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Critiques de Lois Lowry (878)
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L'Élue

J'avais lu "le passeur" qui m'avait vraiment emballé.

Voici le deuxième "l'Elue" que je n'ai pas pu lâché avant de l'avoir terminé ; vivement les suivants "Messager" et "le fils" que j'espère trouver à la médiathèque .

J'ai suivi avec intérêt l'histoire de Kira qui a un don extraordinaire pour la broderie ; Thomas qui lui est un sculpteur de génie ; Jo qui n'en a pas moins de talent et a une voix divine.

On fait aussi la connaissance de Matt petit garçon courageux et débrouillard accompagné de son chien "branch" qu'il a sauvé de la cruauté des hommes.

Dans un monde de violence ou les faibles sont écartés voir éliminés le Conseil des Seigneurs fait loi.

Les bons sentiments comme les plus vils se côtoient, mais aussi des descriptions magnifiques font la magie de cette histoire ou l'aventure se dispute au suspense.

En espérant que les suivants soient de la même veine.



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Passeuse de rêves

J'ai beaucoup aimé « le passeur » et régulièrement, je cherche les autres livres de Lois Lowry.

« Passeuse de rêves » est un conte philosophique sur la guerre entre les rêves et les cauchemars, le bien et le mal mais surtout sur la résilience.



Petite est en formation pour devenir une passeuse de rêves, un petit être, qui, la nuit, touche les habits, les objets, les photos pour recueillir les souvenirs heureux et en fabriquer des rêves. Elle s'entraîne dans la maison d'une vieille femme et de son chien. Mais l'initiation s'intensifie à l'arrivée de John, un jeune garçon confié par les services sociaux. John est perturbé et les Saboteurs, maîtres des cauchemars, risquent de le repérer.



L'auteur nous emmène dans trois histoires différentes. Celle du petit garçon maltraité, l'histoire de sa maman, meurtrie, qui se bat pour le récupérer et celle de la vieille dame solitaire qui tente d'adoucir les souffrances de l'enfant. Petite est le fil conducteur entre ces 3 histoires.





C'est une histoire magique et émouvante. Les cauchemars s'inspirent des faiblesses, des peurs et des maladresses. La reconstruction des êtres blessés se fait à travers les souvenirs et les rêves. L'auteure montre qu'avec amour, bienveillance et générosité, les êtres humains ont la capacité de se reconstruire, d'aborder plus sereinement la colère, la maltraitance, le deuil, la vieillesse et la nécessité de mûrir et d'avancer.

Un bien joli moment de lecture.

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Passeuse de rêves

Et si… Et si nos rêves naissaient ainsi, d'un monde fait de créatures bienveillantes, d'êtres invisibles au toucher soyeux. Des ombres minuscules se glissant subrepticement dans les logis quand tinte l'heure du sommeil aux creux des paupières des habitants. Frôlant délicatement meubles et objets pour en récolter des fragments de leur histoire.

Petite commence son apprentissage de Passeuse de rêves. Volubile et curieuse, elle laisse ses doigts minuscules courir le long de la maison d'une vieille dame solitaire et de son chien. Bientôt viendra le moment où elle pourra « octroyer » son premier songe… elle a déjà récolté des souvenirs, des couleurs, des paroles prononcées et même des sons oubliés et, en les combinant délicatement, elle sait qu'elle va pouvoir insuffler un rêve réconfortant à la dormeuse qui lui a été assignée. C'est à ce moment précis que les services sociaux confient John aux bons soins de la vieille dame : un garçonnet de huit ans empli d'une infinie colère face aux épreuves auxquelles sa courte vie l'a déjà confronté… Alors Petite comprend qu'elle va devoir lutter de toutes ses forces pour permettre à John de combattre les Saboteurs - êtres infâmes, pourvoyeurs de cauchemars en tout genre, qui peuvent aller jusqu'à se regrouper en Horde - et lui redonner confiance en la vie.

