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Critiques de Keiko Ichiguchi (72)
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Je dirais que cet ouvrage est à la fois un manga (il en a toutes les caractéristiques exceptée une), une bande-dessinée (il se lit en effet dans le sens d'une bande-dessinée occidentale à savoir de gauche à droite et non pas l'inverse comme c'est le cas pour les mangas), un récit (les terribles faits qui se sont déroulé au Japon en mars 2011 y sont retranscrits) mais bien plus que cela encore. Comme vous le constatez, cet ouvrage a de nombreuses étiquettes et c'est difficile de le classer uniquement dans l'une ou l'autres.



Certes, c'est avant tout un manga mais poussons le bouchon un peu plus loin. L'auteure, sous les traits du personnage d'Istuko, retrace certains de ses souvenirs d'enfance au Japon. Elle y parle de son immigration en Italie où elle vit désormais avec son mari. Etant donné que je ne sais pas jusqu'à quel point cet ouvrage est autobiographique, je vais me recentrer sur la vie des personnages. Itsuko est auteure-rédactrice pour diverses revues japonaises en Italie alors que son mari, Angelo, est auteur de bandes-dessinées. La vie se déroule paisiblement mais Itsuko en vient à se confier, se rappelant son enfance et la maladie qui l'affectait alors. Son corps grandissant trop vite, elle avait sans cesse des douleurs aux genoux, de la fièvre et devait ménager ses efforts, ne faisant jamais de sport avec les autres élèves de sa classe. Elle se sentait alors exclue, ce qui est normal, mais je jour où une nouvelle maîtresse arriva dans son école, la vie d'Itsuko changea...Non seulement, cette dernière s'arrangeait toujours pour faire participer Itsuko, dans la limite de ses possibilités bien sûr mais elle fut également très vite appréciée de tous les élèves de sa classe. Il y a des figures de notre enfance, comme ça, qui nous marquent et cette enseignante me rappelle étrangement la maîtresse que j'avais eue au Cours Primaire et qui m'a donne le goût de la lecture. Bien qu'à la retraite (tout comme la maîtresse d'Itsuko), elle est toujours en vie et je l'avais même invitée à mon mariage !

Bre, excusez-moi pour ce petit aparté...Puis le temps passa et Ituko, bien que vivant dorénavant en Italie, ne rate jamais une occasion d'aller lui rendre visite lors de ses séjours au Japon. Passons maintenant au plus dramatique de l'histoire : mars 2011...



Un ouvrage qui mêle histoire et récit, événements dramatiques et petits plaisir quotidiens (telle la saison des cerisiers en fleurs pour les japonais, les amis que l'on retrouve après plusieurs dizaines d'années et bien d'autres encore)...un régal ! A découvrir et à faire découvrir !
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

On a tous en tête les terribles images du tsunami de 2011 qui a touché le Japon et j'étais curieuse de voir comment cette catastrophe pouvait être traité en manga. Ce n'est pas un coup de cœur mais j'ai beaucoup aimé cette lecture. C'est une belle leçon de vie et de courage que l'auteur mais aussi les japonnais nous donne.



Je me suis un peu reconnu dans le personnage principal. Cette jeune femme expatriée comme moi vient loin de son pays et fait de son mieux pour rester en contact avec ses proches. Elle s'informe beaucoup sur son pays, d'autant plus après le tsunami. Elle est attachante et vraiment sympathique.



Ce qui m'a déplu c'est qu'au final on apprend rien de plus que ce que l'on sait déjà. La narratrice et nous lecteur, n'apprenons que les nouvelles a travers les médias et les médias italiens semble avoir donné les mêmes informations que ceux en France. J'aurais aimé peut-être savoir comment les Japonnais avaient vécu cela. Mais ma déception a été comblé par le fait de voir la solidarité entre les japonnais expatriés a l’étranger. J’espère que si un événement terrible se produisait dans mon pays alors les français que je côtoie ici feraient de même.



L'histoire en parallèle avec la maitresse d’école est vraiment attachante et pleine de bons sentiments qui forcement ne laisse pas indifférent.

