et une flore originale et riche, des personnages touchants. L’imagination de Gilles Thomas fait ici des merveilles. Et même si la guerre est finie, l’action est au rendez-vous, avec des situations qui semblent parfois inextricables, c’est totalement captivant, et en plus c’est bien écrit, avec des thématiques interressantes, comme cette histoire de Ghetto ou vit un peuple aux particularités physique différentes des humains, ou comme cette confrontation des religions, avec leur propre représentation des Dieux.

À noter que ce roman est une réédition améliorée et augmentée du roman publié en 1982 sous le nom “Les cages de Beltem”. Le nombre de pages est presque doublé, il y a beaucoup plus de descriptions, de poésie, de moments d’apaisements, d’approfondissement des caractères. À partir d’un bon roman de Fantasy, Gilles Thomas en a fait un beau roman de Fantasy, à la hauteur d’un David Gemmell ou d’une Ursula K. Le Guin. Les rajouts par rapport à la première version apportent une immersion dans le fantastique plus poussée, chargée d’élégance et de poésie, et un supplément d’âme évident à cette histoire.

Cette lecture a été un véritable plaisir, une belle découverte. Il y a une suite, je m’y attaque dans la foulée parce que j’ai encore envie de passer un moment avec Gellert Galt et Mauran Querre.
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L'autoroute sauvage

Dans un monde d'homme, il n'est pas étonnant qu'Eliane Taïeb, alias Julia Verlanger, ait connu le succès sous le pseudo de Gilles Thomas, le temps de seize romans, parus entre 1976 et 1982. Une trajectoire courte, mais intense, qui n'est pas sans rappeler celle de Stefan Wul, avec qui Julia Verlanger a d'ailleurs entretenu une correspondance fournie.

La trilogie des Terres Sauvages est sans doute son oeuvre la plus connue, "l'Autoroute Sauvage" ayant maintenant le statut de classique de la SF française, un statut bien mérité selon moi.



Dans un monde post-apocalyptique, une poignée d'êtres humains tente de survivre dans ce qui fût la France. Ravagé par une guerre bactériologique, il y a une génération, le pays est devenu la proie de la terrible peste bleue, qui a décimé une grande partie de la population. Depuis, rats pesteux, mares de bactéries et poches de gaz mortels ce sont multipliés, surtout dans les grandes villes désertées. Les survivants résident donc principalement à la campagne. Au milieux de nombreux petits groupes (désignés sous le vocable "les groupés"), généralement dirigés par des chefs sadiques, violents et cannibales, circulent les solitaires, qui les évitent à tout prix. Le réseau autoroutier, et ses abords, est leur terrain de prédilection. Il constitue en effet les routes les plus praticables et les plus sûres, car il est difficile de vous y prendre en embuscade.



Voilà pour le décors, qui sert de cadre à l'histoire de Gérald (tous les personnages ont des noms d'époque, du genre Raymond, Bernard, Josette etc...ce qui donne un côté bien franchouillard, et vu de notre temps, un brin comique à ce récit). Gérald, donc, est un solitaire, ce qui signifie un mec surentraîné, un as de la survie et de l'endurance. Il est franchement macho sur les bords, mais pas insensible pour autant. Et comme il le dit lui-même, l'égalité des sexes, il est parfaitement d'accord, mais il se trouve que dans un monde de survivants un homme c'est plus costaud qu'une femme et puis c'est tout. Je ne spoillerai pas outre mesure , mais il va rencontrer l'amour, quand Annie fera irruption dans sa vie, l'amitié, quand Thomas fera irruption dans sa vie et tout ça...ça vous change quand même une mentalité de solitaire. Au point d'accepter une périlleuses mission à Paris, ville de tous les dangers...