J'ai adoré picorer ce court roman à destination des adolescents, bien lovée dans mon canapé, un soir de maison calme, juste avant le coucher. Il nous entraîne dans l'univers poétique et onirique de Petite, qui deviendra Fil de Soie tant sa sensibilité est grande dans sa perception des ressentis humains, tout en nous plongeant dans le douloureux quotidien d'un enfant ayant subit la cruauté des adultes. Des personnages sympathiques et attachants portés par une belle écriture qui sait habillement allier précision et suggestion et se servir du fantastique pour atténuer la dureté de l'existence de John. Un message plein d'espoir qui nous accompagne dans la nuit vers un sommeil confiant…. dans l'attente de notre propre passeur de rêves.

Et si… et si nos rêves ne naissaient pas ainsi, devrions nous moins les aimer ?



Auteur : Lois Lowry

Éditeur : Ecole des Loisirs

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Le Passeur

J'ai dû lire ce livre pour mon cours de français de 5ème (il y a 7 ans !) et il m'a laissé un très bon souvenir. C'était une histoire qui se lisait facilement, devant laquelle on se s'ennuyait pas, écrit de façon fluide, avec un sujet qui me donnait envie d'en savoir plus.

C'est aussi la première dystopie que j'ai lu.



Il y a juste une petite question que je me pose, pour ceux qui ont lu le livre :





Enfin bref, c'est un roman qu'il faudra surement que je relise un jour.
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Passeuse de rêves

Une histoire mignonne et poétique malgré un fond triste et tragique.



Plus Petite ou Petite est une apprentie passeuse de rêves. Chaque nuit, accompagnée de son formateur, elle a pour mission de donner des rêves agréables aux personnes (et aux animaux) qui habitent la maison à laquelle elle a été assignée.



Cette Petite est très attachante, rien que son nom déjà c'est tout mignon. Elle est toute petite et la plus jeune, d'où son nom.

Tous les passeurs de rêves ont des noms qui les caractérisent : Très Âgé, Tatillonne, Vieux et Mince, Costaud etc... et ça les rend attendrissant je trouve.

Petite est une bouffée de fraîcheur, elle est souriante et pleine de joie de vivre, elle est jeune et donc un peu naïve, elle est un peu dissipée mais pleine de vivacité , elle est très curieuse, pose beaucoup de questions, elle suce son pouce, elle est complètement innocente. Bref on a envie de la cajoler et de la protéger, elle est vraiment trop mimi! Mais derrière son côté distrait, elle est par contre très appliquée quand il s'agit de travailler.

Les passeurs de rêves sont des c'est tout ce que l'on nous dit. On ne nous donne pas beaucoup plus d'information à leur sujet. Ce qui, sur le moment m'a un peu déçu car j'aurai souhaité que ce soir un peu plus développé mais après coup ce n'est pas si mal après tout de nous laisser une totale liberté d'imagination.



Voici pour la partie imaginaire de l'histoire. D'un côté nous avons la "magie" des passeurs de rêves, on connait leur rythme de vie, leur mission, leur monde, leurs ennemies (et oui aussi!) etc.

Et d'un autre côté nous avons notre monde à nous, dure et cruel...



On nous fait rentrer dans le quotidien d'une Dame âgée avec son chien dont la solitude est pesante. On fait connaissance avec un jeune garçon de 8 ans qui passe de foyer en foyer toujours rejeté et qui a subit des maltraitances. On suit également la mère de ce jeune garçon qui essaye de s'en sortir après la violence conjugale qu'elle a du endurer. Elle a divorcé, n'a pas de travaille, fume comme un pompier etc...



Ce livre est un très beau mélange de fantastique et de dure réalité. De poésie et de drame. De rêves et de cauchemars tout simplement...

L'auteur via une très belle écriture, a su faire le lien entre 2 histoires opposées afin qu'elles n'en forment plus qu'une. Et par la même occasion, à travers la fantaisie de son histoire elle nous livre un beau message d'espoir.



Je reviens un instant sur (la belle) écriture de l'auteure, ce qui m'a marquée c'est sa capacité de décrire et de dire clairement certaines choses via son écriture mais sans jamais cité le nom exact. Je trouve ça très fort!.