C'est en tout cas une très belle lecture. Coté dessins, je suis aussi conquise. J'ai beaucoup aimé les traits de crayons, les visages des personnes bien rond et puis les paysages.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Itsuko vit à Bologne et est mariée à un italien. Elle va vivre le tsunami de mars 2011 à distance. C’est un récit qui se situe entre la nostalgie du pays des origines et le besoin d’attachement malgré la distance, flirtant avec le reportage et le journal du quotidien. Itsuko a envie de faire découvrir à son compagnon, les cerisiers en fleur de son pays, mais les circonstances vont chambouler leurs plans. Le propos est intéressant, touchant, mais je ne suis pas entré totalement dans le récit. On vit les évènements par procuration à travers un personnage qui les vit par procuration, ce n’est pas un récit sur le tsunami, c’est sur quelqu’un qui le vit à distance et qui se sent concerné, tout cela nous éloigne du sujet, et les atermoiements d’Itsuko ne m’ont guère passionné, cela reste très autocentré, de mon côté, je ne me suis pas senti concerné. Le graphisme est dans le style du manga, avec une finesse élégante dans le trait, dans la manière de représenter les fleurs de cerisiers du Japon, mais je n’ai pas vibré, peu accroché par ces visages sans bouche stéréotypés, ces trames de gris grossières et trop neutre, et cette blancheur monotone des planches. Une lecture non dénuée d’intérêt, mais un peu fade, qui ne m’a apporté ni passion, ni émotion.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Cette bande dessinée est une ode aux souvenirs, à la famille, aux amis, mais surtout à ces petits moments de joies simples qu'on vit sans trop y prêter attention jusqu'à ce qu'un drame nous fasse prendre conscience de leur valeur. Ici, c'est le plaisir de revoir chaque année les cerisiers en fleurs qui prend une importance capitale pour l'auteur, ce moment étant un événement commun à tous les japonais.

L'héroïne est une japonaise mariée à un italien et vivant en Europe depuis des années lorsqu'elle apprend qu'un tsunami a ravagé son pays natal en 2011.

Elle oscille alors entre l'angoisse concernant ses proches, la déferlante d'informations contradictoires qui arrivent jusqu'en Italie, et l'envie d'aller "là-bas", pour être auprès de sa famille, de ses amis, tant est grande la peur de ne jamais revoir les gens et les lieux familiers et aimés.

Le dessin est sobre et délicat et la bande dessinée montre vraiment bien la différence entre les informations officielles données par les médias japonais et la réalité concernant les disparitions, les morts, les conditions d'hébergements dramatiques des survivants, les risques pour la santé des habitants proches du lieu du drame et les autres, situés plus loin mais pas épargnés pour autant...

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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Petit manga trouvé par hasard sur les rayons de la médiathèque et qui a attisé ma curiosité à cause de son sujet : Fukushima.



Les graphismes sont très délicats, tout en finesse et très épurés, contrairement à beaucoup de mangas.



L'histoire est celle d'une Japonaise qui vit en Italie avec son mari (Italien) et apprend la catastrophe alors qu'elle est en Europe et préparait son voyage au Japon pour voir les cerisiers en fleurs.



L'auteur nous amène à réfléchir à notre court passage sur terre et que quelque soit l'ampleur de la catastrophe, la vie finit toujours par reprendre son cours. Malheureusement je n'ai pas été plus emballée que ça..

Peut-être parce qu'il faut attendre la moitié du récit pour arriver au cœur du récit, alors qu'avant le lecteur est bercé de flashback de la vie du personnage. Pas sur que ce manga rentrera dans les anales comme Gen d'Hiroshima.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Itsuko Sonoda, qui vit en couple en Italie, choisit la date de leur séjour au Japon qui coïncide à la floraison des cerisiers. Mais ce 11 mars 2011, un ouragan frappe l’île qui fera 15 641 victimes et 5 007 disparus (constatation 4 mois plus tard). Comment avoir des infos ? Le gouvernement japonais les occulte pour ne pas affoler la population. En parallèle, le présent et le passé se rapprochent par une belle amitié avec son ancienne instit. Beau témoignage émouvant et poétique. Dessins propres et nets.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

En Italie au moment du tsunami et de la catastrophe de Fukushima, l'auteur s'inquiète pour les siens, pour les promesses qu'elle a faites. Pour les cerisiers qu'elle craint de ne plus revoir.

