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Citations de Julien Green (916)


Julien Green
Notre vie est un livre qui s'écrit tout seul.
Nous sommes des personnages de romans
qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l'auteur.
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Julien Green
Rien ne ressemble plus à des vies ratées que certaines réussites
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S'il m'arrive de haïr ton repos et la sécurité où tu vis, tu dois craindre en retour le désordre que je porte en moi.
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Alors une telle horreur de son existence le prit, un tel dégoût de lui-même et du monde, qu'il se retira dans sa chambre et cacha son visage dans ses mains. En ce moment , il lui sembla qu'il touchait, en quelque sorte, la limite extrème de sa tristesse: il pouvait souffrir encore, mais souffrir lui paraissait impossible.
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4 juillet 1979
Je lis la Genèse en hébreu avec plus de facilité que je ne l'aurais cru possible, car voilà quelque temps que je ne l'avais lue qu'en grec.
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Je sais ce que je dis. Je suis perdu. Cette nuit, tout à l’heure, j’en ai eu la certitude. Tu ne te doutes pas de tout ce qu’il y a en moi de mauvais, d’impur. Je ne le savais pas moi-même. Il y a quinze jours, je ne le savais pas. Cela m’est venu tout d’un coup. Ç’a été comme une révélation, et j’ai eu peur. Oui, je me croyais juste et droit devant Dieu, comme… comme toi, mais ce n’est pas vrai.
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Julien Green
Un journal est une longue lettre que l'auteur s'écrit à lui-même, et le plus étonnant est qu'il se donne à lui-même de ses propres nouvelles.
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Les meubles sont en place. Seul un peu de désordre subsiste dans la bibliothèque , mais telle qu'elle est , cette pièce me ravit. Un profond silence y règne et une grande muraille de livres semble là pour m'isoler du monde.

page 387
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On ne sait jamais quand la vie va vous trahir ; inutile de compter sur le lendemain, ni meme sur l'heure qui va suivre ; il n'y a de certain que la mort.
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4 août 1942 - Si l'on pouvait se voir soi-même comme un personnage de roman, on obtiendrait de cette façon l'équivalent du recul qu'il faut pour bien saisir le pittoresque de notre vie quotidienne. On verrait par les yeux d'un romancier tout ce qui nous paraît tant soit peu monotone et incolore, et nous ferions peut-être quelque chose de passionnant de la banalité de tous les jours ... 
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Elle vivait dans une solitude de plus en plus grande, personne ne s'occupant d'elle, ce qui lui était agréable. Elle aimait surtout à s'enfermer dans sa chambre et, s'asseyant près de la fenêtre, regardait, pendant des heures, le paysage de rochers et de collines qui s'offrait à sa vue. Une pente naturelle la portait à la rêverie. souvent, elle se parlait à elle-même d'une voix basse et monotone, en regardant autour d'elle avec une mine inquiété. elle avait quelque fois des mouvements de frayeur subite, se levait tout d'un coup et sortait de sa chambre en courant.

Chapitre III
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Le coeur humain est ainsi fait. Il laisse s'écouler de longues années et ne songe pas un instant à se mutiner contre son sort, puis il vient un moment où il sent tout d'un coup qu'il n'en peut plus et qu'il faut tout changer dans l'heure même et il craint de tout perdre s'il diffère d'un seul jour cette entreprise dont la veille encore il n'avait pas l'idée.
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[.............], elle me fit cadeau d'un livre qu'elle avait fait acheter pour moi, non un livre pieux, parce qu'elle me trouvait un peu trop grave ; un recueil de contes de Maupassant qu'elle n'avait sans doute pas lu et qu'elle prenait pour des histoires de chasseurs, donc inoffensives : Les Contes de la Bécasse.
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De temps en temps, ma mère nous menait au Louvre, nous traînant parfois dans les salles de sculptures. Elle ne savait ce qu'elle faisait. Elle ne pouvait se douter que je sortais de là dans une sorte d'ébriété sexuelle qui me faisait d'autant plus souffrir que j'ignorais la cause précise de cette torture. La nudité, la nudité criminelle, pourquoi était-il permis de la voir ainsi, exaltée, souveraine, juchée sur des socles et semblant nous fouler aux pieds ?
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28 février 1951.
On a beaucoup ri d'un télégramme que Mauriac a reçu peu de jours après la mort de Gide et ainsi rédigé :

" Il n'y a pas d'enfer. Tu peux te dissiper. Préviens Claudel.
André Gide"
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Joseph recula imperceptiblement. Là d'où il venait, on ne voyait pas de catholiques et jamais il ne pensait à eux, sauf quand il lisait les passages des Écritures où l'Église de Rome était clairement désignée sous la figure de la femme vêtue d'écarlate et de Babylone l'impudique, mais aujourd'hui Dieu avait permis, avait voulu qu'il fût assis à côté d'un de ces fils de l'abîme, car aussi sûr que le soleil brillait à travers les hautes fenêtres et jetait de grandes flaques d'or sur le plancher de cette salle, Terence Mac Fadden était perdu, le royaume des cieux demeurant à jamais fermé aux idolâtres.
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3 février 1948.
Si j'étais fondateur d'ordre, je ferais donner aux religieux des leçons d'astronomie, je leur apprendrais à regarder en haut, je ferais bâtir une grande terrasse et, les nuits d'été, on y mènerait tous les moines qui s'étendraient alors sur le dos, face au ciel , et resteraient ainsi une grande demi-heure à écouter le sermon des étoiles.
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9 juillet 1946.

Une autre tendance beaucoup plus mystérieuse est celle qui me pousse à compromettre le succès de ce que j'entreprends. Pour des raisons que je n'arrive pas à bien découvrir, mais qui doivent être d'origine religieuse, je me défie du succès.
Quand j'ai lu que Léviathan était mieux accueilli que mes autres livres, j'ai de propos délibéré écrit un roman où il ne se passait rien et qui ne pouvait avoir de succès : Épaves. Pourquoi ? Je n'en sais rien...L'échec d'Épaves m'a été très sensible. Il m'a fallu des années pour comprendre que de tous mes livres celui-là était le plus difficile à faire et le plus réfléchi. Quoi qu'il en soit, il était nécessaire qu'il fût écrit si je voulais passer au suivant.
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24 décembre 1944.
Cette question, je me la pose pour tous mes livres. Il y a là un danger dont je crois qu'on n'a jamais parlé. Si l'on écrit son livre avec trop de lenteur, on risque de ne plus vouloir le finir, parce que celui qui devrait le finir n'est plus la même personne que celui qui l'a commencé.
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24 avril 1944.
Une fois de plus, j'ai tiré de leur caisse les volumes de mon journal. Je n'aurais pas dû : c'est toujours une faute dont il ne peut résulter qu'une immense tristesse et de fort inutiles regrets. Sans doute, tant que dure cette lecture je me trouve à Paris, mais je me demande si je garderai ce journal ou si, un jour, je ne le brûlerai pas. J'ai toujours eu la manie de jeter au feu les manuscrits encombrants. On ne saura jamais combien j'ai brûlé de papiers dans ma jeunesse. Neuf fois sur dix, je le regrette, mais il est alors trop tard.
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