En conclusion, c'est un beau travail rempli de rêves (au sens propre comme au figuré!).
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Passeuse de rêves

Réédition. Une jolie histoire en forme de Conte. Nous suivons des petits êtres de type fée qui s'occupent des humains en les renforçant par des pensées positives qu'ils prélèvent sur les objets qui les entourent.



"Petite" est initiée à cet art et se révèle très douée mais elle se questionne aussi sur sa propre identité.



Elle doit veiller à une maison occupée par une vielle dame fatiguée qui tente de donner une seconde chance à un jeune garçon placé chez elle après une histoire familiale mouvementée.



Mais dans ce monde règne aussi des forces contraires qui imposent des cauchemars...



J'ai beaucoup aimé la bienveillance et le savoir faire de la vieille dame avec le garçon abîmé par la vie. Par contre j'ai moins apprécié le conte féerique et allégorique du petit peuple.



Pourtant l'ensemble m'a évoqué un reportage sur la déradicalisation des fanatiques où il s'agissait de réimplanter de beaux souvenirs dans leur esprit...



A tenter.
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Le Passeur

Une vraie pépite ! 20 ans avant que la dystopie ne connaisse un succès fulgurant et sans utiliser les artifices actuels (action, romance, vagues réflexions), Lois Lowry avait tout compris !

Voilà un roman très accessible, simple dans ses idées, mais extrêmement efficace, toujours actuel 20 ans après sa parution. Une vraie réussite !
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Messager

Que dire? Je ne sais pas. Je suis perdue.



Je préférerais honnêtement oublier cette erreur de parcours et passer directement à Son. Mais il faut quand même que je m'arrête quelques minutes pour vous parler rapidement du troisième tome du Giver Quartet.



Je serai assez rapide pour le coup. Ce roman a été une grosse déception. Attention, ce n'est pas mauvais, mais je n'ai vu aucun intérêt à ma lecture!



Difficile de savoir ce qu'a cherché à faire l'auteure dans ce tome. On suit Matty un jeune garçon que Village a recueilli. Dans son ancienne ville, il était voleur, bagarreur. En arrivant dans sa nouvelle maison, il a appris à se comporter civilement. Il se voit attribuer la fonction de messager auprès des villages alentours. L'histoire m'a paru très mal ficelée. Le début tire vraiment en longueur. On a du mal à comprendre ce qu'a de spécial Matty alors que dans les deux premiers livres, il suffisait de quelques pages pour comprendre quel allait être l'enjeu du roman. On avance sans savoir où l'on va. Ici il faut attendre les deux tiers du roman avant qu'il se passe enfin un événement intéressant. La fin du livre m'a aussi paru incongrue mais dans le mauvais sens du terme. C'était quoi ça? Quel intérêt? L'auteur est vraiment partie en vrille. Son seul but aurait-il été de caser à tout prix Kira (l'héroïne du tome 2) et Jonas (héros du premier livre appelé ici "Leader", soit le chef de "Village") dans ce nouveau livre?



De plus, au cours des romans précédents, nous nous sommes déjà attachés aux deux héros, Jonas et Kira. On attend avec impatience de découvrir ce qu'y leur est arrivé. Intégré un nouveau personnage (encore), aussi mignon soit-il, était de trop. Je n'ai pas réussi à ressentir d'empathie pour Matty, du fait tout d'abord que je n'attendais que de retrouver Kira et Jonas, et d'autre part, parce qu'il ressemble beaucoup à Jonas. Formatés par leur société comme ils l'ont été, Jonas et Matty sont finalement des garçons qui n'ont pas vraiment de caractère propre. Ils se ressemblent donc énormément et suivent un parcours similaire. Je n'ai donc pas trouvé d'intérêt à découvrir la vie de ce petit garçon.



En conclusion, je vois ce roman comme une égarement. Le contenu comme les personnages ne m'ont pas convaincue. Je n'ai pas compris pourquoi l'auteur avait écrit cela et en quoi cela faisait avancer sa série. Le pire, c'est que c'est très bien écrit (très poétique) et que l'univers est toujours original et bien décrit. Mais l'auteur est passée à côté de son intrigue.