Mais obstinément, les cerisiers refleurissent, indifférents aux tourments humains. Têtus les humains font des promesses, comme s'ils devaient vivre éternellement, comme si les saisons qui passent n'ont pas d'influence sur eux. Comme si nous étions immortels. De plus en plus conscients cependant de leur éphémère passage. Un étrange paradoxe, troublant, qui tire de l'auteur une très belle réflexion sur nos vies. Surtout après une catastrophe de cette ampleur.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Manga lu dans le cadre de masse critique, j'en remercie Babélio et les éditions Kana.



Tant sur le dessin que sur la narration, ce manga est une belle réussite et une petite merveille.



Ichiguchi Keiko raconte son histoire à travers les yeux d'Itsuko Sonoda, jeune Japonaise émigrée en Italie et mariée à un Italien. Alors que le couple doit s'envoler pour le Japon afin d'y admirer la floraison des cerisiers, survient la tragédie du 11 mars 2011. La mangaka vivant elle-même à Bologne, le récit comporte par conséquent de larges pans autobiographiques.

Basé sur un monologue intérieur d'Itsuko, le manga chemine entre souvenirs d'enfance et moment présent. Ichiguchi Keiko montre l'angoisse des expatriés japonais, les heures terribles passées à scruter l'écran de l'ordinateur en quête d'informations sur l'évolution de la situation.



Le manga véhicule de fortes émotions liées à la catastrophe et au nombre toujours croissant de morts et de disparus, à l'épée de Damoclès que représente la centrale de Fukushima, ...

Cependant, tout ne se résume pas à une énumération tragique. Au contraire, dès le titre, les fleurs de cerisiers, si chères aux Japonais, et leur symbolique, apportent une lueur d'espoir. A l'image de la vie, ces fleurs fragiles et magnifiques sont certes éphémères. Pourtant, la floraison renaît année après année, au-delà des moments difficiles.



Aux terres dévastées, à la menace nucléaire, aux cachotteries sordides du gouvernement japonais, la mangaka oppose de beaux exemples de générosité et de solidarité. Nombre de ses personnages, même brefs, sont lumineux. Une mention particulière pour le portrait si émouvant de l'ancienne institutrice d'Itsuko.



Le dessin, enfin, offe dès les premières pages de belles envolées poétiques. La nature est omniprésente dans ce manga, que ce soit les cerisiers ou la neige ou encore la nature déchaînée lors du séisme et du tsunami.



Pour conclure, voici un manga que je recommande vivement à tous. Ichiguchi Keiko réussit à maintenir un équilibre de bout en bout et réveille en chacun de belles émotions.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Un roman graphique en forme de biographie avec pour toile de fond le cataclysme qui faillit rayer de la carte une partie du Japon lors du tsunami puis de la catastrophe de Fukushima.

Une histoire de successions d'accidents mais aussi d'espoir avec ces cerisiers qui continuent, chaque année en avril de refleurir.

Des planches colorées insérées parcimonieusement dans cet album auraient rendu hommage à ces magnifiques paysages.

L'album se lit de droite à gauche comme au Japon mais pas de bas en haut.

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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Itsuko est une jeune femme japonaise qui vit en Italie, à Bologne, avec son mari Angelo. avant un retour au Japon, dans sa famille, accompagnée d'Angelo pour la première fois, elle se remémore sa jeunesse et son enfance au Pays du Soleil Levant.



Petite fille, Itsuko était de santé fragile, souvent malade. Elle a développé une maladie provoquant des douleurs dans ses jambes et l'empêchant d'avoir une activité physique ordinaire. Son espérance de vie était impactée. Au cours de cette partie de sa vie, Itsuko va être fortement impactée par l'accompagnement de sa famille mais aussi de l'une de ses enseignantes. Cette enseignante lui permettra de trouver sa place au milieu des autres enfants qui ont parfois tendance à exclure celles et ceux qui ne sont pas ou ne font pas comme les autres. Cette maîtresse défendra Itsuko et ses camarades contre d'autres enfants et elle deviendra une véritable héroïne pour ses élèves. Et déjà Itsuko est admirative de la période de floraison des cerisiers, évènement très prisé au Japon.



Lors de sa venue chez ses parents, Itsuko va retrouver sa maîtresse qui n'a jamais eu d'enfants et a consacré sa vie aux enfants des autres. La santé de la vieille dame est devenue fragile. Itsuko va lui faire la promesse de revenir pour voir les cerisiers en fleurs avec elle.



