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Critiques de Lois Lowry (878)
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Le Passeur

Un livre qui fait réfléchir, qui fait grandir...

En le lisant, on voit toute l'importance du libre arbitre et que tout compte fait même si notre société n'est pas la meilleure qui soit ce n'est pas non plus la plus mauvaise.
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Le Passeur

« Le passeur » de Loïs Lowry est un livre qui prenait la poussière sur l’étagère car je trouvais sa couverture peu attrayante. Quel dommage ! Ce livre est tout simplement une pépite !

Il a fait partie des lectures scolaires obligatoires de mon fiston. Il fait, apparemment, partie d'une trilogie comprenant également : "L'Elue" et "Messager". La facilité de lecture est déconcertante par rapport au message délivré. Étiqueté "livre de jeunesse", il s’adresse aux enfants (à partir de 10-12 ans) et aux adolescents mais parle, en fait, à tous. J’aime les dystopies : elles font prendre conscience de la chance que nous avons de vivre dans un monde comme le nôtre. Et elles sont utiles aux adolescents, sincèrement persuadés, qu’ils ne sont jamais assez libres dans ce même monde.

Ce roman d’anticipation présente une société imaginaire, futuriste où les individus sont formatés pour ne plus ressentir d'émotions et pour se comporter de façon préétablie. Dans ce monde, toutes les différences ont été abolies, non par respect ou par tolérance, mais pour les intérêts du système. Tout est réglé pour être parfait, chaque vie est régie par des lois que personne n’aurait l’idée de transgresser : ces règles fondamentales encadrent le quotidien, semblent parfaites car dans cette communauté, l’harmonie règne. Autant dans les cellules familiales constituées avec soin par le comité des sages que dans la société où tout le monde est content de son sort, pratique une activité qui lui convient. Une vie simple où chacun sait ce qu’il a à faire, où chacun a une utilité. Eliminés les douleurs et les conflits mais aussi, tant qu’à faire, les couleurs, les parents, les émotions, le choix....

Tous les habitants sont pris en charge. Des parents sont accouplés par affinités, les bébés nés par mères porteuses puis élevés en crèche jusqu'à l'âge d'un an, sont attribués à une cellule "familiale". Les personnes âgées, les nouveau-nés trop faibles sont "élargis" et rejoignent un monde meilleur, mieux adapté à leurs besoins, "L’Ailleurs".

Le lecteur découvre progressivement cette dictature par le point de vue de Jonas, un jeune garçon de 11 ans, qui vit avec ses parents et sa sœur de 7 ans, Lily. C'est un petit garçon alerte, vif, intelligent et qui possède un esprit un peu rebelle. Le livre s'ouvre sur son appréhension de la cérémonie des 12 ans. Car douze cérémonies, une par an, rythment la vie des enfants : La douzième cérémonie est la plus importante car c'est au cours de celle-ci que l'enfant se voit attribuer son futur métier. Il est choisi d'avance par les membres du comité en fonction de la personnalité de l’enfant, de ses qualités, du nombre d'heures de bénévolat effectuées au sein des différents services.

Il y a un métier particulier, attribué à une unique personne dans la communauté, dont le but est de conserver la mémoire, le rappel de ce qui faisait le propre de l’homme avant le grand changement. Il se souvient de tout ce que la communauté a réussi à éliminer de la vie quotidienne. Il voit encore les couleurs, se rappelle l’époque où les animaux et les défauts existaient. Il se souvient de ce qu’était l’amour. Jonas, ce jour-là, devient le Dépositaire de la Mémoire, mémoire des temps anciens qui lui sera révélée par un Passeur...

Jonas reprend progressivement contact avec la réalité et son humanité. Son éveil se fait en parallèle avec celui du lecteur, ce qui donne beaucoup de force au récit. On constate dans ce roman que cette société future, pacifiée, débarrassée de la violence et de la compétition, aboutit à la négation de l'individu. Ce livre propose des solutions qui présentent, a priori, de très bons côtés avec l’aide aux personnes âgées, le développement du sens des responsabilités, le respect d'autrui, le contrôle de soi, les périodes d'essais professionnels permettant de comprendre les capacités, aptitudes et préférences de chaque enfant.

Le sujet est traité de façon intelligente et sensible, le lecteur entre peu à peu dans l'univers de Jonas. L'écriture est très agréable et fluide et j’ai eu du mal à lâcher le livre avant la fin.