Lien : http://mariae-bibliothecula...
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Un été pour mourir

Meg et Molly vont s'installer à la campagne avec leurs parents, afin que leur père puisse terminer le livre qu'il est en train d'écrire. Les deux sœurs ne se ressemblent pas : Molly, l'aînée, est extravertie et courtisée par tous les garçons de environs alors que sa cadette, Meg est plus timide et réservée. Cette dernière se réfugie dans la photographie. Molly tombe malade et ce qu'on pensait être une simple grippe se révèle être une leucémie. La famille vit désormais à l'heure de la maladie de Molly et Meg doit se faire à l'idée que sa sœur va mourir...



Lu il y a déjà 15 ans, je gardais un très bon souvenir de ce roman pour la jeunesse et je l'ai relu avec le même plaisir et la même émotion aussi. Bien sûr, ce n'est pas gai mais en même temps, ce n'est pas un roman pessimiste. L'auteure s'est inspirée de son expérience personnelle (la mort de sa propre sœur) et son récit sonne très juste, sans tomber dans le mélodrame. Un excellent roman pour les ados, qui n'a pas pris une ride.
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Le Passeur

Dans cet univers, tout est lisse, rien n'est excessif. Ni les paysages, ni les sentiments. Chaque vie est bien réglée, rythmée par des rituels et des cérémonies. Chaque année est marquée par une évolution, un prénom, un vêtement, une coiffure, un vélo. La cérémonie des douze-ans marque la fin de l'enfance et l'attribution d'un rôle dans cette société. En devenant le dépositaire de la mémoire de sa communauté, l'existence de Jonas bascule et il découvre l'envers du décor que lui seul peut connaître et recevoir des mains du Passeur, le dépositaire précédent. Dès lors son regard change et sa vie est bouleversée.

Ce roman devrait être un classique de la littérature jeunesse tant il est à la fois riche et facile d'accès. Chacun peut y trouver des résonances particulières. Les suites que lui ont donné l'autrice contribuent à en faire une partie d'un tout, mais sa fin ouverte laisse aussi des possibilités de relectures multiples.
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Le Passeur

Jonas est fébrile. Il a bientôt 12 ans. Dans sa communauté, on délivre aux jeunes de cet âge leur futur métier lors d'une cérémonie attendue par tous. Dans un monde où les couleurs et les émotions n'existent pas, Jonas ne sait pas encore qu'il va avoir une fonction essentielle et unique.



Philip Craig Russell adapte le roman primé de Lois Lowry paru en 1993. Un récit dystopique, que je découvre,qui nous peint un monde à part, une communauté protégée qui a ses propres règles, son fonctionnement propre qui entend s'affranchir de toute humanité en régissant l'existence de chaque membre.



Il propose un dessin d'abord aéré, réduit à l'essentiel, presque aseptisé qui va évoluer en adéquation avec le récit, faisant apparaître quelques couleurs jusqu'aux dernières pages, elles totalement colorisées, dévoilant une fin mystique (trop à mon goût) et ouverte dans laquelle chacun aura sa propre lecture....



D'abord surpris, j'ai été ensuite plutôt emballé par ce récit finement adapté qui, au-delà de la science-fiction, pose de véritables questions politiques et philosophiques... A découvrir !
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Le Passeur

J'ai acheté ce livre un peu par hasard, le résumé me plaisait bien. Cependant, il me disait vaguement quelque chose. C'est quand j'ai expliqué à un ami proche que je l'avais acheté qu'il m'a remis en mémoire que c'était le livre qui l'avait fait aimer la lecture et la science-fiction. Quel honneur !



Je m'attèle à la lecture et franchement, je tombe la tête la première dedans. Une dystopie des années 90, c'est quelque chose ! Avant que ça ne soit à la mode, avant que ça ne soit que les ados en mal d'amour, on avait Lowry qui décrivait une société où les émotions sont proscrites, où les bébés sont attribués à des couples après avoir été inséminés artificiellement dans des mères porteuses, où les mots comme "amour" sont tombés en désuétude.