Je ressorts de cette lecture absolument conquis. Tout d'abord parce que Madame Verlanger sait écrire, il n'y a pas de doute là-dessus. C'est bien son style (et la narration à la première personne) qui donne une densité impressionnante à son héros. L'univers décrit est également palpable, l'auteur faisant preuve d'une sorte de sense of wonder réaliste saisissant. La romance entre Gérald et Annie est plutôt bien vue, et bien décrite, ce qui est rare dans une oeuvre de SF. Certes, les rapports homme femme sentent quand même les années 70, mais par ailleurs comment imaginer qu'il en soit autrement dans un monde post-apocalyptique ? Et finalement, par son amour et la force de son humanité, c'est bien Annie qui changera quelque peu Grérald, et non l'inverse (peut-être aussi, dans une vision plus prosaïque des choses, que Julia Verlanger avait bien conscience que son lectorat était principalement constitué d'homme, que ses collègues étaient tous des hommes, et qu'elle était éditée par des hommes).



L'ensemble est rythmé, dense, saisissant. Le style est, pour ma part, délicieux (et il faut bien l'avouer, ce n'est pas toujours le cas dans les récits de SF). Je recommande chaudement et m'attelle sans plus attendre à la suite : "la Mort en Billes".



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L'autoroute sauvage

C’est un roman du genre post-apocalyptique absolument passionnant. L’histoire se passe en France, une quinzaine d’années après une guerre bactériologique qui a dévasté la civilisation dans le monde. C’est aussi un road movie, plein d’actions, d’horreurs, de bastons, avec un héros très fort, taciturne, genre faux dur, des sentiments, de la cruauté... C’est absolument palpitant, glaçant. Le ton est assez brut, et viril. C’est raconté à la première personne, et si ce roman n’avait pas été écrit par une femme, j’aurais dit que l’auteur devait quand même être assez macho. Mais c’est peut-être justement la plume féminine qui apporte un ton si juste, si dûr. Le tout est imaginé sans failles et incohérences, même pour un lecteur de 2018 alors qu’il a été écrit en 1976. Ce roman fait partie des bonnes surprises de la collection Fleuve Noir Anticipation.
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L'Autoroute sauvage, tome 2 : Kilomètre Sang

"L’Autoroute sauvage" est une BD post-apocalyptique (librement ?) adaptée du roman paru en 1976 de Gilles Thomas / Julia Verlanger / Éliane Taïeb, grande dame et pilier de la Science-Fiction française encore trop mésestimée car trop méconnue. Et c’est "Walking Dead" sans zombies et du "Mad Max" sans punks ! (remember les conflits survivalistes entre groupés et solitaires… ^^) Bref, c’est du post-apo français, et de qualité s’il vous plaît car j’ai eu l’impression d’être au sud de la ville de Paris détruite mais si magnifiquement décrite dans "L’Eclat de Givre" d’Estelle Faye (grande dame de la SFFF française).





An 20XX. Comme le reste du monde, la France a été dévastée par l’apocalypse. Hélène est une rescapée de la communauté de Porquerolles, et malgré tout ce qu’elle a vécu et tout ce qu’elle subi, elle s’entête à vouloir retrouver sa jeune sœur Anna enlevée par des esclavagistes parisiens… et ses chance de survie voire de succès augment quant elle fait la rencontre de Mo/Moon, un action man digne des action movies des années 1980 (genre Sly/Schwarzie), qui ne parle presque plus depuis le massacre de ses parent. C’est ensemble qu’ils progressent vers le nord le long de l’A6 renommé autoroute 666 en raison de ses périls…



Le récit est assez sauvage, sans concession même dans son traitement de la violence : pillards, barbares, esclavagistes, cannibales, seigneurs de la guerre, gourou intégristes illuminés… fournissent autant de péripéties à l’histoire, et il ne faut pas surtout pas se focaliser sur le fait que tout cela appartient désormais aux archétypes du genre.