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Le Passeur

Résumé:" Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n'existent pas. Les inégalités n'existent pas. La désobéîssance et la révolte n'existent pas. L'harmonnie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le Comité des Sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveaux nés inaptes sont "élargis", personne ne sait exactement ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient le savoir: c'est le dépositaire de la mémoire. Lui sait comment était le monde , des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l'oeil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d'une grande cérémonie, il se verra attribuer comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté. Jonas ne sait pas encore qu'il est unique. Un destin extraordianire l'attend. Un destin qui peut le détruire..."



Mon opinion: très bien! Ce roman est véritablement une apologie du libre arbitre et de la liberté. Jonas en devenant le dépositaire de la Mémoire acquiert la connaissancce du passé et surtout de la liberté: la liberté de choisir, de désirer, d'aimer, de penser... Au fil des souvenirs que lui transmet le Passeur, le héros se rend compte de la réalité d'une société aseptisée, aliénante et dépourvue de vie, de spontanéité. Refusant de s'y conformer plus longtemps, Jonas décide d'exercer sa liberté dont il a été privé trop longtemps. Grâce à une narration maitrisée, l'auteure nous offre le portrait d'une société qui fait froid dans le dos mais qui nous pousse à réfléchir.



A travers ces deux romans, Lois Lowry traite d'une problématique profonde, qui fait question mais d'une façon totalement différente d'un roman à l'autre. A la société violente et persécutante de l'Elue s'oppose une société entièrement contrôlée et aseptisée dans le Passeur, dans laquelle les choix, les plaisirs, les sentiments n'ont pas lieu d'être. Les approches sont différentes mais la question reste la même. Je trouve que ces deux romans, par une fiction intéressante, abordent de façon pertinente une problématique complexe et s'adressent autant à des adultes qu'à des adolescents. A lire, vraiment!
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Le Passeur

A mettre entre toutes les mains.

*

Longtemps terré dans ma bibliothèque, je n'avais pas forcément eu envie d'ouvrir ce petit livre (la couverture ne m'attirait pas tant que ça) mais un piocheur/challenger me l'a suggéré !



Il est vendu dans le rayon jeunesse. Je pense qu'il peut être lu à partir de 12 ans (plus jeune aussi mais n'ayant pas forcément tous les niveaux de compréhension, ce qui serait dommage).

*

Encore une dystopie qui fait froid dans le dos, qui fait aussi réfléchir quant à notre futur, notre libre-arbitre surtout.



Ici, l'auteure (spécialisée en lecture jeunesse aux thèmes récurrents tels que la liberté, l'handicap, la mémoire) a imaginé une société totalitariste où les individus sont dénués d'émotions, pris en charge de leur naissance à leur mort , sans aucune prise de choix.

Le héros de 12 ans, intelligent et curieux, découvre petit à petit ce microcosme. Lors d'une cérémonie, il apprend la fonction de son futur métier: il deviendra le dépositaire de la mémoire. Un ancien sage, nommé le Passeur lui restituera petit à petit tout le savoir de la communauté. On apprendra donc que ces habitants ne voient pas la couleur, n'entendent pas la musique, ne connaissent pas le soleil, ni la douleur.

Un fardeau qu'il devra porter seul pour ne pas accabler les citoyens de ce trop-plein d'informations. Mais alors que fera vraiment notre héros?

*

Je me suis laissée emporter dans ce rôle d'observatrice, ne connaissant rien du sujet. J'étais avide de suivre le narrateur dans sa découverte de cet univers si bizarre. De me rendre compte en même temps que lui des dérapages, les questionnements sur la vieillesse, sur "l'élargissement" des êtres humains non tolérés (mais où vont-ils?), sur la docilité.

*

De format assez court, le récit se dévore d'une traite, avec un étonnement croissant et même fascinée par cette société "qui marche comme sur des roulettes, aux pieds de mouton".



L'écriture est simple et fluide. La fin arrive assez vite et ouvre l'histoire par une suite (d'ailleurs 2 tomes sont déjà édités). J'ai fait le parallèle avec l'histoire de la place des personnes âgées dans la dystopie suédoise dont je vous ai déjà parlé : l'unité de Ninni Holmqvist.

*

Je me répète mais ce roman pourrait être lu par les adolescents qui parfois se plaignent de leur manque de liberté. Une réflexion qui amènera donc des questions salutaires.