J'ai beaucoup aimé, c'est une très belle histoire, qui m'a fait verser une petite larme à la fin.
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Le Passeur

Jonas vit dans une société très organisée, régit par de strictes règles ; chaque individu y trouve son compte et ne remet pas en cause l'ordre établi. Lors de l'ultime cérémonie des 12 ans, tous les enfants de la communauté obtiennent la fonction qu'ils occuperont pour le restant de leur existence. Notre jeune héros devient ainsi le détenteur des souvenirs, fonction hautement honorifique, et sa formation va réveiller en lui, des émotions oubliées.

J'ai beaucoup aimé suivre Jonas dans son ouverture à la vie. L'auteur démontre parfaitement que dans cette société les choses sont tellement bien établies et orchestrées qu'il est difficile de les contrer. Quand Jonas trouve normal d'élargir un jumeau ; deux enfants identiques dans la communauté lui paraît tellement absurde ; il est normal d'en garder qu'un seul !

C'est un roman pour adolescents très bien écrit

Une belle découverte
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Le Passeur

Dans un monde où la mémoire n'a pas cours vivent des familles entières toutes calquées les unes aux autres.

Pas de sentiments non plus d'aucune sorte, pas de faibles non plus ni de vieillards , ils sont "élargis".

Il y a cependant le passeur , celui qui est dépositaire de la mémoire et qui va transmettre tout ce que l'homme a connu et a vécu à Jonas 12 ans qui a été retenu pour cette lourde tâche.

Il va hériter des souvenirs des hommes, les beaux et aussi, et surtout les plus douloureux.

Qu'en fera-t-il ? Comment va t-il réagir à ces découvertes qui vont le bouleverser ?

Un livre qui se dévore en un rien de temps et sur lequel on peut s'interroger de bien des façons.

Passionnant et visionnaire avant l'heure !

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Le fils

Tome final de la tétralogie du Passeur paru près de 20 ans après le tome initial. Les nerfs sont mis à rude épreuve dans ce tome de clôture car c'est là que tous les fils se nouent. On suit le personnage de Claire, jeune femme qui s'engage dans la quête éperdue de son fils. Trois parties, trois mondes différents. On retrouve la communauté et son monde aseptisé, ses règles ineptes et inhumaines, un village de simples pêcheurs en bord de mer et le village qui nous était familier dans les deux tomes centraux.

Je n'en dévoilerai pas plus sur ce qui se trame dans ce final. Je ne peux que vous conseillez de finir ou d'entamer cette série, petit bijou précurseur de la dystopie ado moderne, les codes trop réducteurs en moins, le charme de la littérature pour la jeunesse en plus.

L'auteur n'a rien perdu de son style, toujours aussi limpide et addictif. C'est un vrai bonheur à lire. Un seul petit bémol sur ce tome, LOWRY ménage son effet en faisant durer (peut-être un peu trop) le second temps du récit et notamment l'ascension et sa préparation.

Mais comme d'habitude avec cette saga, le frustration sera bien des fois au rendez-vous. Il plane d'ailleurs sur la fin une aura douce-amère de mystère non intégralement résolu. Le "comment" de l'affaire restera un mystère sachez le. Cela reste un grande joie et dans le même temps un poids à l'estomac qui vous plombe un peu le cœur en refermant le livre. Comme pour tous les coups de cœur, la fin est connue mais il persiste une envie d'encore qui ne vous quittera plus.
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Passeuse de rêves

Une perle que ce petit livre! Laissez-vous tenter par l'histoire de la Petite et partez à la découverte de la fabrique des rêves.



Lois Lowry signe ici un roman éthéré, fourmillant d'originalité et de poésie. Une publication jeunesse mais qui convient parfaitement à tous les âges. Il est si bon de se rappeler des choses essentielles. Et ce petit récit fait plus de bien que nombre de titres estampillés "qui font du bien" (que je trouve souvent très plats et artificiels; mais ce n'est que mon ressenti).



On y suit le parcours de la Petite, en formation au toucher et à l'octroi. De sa main qui frôle les objets de nos quotidiens,  elle récupère des fragments joyeux ou tristes, banals ou exceptionnels de nos vies. Combinant ces divers éléments, elle crée un rêve qu'elle octroie ensuite aux personnes de l'habitation dont elle a la charge.