Mais les projets vont être perturbés par des évènements survenant au Japon : un tremblement de terre suivi d'un gigantesque tsunami et l'incident de la centrale nucléaire de Fukushima. Itsuko et Angelo vont suivre cela depuis l'Italie mais uniquement avec les informations données avec parcimonie par les autorités. Tout s'est passé loin d'Osaka, la région où vit la famille d'Itsuko. mais l'inquiétude va grandir face au nuage atomique.



Keiko Ichiguchi va nous présenter les catastrophes mais à travers le regard de quelqu'un qui ne les vit pas directement, qui les vit à distance. Elle insiste sur la mobilisation de la diaspora japonaise mais aussi sur l'accompagnement des proches. L'autrice indique le peu d'informations officielles mises à disposition des familles.



Keiko Ichiguchi évoque le thème de la loyauté et de la fidélité à une promesse donnée. On retrouve un peu le code de la loyauté des samouraïs. Tout est posé avec délicatesse mais avec fermeté. Pour Itsuko il est indispensable de retourner au Japon qu'elles qu'en soient les conséquences. Elle bénéficiera de l'appui et de la présence de son mari, Angelo.



Keiko Ichiguchi se sert des catastrophes comme d'un prétexte, car elle développe peu autour d'elles. Le centre de "l'intrique" est la floraison des cerisiers et toute la philosophie qui en découle comme si la magie de cette floraison pouvait faire oublier les drames ou du moins les atténuer. C'est aussi un moyen de rendre hommage aux traditions japonaises, au respect des maîtres que l'on a eu, au sens de la famille.



Le graphisme est celui d'un manga. On retrouve toutes les caractéristiques des mangas sauf la lecture en sans inverse. Le trait est simple, certaines cases sont apaisantes. La double page sur le tsunami est troublante et inquiétante. Je recommande la lecture, en fin de BD, des explications données par Keiko Ichiguchi sur la réalisation.



Découverte intéressante.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

A travers un récit intimiste et tragique, Keiko Ichiguchi nous livre une oeuvre personnelle sur le désastre japonais vécu de l'extérieur par les japonais vivant à l'étranger. L'inquiétude, l'attente, la crainte de l'avenir sont autant de thèmes mis en valeur par ses dessins simples et poétiques.

Un nouveau récit sur la catastrophe de 2011 qui, comme les attentats du 11 septembre 2001, frappe l'imaginaire et suscite la création de nombreux artistes. Une oeuvre à découvrir pour son message mais qui n'apporte pas de réelle nouveauté au thème.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Cet ouvrage de Keiko Ichiguchi est un très bel ouvrage. Malgré le sujet c’est un livre très doux, presque léger, en tout cas c’est le ressenti que j'ai eu au fil des planches.



Nous suivons la jeune Itsuko, une jeune femme qui fut une petite fille malade et qui a bien grandi et est devenue rédactrice pour divers journaux. Elle est mariée avec un auteur de BD et vit en Italie.

Tout se passe pour le mieux dans sa vie jusqu’au 11 mars 2011 et le terrible séisme suivi d’un tsunami et de l’accident dans la centrale nucléaire de Fukushima.



La vie d’Itsuko qui semblait si paisible bascule alors. Comment ne pas être effondrée quand on voit ses compatriotes touchés par ces drames successifs.

Itsuko se retrouve perdu, impuissante loin de son pays et des siens. Difficile pour elle de faire comprendre ce qu’elle ressent. Pourquoi ne se réjouit-elle pas d’être elle saine et sauve loin de tout cela et pourquoi veut-elle absolument retourner dans ce pays quand tout le monde essaie de le quitter.



Ce livre, presque un huis-clos intérieur par moment aborde de nombreuses questions : la mémoire, le souvenir, l’information et la désinformation lorsqu’on est loin… C’est un livre sur l’intime et l’intérieur.



J’ai beaucoup aimé ce livre et les personnages principaux avec une tendresse toute particulière pour l’institutrice Yuriko Tada. Un être solaire, positif et aimant et qui reste pour certains enfants qu’elle a croisé un repère dans la vie. Elle m’a rappelé une institutrice que j’ai eu en CE2-CM1 et avec qui je suis resté en contact très longtemps.