Un bon support scolaire. Proposez-le à vos élèves, chers Professeurs de français.
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Le Passeur

« La vie sans couleur, sans douleur, sans passé. »



Dans ce monde, incolore, inodore, aseptisé, que nous vivions bien ! Mes parents, ma sœur et moi avions tout ce dont nous avions besoin, chacun bien à sa place, rangé par tranche d'âge pour les plus jeunes, et par catégorie professionnelle pour les plus grands. Les plus âgés, les vieux en fait (mais c'est incorrect, je m'excuse de ce terme qui porte un jugement), donc les personnes 'plus en âge de travailler' étaient accueillies dans une maison d'hôte fort sympathique, où l'on s'occupe tellement bien d'eux. Bref, tout le monde est ravi, personne ne se pose de question. Tout le monde échange des politesses, respecte les règles de la vie en communauté. Pour les très jeunes, c'est déjà moins marrant. Et oui, il faut vite apprendre à bien faire les choses (bien parler, utiliser les mots justes, marcher dans le droit chemin) sinon c'est la baguette. Bon d'accord c'est pas fort. Au début. Les mioches ont intérêt à malgré tout vite comprendre faute de quoi ils se retrouvent avec des traces de baguettes sur les mains, sur les cuisses, et des douleurs, ben...comment dire... marquantes. Oui c'est ça et dans tous les sens du terme. Alors tout le monde file droit, mais qu'est-ce qu'on est heureux. Et j'ai eu mes douze ans. J'ai enfin su ce que la communauté avait décidé pour mon avenir. Pour une nouvelle c'en fût une : dépositaire. Qu'est-ce que c'est que ce métier qu'on me destine ? Dépositaire de quoi ? Bon en tout cas, je ne suis pas préposé au nettoyage des toilettes, ni fait pour la tonte du gazon, c'est déjà ça. J'apprends qu'il n'y a qu'un passeur dans la communauté, un vieux qui va me transmettre son savoir. Sa sagesse, en me rendant dépositaire des souvenirs des générations passées.

« Mais pourquoi est-ce que les souvenirs ne peuvent pas être à tout le monde ? »

« Mais alors tout le monde devrait supporter ce fardeau et cette douleur. Ils ne veulent pas de ça. Et c'est ça la vraie raison pour laquelle le dépositaire leur est tellement vital et qu'ils l'honorent ainsi. »



Quand il commence par me transmettre les joies de la luge, moi qui ne connaissais ni la neige, ni la pluie, ni le soleil, je suis plutôt content. Mais il me refourgue aussi d'autres sensations. Et c'est là que ça se gatte. Je découvre...

Un super livre catégorie jeunesse, qui tient bien la route. Je me suis régalée. Une dystopie écrite en 1992 qui permet de dérouler plein d'idées avec les enfants. Je comprends pourquoi ce roman est souvent proposé dans les écoles.



« Si tout est pareil, on n'a plus le choix. Je veux pouvoir me lever le matin et faire des choix. Une tunique bleue ou une tunique rouge ? »



Qu'est-ce que j'aime au fond ? Une bien belle question.
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Le Passeur

Ce livre est une vraie surprise! Je ne savais pas à quoi m’attendre avant de le lire et l’étonnement a été total! Mais soyez rassurés dans le bon sens du terme.



Nous découvrons la vie de Jonas, jeune garçon qui vit dans une communauté bien étrange. Au début, rien ne semble particulier, si ce n’est les règles constantes qui régissent la vie des habitants et qui permettent une vie calme, ordonnée dans la joie et la bonne humeur. Du moins c’est le point de vue de notre héros, qui ne s’est jamais posé de questions et qui prend la vie telle qu’elle est.



Mais voilà qu’arrive la cérémonie des douzes-ans. Durant ce moment chaque enfant se voit assigner sa nouvelle orientation et le métier qu’il fera. Car personne n’a de libre arbitre dans cette société, tout est décidé pour eux à l’avance, en observant les capacités et intérêts de chacun. Jonas se voit assigner un rôle bien étrange: celui de dépositaire de la mémoire. Un rôle tenu par une seule et unique personne qui consiste à conserver la mémoire du passé et de tous les habitants de la communauté. Il va ainsi découvrir que les gens vivaient dans un monde bien différent, où les sentiments n’étaient pas aseptisés, où l’amour, la colère, la tristesse, existaient vraiment, et surtout il va découvrir les couleurs! (Un monde sans couleur, c’est incroyable O_o) Ces découvertes vont l’emmener dans une aventure hors du commun…