Car le traitement des sentiments est lui plutôt d’une grande pudeur, en dépit des scènes de nu ou de sexe, en car en réapprenant à faire confiance la fragile mais courageuse Hélène et le courageux mais fragile Mo se reconstruisant lentement dans les bras l’un de l’autre. Dans un monde sauvage et barbare où règne la loi du plus fort, ils incarnent justement l’espoir de reconstruction d’un monde meilleur alors même qu’il mène conjointement une quête qui semble perdue d’avance…



Et le tome 2 est riche en action :



Mo et Jin repartent donc sur l’autoroute sauvage pour rejoindre le Kilomètre Zéro : Notre-Dame de Paris ! Qu’est-ce qui les y attend ? Radioactivité, toxines, agents bactériologiques…





Rien à redire que les graphismes très efficaces de Zhang Xiou qui ne m’a toujours ravi depuis son entrée dans le monde de la bande dessinée, et qui ici semble avoir atteint la maturité en trouvant l’alchimie qu’il faut entre dessines, encrage et colorisation… Nul doute qu’il a puisé dans tous les classiques du genre (remember la saga "Hokuto no Ken", la version manga de "Mad Max" !). Encore que ce tome 2 soit un chouia moins abouti : j'imagine qu'il n'a pas forcément eu tout le temps qu'il aurait voulu pour bichonner toutes ses planches...
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Les ratés

Dans une France en crise, crise énergétique, crise financière, crise du travail, la société est en pleine déchéance, le nucléaire a fait des dégâts, des enfants naissent avec des tares, des monstruosités. On retrouve les scénarios catastrophe hérités de la crise du pétrole de 1974, ce roman date de 1977, ce sont les inquiétudes de cette époque dans son aspect le plus noir. Donc c’est un futur proche, ce n’est pas tout à fait du post-apocalyptique, mais ça s’y apparente. Julien Méry se retrouve sans emploi, et bientôt plus d’indemnisations, entre s’orienter vers les foyers caritatifs ou servir de cobaye grassement rémunéré pour un programme de recherches scientifiques, il n’hésitera pas longtemps. La moitié du récit est consacré à l’évolution du personnage, de sa prise de décision, sa sélection, son installation dans le centre de recherche. Gilles Thomas (Julia Verlanger) nous laisse le temps de nous immiscer dans l’ambiance d’inquiétude, dans les réflexions de son personnage, la tension monte magistralement. Le récit est parfaitement maîtrisé au point qu’on ne puisse plus lever le nez, j’ai dévoré ce livre, j’ai adoré les personnages, l’évolution, le rythme du récit. La fin lors de la confrontation avec l’ultime méchant de l’histoire est peut-être légèrement trop rapide et le Deus ex machina facilite un peu trop la tâche, mais l’ensemble reste très solide et je ressors ravi de cette lecture. Ce roman est au niveau de son célèbre “L’autoroute sauvage”.

P.S. : Concernant la couverture, j’ai envie de pousser un soupir de désolation, tellement c’est affligeant. Contrairement à ce qu’elle nous suggère, il ne s’agit pas du tout de space opéra, il n’y a pas de vaisseaux spatiaux, d’ailleurs nos personnages ne se déplacent qu’en fourgonnettes, Fake Cover !
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La mort en billes

La suite de “l’Autoroute sauvage”, toujours aussi inquiétant, noir, cruel, avec une sorte de zombies pour rajouter à l’horreur, et de nouveau compagnon de route pour Gérald. Du très bon post-apocalyptique.
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La mort en billes

"La Mort en Billes" est le deuxième opus du cycle de la Terre Sauvage, de l'écrivaine de SF française Julia Verlanger (de son vrai nom Eliane Taïeb).



Dans le premier tome,"l'Autoroute Sauvage", l'auteure nous décrit, à travers les yeux de Gérald, une France post-apocalyptique, ravagée par la guerre bactériologique...Une génération après, les êtres humains survivent difficilement, sous la menace constante des épidémies de peste bleue, des rats, et des groupes d'humains devenus cannibales par nécessité. Les grandes villes ont été désertées car elles concentrent l’essentiel des menaces...