Une belle lecture d’un livre emprunté à la bibliothèque de la Cité des sciences à Paris.

J’ai hâte de retrouver cet auteur dans mes prochaines lectures.
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Pourquoi les japonais ont les yeux bridés

Choisi par ma soeur dans ma PAL sur Babelio pour me faire un cadeau de Noël, je ressors de cette lecture avec un sentiment assez mitigé…



Pourquoi les japonais ont les yeux bridés est à mon sens un livre au titre amusant et qui retient l’attention, donne le ton d’une lecture légère et instructive en même temps. Mais une fois le livre refermé, c’est un titre que je trouve assez marketing et un petit peu trompeur…



Je m’explique : certes, l’auteure, installée depuis plus de dix ans en Italie, nous fait part d’anecdotes sur sa vie au Japon, sa famille, nous parle de certaines fêtes, des différences culturelles qu’elle perçoit, sa manière de les vivre et de les appréhender. J’ai découvert pas mal de choses relatives à la pop culture, au monde du spectacle, à la télévision japonaise, certaines fêtes que je ne connaissais pas du tout par exemple. Bon point pour la gaga du Japon que je suis.



Par contre, toute une partie de l’ouvrage est en réalité consacrée à la description de l’univers du manga et à la vie des mangaka. Keiko Ichiguchi en est une en effet ! Et elle nous parle de son parcours, de ses débuts, de la difficulté de ce métier, du rapport aux maisons d’édition, aux agents, aux fans. C’est intéressant à petites doses mais cet aspect du livre occupe une place trop importante à mon goût par rapport à la promesse qu’il nous offre en titre. Mauvais point.



Egalement, la mise en page aurait gagné à être plus esthétique, elle pêche par moments, est irrégulière. Et rien que dans le titre, "Japonais" avec une majuscule, svp. Ca me chiffonne, sorry to be picky. Mauvais point.



Au final, c’est un récit autobiographique drôle, original dans l’approche, avec quelques dessins qui viennent accompagner la lecture, une structure en chapitres courts et indépendants les uns des autres, qu’on peut l’aborder comme on le souhaite. Le style est plutôt agréable, l’auteure est franche, même si on a parfois l’impression qu’elle règle ses comptes avec son ancienne maison d’édition.



Mais il est vraiment dommage de ne pas avoir davantage valorisé cette spécificité qui lui ouvrirait, à mon avis, un public complémentaire, notamment les lecteurs de manga. En effet, pas évident à deviner au premier coup d’oeil. Et comme les lectures marchent aussi au coup de coeur, on ne mène pas forcément l’enquête sur toutes avant de se décider à acheter/emprunter et lire un bouquin…



Allez, ça reste un bon ouvrage pour découvrir le Japon avec un regard très personnel.
Lien : http://labiblidemomiji.wordp..
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Les dessins en noir et blanc, inspirés du graphisme manga, sont très beaux et nous immergent totalement dans l'univers de l'auteure. Cette mangaka japonaise, qui vit elle-même en Italie, a sciemment choisi de casser les codes du manga et de la bande dessinée en mêlant les techniques. La lecture se fait à l'occidentale, de gauche à droite, et, plutôt que d'accumuler les petites cases, elle a choisi de réaliser de grands dessins ainsi que des tableaux sur plusieurs cases. Un très bel ouvrage qui, sans être autobiographique, reflète les craintes de Keiko Ichiguchi lors des événements de 2011, qui se sont déroulés pendant la création de ce livre graphique et qui ont modifié sa trame initiale.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Là ou la mer murmure

• « Là où la mer murmure » de Keiko Ichiguchi, publié chez Kana.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mars, cherchant un manga avec un titre commençant par la lettre L, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• L'avantage, ou le désavantage, lorsque l'on choisit ces lectures sans se renseigner sur l’œuvre avant de se lancer dans sa lecture, c'est que l'on peut être très surpris. Et j'ai ici été très surpris, m'attendant à une histoire totalement différente au vue de la couverture. Après avoir terminé cette aventure livresque, je comprend maintenant que cette couverture est justement bien choisie.