J’ai été subjuguée par ce livre! Au début tout semble tellement net (trop net) et tellement faux, que cela en est incroyable! Je n’arrivais pas du tout à m’imaginer vivre dans un tel monde où personne n’a de pensée propre, où tout est régulé, codifié; où les enfants sont assignés et naissent uniquement de mères porteuses; un monde où seul « l’Identique » prime et où les être non adaptés à cette vie sont « élargis ». Une horreur absolue! J’ai tournée les pages traumatisées par la lobotomisation des gens vivant dans cette communauté. J’ai adoré suivre Jonas et le voir ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure. Sa découverte des couleurs et de l’amour m’ont particulièrement touchée, et l’émotion qu’il ressent montre à quel point il serait difficile de vivre sans tout cela.



L’écriture est sublime et nous transporte dans ce monde créé de toute pièce. Le roman est très bien ficelé et les pages se tournent à un rythme effréné. Seul bémol: la fin qui arrive beaucoup trop vite et qui manque franchement de clarté. J’ai été franchement déstabilisée et j’ai de la peine à comprendre où a voulu nous emmener l’auteur. Mis à part cela, c’est un vrai bijou!
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Le Passeur

Dans la communauté imaginaire où vit Jonas, 11 ans, les problèmes de société comme le chômage, la pauvreté...n'existent pas.

Bientôt Jonas aura 12 ans et ce sera pour lui, l'importante cérémonie où un rôle lui sera attribué dans la société où il évolue.

Ce rôle lui sera attribué en fonction des heures bénévoles qu'il aura prestées de façon obligatoire. Notons quand même qu'il peut choisir parmi les bénévolats qu'il préfère.

Dans ce monde, le choix de sa vie n'existe pas. Si on s'écarte trop du chemin, une sanction qui semble très redoutée, tombe. Celle de l'élargissement. Je ne vais pas révéler de quoi il s'agit car c'est assez terrible et peut même frapper des petits de moins d'un an.

Les familles vivent par 4 : un père, une mère, un garçon et une fille.

Les bébés sont nourris par des nourriciers jusque l'âge d'un an. C'est le rôle du père de Jonas qui ramène un bébé chez eux pour le sauver de l'élargissement.

La maman travaille dans le secteur des lois.

À un an, les bébés sont donnés à une cellule familiale.

À deux ans, ils reçoivent un objet de bien-être, un doudou en somme.

Les cérémonies se suivent jusqu'à l'âge de 12 ans, la plus importante et redoutée par Jonas qui y pense beaucoup.

Très facile, agréable à lire cette aventure.

Loïs Lowry, auteure des USA a écrit de nombreux livres pour la jeunesse. Celui-ci fait partie d'une dystopie en 4 volumes.

En le lisant avec ma petite-fille, j'ai pensé évidemment à George Orwell et son 1984 mais ce livre-ci rend les personnages plus attachants, plus humains.

C'est un livre scolaire donné à lire en 3ème secondaire chez nous en Belgique. Je pense que l'équivalent, c'est la 3ème en France également, étant donné qu'en Belgique, les enfants effectuent un parcours de 6 ans à l'école primaire.

Le roman prête à la réflexion. Le jeune lecteur et même l'adulte se posent pas mal de questions sur la liberté, la cellule familiale, la société qui évite quand même quelques problèmes importants, quelques souffrances.

À chacun sa personnalité pour réagir à cette très belle lecture.
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L'Élue

L'élue raconte l'histoire d'une jeune fille très douée pour tous les travaux d'aiguille mais qui a une jambe tordue. Ce qui lui pose de nombreux problèmes, dans son village les gens différents sont emmenés aux champs où on les laisse mourir. Lorsque sa mère meurt et que Kira est emmenée au palais pour y devenir la brodeuse officielle, elle ne sait pas encore qu'elle rencontrera son passé, sera chargée de découvrir le futur mais surtout la vérité, qui n'est pas toujours belle à voir.



Mon seul regret est qu'il soit édité chez Folio junior et non chez l'école des loisirs comme Messager sa suite, du coup traduction différente et couverture sensiblement différente (ça fait pas très beau sur l'étagère ^^)
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Le Passeur

Jonas est un onze-ans et il vit avec ses parents et sa soeur, une sept-ans . Il est un peu anxieux car la cérémonie des douze-ans arrive bientôt et il ne sait pas quel poste il occupera plus tard. Son monde semble bien ordonné, chaque chose est pensé pour la communauté, il n'y a pas de climat, d'émotions. Les familles sont faites sur mesure, les gens ne meurent pas, ils sont élargis. Mais tout change quand il fait connaissance avec le passeur...