Après avoir rencontré Annie (et l'amour), Gérald le survivant solitaire surentraîné accepte, pour les yeux de sa belle, de tenter une incursion à Paris, où pourrait s'y cacher le secret du remède contre la peste bleue. Il n'y croit guère, mais que ne ferait-on par amour...D'autant qu'il peut compter sur l'appuie de Thomas, un ami (dans le même style que lui) rencontré en route (là aussi grâce à Annie).



Dans "la Mort en Billes", le récit reprend là où on l'avait laissé. Le trio Gérald, Annie, Thomas a réussit à se retrouver à Porquerolles, l'île d'origine d'Annie qui a réussit à conserver un semblant de civilisation. Gros coup de bol, le père d'Annie est médecin et avec des moyens rudimentaires parvient, grâce au dossier ramené de Paris, à fabriquer un remède, qu'il espère efficace contre la peste bleue. Il s'agit maintenant d'aller le tester sur le terrain. Une mission taillée sur mesure pour Gérald et Thomas...



Si on a aimé le premier tome, il n’y a aucune raison de ne pas aimer celui-là. L’univers saisissant, la densité du personnage principale et le style, tout en gouaille émaillé d’argot bien de chez nous de l’auteure, y font toujours des merveilles. A y bien penser, d’ailleurs, c’est une écriture qui siérait parfaitement à un polar. Néanmoins, j’ai trouvé cet opus un cran en-dessous de «l’Autoroute Sauvage ». D’abord, parce que le personnage de Gérald devient omniprésent, Annie étant quasiment absente de cette histoire. Et du coup il n’y a plus cette dualité sauvage / civilisée, féminin / masculin qui m’avait séduit dans le tome précédent. Ça sent donc franchement la testostérone…Ensuite, même s’il est plaisant que l’auteure en profite pour développer son univers, en nous révélant un nouvel îlot de civilisation, on est quand même franchement surpris qu’un homme (Gerald), qui a parcouru la France de long en large durant 20 ans, n’en ait jamais entendu parler…Sinon j’ai bien aimé la menace que doivent affronter Gérald et ses amis…un truc bien gore tout à fait typique d’un film d’horreur de la fin des 70’s.



Globalement, c’est toujours un régale, donc. Du rythme, de l’action, des personnages attachants, un univers intéressant…Direction la fin du cycle, avec « l’Ile Brulée ».

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L'autoroute sauvage

J’ai quitté le confort de « Malevil » pour arpenter « L’autoroute sauvage ». Ce court roman est considéré par toute une génération comme un joyau français. Je cherchais à tort une première édition – la vulgaire édition Fleuve noir de la collection Anticipation –, mais la rareté en font un produit de luxe. C’est tout à fait par hasard que mon chemin à croiser la réédition “METAL“ de la même maison d’édition (1993).

Ce beau livre de poche possède une double couverture. L’illustration Florence Magnin est bien réalisée et présente un Paris martyrisé (… mais Paris libéré – enfin… je m’égare).



Ce présent ouvrage a été publié sous le pseudonyme de Gilles Thomas, un leurre quand on sait qu’il s’agit en fait d’une auteure plus connue sous un autre nom d’emprunt : Julia Verlanger, de son vrai patronyme Éliane Taïeb. Cette duperie allant même jusqu’à rendre très viril et machiste son écriture.



Il s’agit d’un roman post-apocalyptique donc la destruction massive de l’humanité est due à une guerre chimique et bactériologique. Un virus nommé “Peste bleue“ s’est répandue sur la surface de la Terre. Pour ne rien arranger, un exfoliant ultra puissant a rendu certaines landes stériles, ce qui a créé des déserts. Gildas est un solitaire. Il arpente la France dans l’espoir d’arriver dans le sud avant l’hiver. C’est en passant par une autoroute dévastée qu’il va faire la rencontre d’une jeune demoiselle. Elle, par contre, n’aspire qu’à aller à Paris.