Sous couvert de ce travail onirique, l'auteur aborde de lourds sujets comme le deuil d'un amour perdu, le drame d'un enfant humilié et battu par son père et qu'on a enlevé à sa mère, également victime.

La Petite et son formateur plein de sympathie pour sa fantasque et douée élève vont travailler d'arrache pied pour redonner des forces à ces êtres blessés, par le biais des rêves.



C'est beau, une merveille pleine de cette tendresse nécessaire pour adoucir les blessures et écueils de la vie. On y rêve, on y rit, on a peur (et oui... les cauchemars des "sss"!). On s'émeut de ce petit bout de créature si délicieusement investie de sa mission. De ce petit garçon masquant sous l'agressivité et la colère les profondes cicatrices de son coeur.



Un pur bonheur à lire, à relire, à partager.

Et faites de beaux rêves, comme dit Très Âgés.
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Anastasia, tome 1 : Anastasia Krupnik

Anastasia Krupnik raconte l'histoire d'une petite fille qui observe le monde et les autres d'un oeil critique. Elle note soigneusement dans son carnet tout ce qu'elle trouve important, en particulier tout ce qu'elle adore ou ce qu'elle déteste. Cependant, elle va se rendre compte que la maîtresse, l'épicier, les garçons ou bien même son futur petit frère ne sont pas à juger trop vite...



Un livre qui se lit rapidement, très mignon et touchant.
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Le fils

Elle est arrivée un jour de tempête, accrochée à un mat brisé. Belle, étrange, différente, elle aurait pu être une sirène…

A moitié morte, les pêcheurs l'ont ramenée dans leur village et l'ont confiée à Alys, une vieille guérisseuse qui la soignera et la traitera comme sa fille. Lorsqu'elle se réveille, elle ne peut leur dire d'où elle vient, qui elle est. Elle sait seulement qu'elle s'appelle Claire. Claire…elle sera alors pour eux, Claire de l'Eau.



« le village était lové au pied d'une importante falaise, dans l'anfractuosité d'un bras de terre. Cet endroit où la péninsule rejoignait le continent était tellement isolé que le temps n'avait pas d'importance car rien ne changeait jamais. de mémoire d'habitant, nul n'y était jamais venu, et ce n'est que rarement que quelqu'un, d'insatisfaction, le quittait ou du moins essayait. Dans ce cas, on disait qu'il « montait ». Un sentier broussailleux et plein de racines serpentait vers la base de la falaise mais s'interrompait au pied d'un véritable mur de pierre et ensuite il n'y avait pas d'autres issue que de grimper, en effet. Plusieurs l'avaient tenté et avaient fait une chute fatale. Un habitant, Einar le Farouche, avait réussi à grimper mais il était revenu, profondément aigri par ce qu'il avait rencontré au sommet. »



Claire de l'Eau cherche à retrouver la mémoire dans toutes les petites choses du quotidien. Puis un jour, lors de l'accouchement d'une jeune femme du village, tout lui revient…

Elle est née dans un monde par-delà la mer, qui s'est reconstruit après le Chaos. Loin de ressembler à cette communauté de pêcheurs, elle vivait dans une société aseptisée, compartimentée, qui a rayé de son monde les sentiments, les couleurs, les animaux, toute indépendance et libre arbitre. Dans cet univers, on absorbe une petite pilule qui annihile les émotions. Il n'y a alors plus d'intuition, d'affection, d'amour. On compose les couples et on leur attribue des enfants nés de mères porteuses. Éduqués dans cette cellule d'accueil jusqu'à leur douze ans, ils sont après dirigés vers leur fonction. Pour Claire, le comité de gouvernement lui a attribué le rôle de matrice. Durant deux ans, elle s'est façonnée pour qu'à quatorze ans elle puisse engendrer un enfant. Claire a eu cet enfant, n° 36, mais l'accouchement s'étant mal passé, elle n'a pu rester à son poste. C'est à l'Alevinière, au laboratoire d'insémination des poissons, qu'on la place et qu'on lui apprend les gestes mécaniques d'un nouveau travail.