• Ce manga est publié chez nous dans un format de lecture européen, ce qui m'a un peu surpris étant donner qu'il date de 2010.. mais comme il y a longtemps que je n'était pas revenu dans les contrées du récit imagé japonais, peut-être que je me fourvoie en pensant que de nos jours, la majorité des mangas sont publiés dans leur sens de lecture original.. Après, en soit, cela ne m'a pas déranger.



• Comme évoqué un peu plus haut, la couverture est en parfaite adéquation avec le récit, tout comme son titre. Les dessins qu'on retrouve dans le livre sont bien ce que l'on retrouve sur sa couverture, car oui, parfois les couvertures sont trompeuses sur ce point. Les dessins sont fins, avec un côté raffiné que l'on retrouve généralement dans les mangas à l'approche plus féminines de type shōjo, offrant un aspect de rêveries qui accompagnera idéalement l'histoire.



• Derrière cette douceur des traits, se cache un récit à la poésie douloureuse, où l'on suit un personnage torturée par un passé qu'elle ne pouvait contrôlé et qui la hante incessamment. Elle se sent responsable de la mort de sa mère, décédée lorsque celle-ci à tenter de la sauver de la noyade.. C'est alors qu'elle rencontre un jeune homme français, sortant de la mer qui va chambouler sa vie. On ira de révélations en révélations, d'intrigues folles, inattendues (mais pas entièrement), par moments tirées par les cheveux tant certains aspects semble totalement improbables, incohérents.



• Attention, j'évoque sous cette balise des éléments clés de l'intrigue, ne l'ouvrez pas si vous ne voulez pas vous spoilez !



• C'est une histoire de famille brisée, de douleurs, de torture de soi ; mais aussi de douceur, de poésie, d'amitié naissante, et de départ en avant.
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1945

Trouver un manga qui traite de la Seconde Guerre Mondiale ce n'est pas surprenant, ce qui l'est plus, c'est qu'il ne traite pas de l'histoire du Japon mais à la place du destin de trois jeunes gens dans l'Allemagne de 1939 à 1945.

Elen et Maximilian sont frère et sœur, étudiants dans cette Allemagne qui plonge dans la guerre et l"idéologie nazie, mais ils s'y refusent, dans un premier temps par manque de motivation personnelle et dans un second temps par idéologie politique.

Il y a quelques années, Elen a fait la rencontre d'Alex, elle va le recroiser par hasard et tous les deux vont tomber amoureux l'un de l'autre.

Mais Alex est rongé intérieurement par la perte de ses parents, il soutient l'idéologie nazie et s'engage, ne trouvant du réconfort qu'auprès d'Elen : "Quand je suis avec toi, j'arrive à oublier toutes mes idées noires." .

Tous les deux vivent une parenthèse enchantée : "Ce serait tellement bien si on pouvait rester comme ça pour toujours !", juste avant le déclenchement de la guerre qui va les éloigner l'un de l'autre avant de les rapprocher, jusqu'au dénouement final.



J'ai été touchée par cette histoire et par le destin de ces trois personnages qui rien ne prédestinait à se rencontrer.

Elen et Alex n'ont pas beaucoup de choses en commun, elle est autant lumineuse que loin est sombre, pourtant ces deux-là s'attirent et vivent une forte histoire d'amour.

Peut-être que les événements y sont pour quelque chose et contribuent à amplifier leurs sentiments, peut-être aussi que dans une autre époque ils auraient été faits pour se rencontrer et vivre pleinement leur histoire.

Car il est illusoire de s'attendre à une fin heureuse, à aucun moment je n'ai espéré car ces trois personnages sont emmenés très loin, trop loin, par leurs convictions.

Max dans un premier temps va se lancer dans la résistance Allemande, bientôt rejoint par Elen, là aussi c'est un contexte historique peu abordé dans la littérature.

Quand on a lu "Seul dans Berlin", on sait qu'il n'y a pas d'issue heureuse pour les Allemands qui ont résisté et dénoncé le régime nazi.

Et puis par le biais de la guerre, Max va aussi croiser le chemin d'Alex qui se confiera à lui. Il a toujours les mêmes convictions, mais après avoir vécu la bataille de Stalingrad il se pose des questions, il croit toujours à l'idéal prôné par les nazis, un monde sans Juifs, mais il sait aussi qu'il est allé trop loin et qu'il ne pourra plus revenir : "J'ai l'impression d'être un objet. Le führer pense que les Juifs sont inférieurs aux hommes. Et je suis d'accord avec lui. Pourtant je suis le premier à devenir de moins en moins "homme". Je ne suis plus humain.".