Je peux comprendre l’engouement autour de ce livre qui a bercé toute une génération. Pourtant, j’estime que ce récit est bien surévalué. Il est vrai que l’on a tendance à idolâtrer nos souvenirs d’enfance. Moi-même j’aurais pu en faire autant, mais je n’appartiens pas à cette génération. C’est comme avec le film « Mad Max ». À force d’en faire un emblème, j’ai essayé de le regarder pour la première fois récemment. Je n’ai pas réussi à tenir plus d’une demi-heure.



Le récit de Gilles Thomas (qui est donc le pseudonyme ici employé) possède de très bons points. Du début jusqu’à la fin, l’histoire est pleine d’action et on ne s’ennuie pas. On ressent même une certaine sympathie pour ce duo. À cela je pourrai rajouter que l’auteure a réussi à rendre son roman plausible et réaliste.





Mais voilà… Le plus gros défaut, à mon sens, est cette narration épouvantable. Elle se fait à la première personne et l’auteure à privilégier le langage familier et très machiste. Pour ceux et celles qui ont gueulé sur la place de la femme dans « Malevil » (par exemple) vont encore une fois s’époumoner. Là, elles n’ont pour rôle qu’écarter les cuisses.

J’ai détesté cette écriture grossière qui m’a empêché d’apprécier ce livre. J’ai trouvé très confus certains passages où je me suis senti perdu. Que dire de l’action complètement gâchée par ce procédé archaïque. Mais le pompon revient aux répliques des méchants. Comme je méprise ces mots à moitié écrits du genre : « pov’ typ’» ou « j’vais t’ le met’ », … Ces phrases qui n’ont aucun sens et qui me font buter sur les mots.

Cela dit j’ai apprécié davantage apprécié cette seconde moitié du livre, dès que nos deux personnages se retrouvent aux portes de Paris.



À ces défauts qui m’ont gêné, j’ai détesté ce simplisme manichéen où les méchants sont des anthropophages. C’est simple, pour un bandit, un voyageur ne sera jamais qu’un morceau de gigot, un bon bifteck. Je veux bien croire que l’humanité a disparu, mais la faune a bien dû se développer ?



Je ressors mitigé de ce soi-disant chef-d’œuvre. Ce roman aurait pu être très bon car il regorge de très bonnes idées, mais sa réalisation trop populaire – j’attendais pas non plus de belles tournures comme celles de Jean Ray – et familière m’ont donné un arrière-goût désagréable. Cela dit, je lirais bien ses suites.

Dommage, car les éléments post-apocalyptique + road movie + survie sont des ingrédients que j’affectionne.
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La Croix des décastés

Une aventure SF distrayante qui ne plaira peut-être pas aux amateurs de science-fiction plus exigeants. Rédigée à une époque (1977) où la femme n’était pas encore totalement reconnue, ni en tant que héroïne du genre, ni en tant qu’autrice SF. C’est pourquoi Julia Verlanger (Héliane Taïeb de son vrai nom) écrivait sous le pseudo masculin de Gilles Thomas.

Et comme dans sa trilogie la plus connue (« La Terre sauvage », que j’ai un peu mieux apprécié que ce livre-ci), l’auteur(e) met en avant l’amitié de deux hommes (beaux spécimens taillés en V aux jambes musclés et bourrés de testostérone) qui sont en fuite et essaient de survivre après avoir pu échapper au châtiment qui leur était infligé pour des crimes (sexuels) dont ils n’étaient pas coupables.

L’aventure et l’action priment par rapport à l’aspect SF, sauf pour les descriptions bien colorées de la faune et de la flore, résolument « autres » sur cette planète Absalon où la société, après colonisation humaine et estompage de contacts avec la Terre, est revenue à un état moyenâgeux.