Elle raconte tout cela à Alys, et plus encore, car Claire n'a pas oublié son enfant et elle a tout fait pour le retrouver…

Résolue, elle arrive à avoir ses entrées au centre nourricier et voit pour la première fois son bébé, un petit garçon magnifique avec de beaux yeux clairs. Lorsqu'elle peut, et sans attirer l'attention sur elle, elle va dans la pouponnière pour s'occuper de lui. On ne lui a pas attribué de famille ni donné de nom, car c'est un enfant difficile ; on le nomme toujours par son matricule, mais Claire l'appelle Aby.

Puis un jour, le nourricier avec qui elle a sympathisé lui annonce que n° 36 va être élargi. Élargir est le terme qu'on emploie pour dire qu'on efface, on supprime. Il n' y a alors qu'une issue pour Claire ; prendre Aby, fuir par la rivière et partir en quête de l'Ailleurs. Cependant, rien ne se passe comme elle le pense et Aby disparaît…



L'Ailleurs est terrifiant et captivant. On n'en revient jamais. Dans un premier temps, pour Claire c'est ce petit village suspendu et prisonnier qui fait face à la mer. Aidée de Einar le Farouche, elle va tout faire pour continuer sa route et découvrir ce qu'est devenu son fils.



L'Ailleurs, c'est aussi le terrain de jeux du Commissaire Troqueur ; il peut nous donner tout ce qu'on désire. Une question sera posée.

Que peut-elle sacrifier pour retrouver Aby ?



Dernier livre d'une tétralogie dystopique, ce tome dénoue l'intrigue initiale et relie les histoires entre elles. Ainsi, nous en découvrons un peu plus sur la communauté de Jonas (Le Passeur) car elle est la même que celle De Claire. L'auteur a la fantaisie de nous balader dans le temps et d'étaler sa narration sur plusieurs années, en trois parties.

La première, « Avant », ambiance froide, stérile, raconte l'époque où Claire brave les interdits en cherchant à se rapprocher de son enfant. C'est troublant et douloureux lorsqu'elle évoque ses sentiments. La seconde, « Entre-deux », se situe dans le village de pêcheurs. La mesure du temps est difficile à définir car on la calcule en fonction de la vie des gens du village. On peut dire ainsi que des années passent… Les phrases émeuvent quand elles parlent du berger Einar, un être solitaire, cassé par son père. le village reclus, lové sur lui-même, aurait pu être dénaturé, dépravé, primitif, mais l'auteur a préféré écrire une société généreuse et hospitalière, agréable à lire. La troisième partie, « Au-delà », se passe dans cet Ailleurs qui reçoit les exilés, une terre protégée par une forêt dense et enchanteresse. Là, on retrouve Jonas et Kira (L'Élue). Claire n'a plus le premier rôle, c'est son fils qui relate les faits.

Si on peut imaginer qu'un jour notre monde sombre dans une société totalitaire, si on peut concevoir une vie autarcique, la troisième partie nous fait pénétrer dans un univers totalement fantastique avec le maléfique Commissaire Troqueur. le genre tend alors vers la fantasy plus que vers une fiction dystopique. Mais belle plume, on se laisse porter par l'histoire sans trop chercher noise aux étrangetés du scénario.

Claire, personnage courageux et déterminé, plaira aux jeunes lecteurs. Elle n'a peut-être pas la même aura que Kira, mais nous la suivons avec plaisir dans ses aventures.



Si je dois vous dire ce que j'ai aimé dans ce livre, je vous réponds de suite, la deuxième partie du livre. Il y a Alys, le vieux Benedikt et Einar. Quant aux décors que je visualisais, ils me faisaient penser aux histoires de Jules Verne et je me suis remémorée une vieille série télévisée « Les Robinson Suisses »… (Je vous parle d'un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître.)