C'est un roman jeunesse, il est écrit avec simplicité mais aussi de justesse. Quand on commence à comprendre le monde de Jonas, on prend toute la mesure de tout le monde qu'il y a. A force de se protéger de tout, on aseptise notre vie. J'ai aimé la rencontre entre Jonas et le passeur qui fait connaitre l'énorme différence entre notre vie et celle racontée par Lois Lowry. C'est une lecture captivante qui nous fait prendre conscience de ce que nous possédons, l'amour, le bonheur, le partage même s'il faut pour cela l'opposer à des choses plus douloureuses comme la perte ou la guerre.

Un coup de coeur !
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Compte les étoiles

Roman intéressant et qui aborde la déportation des Juifs pour un jeune lectorat (environ 12 ans, je dirais, car tout est vu par le biais d’Annemarie, une fille de cet âge).



Cela se passe au Danemark, à Copenhague. La meilleure amie d’Annemarie est juive, et en 1941, la déportation des Juifs commence dans ce pays. L’auteure s’inspire de faits réels, et décrit l’aide apportée par les Danois, en particulier, ici, par la famille d’Annemarie.



Cela sonne juste, cela sonne vrai. Les émotions et le caractère des enfants sont bien décrits, tout en étant simple à lire.

On se représente bien les lieux grâce aux descriptions détaillées.



Ce petit roman aborde la question du courage et de la prise de risque, et se termine sur une note positive.

A conseiller aux jeunes ados !

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Le Passeur

Jonas vit dans un monde "parfait" pas d'émotion forte, toute sa vie (et celle des autres) est régie par le conseil des anciens. Cette communauté à une vie bien encadrée par de multiple règles. On leur donne deux enfants, un compagnon, un travail et si il y a un problème on les "élargit". Jonas va devenir un douze ans, un adulte, le conseil va donc décider de son futur métier. Lorsqu'on lui annonce qu'il va devenir le passeur, gardien des souvenirs, un poste très rare, toute la vie de Jonas bascule.



J'ai TOTALEMENt adoré, il m'a retourné ! L'élue et Messager se passe également dans cette univers, ils peuvent donc être lus comme une trilogie.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Le Passeur

Depuis que j'ai découvert ce livre sur Babelio, il m'intriguait beaucoup. En effet, je n'en avais jamais entendu parler alors qu'il semble être un classique pour beaucoup d'entre vous, et qu'il s'agit apparemment de l'un des précurseurs des dystopies pour ado. De plus, son adaptation est sortie au cinéma le mois dernier, et je ne l'ai absolument pas vu passer. Bref, je crois que mon cerveau a décidé d'occulter complètement ce roman. Heureusement, on m'a prêté les quatre tomes de la série en anglais, donc je vais enfin pouvoir me faire mon avis sur ces livre !



Jonas, bientôt douze ans, vit dans une communauté où les émotions violentes et l'individualité sont gommées au maximum. À l'âge de douze ans, chaque enfant se voit attribué un métier en fonction de ses compétences. À sa grande surprise, Jonas est sélectionné pour devenir Dépositaire de la Mémoire, rôle mystérieux qui va le forcer à découvrir se qui se cache derrière cette société en apparence parfaite.



La première chose que je peux dire aux personnes qui souhaitent découvrir ce livre, c'est de ne surtout pas regarder la bande-annonce du film. Déjà, parce que l'histoire semble avoir été pas mal modifiée pour donner un scénario plus riche en action, mais surtout parce qu'elle révèle un élément important du livre. En effet, l'auteur parvient à nous cacher l'une des particularités de ce monde pendant plus de la moitié du livre, et même si j'ai fini par le deviner avant sa révélation, parvenir à camoufler ce "détail" démontre une écriture assez talentueuse, et ce serait vraiment dommage de se gâcher la surprise.



De plus, on voit que l'auteur a quand même pas mal réfléchi à son univers. En effet, les histoire de castes ou autres clans que les dystopies pour ado adorent sont bien sympathiques à première vue, mais si on s'y penche de plus près, on finit par se demander qui peut bien ramasser les poubelles ou faire le ménage. Ici au moins, les citoyens obtiennent un vrai métier, et même si on ne les explore évidemment pas tous en détails, le fonctionnement pratique de la société semble un peu plus crédible.