J'aime la dualité de ce personnage, gardant ses convictions, qu'on les partage ou non, mais se rendant aussi compte qu'il a vendu son âme au diable et que pour lui non plus il n'y a pas de salut possible.

C'est une histoire à la fois belle et sombre qui est contée ici, pour laquelle Keiko Ichiguchi a fait des recherches historiques et s'est inspirée de personnes ayant réellement existé, les Scholl.

Passée l'étonnement de la lecture dans un sens différent de l'ordinaire et de voir le graphisme typiquement Japonais des mangas, j'ai dévoré cette histoire d'une seule traite.

Et ce fut une belle découverte.



"1945" de Keiko Ichiguchi est un très beau et émouvant manga traitant du destin de trois jeunes gens dans l'Allemagne de 1939 à 1945, une belle surprise piochée au hasard d'une bibliothèque que j'avais envie de vous faire partager.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Les cerisiers fleurissent malgré tout – Keiko Ichiguchi



Manga, je n’en lit pas beaucoup et le peu que je lis me déroute toujours un peu.

Celui ci se lit dans le sens « occidental », de toute façon les autres je ne peux pas les lire.

Ce qui m’a un peu dérouté, ce sont les dessins, certains personnages n’avaient pas de visage ou qu’une partie de visage !? Ne connaissant pas tous les codes du Manga, je suis un peu perplexe, mais cela ne gène en rien la compréhension de l’histoire

c’est une histoire très émouvante. Une jeune japonaise qui vit en Italie où elle est mariée, revient au Japon, malgré la catastrophe de Fukushima, pour honorer une promesse.

J’ai apprécié malgré tout cette histoire
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Itsuko écrit des articles pour un magazine japonais. Elle est originaire du pays du soleil levant mais vit en Italie avec son compagnon. Elle raconte ses souvenirs d’enfance, avec cette maladie qui l’a longtemps empêchée de vivre, privée de tant de choses. Pendant toute cette période, elle a pu compter sur le soutien de sa maîtresse. Aujourd’hui, elle est guérie et continue de rendre visite à son ancienne maîtresse, qui subit des opérations régulièrement. Itsuko lui fait la promesse de revenir la voir quand les cerisiers seront en fleurs, au printemps prochain. Or, cette année-là, un terrible tsunami frappe les côtes du Japon. Itsuko se sent inutile en Italie. Elle va alors se rendre à Osaka, rejoindre sa famille, avec son ami et découvrir que malgré les drames et la tristesse, la vie subsiste, à travers les cerisiers qui continuent de fleurir malgré tout…

C’est un récit en partie autobiographique. L’auteure avait pour projet d’évoquer des souvenirs d’enfance et le tsunami est venu s’ajouter à son histoire. Ses souvenirs se sont donc brodés en filigrane.

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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Les cerisiers fleurissent malgré tout de Keiko Ichiguchi est un manga que je voulais absolument découvrir après avoir lu et eu un coup de cœur pour Là où la mer murmure. L'histoire est plus personnelle et s'articule autour de la catastrophe de Fukushima. J'ai beaucoup aimé.

Comme Keiko Ichiguchi, l'héroïne de cette histoire, Itsuko Sonoda, une rédactrice d'origine japonaise, vit en Italie avec son mari. Itsuko va bientôt partir voir sa famille au Japon, après sept années loin d'eux. Elle va pouvoir voir les cerisiers en fleurs... Le 11 mars 2011, un tsunami ravage la région de Fukushima, la centrale nucléaire est touchée, des milliers de personnes périssent, d'autres sont blessées, la majorité se retrouve complètement démunie. Itsuko vit ce drame de loin et tente coûte que coûte de rejoindre le Japon pour retrouver les siens qui vivent à des kilomètres de Fukushima, elle ressent le besoin d'y aller, s'accrochant à son désir d'aller voir les cerisiers en fleurs comme à l'espoir qu'il reste encore une part de beauté, de douceur et de poésie au milieu du chaos.