Les quelques réflexions sur l’esclavage apportent un plus à ce récit au style fluide et très visuel. C’est tout ce que je demande à un bon divertissement, que le « film » se déroule agréablement et sans heurts dans ma tête... et c’était réussi !
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L'Autoroute sauvage, tome 1 : Kilomètre 666

Une BD tiré du livre de Julia Verlanger qui lui même était déjà excellent, ici c'est moins étoffé à cause du format BD mais c'est aussi plus moderne grâce aux superbes dessins.

Le top du post-apo, dommage qu'il soit en 3 tomes, j'aurais préfèré un one shot plus épais mais on va pas se plaindre vu la qualité.

Il y a tout de même quelques différences avec le livre mais de l'ordre des détails donc tout va bien.

Si vous aimez les BD et le post-apocalyptique vous en aurez pour votre argent !

Et pour ceux qui ne connaissait pas mais ont aimé cette bande dessinée, jetez vous sur le roman (écrit par Julia Verlanger sous le pseudonyme de Gilles Thomas) qui est une bombe apocalyptique de premier ordre.
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Oeuvres - Intégrale, tome 1 : La Terre sauvage

Rien de révolutionnaire dans ces textes réunis dans ce coffret, mais un plaisir de lecture bien présent. Il semblerait que c'était pourquoi elle écrivait :

« Son but n’était pas de décrire un système quelconque, social ou autre, son ambition était de raconter des histoires et de distraire ses lecteurs. » (L’imaginaire marqué au fer rouge : Verlanger par ses pairs, Laurent Genefort )



Un pitch très simple : un solitaire endurcit qui rencontre quelques compagnons, une petite équipe qui se forme et va aller de péripéties à péripéties, de problèmes en problèmes. Les passages obligés sont là, les facilités aussi. Mais les personnages sont crédibles, le style agréable, le roman court. On se doute de la fin, que rien de très désagréable ne vas arriver. Mais on n'y croit, et j'avais envie que nos protagonistes s'en sortent. Et loin de me déplaire, un petit côté anar se dégage des lignes.

Ce voyage vous dévoilera que les armes bactériologiques ne sont pas bonnes pour l'environnement, que l'homme est accro au bifteck, et que si les vaches n'existent plus, ils restent tout de même des humains pour avoir sa part de bidoche à tous les repas. Vous découvrirez que la Peste bleu porte bien son nom, et que des billes translucides peuvent faire un zombi-like impressionnant. Les femmes sont dans le rôle qu'elles n'auraient jamais du quitter : fourneau, serpillère et pieu. Gilles Thomas prend son rôle à coeur pour se fondre dans les standards misogynes, mais Julia Verlanger, par petite touche, sème quelques éléments qui rendent la femme supérieure à l'homme.



Ce premier volume se clôt par 4 nouvelles de bonnes factures, au ton assez sombre sur notre humanité. Laurent Genefort et Serge Perraud concluent l'ensemble, en nous donnant des éléments biographiques et des pistes de lecture. Peut-être un peu court, mais éclairant pour moi qui ne connaissait pas l'auteure. Et il reste quatre volumes de cette intégrale, et donc possiblement des autres annexes. Au passage, l'explication sur le pourquoi d'un pseudo masculin ou comment Julia est devenu Gilles :

« Chez cet éditeur [Fleuve noir], en effet, les dames sont absentes de l’écurie des auteurs. Est-ce une désaffection des femmes pour les genres publiés ? C’est surtout la politique de la maison, le Fleuve Noir ayant une réputation de conservatisme. Les luttes acharnées des femmes, à partir de 1973, pour acquérir une autonomie réelle, restent sans effet sur la position des éditions Fleuve noir… sauf pour Julia, qui doit cependant se cacher sous un pseudonyme masculin. »

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Oeuvres - Intégrale, tome 1 : La Terre sauvage

Ce premier tome de l'intégrale consacrée à l'auteur Julia Verlanger (1929-1985) nous plonge dans un univers futuriste post-apocalyptique violent et sauvage.



Les personnages sont attachants et réalistes et l'action soutenue.