Concernant l'histoire, même si ce nombreux détails laissent à penser qu'il s'agit d'une version futuriste de notre monde, je pense que certains éléments tendent trop vers le fantastique pour pouvoir espérer une explication scientifique à tout ceci dans d'ici la fin de la série (mais je me trompe peut-être). Cet aspect risque donc de déplaire à celles et ceux qui aiment leur dystopie plus SF.



Autre chose qui risque de déplaire, c'est la fin qui n'en est pas vraiment une. Certes, il y a d'autres tomes derrière, mais si on ne le sait pas, notamment si un enfant choisit ce livre au hasard dans une bibliothèque, rien n'indique que ce roman n'est que le premier d'une série. Et je sais que j'avais horreur de ce genre de fins lorsque j'étais enfant, donc d'autres enfants risquent d'être frustrés par ce roman.



Quoi qu'il en soit, ce livre provoque pas mal de réflexions, notamment lors des conversations entre Jonas et son tuteur. Ce n'est pas forcément facile d'aborder des sujets tels que le libre arbitre dans des livres pour enfants, et l'auteur y parvient avec talent, le tout dans une écriture très agréable et accessible. Que vous soyez petits ou grands, je vous conseille donc chaudement cette lecture, qui m'a fait penser à une version jeunesse du Meilleur des Mondes.



Challenge Petits Plaisirs 2014-2015
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Le Passeur

Dans le monde de Jonas, la vie est réglée harmonieusement, régie par un règlement strict suivi par tous. La population semble heureuse, surveillée par le Conseil qui décide de tout, mariages, naissances, cérémonies, lectures...Les émotions sont maîtrisées, tout le monde est surveillé et les récalcitrants, tout comme les personnes âgées, sont « élargis », mot mystérieux pour dire qu'on les envoie vers « Ailleurs ». Jonas a 11 ans, il est heureux comme tout le monde mais il se pose des questions. Dans quelques jours, il va avoir douze ans et le Conseil lui désignera son métier pour la vie. Tous ses amis ont développé des compétences dans des domaines particuliers mais Jonas ne sait pas ce qu’il veut faire... A certains moments sa vue se trouble et il perçoit quelque chose que les autres ne voient pas... Il n'est pas comme les autres. Jonas sera sélectionné pour être le dépositaire de la mémoire et découvrira peu à peu ce qui se cache derrière les apparences de ce monde « parfait ». La tension monte au fur et à mesure du récit ; en suivant Jonas, on découvre ce monde idéal sous un autre jour et on se demande ce qu'il va découvrir. Difficile de le lâcher avant la fin ! Un excellent roman, qui fait réfléchir.
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L'Élue

Kira est une bisyllabe, une jeune fille. Elle vit dans une société où toute faiblesse est bannie, tuée. Avec sa jambe torse, c'est miracle qu'elle soit toujours vivante ; heureusement, son don pour la broderie va la rendre indispensable au plus haut niveau. Et l'amener à faire des découvertes troublantes sur sa société.

Tout le bien que j'ai lu sur Loïs Lowry se justifie. Dans un roman jeunesse assez court, elle fait vivre toute une société post-apocalyptique, en faire toucher toutes les règles explicites et implicites. En montrer la pauvreté matérielle, mais surtout spirituelle, dont personne n'a conscience, trop occupé à survivre à la violence ordinaire. Et pourtant quelque chose est à l'oeuvre chez quelques rares élus, preuve que toute création et imagination n'est pas morte ; mais ils sont soustrait et enrôlés par les Seigneurs, pour servir une cause supérieure... Kira fera preuve de beaucoup de courage, en ayant la volonté de changer les choses de l'intérieur.
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Passeuse de rêves

"Nous sommes faits de la substance dont se forment les songes, et notre courte vie est bordée par le sommeil". (W. Shakespeare).



De quoi sont fait nos rêves ?



Quelle jolie et poétique façon a Loïs Lowry d'y répondre.



Un conte fantastique d'une grande douceur.



Pelotonné contre "un âne doudou" qui s'appelle Hi-Han , un petit garçon de 8 ans, John, perturbé est visité par "La Plus Petite" qui lui octroi des étincelles où dans chacune d'elles scintille une jolie pensée qui lui fera faire des rêves souriants.



Que c'est joli, tendre, doux - rien que des souffles de tendresse !



Un puzzle de rêves distribué par des petits êtres irréels qui apportent et donnent que du bonheur.



Aussi léger, aussi joli et doux qu'un fil de soie !