Je vous recommande cette série. le voyage vers ces Ailleurs fut captivant et je n'ai pas été déçue par cette fin.
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L'Élue

Ce roman est la suite de "Le Passeur" en théorie. Bon alors, une suite qui n'en est pas une. En tout cas, le livre finit ça ne saute toujours pas aux yeux.

Mais comme pour "Le Passeur", Lois Lowry nous dresse le portrait d'une société au fonctionnement bien particulier, très éloigné du nôtre, avec des codes et des rituels bien à elle.

Kira, Thomas et surtout Matt sont des personnages attachant. Leurs portraits sont assez vivants et touchants.

Mais il faut avouer que le niveau de ce roman est, pour moi, au-dessous de l'énorme coup de coeur que fût et est encore "Le Passeur". Les émotions sont nettement moins fortes à la lecture. Les personnages m'ont touché, mais pas autant. Le monde est bien dessiné, mais moins vivant.

Bref, un bon livre, mais pas extraordinaire.
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Le Passeur

La première fois que j'ai lu Le passeur, je devais être en CE1-CE2. Je m'en souviens très bien parce que ma mère l'avait acheté pour ma soeur et moi, et nous avait demandé de le lire. Je me suis précipité dessus et je l'ai lu d'un bout à l'autre, très vite, comme je le faisais à cet âge-là (j'ai un peu ralenti le rythme actuellement).

A ma première lecture, je n'avais sans doute pas tout compris. Pour moi, cela restait une oeuvre de fiction, très jolie, très intéressante, mais pas plus. Et pourtant, je me souviens que ce livre m'avait laissé une impression de mal-être, comme un goût désagréable dans la bouche. Ce sentiment reste un peu confus ; j'étais une enfant et "bizarre" était un mot qui suffisait à l'époque. le temps a passé, mais je n'ai pas oublié ce que ma mère en disait. Que c'était "terrible". Et oui, terrible, ça l'était, et ça le reste.

Lois Lowry a une plume fluide. Elle captive facilement ses lecteurs et on peut difficilement se détacher de ses romans. Cependant, même si ses livres sont classés en oeuvre de jeunesse, je pense qu'ils s'adressent à tous. Les thèmes qu'elle aborde ne sont pas aussi innocents que l'on veut le croire. Ce ne sont pas de simples fictions, pas seulement de l'imagination. C'est le portrait d'un monde terrible, avec une société tellement codifiée que ceux qu'elle enferme ne voient pas les barreaux de leur cage, ne savent, en fait, même pas qu'ils sont dans une cage.



Le passeur est l'histoire d'un garçon, Jonas, qui va être choisi pour devenir le nouveau dépositaire de la mémoire. Ce sera à lui de se souvenir de ce qui est maintenant oublié, de ce qui faisait le monde avant la communauté. Celui qui lui enseigne a été choisi bien avant lui pour la même tâche, et un jour, un autre sera choisi afin qu'il lui transmette ce fardeau à son tour. Car oui, c'est un fardeau que de se souvenir, c'est un fardeau que de pouvoir se rappeler d'un jour où l'on pouvait encore choisir, où l'on pouvait encore être soi et pas le membre d'une communauté, où l'on pouvait encore être libre. Et ce fardeau est d'autant plus lourd que le temps de la liberté et de l'individualité est révolu, que cela n'est plus possible.

Jonas est un membre de cette communauté. Il se plie aux lois sans se poser de questions. Pourquoi s'en poserait-il ? Il n'a jamais connu une autre façon de faire. Avoir été choisi, à l'âge de douze ans, comme futur dépositaire de la mémoire va le forcer à ouvrir les yeux sur la prison qu'est vraiment la communauté. Et un fois qu'il prend conscience de la cage qui l'enferme, il lui faut choisir : se plier aux lois, comme il l'a toujours fait, ou les défier, ce qui ne s'est jamais vu.



Ce livre est fait pour tous. Il est possible que tout ne soit pas très bien compris, mais le cheminement de Jonas est assez fluide pour que même les plus jeunes puisse le suivre et comprendre la situation qui est présentée. Et, plus tard, quand ils seront plus grands, ils se replongeront avec plaisir dans ce roman captivant et dérangeant à la fois.

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