Cet univers de violence et d'espoir emporte nos personnages dans de nombreuses et passionnantes aventures.

L'intrigue est captivante et ne laisse pas au lecteur le temps de s'ennuyer.



Tout au long de ce livre d’aventure, l'auteur nous propose de réfléchir sur la nature humaine : l'idéalisme de certaines communautés peut-elle triompher de la barbarie des autres ? La violence est-elle nécessaire pour préserver la paix ?



Bien que ce premier tome ne réunisse pas les meilleurs textes de Julia Verlanger, le livre reste d'un très bon niveau et permet d'appréhender la complexité de l'oeuvre de l'auteur.



7/10

Attention ce livre comporte des scènes de violence et de sexe.
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L'Île brûlée

"L'Ile Brulée" est le troisième et dernier opus du cycle de la Terre Sauvage, de l'écrivaine de SF française Julia Verlanger (de son vrai nom Eliane Taïeb).



Après un premier tome fort savoureux, qui nous faisait découvrir l'univers (une France post-apocalyptique, conséquence d'une guerre bactériologique à grande échelle) et les personnages principaux (Gérald et Thomas, deux survivants gouailleurs, machos et surentraînés et Annie, petite amie de Gérald, forte et douce à la fois), Julia Verlanger récidivait avec "la Mort en Billes", suite direct de "l'Autoroute Sauvage", un récit dans la même veine donc, mais mâtiné d'accents horrifiques plus marqués (avec la présence de la gelée, une horreur du genre The Blob).



Depuis "la Mort en Billes", la sauvagerie n'était plus une règle absolue. Déjà, "l'Autoroute Sauvage" nous apprenait que l'île de Porquerolles avait conservé un semblant de civilisation (privilège de l'insularité). Puis nous découvrions que le canton de Vaud (Suisse) ressemblait encore à peu près à un état (privilège de la discipline suisse). Depuis qu'un remède à la peste bleue fût trouvé, ainsi que le moyen de détruire la gelée (une substance visqueuse, agglomérat de billes qui anime les squelettes et digère les vivants), tout semblait se présenter sous les meilleurs augures. Et voilà que patatra...tout s'écroule. l'île de Porquerolles est sauvagement attaquée par les Cracheurs de Feu et Annie est enlevée et emmenée dans leur repère, en Tunisie...Il n'en faut pas davantage pour que le sang de Gérald ne fasse qu'un tour.



"L'Ile Brulée"conclut tambour battant le cycle de la Terre Sauvage qui, comme je l'ai dit, a tendance à l'être de moins en moins. Ceux qui étaient rentrés dans ce cycle pour l'aspect survivaliste le regretteront peut-être. Après le film d'horreur des années 70 ("la Mort en Billes"), on est ici en plein dans le film d'action des années 80, mâtiné de pulp SF, à base de mutants, avec une mission commando dont l'objectif est de sauver la belle Annie, tout en dézinguant les méchants. Néanmoins, l'exotisme de la Tunisie post-apocalyptique fonctionne bien et la gouaille de Gérald est toujours au rendez-vous.



Au final, je ressorts positivement ravi de la lecture de ce cycle, de la vraie bonne SF populaire, qui, derrière la volonté de distraire le lecteur, ne délaisse pas une certaine ambition littéraire.



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Oeuvres - Intégrale, tome 2 : Récits de la Gran..

Lectrices, lecteurs, bonjour !

📗📘📙

#souvenirdelecture :



Nous nous retrouvons avec le tome 2 de l'intégrale de Julia Verlanger, intitulé "Récits de la Grande Explosion", toujours chez Bragelonne.



L'espèce humaine explore la galaxie et découvre "Les Portes sans retour" d'où personne n'est jamais revenu, l'alliance des planètes-filles de la Terre réinvente l'esclavage pour "Les Hommes marqués", des aventuriers désespérés explorent "La Jungle de pierre" et une planète primitive redécouvre son passé au sein d'"Horlemonde".