Reposante cette lecture, naïvement enfantine, mais que cela fait du bien !



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Le Passeur

Un roman qui fait réfléchir : serions-nous prêts à perdre les couleurs, les sentiments, l’inattendu... pour vivre une vie sans souffrances mais aussi sans saveur ? Un livre qu’on ne lâche pas facilement avant la fin !



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Passeuse de rêves

Lois Lowry est un de mes auteurs favoris...peut être même ma favorite, depuis que j'ai ouvert les premières pages du roman Le Passeur, mon livre préféré depuis plusieurs années déjà, jamais détrôné.. j'en ai même fait mon sujet de recherche pendant deux ans, avec le plaisir de contacter l'écrivaine talentueuse et très chaleureuse.

Tout ça pour vous expliquer l'attente qui agrandit considérablement mon horizon de lectrice devant chaque texte de ladite Lois. J'ai rarement été déçue!

Et bien c'est encore un bon point pour cette auteur aux talents multiples, capable d'écrire sur bien des genres, mais toujours avec une trame poétique sur l'espoir, la tolérance, la transmission du savoir, le bonheur à partager et les belles relations humaines.

"Petite est toute nouvelle, mais elle est très douée. Quand elle effleure de ses doigts translucides le bouton d’un pull, elle capte l’histoire de ce bouton : un pique-nique sur une colline, une nuit d’hiver au coin du feu, et même la fois où on lui a renversé dessus un peu de thé…

Bientôt, Petite sera capable de combiner ces fragments d’histoires avec d’autres souvenirs collectés à partir d’une photo, d’une assiette ou d’un tapis afin d’en faire des rêves très doux pour les humains. Chaque nuit, elle s’entraîne à devenir passeuse de rêves dans la maison où vivent une vieille femme et son chien.

Mais la formation s’accélère brutalement lorsque la vieille femme se voit confier par les services sociaux un jeune garçon. Il s’appelle John et il est très en colère.Une colère si profonde que les Saboteurs, maîtres des cauchemars, risquent de le repérer. Petite sera-t-elle suffisamment forte pour leur résister?"

***

Deux destins croisés, deux échelles différentes qui se rencontrent, la poésie magique et le triste quotidien, et encore une fois, Lois Lowry nous offre des serrements de coeur, des moments tout doux et une chaleur qui se diffuse au fil des pages...après avoir fermé les yeux sur la couverture (hum, Ecole des loisirs ou l'art des couv pas terrible) j'ai plongé le petit orteil sur les premières pages, ouvert un oeil sur les dix suivantes, et dévoré les autres les yeux écarquillés et le sourire aux lèvres!! merci pour cette petite madeleine qui fond très vite et qui laisse un goût délicieux!!
Lien : http://petitesmadeleines.hau..
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Messager

6 ans après avoir quitté son village natal, Matty est devenu un jeune garçon digne e confiance, apaisé. Il est le messager de son nouveau village, havre de paix, qui accueille tous les malheureux qui y arrivent. Bonté, accueil, entraide sont les règles de Village. Pourtant, les choses changent peu à peu ; l'égoïsme gagne du terrain, et Forêt, autrefois bienveillante, devient dangereuse.

Voici la suite de L’Élue (au passage, merci aux Babeliotes qui ont attiré mon attention sur cette suite) La violence à la place de la violence, l'éducation au lieu des coups et du mensonge. Mais là comme ailleurs, personne n'est à l'abri des désirs vains, de l'éphémère, sans penser au prix à payer. L'altruisme disparaît. La parole et le bon sens suffiront-ils ou le prix à payer pour l'harmonie sera t-il plus élevé ? Forêt, qui capte les changements qui la modifie, pourra t-elle guérir et guérir ceux qui vivent en son sein ?

Un roman qui trouve beaucoup d'échos dans l'actualité, entre les vendeurs de rêves électroniques qu'ils font toujours changer, sous peine de paraître ringard, et les diffuseurs de divertissements abrutissants. Et surtout, le repli, identitaire ou autre qui bloque les changements positifs, qui empêche de voir l'Autre comme un frère humain et lui claque la porte au nez. Heureusement, dans le roman comme dans la vraie vie, certains croient encore que l'Autre est un enrichissement et que paraître ringard n'est pas mortel. Une étincelle d'humanité et de partage est toujours possible ; peut-être allumera t-elle un phare un jour.
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Le Passeur

Le Passeur de Lois Lowry est la dernière lecture scolaire de ma fille. Ce roman a remporté la Médaille John Newbery en 1994. Il s'agit du prix littéraire le plus prestigieux en littérature jeunesse aux États-Unis.