À travers le personnage d'Itsuko, Keiko Ichiguchi nous livre une part d'elle-même que ce soit dans les souvenirs d'enfance, dans son statut d'expatriée en Italie, dans le ressenti face à une catastrophe qui touche son pays alors qu'elle vit sur un autre continent... Même si c'est présenté comme fictionnel, on ressent fortement la part personnelle qui imprègne cette histoire bouleversante, ancrée dans une actualité récente. J'adore le trait de crayon de Keiko Ichiguchi, un dessin du réel qui laisse la part belle aux impulsions poétiques.

Les cerisiers fleurissent malgré tout est le récit d'une introspection déclenchée par un cataclysme, un récit qui m'a parfois donné l'impression de rester sur la touche, surtout quand l'héroïne évoque ses souvenirs d'enfance, même si le sujet, d'une extrême gravité, est touchant et très intéressant.
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Les cerisiers fleurissent malgré tout

Dernier titre qu’il me restait à lire en français de Keiko Ichiguchi, Les cerisiers fleurissent malgré tout en est le plus intime. L’autrice s’y livre totalement, de son enfance souffreteuse à son choc face à la nouvelle de la catastrophe de mars 2011. C’est un récit brut et poignant qui ne laisse pas indifférent.



J’ai déjà lu et adoré les précédents récits de cette autrice japonaise vivant en Italie. 1945 parlait de la Seconde guerre mondiale, America de l’eldorado américain et Là où la mer murmure de famille et de maladie. C’était à chaque fois des récits plein d’émotions et avec une grande douceur et poésie. Ce dernier, Les cerisiers fleurissent malgré tout, ne déroge pas à la règle, même s’il est plus sombre peut-être.



Ce nouveau titre est un témoignage un peu déstabilisant au début. Tout commence par le récit de son enfance. Un moment difficile pour celle qu’elle était et qu’elle raconte avec un grand recul qui pourrait faire penser à une certaine froideur. C’était une enfant fragile, à qui on a découvert très tôt une maladie. On suit donc cette petite qui voudrait vivre comme les autres enfants mais qui en est empêchée. C’est assez triste parce qu’elle fait montre de beaucoup de caractère et d’envie de vivre justement. Mais en même temps cette enfant est très mature pour son âge et semble analyser tout ça avec beaucoup de froideur. Jusqu’à une rencontre qui va tout changer pour elle. Le récit va alors devenir bien plus lumineux et chaleureux.



Cependant l’autrice aime bien casser les rythmes ici et ce qui ressemblait d’abord au récit autobiographique de son enfance à travers le regard adulte de la jeune femme vivant désormais avec son mari en Italie, va basculer dans quelque chose de beaucoup plus chaotique. En effet, alors qu’ils préparent comme chaque année leur voyage pour se rendre au Japon admirer les cerisiers en fleur, la catastrophe de mars 2011 se produit. On suit alors un tout autre récit. Fini l’apitoiement sur l’enfance difficile de la mangaka, place à la réaction de tous ces japonais expatriés face à ce terrible événement. On découvre leurs craintes, leurs appréhensions face aux nouvelles, leur colère aussi face à un gouvernement qui leur cache des choses, et leur révolte face à ceux qui ne les comprennent pas.



C’est un récit qui bouscule, un récit qui permet de voir les choses depuis une autre perspective que la nôtre alors même que Keiko Ichiguchi a vécu tout ça en étant en Europe comme nous, mais son regard est forcément autre. On découvre avec elle la force des habitants de ce pays face à une telle catastrophe. Elle nous explique aussi comment eux font face à un tel événement, ce qui pas forcément la même chose que nous Européens, et qui peut créer une incompréhension gênante.



Cela donne au final, un titre un peu étrange qui part d’une histoire pour dériver vers une autre. Mais c’est un récit fort, qui prend aux tripes et qui est lourd d’enseignements. Les dessins sont une nouvelle fois pleins de poésie. J’aime beaucoup le trait de la mangaka même si parfois c’est un peu froid. Il se dégage tout de même d’eux une vraie chaleur humaine lors de certaines scènes qui ne peut qu’émouvoir. J’ai d’ailleurs aimé les quelques pages à la fin expliquant son processus créatif, c’était éclairant.



J’aurais aimé que Kana continue à nous faire découvrir les récits de cette autrice et je suis triste que ce ne soit plus le cas. C’est une mangaka qui propose des titres différents de par sa situation personnelle et c’était fort intéressant.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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