Nous sommes ici dans de la SF pure, avec un savant mélange d'anticipation, de rétro-SF, de space-opera, de planet-opera, et je n'hésite pas à qualifier de petits bijoux de science-fiction ces quatre romans, écrit dans LE style Julia Verlanger, avec une intrigue simple, une action rapide, peu de personnages mais très humains, et surtout une fluidité impressionnante dans la narration qui nous fait enchaîner les chapitres sans s'en rendre compte !



-Edouard Jhil-

"Lisez ce que vous voulez, mais lisez, c'est important."

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L'Autoroute sauvage, tome 1 : Kilomètre 666

Ayant lu la presque intégralité de l'oeuvre de Julia Verlanger, je ne pouvais que lorgner avidement sur cette bd et me jeter dessus avant que quelqu'un d'autre ne le fasse. Ma seule déception fut que je ne pouvais qu'emprunter les deux premiers tomes.

Je ne m'aventurerais pas dans la critique comparative entre le roman d'origine et cette bd mais je relèverais tout de même les éléments que j'y ai retrouvé et qui m'avais fait aimé l'oeuvre de Julia Verlanger.

Tout comme dans le roman donc, on entre dans le vif du sujet. Dès les premières pages, on dépeint la situation, plante le décor et esquisse un profil psychologique des personnages. Tout est rapide, clair, concis, sans détours. J'y retrouve des thèmes chers à l'auteure, comme l'opposition constante entre groupe et individu, le refus de l'autorité à travers le personnage de Mo ( Moon), le rejet du pouvoir et de l'asservissement. Mo et Hélène sont des personnages au caractère taillé au couteau, le premier, victime d'un traumatisme, réapprend à vivre au contact de la seconde hantée par l'idée fixe, et complètement folle dans ce monde post apocalyptique de retrouver sa soeur. Les dialogues sont à la mesure de leur relation, qui se limite à un quasi monologue, des étreintes presque bestiales. Ils sont courts, disent l'essentiel, les images parlent pratiquement plus que les textes. D'ailleurs celle ci prend largement le dessus lors des scènes d'action, qui se veulent violentes et sanglantes, à l'image du monde, un environnement hostile et dangereux. Le danger est présent partout, et tout comme Julia Verlanger l'avait formidablement démontré dans le roman, celui ci vient principalement des hommes, des groupes et de leurs chefs qui n'hésitent pas à se livrer à toutes les bassesses pour exercer leur tyrannie. La bd transpose bien, je trouve, l'idée que Mo, qui a choisi une vie solitaire, rythmée par ses voyages sur cette fameuse autoroute, se dresse contre l'oppression, la sauvagerie et l'injustice, même si les moyens qu'il utilise sont violents.

Bonne ou mauvaise adaptation, je n'en sais rien. Toujours est il que cette bd m'a permis de retrouver tout ce que j'aime chez Verlanger. Et la suite n'est pas en reste....
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L'autoroute sauvage

Petit monument de la science-fiction française, L'autoroute sauvage reste parmi les plus grands succès de la défunte (mais très culte) collection Anticipation du Fleuve Noir.

Ayant précédé la vague Mad Max, ce road-movie piéton se déroule dans les paysages dévastés d'une France post-apocalyptique, et développe les aventures de Gérald, un aventurier solitaire (a contrario des groupés, qui ont une fâcheuse tendance à bouffer de l'humain) qui manie les couteaux de lancer comme personne.

De la grande aventure burnée, écrite par une Julia Verlanger qui s'est fait greffer un fameux service trois pièces pour le coup (signant Gilles Thomas), et qui envoie donc son pesant de testostérone à la gueule ébahie du lecteur. Ici, miss Verlanger retrouve la verve de la grande littérature populaire : intelligente sans être prise de tête, drôle sans être graveleuse, et fun sans être stupide. Un grand moment de lecture, qui a tout juste pris la patine de l'âge, sans même perdre de sa force.
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