Après plus de 340 critiques, tout a probablement déjà été dit sur ce roman qui mêle science-fiction (c'est une dystopie) et fantastique (la transmission des souvenirs).



Dans l'ensemble c'est une histoire intéressante car elle aborde des thèmes qui peuvent être débattus en classe comme l'euthanasie, la liberté de pouvoir faire des choix ou de se singulariser, …



L'aspect « mémoire collective » m'a moins convaincue ainsi que le passage avec les souvenirs qui s'échappent pour « réintégrer » la communauté. La fin est un peu trop ouverte à mon goût. Quoi qu'il en soit, une petite lecture sympathique.







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Le Passeur

Est-ce que je vous avoue que j’ai vu le film avant de me plonger dans le livre ? Non, vraiment, pas la peine ? C’est un peu une habitude avec moi et je ne m’en plains pas, cela me permet de découvrir des auteurs et parfois des pépites. Avec Le passeur, j’ai eu deux sentiments prédominants : un goût d’inachevé et aussi un malaise récurrent. Et après avoir refermé le livre, je me dis que ce n’est pas vraiment une histoire jeunesse, à bien des niveaux.



J’ai d’abord été un peu surprise par l’âge de Jonas, notre héros. Avec le film, il avait seize ans environ, un âge où on se dit que plus de choses sont envisageables, possibles. Mais c’est un sentiment qui disparaît très vite, car au final, du haut de ses onze/douze ans, Jonas n’a rien d’un enfant. Il y a d’autres petits éléments qui changent, mais pour ma part, rien de trop conséquent. On retrouve beaucoup de points communs entre les deux œuvres.



Mais si dans le film la nouvelle société qu’on nous dépeint est étrange, dans le roman j’ai eu pendant très longtemps un sentiment constant de malaise. Aucun choix, aucune personnalité, aucune liberté, aucune fantaisie. Tout est réglé à un niveau effrayant. On choisit si à la naissance vous avait le droit de vivre ou pas, on choisit votre métier, votre conjoint, vos enfants, l’heure de votre mort… Pour Jonas tout ceci est normal car il a été élevé dans cet environnement et comme ses amis et sa famille, personne ne semble malheureux. On cherche à protéger une société qui a vécu visiblement beaucoup de choses et le choix a été l’Identique. On a même enlevé aux gens la possibilité de voir les couleurs. Plus aucun choix possible mais derrière cette « protection », il y a aussi une violence sans nom. Latente quelque fois ou très présente à d’autres moments. Dès qu’un enfant sait marcher, on sort la baguette et cela jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il ne doit pas désobéir pour des choses parfois grotesques, et on retrouver ce système pour les personnes âgées… Pleins de petits détails comme cela qui sont effrayants.



Puis Jonas bascule dans un autre monde. En devenant le successeur du Dépositaire, celui qui garde tous les souvenirs de l’humanité, notre jeune héros prend conscience du monde dans lequel il vit. Il découvre la « vraie » vie, en quelque sorte. On passe alors d’un sentiment de malaise à celui de la colère et de l’incompréhension. Les réflexions de Jonas deviennent pour moi la partie la plus intéressante. Sa prise de conscience redonne un souffle au roman. Les émotions reprennent vie et nous ne sommes plus les seuls à être « scandalisés » par cette société. Notre héros est en phase, en quelque sorte, avec le lecteur. Et ce petit bonhomme prend aussi une toute autre envergure. On souffre avec lui, on espère aussi. On rêve de changements.



Et puis la fin arrive. Je sais qu’il y a une suite, plusieurs même, mais je ne peux m’empêcher d’avoir un goût d’inachevé. On ne sait pas ce qu’il advient de cette société, un point pour moi primordial car on rêvait d’un changement depuis le départ. Et Jonas, où va-t-il ? Il semble connaître ce lieu, mais comment ? Ce n’est pas possible. Comment est-il si sûr de lui ? Et que va-t-il lui arriver ? On se retrouve avec des questions innombrables sans fin pour le coup, et de ce que j’ai pu lire, ce n’est pas le tome deux qui nous donnera des réponses. J’avais eu le même sentiment avec le film et j’avais espéré voir autre chose. Etrange. Je poursuivrais la saga pour avoir mes réponses, même si j’ai en quelque sorte un doute là-dessus.
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